Car’Avan présente : « Aliker, Sucre amer »
Une fiction théâtrale poignante inspirée de l’histoire vraie d’André Aliker
Mise en scène : Thierry Sirou
Avec : Laurence Couzinet-Letchimy & Jean l’Océan
TOULOUSE – En avant-première
Les 26, 27 et 28 juin 2025 à 20h
Théâtre de la Violette – 67 Chemin Pujibet (M° Borderouge)
Réservations : 05 61 73 18 51
AVIGNON – Festival Off 2025
Du 5 au 26 juillet à 19h45 (relâche les jeudis 17 et 24)
Théâtre du Figuier Pourpre – Maison de la Poésie, 6 rue Figuière – Avignon
Réservations : 04 90 82 90 66
Une mémoire enfouie, une voix retrouvée
La compagnie martiniquaise Car’Avan, originaire du Lamentin, propose avec « Aliker – Sucre amer » une œuvre théâtrale majeure, à la croisée de l’art et de l’Histoire. Cette fiction dramatique s’inspire du destin tragique d’André Aliker, journaliste et militant anticolonialiste, dont le corps fut retrouvé ligoté sur une plage de Case-Pilote en Martinique le 12 janvier 1934, après avoir dénoncé des scandales politico-financiers touchant les élites de l’époque.
Plus de 90 ans après sa mort, jamais élucidée, la pièce pose un regard contemporain sur le combat pour la vérité, la liberté d’expression et la justice dans un contexte colonial.

1ère partie :
« CONTES ET THÉÂTRE AU JARDIN« 

Vu ce mardi 21 janvier, la deuxième création offerte sous le chapiteau, dans ce Festival 2020 des Petites Formes : le « Vivre » sous la direction artistique de Thierry Sirou, chorégraphe et metteur en scène, une production de la Compagnie Car’Avan. De celle-ci, nous avions déjà découvert, sur la scène du Théâtre Aimé Césaire en 2018, « Amniosphère », un spectacle singulier et qui « de la conception à la délivrance, restitue[ait] la prodigieuse amplitude des échanges émotionnels et physiques qui relient la mère, confrontée aux aléas de la vie, et le bébé à naître ».
Les ti-marmailles, conquistadors à l’assaut de leur imagination, tout à l’émerveille de vivre, assoiffés de découvrir, d’apprendre et de communiquer se retrouvent sur les bancs de l’école coloniale française. On est en Martinique, dans les années 1960.Le maître d’école est raide-piquet dans son déni du créole qu’il abjecte convaincu que l’émancipation des siens passe par la négation de leur langue et de leur culture. Son lyrisme ne sert qu’une seule mission: enseigner, voire imposer degré ou de force, la langue et la culture françaises dominantes. Gros-Lombric, petit-bougre bleuté, est l’un de ses petits élèves. Petit génie en calcul, il est pourtant vite voué à l’échec. Irrémédiablement incompris, humilié et exclu par le maître qui le rembarre dans les confins de son irréductible « langue manman» et ses origines africaines, Gros-Lombric vise vite d’autres horizons et patiente sur son banc d’écolier aux côtés du Négrillon.