— Par Selim Lander —
Un spectacle hors norme porté sur la scène par un magicien et virtuose des ombres chinoises et son pianiste mais qui va bien au-delà puisqu’il mêle des séquences de cinéma muet, et comme il se doit dans un hommage à Cocteau des extraits de ses films, quelques dessins recomposés sur grand écran par un usage sobre et intelligent de la vidéo, et quelques textes (poèmes ou autres) dits par François Morel.
Si le spectacle fascine c’est sans nul doute en partie justement parce qu’il est hors norme. Et d’abord parce qu’il met un magicien sur le plateau. Il fut un temps où les salles de spectacle présentaient régulièrement des magiciens. Le public populaire, qui remplissait alors ces salles, était habitué et paradoxalement plus blasé que le public « culturel » (à défaut d’être toujours cultivé !) qui fréquente désormais les théâtres. Par contre, le mélange des genres ne surprend pas ce deuxième et actuel public. Néanmoins, l’humanité n’ayant pas fondamentalement changé depuis 100 ans, aujourd’hui comme alors, « habitué » et « blasé » sont des traits de caractère éminemment « volatiles » au sens où il suffit que la qualité soit au rendez-vous pour que l’enthousiasme reprenne le dessus.



Une vidéo, mise en ligne jeudi par le groupe Etat islamique, montre des djihadistes détruire à coups de masse des sculptures et autres oeuvres pré-islamiques dans un musée de Mossoul, en Irak.
Le Prophète de l’islam est le plus impopulaire parmi les fondateurs de religion. Si vous évoquez Confucius, Bouddha ou Jésus chez les non-chrétiens, on vous prête l’oreille. Dès que vous évoquez Mahomet devant un non-musulman, celui-ci est dubitatif, à juste titre. On voit trop d’images horrifiantes à la télé commises en son nom pour être tenté d’avoir envie de le connaître. Mes compatriotes algériens ont manifesté dans les rues d’Alger pour exprimer leur indignation devant les caricatures de Charlie Hebdo et crier que les frères Kouachi sont des martyrs. Or, y a-t-il un seul verset dans le Coran qui appelle à mettre à mort celui ou celle qui insulte le Prophète ? Aucun verset ne légitime le meurtre d’un blasphémateur, d’un hérétique ou d’un apostat. Aucun !
— Par Michel Lercoulois —
L’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo par deux meurtriers se réclamant d’Allah, puis l’attentat contre un supermarché kasher, obligent à s’interroger sur les liens entre la religion et la violence. Les quelques brèves remarques qui suivent, écrites dans l’urgence, ne prétendent pas faire le tour de la question mais devraient contribuer à l’éclairer.
Regard d’un écrivain algérien sur un signe religieux qui, selon lui, est un marqueur de soumission de la femme à l’homme.
«Les prostituées ne seront pas voilées»