— Par Alice Coffin membre du collectif féministe et lesbien Ouiouioui, co-présidente de l’AJL (Association des journalistes LGBT) —
Pour Alice Coffin, la machine à faire oublier comment et au prix de quels renoncements cette loi a été adoptée il y a trois ans est en route. Ne doit rester pour mai 2017 que l’image d’un chemin victorieux tracé par le gouvernement.
On fête ce samedi 23 avril les trois ans de l’adoption de la loi sur le mariage pour tous. Plus on s’éloigne de ce 23 avril 2013, plus François Hollande, les ministres et élu.e.s socialistes, les commentateurs et commentatrices de la vie politique semblent faire de cette mesure, faute d’en voir poindre d’autres, le texte emblématique du quinquennat. Celle que l’on va pouvoir brandir à l’heure des bilans pour dire «ça quand même, c’est la gauche!». La machine à faire oublier comment et au prix de quels renoncements cette loi a été adoptée est en route. Ne doit rester pour mai 2017 que l’image d’un chemin victorieux tracé par le gouvernement et les députés socialistes venus, dans leur grande générosité, accorder des droits aux gays, bi, lesbiennes et trans.

Selon un sondage Odoxa pour i<Télé publié samedi, 73 % des Français et 56 % des sympathisants UMP ne souhaitent pas que la droite supprime la loi sur le mariage pour tous en cas d’alternance. « Si la droite revenait au pouvoir en 2017, souhaiteriez-vous qu’elle supprime la loi sur le mariage pour tous ? » : 73 % des sondés (56 % à l’UMP) répondent « non », 26 % (44 % à l’UMP) « oui » et 1 % ne savent pas.


Face à ces votes rétrogrades d’élus martiniquais seul Letchimy a voté pour.
A l’heure où s’est engagé à l’Assemblée Nationale le débat relatif au projet de loi visant à instituer le mariage pour tous, il m’a semblé utile de faire quelques mises au point. Il s’agit de rappeler et d’expliquer ce que sont mes convictions et ce que sera ma position quant à ce sujet.
Les débats en cours sur le mariage homosexuel et la procréation médicalement assistée interpellent sur les véritables valeurs de la République.
Après 10 jours de bataille parlementaire, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi sur le mariage pour tous. La position des députés et des maires martiniquais sur cette mesure sociétale interroge la classique division de l’échiquier politique entre droite et gauche.
43% des couples homosexuels sont pacsés. Difficile pour autant d’en conclure qu’ils vont se bousculer pour se dire «oui» devant le maire.
La garde des Sceaux Christiane Taubira a été ovationnée après l’adoption du projet de loi sur le mariage pour tous à l’Assemblée nationale.Le texte « ne supprimera pas le jeu amoureux, ni chez les homosexuels ni chez les hétérosexuels » a lancé la ministre de la Justice Christiane Taubira, après l’adoption du projet de loi sur le mariage pour tous à l’Assemblée.
Parlementaire en mission, à propos de l’article 349 du Traité de Lisbonne, il ne m’a pas été pas possible de participer en personne aux débats concernant le mariage pour tous. Les champs de bataille ne sont jamais consécutifs et, par ces temps de crise, il nous faut très souvent faire des choix qui permettent de démultiplier nos avancées sur de larges amplitudes et de manière simultanée.
–Il est impossible d’installer les bouleversements liés aux nouvelles méthodes de procréation médicalement assistée (PMA) à l’intérieur de l’ancienne organisation familiale, dont le cadre législatif avait été conçu pour donner aux enfants nés en son sein un père cumulant les fonctions de géniteur présumé, d’éducateur privilégié et de donneur de nom.
L’Assemblée nationale a adopté samedi par 249 voix contre 97 le premier article du projet de loi sur le mariage homosexuel, le plus important, celui qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe.
Paris, le 29 janvier 2013
3 000 manifestants à Fort-de-France, 800 000 à Paris (350 000 d’après les forces de l’ordre). C’est bien là le triomphe de la démocratie dans notre république Laïque!



