Étiquette : Nathalie Delbois

La déambulation « Fanm an lari Foyal » du 30 septembre

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité —

« Ce circuit  devrait être proposé de façon pérenne  aux  gens d’ici et à ceux venant d’ailleurs ! »

C’est ce que je me suis dit en découvrant ce samedi 30 septembre 2023 la déambulation proposée par l’association féministe Culture Egalité. En effet,  je ne me doutais pas que Fort de France renfermait  en ses rues des lieux si chargés d’histoire,  animés par des personnalités si marquantes de la société Martiniquaise.  Il faut parcourir les rues que les lieux prennent vie et parlent .

 Cinq arrêts, cinq rues ou bâtiments  hantés  par d’illustres femmes, insuffisamment (re)connues.

Rendez-vous au Carénage sur le port. Le  temps est gris, personne à part nous, déambulateurs et déambulatrices. Des éclats de voix. Deux  femmes sont là. Ce sont des lingères, des charbonnières . Elles lavent. Et elles livrent  le charbon pour les paquebots. Les voilà qui s’exclament et s‘interrogent sur leurs  vies de labeur et de combats incessants. Et pourtant  « nous contribuons à la richesse du pays », s’indignent-elles ! Ces travailleuses sorties du silence ont enfin  une voix – Magie du théâtre !

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Pour les présumées victimes…

— Par Nathalie Delbois, de Culture Égalité —

Un proviseur est accusé d’agression sexuelle par une élève et aussitôt un comité de soutien constitué d’enseignant·es se crée pour le défendre.

A l’heure où nous écrivons ces lignes ne savons pas si ce proviseur est coupable ou innocent. Notre objet ici n’est pas de condamner l’agresseur présumé, mais de penser à la présumée victime. Aux présumées victimes ! Les histoires récentes nous démontrent, en effet, que, si les accusations portées sont vraies, il n’y a jamais une seule victime.

Dans le cas qui nous occupe, il y a d’un côté une adolescente et de l’autre, un homme puissant. Un proviseur est le « patron » d’un lycée, il peut faire et défaire des carrières, faire avancer ou stagner des projets, faciliter la vie d’un·e élève ou la rendre plus compliquée.

Les membres du comité de soutien ont donc balayé, d’un revers de main, la possibilité même que cette adolescente dise vrai. Ils n’ont pas pensé à elle, ni à ses parents. Juste à leur collègue, à leur ami, à leur patron.

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Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie .

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