Mois : novembre 2017

Journée Mondiale de Lutte contre le Sida : 1er décembre 2017

Chaque année, la communauté internationale commémore la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre. Cette journée est l’occasion de rendre hommage à celles et ceux qui ont perdu la vie à cause du virus, de communiquer notre engagement continu à aider les personnes infectées par le VIH oet celles à risque, et de rendre également hommage au personnel soignant, et aux familles, amis et communautés qui les soutiennent.

Le droit à la santé, c’est le droit de chacun de jouir du niveau de santé physique et mentale le plus élevé que l’on peut atteindre, inscrit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966. Il inclut le droit de chacun, y compris des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, à la prévention et au traitement des problèmes de santé, le droit de prendre ses propres décisions concernant sa santé et le droit d’être traité avec respect et dignité et sans discrimination.

Chaque personne a droit à la santé, quels que soient son identité et son lieu de résidence, et ce droit dépend également d’installations sanitaires et d’un logement adéquats, de l’accès à une alimentation nutritive, de conditions de travail saines et de l’accès à la justice.

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Le VIH/SIDA

Signes possibles : A partir de 15 jours après la contamination : fièvre, éruption cutanée, fatigue, diarrhée, puis ces signes disparaissent. Quelques mois à quelques années après la contamination, après une longue phase sans signe apparent, ces symptômes réapparaissent (ils témoignent de l’affaiblissement immunitaire).

Diagnostic : par un prélèvement de sang (auto-test vendu en pharmacie, prise de sang, test rapide de dépistage et d’orientation)

Complications graves : évolution possible vers le sida ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée et non traitée.

Traitement : à ce jour, aucun traitement n’élimine le virus VIH. On ne peut donc pas en guérir. Mais on peut bloquer l’évolution de l’infection en associant plusieurs médicaments. Aujourd’hui les traitements du VIH sont à vie. S’ils sont bien suivis, ils permettent aux personnes séropositives de mener une vie presque normale, de travailler, d’avoir une vie amoureuse, des projets, des enfants.

Pas de vaccin

VIH et Traitement Post-Exposition (TPE)

En cas de rapport non ou mal protégé, il existe un traitement d’urgence pour se protéger du VIH/sida appelé traitement post-exposition. Il dure 4 semaines et réduit considérablement le risque de contamination.

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Le nombre de cas de SIDA a augmenté en 2016 dans la Caraïbe

Caraïbes

En 2016, il y avait 310 000 [280 000 – 350 000] personnes vivant avec le VIH dans les Caraïbes,

En 2016, il y avait selon les estimations 18 000 [15 000 – 22 000] nouvelles infections par le VIH dans la région,

Dans les Caraïbes, 9400 [7300 – 12 000] personnes sont mortes de maladies liées au sida en 2016,

– Entre 2010 et 2016, le nombre de décès liés au sida dans la région a chuté de 28 %,

La couverture thérapeutique en 2016 était de 52 % [41 – 60 %] chez les personnes vivant avec le VIH dans les Caraïbes,

Il y avait moins de 1000 [< 1000 – 1000] nouvelles infections par le VIH chez les enfants dans les Caraïbes en 2016,

  • Lire aussi Sur Martiniqque 1ère: Le nombre de cas de SIDA a augmenté en 2016 dans la Caraïbe

Se protéger des Infections Sexuellement Transmissibles ( IST )

Les IST ne sont pas une fatalité, il existe des gestes simples pour les éviter et stopper leur transmission.

1/Pour se protéger et protéger l’autre, utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en termes de contamination par le VIH ou les autres IST.

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« Alive, en vie » la valeur d’usage d’Habdaphaï

Jusqu’au 16 décembre 2017. Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel —

Un évènement, que l’exposition « Alive en vie »d’Habdaphaï. Une exhibition à ciel ouvert, si l’on peut dire. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? Cette question rhétorique qui sous-entend juste qu’il existe des options plus faciles pour parvenir à notre but, serait-elle l’étendard de notre artiste qui n’est pas simple. Cette exposition, tout un programme, qu’Habdaphaï nous décline par le menu.

Cherche-t-il à se faire expulser du groupe homogène de ses semblables ? Plasticien
multiculturel, faut-il le dire, il mixe au gré de ses envies, littérature, mémoire, performance, philosophie, contes, maison du bagnard, et tous les ateliers dont il est le maitre, ouverts à tout un chacun. Atelier à la KAZ -Atelier empreinte, Atelier de création, Atelier livres sculptures. Et chantier artistique-Atelier performance à la KAZ. Tout cela sur l’ensemble de, la durée de l’exposition. Bien entendu aux murs se trouvent des œuvres de l’artiste. Il affirme : « J’essaie de faire une approche technique, esthétique et spirituelle de cette contenance qu’est la Martinique, forme de subsistance pour l’émancipation de mon entité concise de vie… » Rien d’incompréhensible à cela, il a une approche multiculturelle de l’art, par trop avant-gardiste disent certains qui n’ont jamais manqué vertueusement de s’indigner devant son style et sa démarche.

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Christophe Mert : « Racines guérisseuses » d’art et d’histoire

Du 20 novembre au 18 décembre 2017 à Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Dans nos temps tourmentés et incertains où la pensée et le climat semblent perdre le nord, il est sain de peser certaines évidences comme la question de nos racines. Même si elle peut ne pas apparaître comme vitale, elle déclenche pourtant souvent des réactions aussi violentes qu’un cyclone et est à « l’origine de l’extrémisme de certains comportements humains ».

Fin observateur de notre Martinique dans la Caraïbe et de sa relation au monde, Christophe Mert tend à apporter la preuve qu’aucune originalité, ni aucun individualisme n’ont eu à souffrir d’un principe mondial basé sur des raisonnements naturels et innés. Oser reconnaître l’existence et l’importance de nos racines et de leurs connexions évidentes permettrait au monde actuel de retrouver une « Harmonie universelle » et favoriserait un début de réconciliation. Et pourquoi un « sens » une tonalité universaliste, empêcherait-elle une diversité Caraïbe de s’épanouir, voire d’en être le miroir .Il ne s’agit pas, bien sûr de s’imposer mais de prendre part. « Mon identité s’affirme ainsi dans ma composition avec : la Martinique pour racines, la Caraïbe comme tronc, et le Monde pour branches.

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Quand les voies des imaginaires questionnent la mondialité

Vendredi 8 décembre 2017 à 18h Tropiques-Atrium

— Par Sophie Ravion d’ingianni —

La section Caraïbe du Sud de l’Association Internationale de Critiques d’Art vous convie à la conférence de Madame Sophie D’Ingianni , docteur en Sciences de l’art et Esthétique , historienne, critique d’art et commissaire d’exposition Quand les voies des imaginaires questionnent « la mondialité » le vendredi 8 décembre à 18H à La Case à vents, Tropiques – Atrium, rue  Jacques Cazotte, Fort – de – France

L’histoire de l’art, l’esthétique et la critique d’art ont été durant des siècles empreintes d’universalité et d’eurocentrisme. Actuellement, la notion d’esthétique est faite de polémiques, voire de controverses qui permettent d’ouvrir et d’offrir des alternances, de créer des modes de liaisons, irréductibles à une unité recouvrante, à « une totalité close ». L’hétérogénéité des pratiques artistiques dans un monde en transformation accélérée, les bouleversements, les errements, les migrations et les mutations du monde actuel, les changements d’échelle affectent et réorientent nos savoirs sur l’art contemporain.
A partir des Amériques, cette communication nous conduira vers un horizon de questions : illusion d’enracinement, colonisation, pouvoir de la mer, ricochets géographiques, pensée du métissage, mélange des cultures, imbrication des imaginaires… que la singularité du travail d’artistes que nous rencontrerons, questionne.

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Peau blanche et masque noir ….

Par Roland Tell —

Le surréalisme politique, à la tête de la Collectivité Territoriale de la Martinique, a rompu avec toute raison idéologique, à travers l’alliance nationale-droitiste. En même temps, la politique est devenue, pour le Président de la Collectivité, un pur instrument de culte de la personnalité, et de prospection électorale. Elle est de plus en plus mise au service de toutes les ambitions personnelles de celui qui se croit, dans les puissances sauvages de l’inconscient, le « Président des Martiniquais », ou le « Président de la Martinique ».

En effet, son élection à la tête de la Collectivité a créé une névrose institutionnelle, une mise en liberté totale, à l’abri de tout contrôle démocratique, de toute activité directrice de l’intelligence politique, où l’on se croit autorisé à licencier par automatisme psychique de patron d’habitation esclavagiste, à se calfeutrer dans la Caverne de Plateau Roy, lors des assemblées dites plénières, sous la garde de gros bras, armés de molosses aux crocs puissants. C’est là le rejet de toute raison politique, c’est une totale rupture avec la démocratie, c’est enfin le lâchage des puissances infinies de l’irrationnel, au sein même du Conseil Exécutif, et sur les bancs des élus majoritaires, où des servants et des suivants s’activent aux chantiers de la démagogie.

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Glyphosate : les leçons d’un scandale européen

— Par Jean-Jacques Régibier  —

Tandis que les réactions scandalisées à la ré-autorisation du glyphosate se multiplient, le vote des Etats membres, lundi, met à nu le fonctionnement d’une Union européenne soumise aux intérêts des multinationales, et qui fait fi aussi bien de l’avis de ses citoyens, que de leur santé.

Le vote du glyphosate, après celui du CETA, sera-t-il le vote de trop, celui qui va mettre à mal durablement, la crédibilité déjà bien entamée d’une Union européenne réduite à défendre becs et ongles les intérêts privés d’une multinationale dont on sait qu’elle a dépensé des fortunes en lobbying, pour forcer une décision qui lui attribue aujourd’hui l’un des marchés les plus juteux du siècle ?

Lire aussi : Le glyphosate prolongé pour 5 ans par l’Union européenne

Lire aussi : Glyphosate : un composant cancérigène vendu en Martinique dans les produits domestiques

A écouter les réactions de colère qu’a suscité le vote prolongeant pour 5 ans l’autorisation d’emploi du glyphosate, beaucoup le pensent.

« En accordant un sursis supplémentaire à Monsanto, Bayer et compagnie, la Commission européenne balaie le principe de précaution et la santé du revers de la main, » dénoncent ensemble les ONG « Générations futures », « Foodwatch » et « la Ligue contre le Cancer », qui remarquent que pourtant « tout convergeait vers une interdiction : la pression des citoyens qui réclamaient la sortie du glyphosate, de nombreuses organisations dont des associations d’anciens agriculteurs malades, des députés français et européens, le scandale des Monsanto’s Papers, la polémique autour de l’évaluation scientifique, etc… »

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Envisager/dévisager

— Par Marie Gauthier, commissaire de l’exposition —

« … il s’agit de faire venir au jour, il s’agit de tirer au clair et par

conséquent de démêler une énigme de visibilité ».

Jean-Luc Nancy

 

Le portrait est un genre artistique que l’on fait remonter aux origines de l’art. C’est à la Renaissance qu’il prend toute sa dimension identitaire et sociale qui sera renforcée par l’invention de la photographie au XIXème siècle. Si l’on distingue plusieurs types de portraits, on y retrouve toujours la question de l’identité, la ressemblance, la présence et l’absence, le temps, l’imaginaire, le regard. Il se décline par différentes techniques : dessin, peinture, sculpture, collage, photographie, infographie, vidéo, etc. Chaque mouvement artistique propose ses portraits.

Quoiqu’il en soit, le portrait est intrinsèquement lié à l’intention de la représentation physique d’un visage déterminé. Quel que soit le degré de réalisme, c’est une transcription ou mieux une interprétation de l’apparence d’une personne. Nous y reconnaissons les caractéristiques de l’humain, pas seulement dans le visible, mais avec ce qu’il porte de mystère. Le portrait est tendu entre la ressemblance du sujet portraituré et ce qui se retire dans le profond de l’être.

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Grève du PNRM : deux communiqués et les derniers développements

Communiqué CDMT et CGTM du PNRM.                    

Le communiqué du président de l’exécutif de la CTM ne fait que jeter de l’huile sur le feu d’un conflit de 45 jours au PNRM. Ce que Mr Marie-Jeanne appelle l »invasion » de la CTM par les salariés et leurs syndicats n’est que l’entrée dans l’enceinte publique de la CTM pour tenter d’obtenir une rencontre avec des responsables de la CTM compte tenu du refus par monsieur Boutrin de toute médiation pour sortir du conflit.

Après une journée de réclamation d’un interlocuteur notre camarade Philippe Pierre-Charles a été reçu par un élu : Mr F. Carol, le DGS : Mr Mercan et un avocat : Mr Edmond-Mariette.

Aucun accord n’est sorti de cette rencontre. La CTM refuse l’annulation du licenciement du DGS au profit d’une future rencontre avec le président de l’exécutif en personne en vue d’un autre poste, refuse l’intervention de l’ARACT pour aider au rétablissement d’un climat de travail apaisé au PNRM au profit d’un éventuel organisme dont nous ne savons rien et renvoie les garanties réclamées pour un management humain du personnel à une rencontre ultérieure de Alfred Marie-Jeanne avec Louis Boutrin.      

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Un an de retard pour la cité des Outre-mer

La cité des Outre-mer se fera « avec un an de retard », en « 2020 », a dit la ministre des Outre-mer Annick Girardin aujourd’hui sur Public Sénat.

« Elle aura lieu, cette Cité des Outre-mer, elle se fera, elle se fera avec un an de retard », a déclaré la ministre, précisant que le bâtiment sera prêt en « 2020 ».
« Rénover un bâtiment pour en faire une Cité des Outre-mer, c’est bien, penser son fonctionnement dans la durabilité, c’est mieux », a-t-elle dit.
Début novembre, elle avait annoncé aux députés que la Cité « existerait », mais que le projet avait « besoin d’être repensé » et d’être « davantage collectif », regrettant ainsi que le ministère de la Culture n’en soit pas « partenaire ».

Voir aussi : Le projet de cité des outre-mer

La Cité est destinée à promouvoir et valoriser les cultures, les arts, les traditions et coutumes des territoires ultramarins. Elle est une promesse de campagne de François Hollande, qui l’avait officiellement lancée le 17 mars au parc de La Villette à Paris.

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La transition énergétique : Sommes-nous prêts ?

— Par  Florent Grabin, président de l’association PUMA —
La transition énergétique désigne une modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie. C’est l’un des volets de la transition écologique. Elle résulte des évolutions techniques, des prix et de la disponibilité des ressources énergétiques, mais aussi d’une volonté politique des gouvernements et des populations, entreprises, etc. qui souhaitent réduire les effets négatifs de ce secteur sur l’environnement.
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) publiée au Journal Officiel du 18 août 2015, ainsi que les plans d’action qui l’accompagnent visent à permettre à la France de contribuer, plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi de renforcer son indépendance énergétique, tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens, l’accès à l’énergie à un coût compétitif.
En Martinique, nous avons différents plans qui ont été mis en place, donnant lieu à de très nombreuses manifestations, pour tenter d’interdire ces programmes et dans le même temps, ce sont ces mêmes personnes qui réclament en permanence, l’arrêt du fossile et le respect de la transition énergétique.

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Avec Corinne Plantin, sur les chemins du Street Art

—Par Janine Bailly —

Visiter l’exposition que le musée de l’habitation Clément consacre à JonOne, ce fut pour moi comme entrer par effraction dans un monde autre, subir d’abord l’agression des couleurs mêlées ou du noir marié au blanc, percevoir l’enchevêtrement de lignes courroucées, suivre du regard, sans en connaître la destination, le chemin de flèches dessinées sur la toile ou matérialisées par des structures en trois dimensions faites de bois, acier, aluminium et plexiglass dans l’espace. Puis acceptant l’immersion dans cet étrange univers, il m’est apparu que, si de ces créations se dégageait bien une sorte de révolte dans la remise en question des formes traditionnelles d’expression artistique, il en émanait aussi une forme d’harmonie, de reconstruction du monde, de réorganisation du chaos.

Cependant, aimant les fresques murales sans bien connaître par ailleurs la signification des graffs et tags, j’ai voulu apprendre à décrypter un peu le langage des street artistes, et pour cela ai assisté à la conférence Le street art de New York à Fort-de-France, donnée au musée-même ce dimanche matin par Corinne Plantin, docteure en géographie culturelle, spécialiste en la matière, et qui sait partager avec enthousiasme et clarté ses connaissances et sa passion pour cette culture urbaine, aussi riche et diverse qu’originale.

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Les femmes et le théâtre de la guerre – 23 => 29 novembre 2017

Deux mises en voix et une rencontre en partenariat avec Écritures du monde et RFI

« Depuis les origines, la guerre a occupé les scènes, depuis les Perses d’Eschyle jusqu’aux pièces de Shakespeare, notamment Henry IV, la plupart traversées par le bruit des armes. Le vingtième siècle qui fut un siècle de guerres, a vu naître les œuvres, entre autres, de Brecht et de Genet qui, dans les Paravents, considérait la guerre « comme une partouze du tonnerre ».

Plus près de nous, Sarah Kane, Edward Bond ou Wajdi Mouawad inscrivent la guerre au cœur de leur théâtre et en ont fait une métaphore de l’anéantissement de l’humain.

Si la guerre écrite par les auteurs contemporains européens semble une guerre métaphysique, déterritorialisée, traduisant un chaos cosmique, où rien de l’homme ne subsiste, chez les auteurs, nés dans des pays qui ont connu la guerre à notre époque -Algérie, Liban, Rwanda, Bosnie, Palestine-, la guerre est perçue d’une manière radicalement différente. Elle n’est pas négation de l’homme, mais exacerbation de la vie. La proximité et l’imminence réelle de la mort provoquent en chacun cette déflagration du désir dont parlait Genet, et l’humour est là qui conjure et endigue la tragédie et l’horreur alentour.

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Le ciel de la philosophie, le sel de la poésie

 

— Par Nicolas Dutent —

Que pense le poème ? d’Alain Badiou. Nous, 192 pages, 20 euros

« La Cité dont nous venons d’établir le principe est la meilleure, grâce aux mesures prises à l’encontre de la poésie ». La citation est glaçante, comme un son perçant dans la nuit. Ce coup porté à la poésie, entendue comme mimèsis,​ ne vient pas de nulle part. Il est asséné par le premier philosophe, Platon, du côté d’Athènes, à l’époque classique. C’est à partir de ces prémisses, de cette méfiance lointaine qui ressemble désormais à un contentieux, que le philosophe Alain Badiou invite rapidement le lecteur à se frotter à sa problématique : Que pense le poème ? Il fallait un amoureux de la poésie et un philosophe savants pour démêler un tel nœud philosophique.

Voilà pour le décor. Mais quel paysage avons-nous sous les yeux ? Si la poésie compte encore des alliés, force est de constater que « le décompte culturel est oublieux du poème. C’est que la poésie supporte mal qu’on exige d’elle la clarté, l’audience passive, le message simple.

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Que les trafiquants d’êtres humains soient interdits de séjour dans l’U.E !

Le CNMHE propose que la France prenne l’initiative de porter au niveau européen un projet d’interdiction de séjour, sur le territoire communautaire, de toute personne ayant profité du trafic d’êtres humains.

—Communiqué de presse du CNMHE —

Dénoncer la traite et l’esclavage colonial, commémorer leurs abolitions, c’est aussi rester vigilant face aux formes contemporaines de mise en servitude de l’être humain et poursuivre le combat en faveur des droits de l’Homme. La situation actuelle en Libye nous rappelle cette sombre réalité et exige une mobilisation en conséquence. Les images de vente aux enchères d’esclaves en Libye mettent sur le devant de la scène médiatique l’obscénité et l’actualité de l’esclavage. La route de la traite transsaharienne est toujours empruntée par de nouveaux marchands du commerce infâme. Les migrants, qui souhaitent échapper à la guerre ou à la misère, sont pris dans la nasse libyenne, tant il est devenu difficile de quitter ce pays pour l’Europe.
Le CNMHE a pour mission d’éclairer l’action publique sur l’histoire et la mémoire de l’esclavage et de dénoncer les formes d’esclavage moderne. Aujourd’hui, selon l’ONU, 21 millions de personnes subissent le travail forcé.

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Degas Danse Dessin. Un hommage à Degas avec Paul Valéry

Musée d’Orsay —

A l’occasion du centenaire de sa mort, le musée d’Orsay rend hommage à Edgar Degas (1834-1917) avec une exposition dont le fil conducteur est l’ouvrage méconnu de l’écrivain, poète et penseur Paul Valéry (1871-1945).

L’amitié de plus de vingt ans de Degas et de Valéry a, en effet, donné lieu à un texte publié aux éditions Vollard en 1937, Degas Danse Dessin. Tout à la fois intime et universel, il offre une évocation poétique et fragmentaire de la personnalité du peintre et de son art, et comme une méditation sur la création.

Dans l’exposition, documents figurés et documents d’archive donnent à voir ces hommes et leurs sociabilités. Les nombreux dessins du premier et les fameux carnets du second montrent l’importance de ces productions qui ont été, pour l’un et l’autre, le creuset de leur art.

Les thèmes majeurs explorés dans Degas Danse Dessin sont évoqués en associant des extraits du texte de Valéry à des oeuvres graphiques, des peintures et des sculptures de Degas.
Cet écho entre texte et images invite à appréhender tour à tour la pratique de dessinateur de l’artiste, puis son attachement aux univers de la danse et de l’équitation, que Valéry lie à une même recherche du trait et du mouvement.

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Parutions : nouveautés du 25 novembre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dot

atur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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La re-étatisation ou l’autonomie à rebours

— Yves-Léopold Monthieux —
Dans sa lettre adressée récemment au président de la république, où il avait dit son souci de voir disparaître toutes les dépendances, usant ainsi des mots de l’indépendantisme pour dire sa volonté d’autonomie, Serge Letchimy avait dit vouloir que soit mis de l’ordre dans le vocabulaire utilisé pour définir les rapports entre la France et ses territoires éloignées, la Martinique, en particulier. Plusieurs vocables avaient été cités, comme « outre-mer » ou « métropole » qu’il fallait éradiquer. Le député martiniquais s’inscrivait ainsi dans une conception nombriliste, sans trop s’attarder sur ce que pourrait penser d’autres territoires français d’outre-mer qui ont des préoccupations autres que de nature sémantique. La Martinique aurait donc vocation à se retrouver plutôt au centre qu’à la périphérie, d’où le caractère horripilant, aux yeux de certains, des expressions décriées. Métropole ? Oui, à la rigueur, mais c’est elle qui serait accrochée à la Martinique, pas le contraire. Et outre-mer n’aurait qu’un sens : vu de la Martinique.
On sait ce que cette tentation centraliste, qui a pu être partagée par d’autres partis nationalistes, coûte à la Martinique, notamment dans ses rapports avec la Guyane et la Guadeloupe, et même avec d’autres pays de la Caraïbe, qui, tous, n’y voient qu’arrogance à nos comportements.

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Le tabou de la traite négrière arabe

— Par Karim Akouche, écrivain algérien, auteur de La Religion de ma mère, roman, éd. Écriture (groupe L’Archipel), octobre 2017 —

La traite négrière est triple : l’occidentale (la plus dénoncée), l’intra-africaine (la plus tue) et l’orientale (la plus taboue). On y dénombre plus de 40 millions d’esclaves. La plus longue, la plus constante aussi, est l’orientale. A-t-on le droit de le dire ? A-t-on la liberté de l’écrire sans se faire taxer de néocolonialiste ?

Que les révolutionnaires de canapé soient rassurés ! Je ne recycle pas les clichés de Saint-Arnaud. Je ne repasse pas les chemises de Cavaignac ou les culottes de Bugeaud. Je ne suis pas atteint du syndrome du colonisé. Je ne suis pas non plus rongé par la haine de soi ou je ne sais par quel autre complexe.

Entre le Moyen Âge et le XXe siècle, les Arabes et les Ottomans ont vendu plus de 17 millions. C’est un fait. Ils approvisionnaient en zengis aussi bien les foyers des familles influentes arabes et turques, les palais, les souks, les fermes, les champs et les harems que les terres sous contrôle musulman à l’époque, comme la Péninsule Ibérique, l’Andalousie, la Sicile, les Balkans.

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« Le geste de la Lybie met à nu nos échec »

La situation en Libye n’a pas fini d’indigner les africains, au rang desquels des intellectuels. Et parmi eux, l’écrivain et ancien ministre de la culture, Makhily Gassama qui a fait une analyse lucide de la situation pour en tirer  la conclusion selon laquelle: «Ce qui se passe en Libye n’est qu’une répétition d’un passé sans gloire, un passé triste et ignoble ». Et de renchérir : «le geste de ce pays membre de l’Union Africaine, est un signe précieux : il met à nu nos échecs ». Dans cet entretien accordé à Sud, il déclare que ce n’est pas «la cruauté de l’Afrique arabe qui l’émeut”, mais «c’est l’indifférence coupable de nos chefs d’Etat et de nos organisations sous régionales qui me bouleversent», dit-il.

 En août 2017, CNN a pris connaissance d’une vidéo tournée quelque part en Libye sur laquelle on peut voir des subsahariens vendus aux enchères comme des esclaves. Certains migrants sont cédés à 1 200 dinars libyens, soit l’équivalent de 800 dollars. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
 
Une lecture simple et évidente ; la «situation» est riche d’enseignements: l’échec de toutes nos politiques de développement ; l’échec de nos élites, qu’elles soient politiques – surtout politiques –  intellectuelles  et économiques depuis la proclamation de nos fameuses indépendances.

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L’onde de choc #metoo secoue les Etats-Unis

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre,  » Le Monde  » décrypte les répercussions de l’affaire Weinstein, qui a déclenché une cascade de révélations dans le monde du spectacle, des médias et de la politique

La chaîne CBS s’est voulue exemplaire. Quelques heures après la parution des premières accusations de comportement déplacé portées par huit femmes dans le Washington Post, elle suspendait Charlie Rose, le présentateur vedette de son journal du matin. Dès le lendemain, le journaliste était licencié. Dans leur première émission sans leur partenaire, mardi 21 novembre, ses deux coprésentatrices, Norah O’Donnell et Gayle King, ont affiché un professionnalisme sans faille, bien que l’affaire les affecte personnellement.

 » Soyons parfaitement clairs, a dit la première. Il n’y a aucune excuse pour ce comportement supposé. C’est inacceptable. Point à la ligne.  » En moins de vingt-quatre heures, Charlie Rose, quarante-trois ans de carrière, véritable icône du journalisme de télévision aux Etats-Unis, était tombé du piédestal où il trônait depuis une vingtaine d’années.

Aussitôt, les féministes ont dressé la liste des successeurs potentiels de l’homme -déchu.

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En Suède, le mouvement anti-harcèlement est comparé à l’obtention du droit de vote par les femmes

— Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) —

« L’impact mondial de l’affaire Weinstein », 4/7. Après les actrices et les comédiennes, qui ont dénoncé la violence, des milliers de femmes sortent du silence.
Un « tsunami », une « révolution », un virage « historique ». En Suède, aucun mot ne semble trop fort pour qualifier la gigantesque déferlante qui balaie le royaume scandinave, depuis plus d’un mois, sans le moindre signe d’essoufflement, emportant tout sur son passage : les violences faites aux femmes, les agressions sexuelles, le harcèlement, mais aussi le machisme et le sexisme, ces blagues lourdes qui ne font rire que ceux qui les prononcent, les sifflements dans la rue et toutes ces manifestations quotidiennes de la domination masculine… Certaines n’hésitent pas à comparer le mois de novembre 2017 à l’obtention du droit de vote par les femmes en 1919.

Si l’affaire Harvey Weinstein a fait jaillir l’étincelle mettant le feu aux poudres, l’explosion s’est produite le 9 novembre, quand 456 actrices (désormais 703) signent une tribune dans le quotidien Svenska Dagbladet, où elles dénoncent collectivement le harcèlement et les violences dont elles sont victimes et la « culture du silence » qui règne sur les plateaux de cinéma et les planches des théâtres.

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Esclavage en Libye: « tout le monde savait », dénoncent ONG et analystes

Dénoncés aujourd’hui à hauts cris par les dirigeants occidentaux et africains, les viols, les tortures et l’esclavage de milliers de migrants africains en Libye étaient pourtant connus de longue date, soulignent ONG et analystes qui tirent la sonnette d’alarme depuis des mois.

Les images furtives d’une vente aux enchères nocturne de jeunes Africains dans la région de Tripoli, filmées en caméra cachée et diffusées le 14 novembre sur CNN, ont suscité une onde de choc, en se propageant comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

Face au tollé, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié », le président de l’Union africaine Alpha Condé « indigné », l’Union européenne « révoltée » et la France a réclamé une réunion « expresse » du conseil de sécurité de l’ONU.

« Hypocrisie », car « à part le citoyen lambda, tout le monde savait, les gouvernants, les organisations internationales, les leaders politiques », assène le Sénégalais Hamidou Anne, analyste du think tank « L’Afrique des idées ».

« Les prises d’otages, les violences, la torture, les viols, sont monnaie courante en Libye, et l’esclavage, on en parle depuis longtemps », renchérit Alioune Tine, directeur Afrique de l’ouest et du centre d’Amnesty international basé à Dakar.

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Dénonciation de harceleurs: juste un début, selon une responsable de l’ONU

L’avalanche d’allégations de harcèlements sexuels qui secoue Hollywood, les médias américains et d’autres pans de la société à l’étranger ne fait que commencer, estime dans un entretien à l’AFP la responsable de la condition féminine à l’ONU, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Selon elle, les comportements vont changer après que de nombreuses femmes ont brisé le silence pour révéler des affaires ou crier leur volonté de voir les abus cesser.

« Cela ne fait que commencer, je pense que nous allons voir beaucoup plus de femmes prendre la parole », souligne la responsable de l’ONU. « Elles vont s’exprimer de plus en plus ».

L’ancienne vice-présidente sud-africaine, qui défend l’égalité des sexes à l’ONU depuis 2013, considère dans le même temps que le point de basculement vers un changement radical de comportement n’a pas encore été atteint.

« Il n’y a pas encore assez de gens pour penser » que ces abus représentent « un profond traumatisme et une douleur sans fin pour beaucoup de femmes », juge-t-elle.

Au cours des dernières semaines, des centaines de femmes ont dénoncé des comportements passés ou actuels d’hommes puissants, parfois contraints à la démission ou licenciés, dans les milieux du cinéma, de la politique ou encore du journalisme.

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