Mardi 4 novembre 2025 T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire), FdF 19h30
Texte de Madjanie Leprix
Mise en scène Rita Ravier
Costumes Lowa Gerce
Dramaturgie Alfred Alexandre
Avec Daniely Francisque, Giovany Germany, Fiona Soutif
✨ Un cri poétique, un miroir tendu à la société
« Noukantjè » — mot inventé qui évoque la douleur, le déchirement et l’amertume — donne son nom à cette pièce bouleversante et profondément humaine. À travers l’histoire d’Éna, une femme rongée par la culpabilité et la perte, l’autrice Madjanie Leprix nous plonge dans un récit intime où la souffrance individuelle devient une question collective. Ce que vit Éna pourrait être vécu par n’importe qui : une fracture intime qui révèle les fêlures d’une société toute entière.
Un drame poétique aux résonances universelles
Entre ombre et lumière, « Noukantjè » explore des thématiques qui nous traversent :
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la bienveillance et l’empathie,
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l’homophobie et la question de genre,
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le poids du non-dit, si présent dans les sociétés caribéennes,
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la persévérance, l’amour, l’espoir.
La pièce s’ancre dans un contexte culturel profondément ancré dans la Caraïbe, tout en parlant à l’humanité entière.





La Compagnie KUUMBA régit par l’association Ujima Spectacle présente sa première création théâtrale.
Alfred Alexandre n’est pas le premier à vouloir adapter « Le Dernier Jour d’un Condamné » ce roman à thèse de Victor Hugo. Pièces de théâtre, films, bande dessinée, opéra se succèdent dans le monde entier depuis 1829. Le livre, incontournable dans le parcours de tout lycéen, appartient au domaine public, il est en conséquence téléchargeable 
Victor Hugo rencontre plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s’indigne de ce que la société se permet de faire de sang-froid ce qu’elle reproche à l’accusé d’avoir fait. C’est au lendemain d’une traversée de la place de l’Hôtel-de-Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l’exécution prévue le soir même que Victor Hugo se lance dans l’écriture du Dernier Jour d’un condamné qu’il achève très rapidement2. Le livre est édité en février 1829 par l’éditeur Charles Gosselin mais sans nom d’auteur. Ce n’est que trois ans plus tard, le 15 mars 1832, que Victor Hugo complète son roman par une longue préface qu’il signe de son nom.
Claude Cauquil
C’est Alfred Alexandre le président d’Etc Caraibe qui a demandé à Lucette Salibur du Théâtre de l’A’zwel de diriger la mise en lecture de la pièce de Gerty Dambury qu’il avait choisie Lettres indiennes. C’était pour moi une découverte. La pièce écrite en 1992, a fait l’objet d’une création à Avignon en 1996 par Alain Timar (Théâtre des Halles) et à New York en 1997 par Françoise Kourilsky (Théâtre Ubu Rep) sous le titre Crosscurrents. Ils sont six sur scène, à parité, assis sur des chaises, dos face au public. De l’île de la Réunion une jeune femme, guadeloupéenne, on l’apprendra détour d’une réplique, Fructueuse, c’est son nom, lit à voix haute la lettre qu’elle écrit à son ami de cœur resté près de Paris, loin d’elle. Elle est partie, sans autre raison que se trouver elle-même dans la rencontre avec l’autre. Tout au long du texte va se déployer cette dialectique de Soi et autrui, de l’Identité et de la différence. Dialectique et non juxtaposition, superposition, dans un « en-même-temps » stérile et appauvrissant.

Il n’est pas trop tard pour signaler un numéro d’Africultures (trimestriel), numéro double, qui fournit un panorama très complet de la création théâtrale aux Antilles françaises, même s’il ne rend pas compte, par la force des choses, des développements les plus récents puisqu’il fut publié au début de cette décennie. Cette réserve n’empêche pas qu’il constitue encore un instrument extrêmement précieux pour connaître les acteurs du théâtre antillais, toutes les personnes interrogées étant encore en activité. En effet, les entretiens avec ces personnalités du monde théâtral ne sont pas les morceaux les moins intéressants de cette publication qui, davantage qu’un numéro de revue, a toutes les apparences d’un ouvrage collectif (dirigé par Sylvie Chalaye et Stéphanie Bérard).
Texte adressé par Alfred Alexandre et paru sur le site 97land.com
— Par Alfred Alexandre —
« Le bar des Amériques » par Alfred Alexandre édité chez « Mémoire d’encrier »
Volet international – L’Espace de la diversité
Vient de paraître chez Mémoire d’encrier Aimé Césaire, la part intime, essai d’Alfred Alexandre, dans la collection Cadastres.

