Étiquette : Groupe Révolution Socialiste (GRS)

À Davy Rimane et aux député·e·s anticolonialistes dits «d’outremer»

— RS n° 418 lundi 27 octobre 2025 —

Intervenant dans le débat sur le budget en France, le député guyanais a fermement dénoncé une politique en faveur des riches sur le dos des classes populaires. Soulignant le rôle des dernières colonies dans la place de grande puissance occupée par la France sur le plan international, il a fustigé le budget de misère prévu pour « l’outre mer ». Devant une telle situation, il a conclu, il est vrai de façon lapidaire, sur la nécessité d’agir au niveau de nos pays pour leur propre compte.

La question que l’on a envie de poser, après ces fortes paroles, est celle de leur prolongement dans la lutte de libération nationale et sociale dans l’ensemble des dernières colonies.

Malgré les imperfections de sa préparation, la rencontre à l’initiative de Marcellin Nadeau, Jean-Philippe Nilor, et du RPPRAC, sous le titre d’Assises populaires contre la vie chère, devrait être le point de départ d’une lutte rassemblant de façon plus large les forces émancipatrices des colonies et de France contre la politique scélérate de la ploutocratie imposée aux masses laborieuses de France et aux peuples coloniaux.

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Congrès des élu·e·s : historique ? Inutile ? Dernière chance ?

— RS n° 417 lundi 20 octobre 2025 —

Avant même sa tenue, le « congrès des élu-e-s » de la Martinique se voyait attribuer ces qualificatifs contradictoires.   

L’ironie de l’histoire, c’est qu’il s’est ouvert sur un incident saugrenu. La grande assemblée vote à l’unanimité un ordre du jour excluant les « représentants des maires absents », puis vote tout juste après, avec la même unanimité leur intégration ! Plus insolite encore, le Congrès s’est achevé au bout d’une journée au lieu des deux prévues, signe d’une unanimité que certain·e·s verront comme preuve de son caractère historique, d’autres de son inutilité tout aussi historique.

Notre avis est qu’il ne mérite sans doute ni « cet excès d’honneur, ni cette indignité ». Il sera aussi et surtout, ce que les forces agissantes du mouvement d’émancipation seront disposées à en faire, et son sot dépendra de l’énergie qu’elles mettront pour peser sur la suite des évènements. Ces forces ne décident pas des conditions de la lutte, celles-ci découlant du rapport des forces entre les classes, et de leurs expressions politiques. L’action, elle, dépend de nos choix et de notre détermination.

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Le piège, la démagogie, la parade

— RS n° 416 lundi 13 octobre 2025 —
Dès que le thème du changement de statut refait surface, on entend une petite musique insistante : «Ils veulent l’autonomie et l’indépendance, mais ils ne savent pas même pas gérer les problèmes qui relèvent déjà de leurs compétences». Et l’on passe en revue toutes les tracasseries quotidiennes : l’eau, les transports, la gestion des déchets, etc. Et alors, le berger de répondre à la bergère : «impossible de résoudre les problèmes sans pouvoirs supplémentaires». Le piège réside dans ce cercle vicieux argumentatif.

La démagogie est du côté des personnes hostiles à tout changement de statut. D’abord, parce qu’elles se gardent bien de dire exactement comment résoudre les problèmes en question, sans changer les institutions, ensuite parce que nier les obstacles du système colonial, permet sans effort de discréditer les dirigeants actuels du pays, toutes tendances confondues. Enfin parce que cette posture flatte la mode populiste du rejet global de la politique et de tout ce qui s’y rapporte.

En face, on répond le plus souvent par la promesse sans garantie qu’avec plus de pouvoir on pourra tout régler.

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Congrès des élu·e·s : nouvel espoir ou vieilles illusions

— RS n° 415 lundi 6 octobre 2025 —

La coalition du Gran sanblé a tenu à annoncer dans un récent meeting, sa participation au Congrès des élu·e·s de Martinique, qui finalement se tiendra les 8 et 9 octobre courant. L’accent est mis, de part et d’autre, sur la question des institutions, même si dans les rencontres préalables du président de la CTM avec des représentants des forces politiques, syndicales, associatives, les échanges ont pu porter sur des questions économiques, sociales, culturelles, donc politiques au sens large du terme.

Dans ce cadre, le GRS a pu rappeler une conviction profonde : le changement institutionnel n’a un réel intérêt que s’il permet d’avancer vers la transformation sociale permettant de résoudre les problèmes des masses populaires. C’est bien pour cela que nous avons publié dans le précédent RS, une présentation des axes programmatiques à soumettre au débat public.

Les élu·e·s sont dans leur rôle lorsqu’ils s’attachent à définir leurs orientations face à l’État. Il est heureux qu’ils recueillent les avis des mouvements populaires, eu égard à leur démarche. Mais consulter, ce n’est pas définir ensemble des objectifs et des stratégies.

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Pour la rupture !

— RS n° 414 lundi 29 septembre 2025 —

Au risque de provoquer quelques frissons, les élu·e·s de la CTM ont choisi de mettre le « congrès des élu-e-s » sous le signe de « la rupture ». On peut mettre beaucoup de choses derrière ce vocable, sauf l’immobilisme et la routine. Et c’est sûr qu’il faut une rupture avec les politiques et le système dominant.

Les congressistes vont-ils exprimer par une motion spécifique la rupture avec la politique macronienne qui écrase aussi bien le peuple martiniquais et les autres colonies, que les masses laborieuses de France ? Disons clairement que pour bénéficier de services publics décents en matière de santé, de défense de l’emploi, de l’environnement, il faut rompre ouvertement avec une politique qui prend aux modestes pour donner encore et encore plus aux plus riches. Il faut casser l’illusion suivant laquelle les Dominants pourraient avoir à notre égard, une générosité qu’ils n’ont pas à l’égard des exploité·e·s de leur France, elle-même ! Une motion claire à ce sujet serait un encouragement positif à la lutte.

La rupture avec la politique coloniale implique aussi, bien entendu, des mesures immédiates spécifiques pour les peuples colonisés.

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Principes clairs pour situation complexe

— RS n° 413 lundi 22 septembre 2025 —

Lors des «Assises Populaires contre la vie chère», organisées par le RPPRAC et les députés Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor, le député guyanais Jean-Victor Castor a lancé : «Lorsque le peuple lutte pour une cause juste, il faut être dans le peuple».

Nous partageons ce principe. Nous soulignons, dans cette phrase, trois mots clés : La lutte. Une cause juste. Le peuple. L’application de ce principe n’est pas forcément aisée. D’abord, parce que dans la configuration politique actuelle en Martinique par exemple, aucune force progressiste n’est en mesure de participer de façon crédible à toutes les luttes justes.

Encore faut-il éviter de se chercher des alibis douteux pour ne pas participer à une lutte. Un des « arguments » de certains abstentionnistes, consiste à parler d’« entrisme » pour qualifier l’attitude prônée par Jean-Victor Castor. Mais, comme ceux ou celles qui enfourchent ce cheval boiteux n’ont en général pas eu la curiosité de s’informer, même sommairement, sur ce qu’a été « l’entrisme » dans une période précise de l’histoire du mouvement ouvrier, nous passons vite.

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Colonialisme de peuplement !

— RS n*409 lundi 25 août 2025 —

Nous pensons nécessaire de revenir sur l’examen d’une réalité autant que sur les débats quant à sa dénomination.

Choses et gens de la colonisation

Les choses que nous voulons nommer, ne sont pas une nouveauté. On a traditionnellement distingué les colonies d’exploitation et les colonies de peuplement. Cette distinction est relative. Il n’y a pas de colonies de peuplement qui ne cherchent à exploiter les terres et les Humains, qui s’y trouvent. Et il n’existe pas de colonies d’exploitation sans un minimum d’installation de colons. Il n’empêche que les appropriations coloniales qui se sont accompagnées de fortes installations de colons ont toujours posé un problème de décolonisation particulier.

Tantôt les colons d’hier sont devenus des nationaux des terres conquises (Amérique du Nord et du sud, Australie…) au point de prendre la tête des luttes pour l’indépendance. Tantôt les colons installés ont été les relais les plus sûrs du pouvoir colonial. Dans ce cas, la décolonisation fut plus difficile et plus douloureuse (Le cas de l’Algérie est, à cet égard, emblématique). Pour se maintenir coûte que coûte, le pouvoir colonial dans certains cas, pousse à l’installation de colons pour modifier l’équilibre démographique du pays, rendre les originaires minoritaires.

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Edwy Plenel en Martinique

— RS n° 408 lundi 18 août 2025 —

La remarque est banale mais tellement vraie : le meilleur remerciement à faire à Edwy Plenel et à Tropiques Atrium pour cet entretien accordé au mouvement social et politique RESPÉ, dans la grande et belle salle Aimé Césaire, c’est de poursuivre la réflexion autour de quelques-uns des thèmes abordés ce 22 juillet dernier.

Les 800 personnes environ qui se sont pressées pour bénéficier de ce moment, ont certes été attirées par la notoriété du fondateur de Médiapart, par la connaissance de son lien particulier avec la Martinique, mais savaient par la publicité faite, que ces thèmes ne seraient point marqués par la légèreté et l’insouciance.

État du monde, génocide en Palestine, colonialisme et suprémacisme, Kanaky, état de la France, égalité, féminisme, internationalisme …Tout cela était au menu et Michèle, Marcel, Anouk, Anne-Claire, Nicole, Malou ont efficacement posé les problématiques que le public a généralement repris en y ajoutant des questions sur le journalisme.

Plutôt qu’un compte-rendu de ces deux bonnes heures d’échanges que personne n’a quittées avant la fin, complétons les notes éclairantes de Colette Césaire, dans un précédent RS, par le retour sur quelques notions importantes martelées par Edwy Plenel.

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Kanaky : Urgence, débat et solidarité

—RS n° 406 lundi 4 août 2025 —

La signature de l’accord de Bougival par le responsable de la délégation kanak, l’État français, les Caldoches auto-désigné·e·s  « loyalistes », les débats qu’il suscite au sein du camp indépendantiste, interpellent tout anticolonialiste.

Personne de raisonnable ne peut prétendre donner des leçons à celles et ceux qui mènent la lutte de libération sur le terrain, en payant le prix exorbitant que cela implique. Le devoir de solidarité suppose le respect des directions que le peuple en lutte s’est donné, mais aussi l’aptitude à tirer les leçons des évènements tels qu’ils se déroulent.


À propos de l’accord

Le président de l’Union Calédonienne, principale force historique du mouvement kanak, ne cache pas son désaccord avec une signature pourtant avalisée par le Palika, une composante du FLNKS née sous le signe de la radicalité « marxiste-léniniste ». Signe de la complexité de la situation. L’USTKE, centrale syndicale majoritaire, fidèle à son orientation anticolonialiste et anticapitaliste vient à son tour de rejeter ledit accord.

De fait, cet accord a une apparence et une réalité. L’apparence, dirons nous en exagérant quelque peu, c’est la création d’un État, la proclamation d’une nationalité, l’attribution de pouvoirs à cet État, y compris sur le plan international.

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Maintenant !

— RS n° 404 lundi 21 juillet 2025 —

« Résister est un verbe qui doit se conjuguer au présent ». Cette phrase que l’on attribue à Rosa Luxemburg, a, par définition, toujours le mérite de l’actualité.

Il n’y a pas de résistance capable de se muer en offensive sans programme. Les programmes, eux, ne sortent pas tout faits d’un livre déjà écrit. Ils ne naissent pas non plus de l’activité solitaire d’un cerveau génial.

Les programmes, sans lesquels l’action n’est qu’une agitation désordonnée, se forgent dans le débat collectif, constamment renouvelé à la chaleur des luttes communes.

Plusieurs évènements en cours en Martînique méritent d’être analysés à l’aune de ce bon sens pas aussi partagé qu’on le voudrait. Voyons cela.

Le débat à l’initiative de RESPÉ et du GRS

Tout entière tournée sur la question du programme et des moyens pour le faire avancer, la réunion du 13 juillet fut éminemment positive, même si elle n’a pas atteint tous ces objectifs en termes de forces représentées.

Parmi les 53 participant·e·s (33 sont restées pour la collation conviviale qui a prolongé certains échanges), nous avons eu le plaisir de partager des réflexions avec des militantes et militants venu·e·s soit à titre personnel (des camarades de la CDMT, du PPM, de la CGTM, du PCM).

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«Entretiens avec Edwy Plenel» le 22 juillet 18h à Tropiques-Atrium

— RS n° 403 lundi 14 juillet 2025 —

Quel militant.e n’a pas une flopée de questions à poser à Edwy Plenel par les temps compliqués que nous vivons ? Où va la France ? Où va le monde ? Le génocide en Palestine, l’extrême droitisation et les résistances, la question morale, les turpitudes de la presse dominante et les alternatives, la géopolitique des «blocs», l’internationalisme des peuples, le regard français sur son empire colonial, la place du chlordécone dans la panoplie des crimes sanitaires et écologiques de France, le péril climatique et les moyens d’y faire face, les affaires, la corruption, Médiapart dans tout ça.

Que de questions ! Comment trier pour tirer le maximum de l’opportunité d’un entretien avec le co-fondateur de Médiapart, observateur passionné du cours des choses, auteur d’une multitude d’études (livres, articles), militant révolutionnaire puis journaliste exigeant, toujours engagé dans le combat pour l’égalité et la démocratie, anticolonialiste de toujours, amoureux de son pays d’enfance, la Martînique ? C’est le défi que devra relever RESPÉ, avec l’aide du public que nous voulons à la hauteur de la grande salle Aimé Césaire de Trooiques-Atrium.

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Contre la vie chère : morceler les oligopoles ou les soumettre au contrôle collectif ?

—RS n° 402 lundi 7 juillet 2025 —

La loi française dispose qu’aucun groupe commercial ne puisse contrôler plus du quart du marché. D’où la proposition de certain·e·s, d’imposer à GBH de céder des parts du sien. Observons au passage, une fois de plus, comment les Dominants, souvent partisans du « Zéro tolérance » pour les délinquants, manquent d’intérêt pour les entorses à la loi, perpétrées par les puissants.

Observons aussi, comment le principe sacro-saint de « la concurrence libre et non faussée », peut être battu en brèche par la loi elle-même ! Limiter la puissance acquise par la concurrence, ce n’est pas respecter un principe pourtant transformé en règle constitutionnelle européenne ! Tant que le capitalisme existera, la concurrence tendra à se transformer en son contraire, le monopole ou, ce qui revient au même, l’entente entre les oligopoles, même si celle-ci est punie par la loi.

En réalité, la loi qui prétend mettre des limites à l’exagération « naturelle » des gros n’a rien d’incontournable. Il suffit d’un tour de passe-passe pour qu’un monopole ou quasi monopole soit déguisé en morcellement vertueux par le jeu des prête-noms à familles, parents et alliés !

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Contre la vie chère, pour une Centrale Publique d’Achat !

— RS n° 401 lundi 30 juin 2025 —

Nous avons expliqué (RS précédents), qu’il faut construire, au sein même du mouvement populaire, un corps de revendications pour faire face.

Parmi celles-ci, l’idée d’une centrale publique martiniquaise d’achat, a toute sa place. Il faut retirer à la petite poignée de profiteurs qui tiennent en mains l’import-export, le pouvoir que leur donne leur position dominante sur nos vies, sur ce que nous consommons, sur nos lieux d’approvisionnement, sur les marges réalisées, sur les prix que nous payons.

Ce pouvoir quasi absolu dont ils disposent, il ne s’agit pas, selon nous, de le morceler, il s’agit de le leur enlever au nom de la nécessité publique. La liberté sans frein du commerce dans un système colonial capitaliste, n’est pas une liberté à la base pour chaque consommateur/trice. C’est une liberté pour les seuls détenteurs du capital de décider sur notre dos, de ce que nous devons importer, des conditions de contreparties, du prix à payer en dernière instance.

Ce qui paraît naturel (nous achetons ce que nous voulons, au prix que nous permet la concurrence) est en fait le résultat d’un système dont les maîtres agissent sans aucun contrôle de la population.

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15 à 18 mois de prison ferme réclamés par le pouvoir contre Rodrigue Petitot

Une mise à mort inadmissible !

— RS n° 400 lundi 23 juin 2025 —

Il n’y a plus lieu de se demander quelle mouche les a piqués. Nous savons bien! La bande à Retailleau veut faire ses galons aux colonies comme en France, avec le trop fameux supplément colonial. Il faut mater toute volonté de dire non à la pwofitasyon, toute tentative de relever la tête ! Malheur à tous ceux, à toutes celles qui osent remettre en cause l’ordre injuste des choses. Même si pour frapper, les arguments sont nuls. Même si la thèse du pouvoir le ridiculise. Ici comme ailleurs, seul le rapport de forces compte. Et ils croient qu’il est en leur faveur.

Parce que Rodrigue Petitot a voulu rencontrer un ministre dont tout le monde a déjà oublié le nom! Parce que, pour ce faire, il est entré dans la cour de la résidence préfectorale, accompagné de pandores avec qui il avait négocié ! Parce que nez à nez avec un préfet (déjà expédié sous d’autres cieux), les mains derrière le dos, il a réclamé de voir un ministre qui n’avait soi-disant pas refusé, un préposé aux basses œuvres coloniales, veut le faire embastiller pour 15 à 18 mois.

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Assises populaires contre la vie chère : Grandeurs, problèmes et perpectives

— RS n° 399 lundi 16 juin 2025 —

« HISTORIQUE ! » ; Le mot est revenu souvent pour qualifier à chaud le moment passé. Et pas seulement dans la bouche de Clauy Siar, l’animateur dont c’était sans doute le rôle !

Cette appréciation contraste fort avec les virulentes dénonciations de certain·e·s, ne ménageant ni le RPPRAC, initiateur, ni la puissance invitante, les députés Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor, ni les intervenants.

La joie des participant·e·s a été palpable du début à la fin. Joie de se retrouver en grand nombre, joie d’écouter des exposés bien documentés, joie d’assister à des débats animés, joie du contact direct avec des député·e·s engagé·e·s, lucides, combattifs/ves venant de Guyane, de La Réunion, de la Polynésie, de France.

Ces deux jours d’échanges entre des associations, des syndicats, des djèrié et djèrièz, qui ont battu le pavé pendant près d’une année et les élu·e·s en question, constituent une première qui mérite une franche approbation.

Que cela ait été l’occasion d’un frottement entre des traditions politiques et des expressions idéologiques différentes, est une excellente chose.

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Assises populaires contre la vie chère

Les 12, 13 et 14 juin  à l’Espace Laguerre de Rivière-Salée.

— RS n° 398 lundi 9 juin 2025 —

Lorsque dans une réunion publique, il y a déjà trois mois, le RPPRAC a lancé sa proposition d’assises populaires contre la vie chère, Jacqueline Tally et Philippe Pierre-Charles ont dit leur total accord avec l’idée.

La proposition allait en effet dans la même direction que celle de la CDMT, répétée plusieurs fois par elle-même, et soutenue par le GRS : la tenue d’un congrès ouvrier et populaire, d’un congrès du peuple, d’une convention des organisations populaires, bref, peu importe le nom, d’une rencontre approfondie des mouvements impliqués dans la défense des masses pour définir des plateformes et des stratégies avec la population la plus large.

Autant il est juste aujourd’hui, de prendre part activement aux Assises qui se tiendront les 12, 13 et 14 juin, autant il faut avoir en tête les particularités de la situation. Il faut en effet, à la fois, combattre les dénigrements qui ne manqueront pas, et dans le même temps mesurer le chemin qui reste à parcourir pour parvenir à une conception totalement satisfaisante des choses.

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La mobilisation anti-chlordécone du 30 mai : un jalon important pour la suite

— RS n° 397 lundi 2 juin 2025 —

Environ 200 personnes ont participé, dans et autour de la grande salle de la maison des syndicats, au meeting appelé par LYANNAJ POU DÉPOLYÉ MATNIK (LPDM) et présidé avec enthousiasme par Marijo Sellaye- Hardy-Dessources.

Attentives du début à la fin, elles ont pu écouter en ouverture le Kolectif du 13 janvier sur la répression des 7 d’Océanis, et voté la motion cijointe. Puis les organisations invitées ont pu s’exprimer, le collectif des ouvriers et ouvrières agricoles victimes des pesticides, le syndicat des jeunes agriculteurs. D’autres organisations, empêchées, se sont excusées (comme « Zéro Klordécon, Zéro pwazon »).

Christophe Leguevaques, avocat de l’action collective conjointe devant le tribunal administratif de Paris, et présent dans le dossier pénal, a informé sur la poursuite du combat contre l’impunité avec un rendez-vous fin septembre à Paris, et sur l’appel auprès du conseil d’État, interjeté par l’État, avec leur espoir que le coût financier de cette procédure suffirait à nous décourager.

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Combattre le racisme anti-haîtien en République Dominicaine

Pour une manifestation le Samedi 17 mai !

—- Le n° 304 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

Il fallait transformer en un Geste politique, les affects d’indignation et de dégoût suscités par images télévisuelles montrant la violence en actes, de la politique xénophobe, raciste, du gouvernement de la république dominicaine, en tout lieu, à toute heure, à l’encontre de personnes de tout âge, d’origine ou/et d’ascendance haïtienne, à la couleur de peau noire !

Cette politique dite de contrôle et de lutte contre l’immigration clandestine, s’est traduite en 2022 par la construction d’un mur en béton sur 160 Kms, à la frontière dHaïti et de la République dominicaine. Depuis novembre 2024, cette politique cynique s’adosse à un objectif de 10 000 expulsions d’Haïtien·ne·s par semaine, véritable permis de chasse et de rafles accordé à l’armée et à la police contre la communauté des Haïtien·ne·s y compris dans les hôpitaux et maternités !

En une semaine, un collectif de pas moins de 30 organisations et de plusieurs personnalités ont rédigé une déclaration commune intitulée : Halte à la xénophobie et au racisme contre les Haïtien·nes.

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La clause coloniale contre les dues réparations !

—- Le n° 389 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

Qu’est-ce qui, en 2025, pousse l’État français, à refuser depuis plus d’un demi-siècle, l’extension à ses Territoires dits Outre-mer, les dispositions juridiques favorables de la Charte Sociale européenne révisée de 1996 ?

Charte adoptée en 1961, ratifiée par la France en 1973 (membre du Conseil de l’Europe), laquelle garantit à TOUS ses ressortissants, des droits sociaux et économiques inaliénables (emploi, éducation, éducation santé, eau, etc.), et assure complémentairement, une protection spécifique, contre les discriminations, aux couches les plus vulnérables de la population (enfants, personnes âgées, femmes, personnes en situation de handicap).

Ces dispositions juridiques couvrent parfaitement, le champ des catastrophes sociales et économiques éprouvées par les peuples de Guadeloupe et de Martinique dont vie chère, eau, chlordécone, etc, sont la face visible !

Pourquoi la patrie de la déclaration des droits de l’homme est-elle si résolument hostile à de telles mesures pour nos populations ?

En février dernier, son actuel ambassadeur (Pap Ndiaye), représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe, avait jugé cette situation « anormale » !

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Faure, Bayrou, Philippe, dans leurs « jeux de dupes »

—- Le n° 388 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

« Que vaut la parole du premier Ministre François Bayrou ? » : fausse naïve question d’Olivier Faure (Secrétaire du PS), se défendant de la récente pseudo « trahison » de Bayrou à l’égard du PS. Quels avaient été les enjeux du deal filandreux entre ces deux personnages ?

Dans la perspective des prochaines élections présidentielles, le PS (sous la pression de son aile droite, Hollande en tête) cherche à s’émanciper de l’hégémonie de LFI (La France Insoumise) au sein du NFP (Nouveau Front Populaire). De son côté, Macron via Bayrou, cherche à approfondir la fragilité évidente de l’unité électorale au sein du NFP.

Bayrou décide de la tenue d’un « conclave », « sans totem ni tabou », entre « partenaires sociaux » sur le dossier des retraites, pour obtenir le non-vote de la censure par le PS. La suite, on la connaît !

Bayrou non censuré, annonce avec aplomb et « sans aucun tabou », qu’il n’est ni raisonnable, ni même possible de revenir sur la retraite avant 64 ans.

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Chlordécone : culpabiliser la population ou prendre les mesures nécessaires ?

—Le n° 387 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

Dans une interview au journal Libération, Edwige Duclay, chargée de mission de l’État sur la question du chlordécone, lève le voile sur le fond de la politique officielle à ce sujet.

Si l’on considère la faiblesse des moyens mis en œuvre par l’État en comparaison avec d’autres affaires de pollution majeure, tant en France que dans d’autres pays, on doit dire que le maître mot de cette politique est « communication ». Et, toute la stratégie est basée sur la culpabilisation de la population couplée au dédouanement de l’État.

La chargée de mission parle bien « des colères de la population », mais ces colères sont présentées comme autant de freins à l’action ! Elle comprend que l’on pose la question de l’impunité, mais c’est pour affirmer immédiatement après que cela ne sert à rien de revenir sur le passé, puisque ce n’est pas ça qui nous donnera à manger !

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Vie chère, misère sociale, mépris colonial : nouveau souffle de la lutte ?

—Le n° 386 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

La proposition du RPPRAC de rencontrer les organisations syndicales montre de façon très claire qu’il a tiré les leçons des phases précédentes du mouvement contre la vie chère, et qu’il prend en compte les éléments nouveaux de la situation.

Aujourd’hui, la stratégie du pouvoir a un objectif unique : mettre fin à la mobilisation, assorti de deux moyens : pourrir l’emploi du temps par le harcèlement répressif, fermer la porte à toute négociation. Mais cette stratégie se heurte à des faits têtus : la colère populaire est toujours là, les prix étant toujours exorbitants, la réalité des superprofits, aussi bien de GBH que de CMA-CGN, est de plus en plus connue. Le mépris colonial qui transpire dans la gestion de cette affaire comme du reste, jette en permanence de l’huile sur le feu.

Cette situation rend nécessaire un mouvement plus large dans ses revendications comme dans sa composition. En déclarant adhérer à la volonté de poser la question des salaires, des minima sociaux, des pensions de retraite, en affirmant son intention de mettre les forces éveillées par son action au service d’une lutte commune, le RPPRAC prend le chemin de l’efficacité.

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Combats quotidiens & Résistances à la poussée fasciste internationale

—Le n° 385 de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Les luttes quotidiennes contre la répression, pour des conditions de vie dignes, contre le mépris colonial et l’arrogance capitaliste, participent à la résistance au fascisme, au postfascisme, au néofascisme comme on voudra l’appeler.

L’activité des masses est toujours positive contre les projets mortifères de l’ennemi. Mais croire que cela suffit, c’est prendre le risque d’avoir toujours un temps de retard préoccupant pour le futur. L’expérience historique prouve de façon malheureusement indiscutable, ce qu’il peut nous en coûter.

Les dirigeants de la première puissance mondiale font ouvertement devant toutes les caméras du monde le salut nazi. Des journalistes BCBG de France, dissertent doctement de l’intérêt économique d’un plan ahurissant de nettoyage ethnique de la bande de Gaza. Une internationale fasciste se met en place, se réunit tranquillement, s’appuie sur une dizaine d’États, nourrit des programmes déclarés de soutien entre brigands, et dispose déjà de moyens financiers, technologiques et d’appuis électoraux dans les masses de loin supérieurs à ceux dont Mussolini et Hitler disposaient avant de prendre le pouvoir.

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Réguler le capitalisme ou travailler à son renversemennt ?

 Le n° 384 de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

L’histoire du monde et notre propre expérience nous ont convaincu·e·s de deux choses.

La première : les problèmes de fond que vivent notre peuple et tous ceux du monde ne se résoudront pas dans le cadre du système colonial et capitaliste qui en est la cause principale. Faire remonter le rocher vers le sommet du morne est une activité certes courageuse, mais peu stimulante, sachant que celui-ci redescendra la pente en laissant sur son passage grand nombre de victimes.

La deuxième : passer son temps à psalmodier des visées stratégiques certes justes, mais privées d’objectifs opérationnels tangibles, n’est ni plus efficace ni plus glorieux.

« Seule l’indépendance » (version nationaliste), « Seul le communisme » (version révolutionnaire) permettra de résoudre le chômage, la vie chère, la souveraineté alimentaire etc., etc., etc., ces beaux discours sont inopérants à une échelle de masse.

L’apport fondamental des révolutionnaires russes de 1917, développé dans les quatre premiers congrès de la troisième internationale, puis systématisé dans le programme de transition de la Quatrième internationale, consiste dans une méthode permettant de surmonter les contradictions révélées précédemment.

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Ola nou yé ? Faire le point pour rebondir

— Le n° 382 de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Eu égard aux perspectives, les moments de pause de la mobilisation revendicative sont toujours propices aux questionnements.

Ces joursci, une vidéo circule largement sur le succès d’un vaste boycott des magasins et autres restaurants de Croatie, contre la vie chère. Le boycott peut en effet, être une arme très valable, et on notera que, dans le cas d’espèce, il était porté par des forces significatives, avec la bienveillance d’un premier ministre dont les propos légitimaient l’action.

Ainsi, ce serait une grande naïveté de croire que Manuel Valls va s’attaquer sérieusement aux Békés et autres capitalistes, mais ses propos inhabituels sont à prendre en compte. Les actions judiciaires contre GBH le contraignant de publier les comptes sociaux consolidés, et révélant ainsi les marges réalisées, sont un élément qui rebat les cartes, et accélère l’obsolescence du document signé à la « table ronde » des grands décideurs.

La charge du MEDEF contre la loi Bellay, avant même le débat au Sénat, est une invite, non à écouter leur diatribe très intéressée, mais à reprendre le débat.

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