Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie . Grand-mère, maman, jeune fille ou petite fille, les 4 portraitistes Alice, Yohann, Elodie et Corentin sont sollicité.es de toute part pour dessiner leur visage. C’est un moment pour soi, un moment pour elles. Elles l’ont pris.

Invité.es à cette inauguration, Didier Laguerre et Nathalie Martial Jouant, Maire et conseillère municipale de Fort-de-France, Josette Manin, députée ajoutent leur part de reconnaissance et d’amitié à cette installation artistique militante de femmes (et d’ hommes) qui disent NON aux maltraitances envers les femmes, qu’elles soient physiques et/ou psychologiques ; ces maltraitances qui mènent parfois jusqu’à la violence ultime – le féminicide.

C’était toute une matinée de 9 a 13h, elle aurait pu durer encore bien plus longtemps parce les femmes sont là, heureuses de ce temps et de cette place qu’on leur accorde. Ce temps qu’entre femmes nous appelons sororal.

Nous sommes les femmes de nos vies ! Vive la sororité ! En avant toutes – et tous – pour ce mouvement irrésistible pour changer le monde (dixit Angela Davis) !

Merci aux artistes et à leur langage universel – uni vers elles, à cette occasion – indispensables dans nos vies.

Ce moment festif est une bulle d’oxygène qui nous rendra encore plus fortes pour le combat toujours à mener contre les violences faites aux femmes et pour une meilleure prise en charge de leurs plaintes.

Nathalie Delbois

Membre de Culture Égalité

Le 8 décembre 2020