La montagne Pelée et les pitons du Carbet : un trésor naturel au patrimoine mondial de l’UNESCO

Un écrin de nature à couper le souffle, la Montagne Pelée et les pitons du nord de la Martinique sont désormais inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO, une nouvelle qui résonne comme une victoire historique. Cette annonce tant attendue a été officiellement prononcée lors de la 45e session du Comité du Patrimoine Mondial qui s’est tenue à Riyad, en Arabie Saoudite, le samedi 16 septembre.
Cette reconnaissance mondiale est le résultat d’une persévérance exceptionnelle et d’un travail diplomatique acharné de la délégation française. Cette dernière a dû œuvrer en coulisses pour convaincre les 21 États membres du comité d’appuyer cette candidature. Face au jury, Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la CTM, a déployé des arguments convaincants en faveur de l’inscription de l’île aux Biens Naturels du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Il a mis en lumière l’importance cruciale de cette distinction pour la préservation de la Montagne Pelée, un volcan de renommée mondiale, et des Pitons du Nord, véritables trésors géologiques et écologiques.
Pourtant, la victoire n’était pas garantie dès le départ. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avait exprimé des réserves initiales, craignant que l’intégrité des sites ne soit pas préservée. Cependant, l’ambassadeur d’Égypte a dissipé ces inquiétudes en exposant les mesures de protection efficaces garanties par le Parc Naturel Régional de la Martinique, en totale conformité avec les exigences du comité du patrimoine.
Le Rwanda a également mis en lumière l’influence artistique de la Montagne Pelée sur l’œuvre d’Aimé Césaire, soulignant ainsi sa valeur universelle. Finalement, cette prise de position a été adoptée à l’unanimité, scellant ainsi l’inscription des volcans majestueux et des forêts luxuriantes de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Cette reconnaissance prestigieuse propulsera ces sites exceptionnels sur la scène internationale, ce qui devrait se traduire par une augmentation significative de la fréquentation touristique, attendue entre 30 et 40 %. Au-delà des retombées économiques, c’est un vaste trésor de biodiversité qui sera préservé, avec près de 1000 espèces de plantes et une faune unique, dont l’Allobate de Martinique, une grenouille rare, et deux serpents endémiques.
Ce succès couronne plus de dix ans d’efforts soutenus par le Parc Naturel Régional de Martinique, la Collectivité Territoriale de Martinique et l’État. Les avantages pour le territoire seront considérables, ouvrant de nouvelles perspectives de développement et de préservation de la Montagne Pelée, véritable joyau de la Martinique. La Martinique décroche ainsi son septième label UNESCO, le cinquantième pour la France, marquant une étape historique pour la Caraïbe et le monde entier.
L’inscription de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique au Patrimoine mondial de l’UNESCO est bien plus qu’un simple titre honorifique. C’est une reconnaissance de la valeur exceptionnelle de ces sites naturels et de leur contribution à la préservation de la biodiversité mondiale. Ces trésors géologiques et écologiques sont désormais officiellement reconnus comme faisant partie intégrante du patrimoine mondial de l’humanité.
La Montagne Pelée, avec son imposante silhouette volcanique, est l’un des volcans les plus emblématiques du monde. Sa beauté austère et sa puissance volcanique ont captivé l’imaginaire collectif depuis des siècles. Mais ce n’est pas seulement sa majesté qui en fait un site exceptionnel. La Montagne Pelée abrite une diversité incroyable de flore et de faune, certaines espèces étant uniques à cette région. Parmi elles, l’Allobate de Martinique, une petite grenouille rare, et deux types de serpents endémiques, le trigonocéphale et le Sténostome à deux raies, dont la petite taille en fait le plus petit serpent du monde. Ces espèces fragiles et précieuses trouveront désormais une protection renforcée en tant que membres du patrimoine mondial de l’UNESCO.


Les Pitons du Nord, au nombre de 13 avec ceux du Carbet, sont tout aussi remarquables. Formés il y a 340 000 ans par l’effondrement de 30 km3 du volcan « Carbet ancien », ils offrent un paysage spectaculaire de crêtes, de vallées et de forêts d’une diversité étonnante. Ces forêts sont d’ailleurs un élément clé de la valeur de ces sites, car elles abritent l’ensemble des six types de forêts des Petites Antilles dans le meilleur état de conservation. Près de 1000 espèces de plantes sont répertoriées dans ces forêts, dont 51 espèces menacées d’extinction selon la Liste rouge nationale, ainsi que 30 espèces endémiques de Martinique. La richesse botanique de cette région est tout simplement extraordinaire.
L’inscription de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique au Patrimoine mondial de l’UNESCO revêt une importance particulière dans le contexte actuel de préoccupations croissantes concernant la perte de biodiversité à l’échelle mondiale. Ces sites exceptionnels sont le reflet de la beauté et de la diversité de la nature, mais ils sont également le témoin de l’impact positif de la conservation et de la préservation des écosystèmes fragiles. Ils constituent un exemple concret de la manière dont la coopération internationale et les efforts concertés peuvent contribuer à protéger notre planète et ses trésors naturels pour les générations futures.
Cette inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO est également une opportunité extraordinaire pour la Martinique et ses habitants. Au-delà des retombées économiques attendues, telles qu’une augmentation de la fréquentation touristique de 30 à 40 % chaque année, elle offre la possibilité de développer des initiatives de préservation, d’éducation environnementale et de sensibilisation à la biodiversité. Les habitants de la Martinique pourront véritablement s’approprier la Montagne Pelée et les pitons du nord, en contribuant activement à leur préservation et à leur mise en valeur.
La Montagne Pelée et les pitons du nord de la Martinique deviennent ainsi le septième bien naturel français à être inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, rejoignant un groupe sélect de sites d’exception à travers le pays. Cette reconnaissance témoigne de l’engagement de la France en faveur de la préservation de la nature et de la biodiversité, et elle renforce la position de la Martinique en tant que joyau écologique des Caraïbes.
En conclusion, l’inscription de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique au Patrimoine mondial de l’UNESCO est une victoire pour la nature, pour la préservation de la biodiversité et pour la coopération internationale en faveur de la protection de notre planète. C’est une reconnaissance méritée pour ces sites exceptionnels et une opportunité pour la Martinique de jouer un rôle de premier plan dans la conservation de son patrimoine naturel. Cette décision historique nous rappelle l’importance de préserver et de célébrer les merveilles de notre planète pour les générations futures.