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Yeung Faï ou la poésie du désespoir

— Par Selim Lander —

Hand stories1Avec sa puissance économique écrasante, ses mégapoles hérissées de gratte-ciels, son incroyable arrogance sur la scène internationale, les brimades infligées aux minorités tibétaine et ouïgoure, la Chine fait peur. Ce pays dont la marche vers l’hégémonie paraît irrésistible effraye d’autant plus qu’il est le symbole de la barbarie moderne. Course effrénée à la consommation, élimination impitoyable des plus faibles, fortunes gigantesques assises sur une corruption omniprésente, opposition muselée : si tel est le modèle auquel toute la planète devra bientôt se plier, il y effectivement de quoi frémir. Heureusement, la Chine ne se résume pas – ou pas encore – uniquement à cette caricature du capitalisme sans foi ni loi. Terre de très ancienne culture, berceau du confucianisme et du taoïsme, elle est riche d’un patrimoine exceptionnel qu’il est peut-être temps encore de préserver.

Yung Faï, né en 1964, a préféré s’exiler, pour faire vivre ailleurs la culture de cour chinoise mise à mal dans son pays d’origine par de nouveaux barbares qui préfèrent le karaoké à l’opéra. Cinquième représentant d’une lignée de marionnettistes, il en raconte l’histoire sans parole à l’aide des poupées qu’il a lui-même confectionnées.

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« Hand stories (histoires de main) » de Yeung Faï

A l’Atrium jeudi 19 mars à 20 heures à l’Atrium

hand_storiesIl y sera question de mains. Les siennes. Celles de son père. Celles de ses frères.
Il y sera question d’infiniment petit et d’infiniment grand. Il y sera question d’images et de couleurs.
Il y sera question de sons atypiques.
Il y sera question d’ange et de démon.
Il y sera question de manipulation politico-poétique.
Il y sera question de transmission.
Il y sera question de mémoire et de génération.
Il y sera question de vie et de destin.

Son savoir-faire, le marionnettiste chinois Yeung Faï le tient d’une longue tradition familiale, enseignée de père en fils. C’est l’histoire de son art, la technique de la marionnette à gaine, et celle des siens qu’il conte ici dans Hand Stories et que l’on retrouve avec le spectacle Blue Jeans .

Né en Chine en 1964, Yeung Faï représente la cinquième génération d’une grande famille de maître de marionnettes, l’un des arts traditionnels chinois les plus anciens. Vivant aujourd’hui à Hong Kong, il est devenu maître incontesté de la manipulation ainsi que de la fabrication de marionnettes.

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La Ribotte des Petits

Du 13 au 21 décembre à Tropiques-Atrium

Pour cause de crise sanitaire plusieurs spectacles de l’édition 2020 avaient été renvoyés à des dates ultérieures et intégrés au festival Fléri Nwèl Kiltirèl

Pour cette édition 2021, Tropiques-Atriul propose une programmation qui reste dans la ligne éditoriale des précédentes avec :

• des esthétiques variées.

• des thématiques d’actualité (La peur ; les voyages ; la question du genre…) abordables aux plus jeunes.

L’accent sera mis sur la proximité et l’interaction entre le public et les comédiens, notamment avec des spectacles qui iront dans les écoles ou les hôpitaux (Sous réserve de l’évolution sanitaire). De nombreux spectacles sont accessibles dès l’âge de 3 ans.

Programme

Mardi 14 à 18h
La Terrasse
Ma valise à histoires
De 3 à 6 ans
Youle Cie
France.

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« Aux Francophonies, la générosité ne sera pas sous masque » 

« Les Francophonies – Des écritures à la scène » : si la crise actuelle compromet la venue de certains spectacles de la prochaine édition – 23 septembre / 3 octobre 2020 –, elle n’atteint en rien le désir de partage et de rencontres de son directeur. 

Écoutons le directeur du Festival, Hassane Kassi Kouyaté, dans « Interviews » du site culturel “Sceneweb, l’actualité du spectacle vivant” :

« Avec les Zébrures d’Automne, les Zébrures de Printemps, qui devaient avoir lieu du 20 au 29 mars, constituent « Les Francophonies – Des écritures à la scène », que j’ai rebaptisées ainsi afin de mettre en avant l’ensemble du processus de création. Comme « Les Nouvelles Zébrures » dans le cadre des « Francophonies en Limousin », cette manifestation est centrée sur les nouvelles écritures francophones et leurs auteurs. Mais cela à l’échelle d’un festival, sous des formes diverses et dans différents lieux de la ville. Il est donc hélas impossible de reporter sa première édition, annulée du fait de la crise sanitaire. Le faire au moment des Zébrures d’Automne créerait une confusion quant à la nature du projet global, et causerait une surabondance de propositions.

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Le festival de marionnettes de Case-Pilote (édition 2019)

— Par Selim Lander —

Qui croirait que dans notre petite île plusieurs compagnies se consacrent à l’art de la marionnette ? Tous les deux ans, à l’initiative de Jala, Pilotine du nord bien connue pour ses livres pour enfants et ses marionnettes, se tient le festival BBM (« Bamboula, Bwabwa & Marionnettes »). Certains des spectacles du festival basé à Case-Pilote essaiment dans d’autres communes. L’édition 2019 réunit six compagnies dont quatre martiniquaises (« ZigZag » qui reprend Terre, fleur d’amitié présenté récemment à l’Atrium[i]), « La Case aux Bwabwa de Jala », « L’ïle des Marionnettes » et la compagnie Luc Peseu) auxquelles s’ajoutent deux « invités », le Dominicain Ernesto Lopez et les trois Bretons de « La Case ».

Si le rythme des récits paraît le plus souvent exagérément lent aux yeux d’un adulte – qui ne peut s’empêcher de comparer avec Yeung Faï, « The Puppet Show-Man », ce virtuose de la marionnette (chinoise) à gaine[ii] –, force est de constater que les enfants invités à assister aux différents spectacles ont semblé captivés de bout en bout.

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Clôture de la Ribotte des petits : « Terre, fleur d’amitié »

— par Selim Lander —

Organisée pour la première fois par Tropiques Atrium, la Ribotte des petits est déjà un succès. Après le conteur Jean L’Océan de L’Îlet aux sorcières et Yeung Faï, le marionnettiste virtuose du Puppet Show, c’est Terre, fleur d’amitié, un autre spectacle de marionnettes, conçu par Estelle Butin, interprété par elle-même et Virgil Venance, qui a clôturé ce mini festival.

Comme dans Soleil couchant d’Alain Moreau[i] présenté également lors de ce premier trimestre de la saison 2018-2019, les marionnettes sont tenues par une main derrière la tête, ce qui permet de la faire bouger, tandis que l’autre main, rentrée dans une manche de la poupée, est capable de saisir divers objets. Cependant, à la différence de Soleil couchant, les marionnettes sont ici de taille réduite et se produisent derrière un castelet.

Comme c’est désormais, semble-t-il, la norme pour les spectacles « jeune public », il y a une intention pédagogique derrière Terre, fleur d’amitié. Il s’agit en l’occurrence de sensibiliser les enfants aux ravages des pesticides qui détruisent la nature sous prétexte de favoriser les rendements des plantes « utiles ».

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Des marionnettes. De la Chine et l’Occident

— Par Selim Lander —

Il y a des artistes que l’on a plaisir à revoir, tel Yeung Faï qui nous a déjà rendu visite en Martinique, il y a trois ans, et qui est revenu vers nous à l’occasion de la Ribotte des petits, le festival des enfants organisé par Tropiques Atrium en ce mois de décembre. Yeung Faï est sympathique, les jeux de son visage très expressif font aussi partie du spectacle mais celui-ci vaut avant tout pour la virtuosité du marionnettiste né à Hong-Kong. S’il nous est difficile d’en juger exactement – les marionnettistes qui se produisent en Europe utilisant d’autres techniques – nous croyons volontiers le programme qui le présente comme un « virtuose » de son art.

Si nous osions, nous hasarderions une comparaison entre l’Extrême-Orient et l’Occident. Chacun a désormais conscience que le centre de gravité du monde est en train de se déplacer à toute vitesse vers la Chine, laquelle fait ce qu’elle veut dans ce qu’elle estime son pré carré (voir ses implantations en mer de Chine du Sud, la « route de la soie », etc.),

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The puppet show-man

Vendredi 21 décembre 2018 à 18h – Tropiques-Atrium

Ciné Goûter à 17h30

de Yeung Faï

Conception & Jeu : Yeung Faï
Mise en scène : éric Domenicone
Construction castelet : Michel Klein
Construction marionnettes : Yeung Faï
Lumière : Marc Laperrouze
Production : Le Manège – Scène nationale de Maubeuge
Coproduction : Perth International Arts Festival, Australie

Le tigre dévore le moine débonnaire, les étudiants s’affrontent dans un combat de lances et d’épées spectaculaire, les assiettes virevoltent et jamais ne se brisent, les couples se font et se défont…
Les incroyables et multiples scènes de marionnettes chinoises se succèdent et nous font basculer dans un monde où l’éblouissante dextérité du marionnettiste s’accompagne de légèreté et de fantaisie.

Héritier d’une grande famille de marionnettistes chinois, Yeung Faï parcourt plusieurs communes du territoire pour faire découvrir cet art ancestral. Quelques manipulations suffisent à faire surgir un tigre affamé ou des combats d’épée, bref, un émerveillement assuré pour petits et grands.
Le jeune Yeung Faï a été initié à la manipulation des marionnettes à gaine par son père. Ce dernier, persécuté durant la Révolution culturelle, lui a transmis bien plus qu’une passion : la force de faire vivre cet art malgré les tempêtes.

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« Hand Stories »: éblouissant d’intelligence et de beauté

— Par Roland Sabra —

yeung_fai

Hand Stories est une biographie de la famille Yeung mise en scène par le dernier descendant en activité de cette lignée de marionnettistes. Seule l’histoire des quatre dernières générations est évoquée et ce, à partir des années 1950, peu après la prise du pouvoir en Chine par les troupes communistes sous la direction de Mao Tsé Toung. L’arrière-grand-père de Yeung Faï était donc un marionnettiste qui bénéficiait d’une réputation certaine dans le sud de la Chine. Il jouait dans des maisons de thé pour une poignée de spectateurs avertis. Le grand-père perfectionne cet art avant de le transmettre au père de Faï, Yeung Sheng, qui parcourra la Chine de long en large multipliant les représentations à travers le pays et recevant à chaque fois une pluie d’éloges pour ses prestations. Mais voilà, au moment de la Révolution Culturelle Yeung Sheng va être accusé, en 1968, d’être « une autorité académique réactionnaire »  avant d’être chassé « comme un chien » et interné dans un camp de travail où il meurt en 1970 de mauvais traitements. Il aura juste eu le temps de transmettre à son fils aîné, le frère de Faï, une partie de son immense savoir-faire.

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