Jour : 27 octobre 2017

« Ne pas laisser notre prostestation créatrice dégénérer en violence… »

Soutien des membres du Conseil d’administration de Tropiques-Atrium au directeur Hassane Kassi Kouyaté et aux personnels face aux agissements de certains individus.
Nous, membres du Conseil d’administration, tenons à déclarer publiquement notre soutien à la Direction et aux collaborateurs d travaillant quotidiennement à la mise en œuvre du service public de la culture au sein de l’établissement Tropiques-Atrium.
Ils sont, en effet, attaqués sans relâche par des personnes utilisant des actes d’intimidation inadmissibles.
Depuis plus de huit mois perdure un harcèlement généralisé à l’égard des employés de cette structure qui a pour point de départ le drame survenu le 13 février dernier lorsqu’un artiste a « foncé » dans le hall de l’établissement avec son véhicule, provoquant d’importants dégâts matériels.
L’affaire est passée en justice. Les faits ont été condamnés mais un esprit de haine et de vengeance continue d’animer un petit groupe de personnes à l’encontre de l’établissement et de son personnel.
Les attaques à l’encontre du directeur sont constantes, mêlant propos diffamatoire, racistes et dénigrement public systématique de son travail.
La diffamation s’est ensuite étendue à d’autres employés : harcèlement sur les réseaux sociaux, déclaration diffamatoires dans les médias, appels téléphoniques anonymes, irruptions et interventions haineuses dans les bureaux, attaques personnelles… Tout cela doit maintenant cesser.

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Aimé Césaire, le porteur de clarté

— Par Max Pierre-Fanfan —

Aimé Césaire (26 juin 1913-17 avril 2008) nous laisse en héritage une parcelle d’humanité. Ce porteur de clarté a transformé le destin des peuples noirs en conscience et érigé en conquête ce qui avait été subi, en l’occurrence, l’esclavage et la colonisation…Poète et homme politique, « sa bouche fut la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche et sa voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ». Sa parole n’a jamais été autant d’actualité. Elle s’adresse derechef à des milliers d’hommes et de femmes à qui, on a inculqué et on continue d’inculquer savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le « larbinisme »…

La négritude n’a jamais été à ses yeux « une prétentieuse conception de l’univers, ni une philosophie encore moins une métaphysique ». C’était, selon lui, « une manière de vivre l’histoire dans l’histoire; l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît à vrai dire singulière, avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’un continent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées ».

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La Catalogne et du bon usage du référundum

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le référendum catalan est évidemment illégal mais la victoire du OUI pourrait avoir transformé l’illégalité en légitimité. D’ailleurs, y a-t-il d’indépendance légale ? Lorsqu’elle n’est pas obtenue par la violence elle fait souvent l’objet de bricolage juridique susceptible de la légitimer. La légitimation n’est-elle pas finalement le maître-mot en la matière ?
L’indépendance de la Catalogne me rappelle, en effet, le cours de droit constitutionnel du professeur Claude Emeri sur le référendum. Il nous indiquait que le referendum était le mode de scrutin suprême en démocratie en ce qu’il faisait appel au vote de tous les Français. Il se référait au référendum de 1962 sur l’élection du président de la république au suffrage universel direct et sur les controverses qu’il avait suscitées. De nombreux juristes estimaient que ce référendum était anticonstitutionnel. C’est à cette occasion que le général de Gaulle mît en disgrâce le président du Sénat, le Guyanais Gaston Monnerville. En effet, le second personnage de l’Etat avait marqué son opposition à cette initiative en faisant usage du mot « forfaiture ». Il devenait ainsi le leader des opposants à l’organisation du référendum de 1962.

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Dana Lixenberg. Imperial Courts 1993-2015

Avril 1992 : Los Angeles s’enflamme à l’annonce de l’acquittement des policiers blancs ayant passé à tabac le jeune Noir Rodney King. Un an plus tard, la photographe néerlandaise Dana Lixenberg se rend dans le quartier d’Imperial Courts, en plein South Central – épicentre des émeutes. Elle y noue des liens de confiance avec les habitants, qu’elle ne cessera de photographier, vingt-deux ans durant. Ses portraits, s’ils parlent de pauvreté, parfois de vie brisée, reflètent avant tout la puissante dignité de la communauté et la solidarité qui y règne. De cet -engagement, elle a tiré un livre et une installation vidéo. Son -travail est exposé à Rouen jusqu’au 27 janvier 2018, et à Paris Photo à  du 9 au 12 novembre 2017.

Le Centre photographique présente la première exposition française d’Imperial Courts, projet pour lequel Dana Lixenberg s’est vu décerner le prestigieux prix Deutsche Börse en 2017.

Mené de 1993 à 2015, Imperial Courts a été réalisé dans le lotissement du même nom, situé dans le quartier de Watts à Los Angeles. C’est en 1993 que Dana Lixenberg part à la rencontre de ses résidents.

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Colombie, un long chemin vers la paix

Pour le respect des droits des femmes, des jeunes et des enfants à Buenaventura

Le 26 octobre 2017 – Alors que les accords de paix doivent instaurer un climat de sécurité et d’inclusion des populations défavorisées, les violences sexuelles, la discrimination, la précarité économique, l’absence d’accès aux soins et à l’éducation continuent d’être des réalités pour les femmes, les jeunes et les enfants de Buenaventura. Pour faire connaitre cette situation à la communauté internationale, Terre des Hommes France, Terre des Hommes Suisse et leur partenaire colombien Taller Abierto publient un rapport intitulé « Colombie, un long chemin vers la paix – Pour le respect des droits des femmes, des jeunes et des enfants à Buenaventura ». L’objectif est de sensibiliser l’opinion publique et d’obtenir le soutien des institutions européennes et de la communauté internationale, pour faire pression sur leur gouvernement afin qu’il leur assure un quotidien libre de violence et mette en œuvre des solutions concrètes pour leur assurer une vie digne.

BUENAVENTURA, NOUVELLE CAPITALE DE LA TERREUR

Récemment qualifiée de « nouvelle capitale de la terreur », la ville de Buenaventura est aujourd’hui considérée comme une des villes les plus dangereuses de Colombie, dans laquelle la population civile est prise en otage par des groupes armés, dans un contexte socio-politique très complexe qui engendre une violence extrême.

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