Étiquette : Zabou Breitman

(La) « Logiquimperturbabledufou » au Théâtre du Jeu de Paume

— Par Selim Lander —

Zabou Breitman est comédienne. Elle est également une metteuse en scène audacieuse qui compose ses pièces comme un patchwork de textes, de bribes de textes empruntées, dans ce cas, à Tchekhov (La Salle n° 6), Shakespeare ou Lewis Caroll. Comme le titre le laisse deviner, Logiquimperturbabledufou raconte des histoires de fous enfermés dans un asile, lieu propre à susciter la poésie et l’absurde aussi bien que la souffrance, voire l’horreur. Passé quelques minutes d’hésitation – faut-il rire ou pleurer ? – la pièce ne quitte pas le registre de la fantaisie. L’auteur, au demeurant, renonce très vite à raconter une histoire, ses personnages ne prennent aucune consistance, on passe du coq à l’âne, les comédiens changent de rôle comme de chemise, les dialogues se réduisent à peu de choses (les auteurs cités plus haut n’ont donc aucune raison de sentir spoliés !) et l’attention se concentre de plus en plus sur les tableaux humoristiques concoctés par Z. Breitman.

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« Il a déjà tes yeux » : à voir!

A l’affiche à Madiana

— Par Roland Sabra —

Déjà dans «  La Première étoile » avec l’histoire d’une famille noire qui part en vacances de neige faire du ski, Lucien Jean-Baptiste affichait son penchant pour dénoncer dans des histoires décalées, des situations inversées et sur le mode de la comédie les clichés xénophobes voire racistes qui minent « le vivre ensemble. »

Dans un film toujours pensé, réfléchi, très écrit avec des personnages construits il revient, dans le genre feel good movie, sur cette thématique qui lui tient à cœur. Il le fait avec humour, à cent mille lieues de tout didactisme en peignant chaque personnage à la façon d’un idal-type en excluant tout esprit de caricature.

Paul, antillais, aime Sali, née en France de parents sénégalais. Paul et Sali ont un désir d’enfant. Sali ne peut pas porter d’enfant. Paul et Sali font une demande d’adoption. Paul et Sali obtiennent satisfaction. Paul et Sali « héritent » de Benjamin un petit blond aux yeux lavande. Paul et Sali vont devoir faire face aux réactions de leurs entourages.

La comédie se déroule pendant la période probatoire avant l’adoption définitive et passe en revue avec humour l’ensemble des préjugés socio-culturels propres à chaque communauté.

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« Il a déjà tes yeux »: en tête du box office français… et toujours pas diffusé aux Antilles

De Lucien Jean-Baptiste
Avec Aïssa Maïga, Lucien Jean-Baptiste, Zabou Breitman
Genre Comédie
Nationalité Français

Synopsis :
Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Eux… sont noirs !

 La presse en parle :

Elle par Khadija Moussou
Le film est beau sans être niais, tolérant sans être donneur de leçons. Un film avec un vrai message pour le vivre-ensemble, bien trop rare en ce moment.

Direct Matin par La Rédaction
Le réalisateur aborde cette comédie sociale plus originale qu’il n’y paraît sur le vivre ensemble, à la manière des comédies italiennes des années 1970. Le burlesque y est donc très présent, sans aucun manichéisme.

Ecran Large par Christophe Foltzer
« Il a déjà tes yeux » fait preuve d’une très belle énergie, d’une grande intelligence et de beaucoup d’humanité.
La critique complète est disponible sur le site Ecran Large

Femme Actuelle par La Rédaction
On adopte sans hésiter ce film jubilatoire.

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« 24 jours » : Alexandre Arcady dissèque l’horreur de l’affaire Halimi

Film non programmé en Martinique

24_joursCRITIQUE – Avec « 24 jours », le réalisateur Alexandre Arcady revient sur le cauchemar vécu par Ilan Halimi en 2006. Ce jeune homme de confession juive, kidnappé par le Gang des Barbares, avait succombé à ses multiples blessures après trois semaines de torture.

13 février 2006. Ilan Halimi, né en 1982, est retrouvé le long d’une voie de chemin de fer à Sainte-Geneviève-des-Bois. Affamé, brûlé, le corps roué de coups, son cœur lâche lors de son transfert vers l’hôpital. En tout, son calvaire a duré 24 jours, comme l’indique le titre du nouveau long métrage d’Alexandre Arcady, adapté du récit de Ruth Halimi, la mère du défunt, et d’Emilie Frèche, publié en 2009. Dès l’annonce de sa mort, causée par Youssouf Fofana et les nombreux membres de son Gang des Barbares, l’affaire déferle dans les médias et émeut l’opinion publique en raison de son extrême violence.

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