Année : 2017

6e conférence du CEREAP: Paul Gauguin en Martinique

Mardi 4 avril 2017 à 18 h

Salle polyvalente de l’ÉSPÉ de Martinique
Conférencières : Anne-Catherine Berry, Lise Brossard, Christelle Lozere
Modérateur : Dominique Berthet

En avril 1887 Paul Gauguin et son ami peintre Charles Laval s’embarquent pour Panama « pour vivre en sauvage. […] . J’emporte mes couleurs et mes pinceaux, et je me retremperai loin de tous les hommes.». Gauguin travaille au percement du Canal dans des conditions difficiles et cherche rapidement à quitter l’île.

En juin 1887 les deux amis débarquent à la Martinique où ils avaient fait escale et s’installent au Carbet dans une ancienne case-à-nègres. Gauguin y passe environ 5 mois.

C’est une révélation pour le peintre : « Je rapporterai une dizaine une douzaine de toiles dont quatre avec des figures bien supérieures à mon époque de Pont-Aven. […] malgré ma faiblesse physique, je n’ai jamais eu une peinture aussi claire, aussi lucide par exemple beaucoup de fantaisie)».

Malgré sa maladie – la malaria contractée à Panama – Gauguin peint une quinzaine de toiles et réalise de nombreux croquis, pastels et aquarelles. La Martinique est encore présente dans nombre d’œuvres réalisées à son retour en France : éventails, sculptures, zincographies…

Ainsi l’expérience martiniquaise a été un tournant dans la vie de l’artiste et a influencé sa peinture.

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La chasse aux œufs avec les enfants de « Copain du monde »

— Par le Secours Populaire Français .—

A l’occasion du « Printemps de la solidarité mondiale », le Secours populaire français organise, en avril, partout en France, de grandes chasses aux oeufs. L’argent collecté permet de financer des projets de solidarité dans le monde et l’organisation de villages d’enfants « Copain du monde ».
Les bénévoles et les enfants de « Copain du monde » qui fêtent cette année les 25 ans du mouvement préparent ces journées festives afin de permettre aux familles de profiter d’un moment convivial rassemblant petits et grands. Le principe est simple : après avoir acheté un « permis de chasse », les enfants et leurs parents cherchent les oeufs décorés et cachés dans les parcs ou les forêts et les échangent ensuite contre des friandises (Kinder soutient le Secours populaire en offrant des oeufs).
A Paris, 20 000 personnes sont attendues pour 2 grandes chasses aux oeufs, les 16 et 17 avril, de 10h à 17h, au pied de la tour Eiffel, au Champ-de-Mars. Au programme : de nombreux ateliers maquillage, danse, sport, jardinage, solidarité internationale sans oublier un grand parcours sur les droits de l’enfant pour les 25 ans de « Copain du monde ».

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Plutôt du côté des Progressistes que des Conservateurs !

— Par Lucien Cidalise Montaise —
Dans les salles obscures, cinéma par ex, les hôtesses, en même temps qu’elles placent leur client, s’évertuent à crier à leur adresse «  Demandez le programme. » Celui du film. Notre avenir étant en jeu, nous nous adressons aux Martiniquais en leur demandant de réclamer et de lire les programmes de tous les candidats à la Présidentielle et à toutes les élections à venir. Lisez les et faites les vous expliquer dans le cas où vous buteriez sur une proposition équivoque. Imposez les dans tous les médias.
Vous comprendrez pourquoi il faut voter Mélenchon au 1er tour de ces Présidentielles. Appliquer le principe simple, efficace et démocratique résumé ainsi « Au premier tour on choisit, au second on élimine… ». Vous pouvez toujours dans le cas d’une situation embarrassante, voter pour le moindre mal ! ou voter blanc. Mais votez d’abord selon vos convictions et vos engagements. Malheureusement, on constate que ce principe est jeté aux orties. Des gens « raisonnables » voteront pour celui ou celle que les Granzongles et Kinboiseurs prétendent être le meilleur, applaudissant de contentement les grandes lignes de ces programmes dignes d’un poème à la Prévert et inspirées de Trump.

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Communiqué de la LDH de Guadeloupe

— Ligue des Droits de l’Homme en Guadeloupe —-
Les sections de la Ligue des Droits de l’Homme en GUADELOUPE expriment leur horreur à la suite de l’agression ignoble d’un enfant de 10 ans d’origine guadeloupéenne, élève à l’école primaire Marcel PAGNOL de Veauche (Loire), ville dans laquelle vivent ses parents depuis longtemps.

En effet, le 14 mars 2017, dans la cour de récréation, ce gamin a été violemment pris à partie par d’autres élèves, du même âge ou plus âgés ; jeté au sol, il a été frappé à la tête, aux côtes, au bras et aux jambes, les blessures constatées médicalement ont entraîné un arrêt de travail de 14 jours.

En attendant les suites de la plainte déposée entre les mains du Procureur de la République, cette agression dépasse l’entendement et fait suite à des précédents actes d’intimidation et de harcèlement exercés à son encontre en raison de sa couleur de peau. Ces actes avaient pourtant fait l’objet de signalements aussi bien à l’Inspection Académique qu’à la Municipalité de Veauche, mais ils seraient demeurés sans suite.

Cette nouvelle « affaire » intervient dans un contexte de multiplication d’actes racistes et discriminatoires proférés à l’égard de français d’origine, notamment, antillaise.

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RCM 2017 – Suite (4) et Fin

Félicité, Clôture

—Par Selim Lander —

Félicité d’Alain Gomis

Voilà un film reconnu par la critique (sélectionné à Berlin, Étalon d’or au dernier FESPACO) qui laisse néanmoins une impression mitigée. Le résumé dans le programme du RCM est parfaitement exact. L’héroïne, Félicité est bien une chanteuse qui se produit dans un bar, « libre et fière » ; à la suite de l’accident de moto de son fils, elle se lance dans Kinshasa à la recherche de l’argent nécessaire pour l’opération ; il y a également un homme, un mécanicien, Tabu, qui s’intéresse à elle : assez d’ingrédients pour faire un bon film.

De fait, on peut regarder ce film comme une tragédie, au sens moderne du terme. Voilà en effet une femme dure, une femme « debout » qui traverse les épreuves avec un courage indomptable. Et les épreuves ne manquent pas quand on est une femme seule, obligée de se débrouiller par elle-même dans la jungle d’une grande ville du Tiers-Monde. La partie centrale du film qui montre Félicité se débattant pour que son fils soit correctement soigné peut être regardée comme une docu-fiction.

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Suisse, Fondation Michalski : les collages & facéties de Jacques Prévert

— Par Dominique Daeschler —

Posée en pleine nature, au lieu-dit Bois Désert, non loin de Lausanne la fondation Michalski pour l’écriture et la littérature, en lorgnant du côté du Léman et des alpes, s’offre le luxe d’une bibliothèque, d’un auditorium et de cabanes suspendues ( pour les résidences) dans une canopée de béton soutenue par une centaine de colonnes.
Elle abrite jusqu’à fin avril une exposition des collages de Jacques Prévert (centenaire de sa naissance cette année).
Fantaisiste, non conformiste, lié très jeune aux surréalistes, Prévert entretient tout au long de sa vie des liens profonds d’amitié avec des artistes tels Miro et Picasso qui l’encouragent dans sa passion du collage. Comme en poésie, l’image est au cœur de sa vie avec, ce qu’on sait moins, une pratique quotidienne du dessin.
Pour ses collages il fait feu de tout bois : images pieuses, magazines, cartes postales reproductions, photos. A partir de cette matière première, il détourne le sens attendu, crée des rencontres insolites, dépayse, chamboule les lieux communs dans une composition rigoureuse. Il interroge avec humour.
Ephémérides (ses agendas constituées de feuilles volantes) et planches de scénarios illustrées réalisées sur du bristol grand format à petits carreaux (les enfants du paradis) complètent cette exposition dense où l’on découvre le faiseur d’images : l’esprit s’y rie du quotidien en créant à perdre haleine.

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En Guyane tout est vu, entendu et connu, sauf la solution

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Plus d’habilitations, plus de responsabilité, comme entendu de la bouche d’un sénateur guyanais, ne changeront pas grand chose à l’affaire, les pouvoirs locaux n’ont pas démontré leur aptitude à mieux faire que l’Etat lorsque l’occasion leur est donnée. Et puis, comme le dit un observateur guyanais, personne ne parle d’autonomie ou d’indépendance. Pour sa part, traduisant sans doute l’opinion dominante, un député ne cache pas son impuissance. Il ne voit pas, dit-il, comment les choses peuvent se régler. Donc pas de proposition autre que sectorielle : sécurité d’abord, santé, école, etc… la norme, en quelque sorte. Ce sont les désidératas auxquelles s’ajoutent, comme pour faire couleur locale, des susurrements identitaires.

Evidemment, les Guyanais auront des satisfactions et la grève générale sera levée comme toutes les précédentes. Mais quelles satisfactions et pour combien de temps ? Ils obtiendront des moyens nécessaires pour affronter les difficultés présentes qu’on peut résumer par un gros chèque. La situation de la Guyane ne sera pas réglée pour autant.

Car fondamentalement, (pourquoi se le cacher ?) c’est l’existence d’une Guyane française qui fait problème, en raison de son niveau de vie et de démocratie qui alimente des convoitises au sein des populations voisines, mais que les Guyanais, en tant que citoyens français assumés, entendent conserver, améliorer ou, à tout le moins, ne pas voir se détériorer.

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« Moonligth » de Barry Jenkins

— Par Guy Gabriel —

film américain; avec Ashton Sanders,Trevan Rhodes, Mahershala Ali, Naomis Harris

Le destin étrange d’un jeune américain noir dans un Miami qui se bat contre la drogue se présente comme une sorte de triptyque étouffant et passionnant à la fois ; Moonlight est la peinture d’une vie, celle, d’abord, de Little enfant mutique, puis de Chiron (Little devenu adolescent) cet enfant sans père élevé par une mère encore plus perturbée que lui et qui deviendra un jeune adulte violent, une manière pour lui de vivre dans un contexte chaotique, comme si il avait trouvé un moyen d’exister vraiment. Très curieusement, Moonligth est un film plutôt lumineux à la construction classique, en somme, mais mis en scène avec un certain brio ; on assiste à la prise de conscience de sa sexualité de ce garçon, d’abord par le regard des autres, puis par l’expérience ; tout cela est montré avec presque de la tendresse, même si, plus on avance dans le film, on sent que la violence va finir par s’installer dans vie à la fois banale dans cette société, mais où le désir de s’en sortir est loin d’être absent, quelqu’en soit les moyens utilisés ; car on sent bien que le propos du film, ne serait-ce qu’en filigrane, c’est la fracture sociale d’un pays qui s’avère être de moins en moins un pays où l’intelligence occupe une place prépondérante (l’arrivée de son actuel président au pouvoir en est la preuve évidente).

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« La Confession », film de Nicolas Boukhrief

Par Guy Gabriel

 film français avec Romain Duris, Marine Vacth, Ann Le Ny

Nous sommes en pleine seconde Guerre mondiale, pendant l’Occupation ; Léon Morin est le jeune prêtre fraichement nommé dans un petit village français ; son arrivée provoque un certain émoi dans la population ; il est jeune et beau ; les hommes sont au front ou emprisonnés. Emoustillée par ses collègues de bureau, Barny, une jeune communiste, athée, et dont le mari est emprisonné au front, va finir par chercher à rencontrer ce prêtre afin de confronter ses idées aux siennes. Le rapport va être tendu, dans un premier temps….

Après Jean-Pierre Melville (1961), Nicolas Boukhrief s’empare du roman (Prix Goncourt 1952) de Béatrix Beck Léon Morin prêtre, pour en faire un film magnifique, à la fois sur une relation ambigüe entre une jeune femme, aux idées qu’on pourrait qualifier de progressistes et un jeune prêtre intelligent, généreux et attentif au monde qui l’entoure, et sur une époque trouble et troublée ; nous sommes, en effet, en pleine seconde Guerre mondiale.

La Confession traite, avec subtilité, les rapports qui se nouent entre les deux personnages ; rapports qui passent de la joute verbale, où chacun s’ingénie à faire passer ses idées, diamétralement opposées à une part de séduction indéniable.

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Hommage à Henri Melon

— Par Edouard Ancet —

A Henri Melon

Cher Henri,

A hauteur de notre proche amitié et également sous le signe de « Raconte-moi ta Commune », associant ma voix à celles de Philippe CUPIT et Daniel BERTE, j’ai plaisir à te présenter très brièvement… (parce que ce soir, nécessité fait loi.)
Nous sommes heureux de te voir honoré en ton Saint-Esprit même, en qualité d’Invité de la présente édition de «  Rencontres pour le lendemain ».

En Acte I, notre Martinique
Tu y vois le jour en 1935, « route du François, à Saint-Esprit, Antilles Françaises, colonie de la Martinique »…
Ainsi parla ton Ainé Alfred, dont cette toute neuve Maison Culturelle perpétue la mémoire. Tu enjambes avec succès tes scolarités spiritaines et lycéennes, couronnées en 1954 par ton succès au baccalauréat de Sciences Expérimentales.
En 1957, tu as 22 ans et, toujours dans le parfait sillage du Grand Frère, du prends le bateau pour la France.

En Acte II, à nous deux la France.
A ta bonne installation en tant que surveillant de lycée à Versailles, à la bonne conduite et au succès de ta licence de lettres modernes effectuée à La Sorbonne,s’associent des activités littéraires et culturelles dont principalement le théâtre que tu aimes bien pour avoir été un abonné fidèle, attentif, parfois critique lors des tournées martiniquaises de la Compagnie Jean Gosselin.

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Yékri : actualités créoles

Gala de charité de l’APID

L’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIPD) a le plaisir de vous convier à la troisième édition de son gala de charité, le vendredi 21 avril 2017 à partir de 19h au Chalet du Lac de Saint-Mandé, à l’orée du Bois de Vincennes.

La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire due à une anomalie de l’hémoglobine, qui entraîne des crises extrêmement douloureuses et une morbidité excessive. A la fois peu et mal connue, cette pathologie qui ne cesse de s’accroître, plonge le malade dans un abyme de souffrance physique et morale ; sans parler des absentéismes que cela engendre pour les écoliers et les salariés.
Depuis 28 ans, l’APIPD joue un rôle incontournable et déterminant dans la lutte contre la drépanocytose. Créée le 28 novembre 1988, l’association est un soutien sans faille pour les malades et leur famille… Son objectif premier consiste à proposer une meilleure connaissance de la maladie afin de mieux prévenir les crises mortelles, mais aussi de sensibiliser et informer les futurs parents ainsi que la population dans son ensemble.

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Aux RCM 2017, d’un continent à l’autre, les derniers feux sur la toile.

— par Janine Bailly —

De ces ultimes séances aux RCM, j’ai eu loisir de voir trois films, venus de continents ou pays différents, Afrique, Amérique, République de Haïti. Trois films propres à nous dépayser, par les lieux, par les personnages, par la forme ou par les sujets abordés.

Guetty Felin a écrit une ode à son île, Haïti, un poème d’images en forme de déclaration, et c’est  Ayiti mon amour, qui sur fond de mer et sable blond, entrelace la vie réelle aux fantasmes de ses personnages. De son île, quand bien même certains plans sont aptes à nous faire entrevoir la pollution des eaux, chiffons épars dans la mer, débris sur la côte au milieu des galets, quand aussi le jeune Orphée pleure son père disparu dans le dernier tremblement de terre, elle donne une vision belle et positive, presque idyllique, effaçant les clichés qui toujours nous parlent de misère et pauvreté, de catastrophes, cyclones et séismes.

L’intrigue reste assez mince, qui entremêle pourtant trois vies. Celle d’Orphée qui découvre la Femme, mais perd alors ce don étrange grâce auquel il communiquait aux autres l’électricité, par son corps adolescent produite.

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« Depwofondis », de Max Diatok

Mémorial Acte – Guadeloupe le 26 avril 2017 à 19h 30

— Par Roland Sabra —

Des profondeurs, je crie vers toi…! L’adresse peut être une prière, une chanson paillarde, une œuvre musicale, un chant d’amour (Oscar Wilde). Elle peut être celle d’un dieu quelconque, d’un amant du fond de sa prison mais c’est toujours un cri et Depwonfondis du chorégraphe guadeloupéen Max Diatok est un cri dansé. Un cri contre la dérive du monde vers les récifs naufrageurs du « Meilleur des monde » et de « 1984 ».

Noir sur le plateau. On les entend marcher avant même de les voir. A l’aveugle. Pas saccadés sur une bande son qui accompagne. Peu importe la destination. L’important est qu’ils marchent. Lumières. Ils sont trois. L’un en costume de ville, un autre en jogging coloré, baskets et veste à capuche, et le dernier en jean et tee-shirt marron col rond et manches courtes. Ils marchent donc, se croisent sans se voir, enfermés en eux-mêmes, dans l’ignorance du monde qui les entoure. Ensemble séparément, vraiment séparément. Atomisation du lien social. A la croisée des solitudes, ils se touchent par hasard et c’est la découverte d’une communauté de destin.

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Le professeur de violon

De Sérgio Machado
Avec Lázaro Ramos, Kaique de Jesus, Elzio Vieira
Genres Drame, Musical
Nationalité brésilien
Synopsis:
Laerte, talentueux violoniste, rêve depuis toujours d’intégrer l’orchestre symphonique de São Paulo. Dévoré par le trac, il échoue à l’audition et accepte à contrecœur d’enseigner la musique à des adolescents d’Heliópolis, la plus grande favela de la ville. Dans cet univers pourtant hostile, où gangs et dealers règnent en maîtres, Laerte va tisser des liens forts avec ses élèves, découvrir des talents insoup- çonnés et changer leur vie à jamais.

La presse en parle :
Le Nouvel Observateur par François Forestier
Sergio Machado, lui-même fils de musiciens, sait de quoi il parle. Il bat, dans son film, un cœur gros comme ça, et, comme le disent les Brésiliens, « Ta bom ! » – C’est bon.

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
La musique adoucit les mœurs. C’est ce que tend à nous prouver ce mélodieux mélodrame, à l’univers musical haut de gamme et aux interprètes de qualité.

Le Parisien par Alain Grasset
La musique est omniprésente dans ce drame inspiré d’une histoire vraie et qui en dit beaucoup sur le Brésil d’aujourd’hui.

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Yourself and yours

De Hong Sang-soo
Avec Kim Ju-Hyeok, Lee Yoo-Young, Hae-hyo Kwon
Genre Comédie dramatique
Nationalité sud-coréen

Synopsis :
Le peintre Youngsoo apprend que sa petite amie Minjung a bu un verre avec un homme et s’est battue avec lui. Le couple se dispute et Minjung s’en va, déclarant qu’il est préférable qu’ils ne se voient plus pendant un certain temps. Le lendemain, Youngsoo part à sa recherche, en vain. Pendant ce temps, Minjung (ou des femmes qui lui ressemblent) rencontre d’autres hommes…

La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Un prodige de film, un petit feu d’artifice en chambre, un petit bijou, une bouffée de bonheur.

aVoir-aLire.com par Claude Rieffel
On est au final ravi par la désarmante simplicité de la démarche, cette manière à la fois malicieusement candide et innocemment retorse d’assumer la banalité (…) et plus que jamais ému par des personnages pas forcement sympathiques au départ (…) mais qui révèlent bien vite une touchante vulnérabilité.

Cahiers du Cinéma par Florence Maillard
Le film se métamorphose, dans une dernière partie terrassante, avec cette virtuosité calme, joueuse et profonde, de Hong Sang-soo, aujourd’hui absolument sans égale : comme si le thème se révélait en dernier, après les variations, pour nous cueillir de son évidence.

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Médias. Hyperconnecté signifie-t-il hyperinformé ?

— Par Audrey Loussouarn —

À l’occasion de la Semaine de la presse, des élèves de terminale se sont approprié le format radio afin de partager leur rapport à l’information et à la politique. Alors que certains vont voter pour la première fois dans un mois.

«Romain, dernière fois… » L’enseignante s’impatiente. Le jeune de 18 ans peine à lâcher son portable et à activer le mode avion, qui ne lui est pas familier. Une anecdote pile dans le thème de l’émission de radio qui s’apprête à être enregistrée dans le studio de Radio Clype, nichée à l’étage du lycée professionnel Galilée, dans le 13e arrondissement de Paris. Car, dans ce décor, Eugénie Barbezat, journaliste à l’humanité.fr, a choisi de se pencher sur le rapport à l’information et à la politique – les deux étroitement liés en cette année électorale – de huit élèves en terminale. Justement, parmi eux, qui lit la presse ? Silence. Seul Matteo admet feuilleter « parfois » le Point, que son père lui met à disposition. Quand Ethan, dira-t-il plus tard, se contente de « choper » une édition gratuite de temps à autre, tout en ayant conscience que « lire plusieurs journaux différents » l’aiderait à se « faire une opinion » sur l’actualité.

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L’Afrique des routes

Berceau de l’humanité, pourvoyeur de force de travail, d’or et de matières premières depuis des millénaires pour les autres continents, l’Afrique a une histoire inscrite dans la dynamique internationale. Panorama d’un continent au carrefour des mondes, à contre-courant des idées reçues.
À propos de l’exposition

L’Afrique, un continent sans Histoire ? Si les a priori ont la vie dure, les faits, eux, sont indéniables : les Africains n’ont jamais vécu dans l’isolement. Longtemps ignorés, les échanges panafricains et extra-africains ont pourtant débuté voici des millénaires, bien avant les indépendances, la colonisation et l’arrivée des premiers navires portugais au milieu du XVème siècle. En témoignent les sculptures, pièces d’orfèvrerie ou d’ivoire, peintures et autres objets présentés dans l’exposition L’Afrique des routes.

Du cinquième millénaire avant notre ère à nos jours, celle-ci évoque ainsi les routes, fluviales, terrestres ou maritimes qui ont contribué à la circulation et aux contacts des hommes, des matériaux et des œuvres. Des chars gravés de l’Oued Djerat du Sahara aux porcelaines chinoises de Madagascar, des cultes et rituels candomblé d’Amérique du sud aux œuvres contemporaines métissées du Nigérian Yinka Shonibare, c’est le portrait d’un continent au cœur de l’histoire globale qui est ici dressé.

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Bible de papier et bible de pierre

— Par Roland Tell —

Selon le mot de Victor Hugo, le genre humain a deux livres, deux registres, deux testaments : la maçonnerie et l’imprimerie. S’agissant de cette dernière, la Bible de Papier , l’édifice est colossal à la Martinique, par les oeuvres de nos écrivains, poètes, essayistes, linguistes, historiens, scientifiques, et autres économistes. A cet égard, la Martinique s’est révélée, telle la fourmilière des vérités utiles, des valeurs nouvelles, des mots neufs, depuis Zobel, Fanon , Césaire, Glissant, pour le droit à la pleine humanité, pour la naissance d’une réalité historique authentique, née comme le phénix mythique des cendres de l’histoire. A leur suite, debout sur les épaules de ces géants de l’esprit, qui sont leurs devanciers, Chamoiseau, Confiant, Bernabé, et bien d’autres, cherchent à articuler cette espérance de réalité historique, à la fois pour leurs ressources poétiques, romanesques, linguistiques, tout en cherchant à ouvrir un chemin nouveau, proclamant notre propre historicité. Toutes les oeuvres concernées sont les tranchées et les places fortes de notre culture, qui, non seulement, consiste à savoir, avec une passion intellectuelle ardente, et un amour de la vérité, mais qui consiste aussi à avoir su, notamment toutes ces horreurs de l’histoire, passées de notre mémoire, dans la moelle même de nos os !

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RCM 2017 – Suite (3)

Moonlight, Neruda

— Par Selim Lander —

Moonlight de Barry Jenkins

Oscar du meilleur film cette année, il n’est pas surprenant que la projection en VO dans le cadre des RCM ait fait le plein des spectateurs. On a tellement parlé de ce film dans les médias, avant même qu’il ait reçu l’oscar, que l’on pouvait avoir l’impression de l’avoir déjà vu. Il n’en est rien, évidemment, et, de toute façon, un bon film se laisse voir et revoir. Or Moonlight est incontestablement un bon film.

Une réserve préalable, cependant, concerne la manière dont des esprits fragiles risquent d’interpréter le film. Que montre-t-il en effet ?
– Le petit Chiron (c’est le nom du héros), un enfant noir du ghetto de Miami, maltraité par la vie ne trouve de réconfort qu’auprès de Juan, un dealer (prospère chef de réseau) au grand cœur et de la compagne d’y-celui.

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RCM 2017, mercredi 23 : Un jour de soleil voilé

— par Janine Bailly —

De la Colombie, à l’honneur sur l’écran de la salle Frantz Fanon ce jour-là, je garderai une image essentiellement douloureuse, deux films s’étant succédé pour dire du monde la face sombre et violente. Et quand bien même à la fin le ciel se fait plus clair, c’est l’image d’une humanité sans clémence qui sous nos yeux a pris corps. Mais ce cinéma-là aussi, en dépit du malaise qu’il peut générer, m’est nécessaire, nourrit ma réflexion et me demande de repenser mon rapport au monde. Aride par ses sujets, il reste œuvre d’art, et non reportage documentaire, par le travail sur le cadrage et la lumière, par un montage fictionnel élaboré, par le talent et la beauté de ses acteurs, parfois si singulière.

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Bande dessinée. Envoyé spécial au bagne de Cayenne en Guyane

— Par Pierre Serna, historien —

S’entrelacent la vie du bagne, la destinée du prisonnier 41143, Dieudonné, et l’histoire du reportage d’Albert Londres pour le Petit Parisien. Les Arènes

Comment le reportage d’Albert Londres se trouve à l’origine d’une campagne publique, conclue en 1937 par la signature du décret-loi abolissant le bagne.
En 1927, révolté par ce qu’il a vu quatre ans plus tôt en Guyanne, alors qu’il y menait une enquête sur les conditions de vie des condamnés à la « guillotine sèche », Albert Londres décide de mener une campagne de réhabilitation en faveur d’un bagnard, Eugène Dieudonné. Ce dernier, ancien membre présumé de la bande à Bonnot, a été condamné injustement aux travaux forcés à perpétuité pour tentative d’assassinat, un crime qu’il n’a pas commis.

La bande dessinée, composée du scénario de Patrice Perna, du dessin incisif et suggestif de Fabien Bédouel, bénéficie de la magnifique et puissante mise en couleurs de Florence Fantini, tirant le meilleur des couleurs sombres – gris, noirs, bleus, marron –, par un jeu de contrastes saisissants qui plonge le lecteur dans l’enfer de ce que fut le bagne, d’abord à Cayenne, puis à Saint-Laurent-du-Maroni et aux îles du Salut, les si mal nommées.

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Bande dessinée. Une histoire revisitée de George Orwell

— Par Pierre Serna —
L’initiative des Éditions l’Échappée est remarquable. Offrir pour la première fois au public français la Ferme des animaux, de George Orwell, dans sa version comics, telle qu’elle fut transcrite par la propagande antisoviétique, au début des années 1950, une fois l’auteur mort et les droits d’interprétation vendus par sa veuve, manipulée par les agents de l’IRD, le département de recherches et de renseignements – l’équivalent britannique de la CIA.

La bande dessinée fut largement distribuée dans toute la zone asiatique, le Moyen-Orient, en Afrique, dans les Caraïbes, telle une fable d’un La Fontaine qui viendrait opportunément dénoncer les méfaits du stalinisme.

L’histoire est un peu plus complexe et la vérité un peu moins manichéenne, à commencer par la découverte et la traduction de cette interprétation, à partir de sa version en créole de l’île Maurice ! Après une longue enquête, Christophe Cassiau-Haurie et Robert Furlong ont reconstruit l’histoire de ce texte, publié peu après l’indépendance de l’île, en 1974, pour dénoncer le parti au pouvoir, sous le titre de Dictatire Napoléon Cosson ou Republik Zanimo. Un excellent dossier de Patrick Marcolini donne des clés de lecture précieuses pour comprendre cette œuvre libertaire.

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RCM 2017 : Félicité

Vendredi 24 mars 2017 à 19h 30. Madiana

De Alain Gomis
Avec Véronique Beya Mputu, Papi Mpaka, Gaetan Claudia
Genre Drame
Nationalité français

Synopsis :
Félicité, libre et fière, est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d’un accident de moto. Pour le sauver et régler les coûts de l’hôpital, elle se lance dans une course effrénée à travers les rues d’une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu.

Déjà auréolé par les critiques du cinéma, couronné du Grand Prix du Jury (Ours d’argent) à la Berlinale 2017, le film «Félicité» du Franco-Sénégalais Alain Gomis a remporté samedi soir l’Étalon d’or de Yennenga, le grand prix du Fespaco.

« Il nous a fait atteindre dans la salle le stade que Spinoza appellerait le stade de la félicité ! » Le président du jury, le Marocain Nourredine Saïl, en appelle à la philosophie pour remettre l’Etalon d’or 2017 au plus beau film de la sélection.

Avec Félicité, le cinéaste franco-sénégalais Alain Gomis rentre dans l’histoire du Fespaco.

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Pour un sevrage électromagnétique

— Par Michel Privat —

Le pari était risqué d’organiser une conférence le vendredi gras. Pourtant près d’une centaine de personnes a répondu à l’invitation de l’AMSES (Association Médicale pour la Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé). Le professeur Belpomme présentait ses travaux sur l’Electrosensibilité, la sensibilité aux ondes électromagnétiques. Il faut rappeler que professeur Belpomme est un des spécialistes mondiaux de la question et que ses travaux concernent une série de 1300 patients.
Le Docteur Jos-Pelage, présidente de l’AMSES, ouvrit les débats et présenta les différents types d’ondes.
Le professeur Belpomme, posa d’emblée l’électrosensibilité comme un problème de santé publique majeur, bien plus important que la Chloredécone puisqu’il touche l’ensemble de la population mondiale. Avec d’autres scientifiques, le 3 mars à Genève, il interpellera l’Organisation mondiale de la santé pour que l’Electrosensibilité soit officiellement inscrite sur la liste des maladies.
Le professeur présenta l’électrosensibilité, l’exposition aux ondes électromagnétiques, comme favorisant ou aggravant certaines maladies comme le cancer, la maladie d’Alzheimer, l’autisme… Ces résultats sont le fruit des recherches menées dans une dizaine de pays en s’appuyant sur l’imagerie médicale et sur l’apport de la biologie dans le diagnostic de la pathologie.

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RCM 2017 – Suite (2)

Les Malheurs de Sophie, Swagger, The Fits

— Par Selim Lander —

Les Malheurs de Sophie de Christophe Honoré

Mercredi oblige, des films pour enfants sont programmés. Dommage que les parents des petits Martiniquais n’aient pas le réflexe de vérifier s’il n’y a pas une projection pour eux tel ou tel mercredi à l’Atrium. C’était le cas ce 22 mars dans le cadre des RCM, avec un dessin animé suivi des Malheurs de Sophie joués quant à eux par des comédiens en chair et en os dans les décors (réels) et les costumes de l’époque. Seuls les animaux sauvages (écureuil, hérissons et grenouille) sont des personnages de dessin animé incrustés dans les images du film. Du beau travail, un peu froid cependant, les bêtises de Sophie s’enchaînent les uns après les autres comme une série de sketchs sans lien entre eux (ainsi que dans le roman de la comtesse de Ségur). Les malheurs véritables (les deux parents de  Sophie sont morts en Amérique) sont rapidement relatés par la maman de Camille et Madeleine. Puis c’est le retour de Sophie avec son horrible belle-mère, qui est, lui, filmé jusqu’au dénouement.

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