Sauvons nos entreprises, évitons le chômage massif !

— Par Yvon JOSEPH-HENRI, Président de l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe —

La CTM, victime d’une cyber attaque, a convoqué un certain nombre d’entreprises du BTP pour leur expliquer qu’elles devront attendre au bas mot 9 mois pour tout remboursement des sommes dues par la CTM. Comme en général tout paiement met 13 mois à être effectif, les entreprises ont fait la grimace face à calendrier qui les fusille.

Saisis comme l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, par de nombreuses entreprises prises à la gorge, les Présidents de la CCIM et de la Chambre des métiers ont adressé un courrier au Président de la CTM pour l’informer de la situation intenable des entreprises du BTP. Réponse lapidaire de ce dernier, qui se résume à : « nous travaillons, laissez-nous travailler ».

Néanmoins, la situation économique des entreprises qui attendent d’être payées par la CTM est préoccupante. Non seulement elles ne disposent pas des entrées qu’elles attendaient, mais, curieusement, l’URSSAF, les impôts, les caisses de retraite leur tombent sur le dos, et les harcèlent en refusant de leur accorder le moindre moratoire. Comme si on entendait se débarrasser de nos entreprises pour mettre du monde au chômage !

Car, en effet, si ces entreprises coulent – et pour l’instant cela est inéluctable – ce seront des licenciements massifs que la Martinique connaîtra dans une situation de vie très chère, intolérable pour Ti Sonson alors même que la CTM, isolée, s’est refusée à baisser l’octroi de mer sur le BQP+.

Il importe donc qu’en quelques jours une solution soit trouvée tant par la CTM que par le Préfet.

De notre point de vue, la CTM devrait :

– exiger des structures qui collectent les cotisations sociales et les impôts, de cesser tout harcèlement des entreprises, le temps que la situation redevienne normale à la CTM et pour les entreprises ;

– et parallèlement, aussi accepter la proposition faite par la CCIM de participer au sein d’une cellule de crise autour de plusieurs banques volontaires, du préfet, et des instances représentatives des entreprises en cause.

Quant au préfet, représentant de l’État, il devrait être en mesure d’expliquer aux structures qui réclament le paiement des cotisations sociales et autres indemnités dues par les entreprises que le moment est mal venu de réclamer ces sommes. Il devrait aussi servir d’arbitre et d’ordonnateurs des besoins financiers des entreprises dans l’attente du règlement par la CTM de son piratage.

Seul ce travail collectif devrait permettre d’éviter une faillite qui mettrait en cause directement, la responsabilité de la CTM et de son président. Qui pourrait vouloir le contraire ?

Yvon JOSEPH-HENRI

Président de l’Association des

Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe

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