La section Fort de France de la Ligue des Droits de l’Homme constate avec inquiétude que dans certaines communes de Martinique (Fort-de-France, Schœlcher, Robert…) des groupes religieux militants s’adonnent à des actes de prosélytisme religieux très agressif. Basés principalement aux arrêts de bus, ces individus s’appuient matériellement sur des présentoirs sur roulettes qui proposent des publications à caractère dogmatique…
Dans cette période de tensions particulièrement exacerbées, la Ligue tient à rappeler l’un des principes essentiels de la laïcité, inscrit dans notre constitution : la neutralité de l’espace collectif public, dont nul ne peut se prévaloir pour son intérêt personnel et surtout pas pour y faire de la propagande religieuse…
Il en va de la protection des consciences de chaque citoyen mais aussi de l’égal traitement que la République a l’obligation de réserver à l’ensemble des croyances et pratiques cultuelles…
Car il faut donc bien distinguer la liberté de croire de celle de l’expression des croyances. Si la liberté de croire ne peut aucunement être limitée, la liberté d’expression des appartenances religieuses peut, elle, être restreinte dans les conditions définies par la Loi, et de fait, les règles de la vie commune qui régissent actuellement notre pays en interdisent toute manifestation publique.

370 signataires à la pétition « Stop au bricolage législatif sur la mémoire de l’esclavage : retrait de l’amendement 132 »
Les procureurs d’Istanbul en Turquie réclament la réclusion à perpétuité pour Aslı Erdoğan. La romancière a rédigé et adressé une lettre depuis la prison où elle est retenue. Nous l’avons mise en voix.
La révolte de Nat Turner
Ni désabusés ni cyniques, ils ont moins de 30 ans, ils sont une quinzaine à s’engager dans un mouvement qu’ils ont nommé «Catastrophe». Prêts à tout mais pas n’importe comment.
Yoni Sama, alias Young Chang MC, comparaît avec deux complices devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour actes de barbarie commis sur un homme.
« Sur la question du racisme et des discriminations, il manque quelqu’un de courageux, un discours clair sur ce que sera la France dans trente ans », estime l’ancien footballeur.
Une plongée sans précédent dans les eaux troubles du « quatrième pouvoir » ! Aude Lancelin, ancienne directrice adjointe de L’Obs et de Marianne, raconte de l’intérieur un système médiatique français à la dérive… et en miroir, une gauche en pleine déliquescence qui a perdu tous ses repères.
Editions Inculte
Pour Évelyne Sire-Marin,’ex-présidente du Syndicat de la magistrature, seule une minorité de policiers oppose justice et police. Mais Évelyne Sire-Marin alerte sur la dureté du mouvement et sa remise en cause des institutions.
— Par Professeur Aimé Charles–Nicolas, Président de l’Association First Caraïbes —
En adoptant en catimini le 5 octobre un amendement à la Loi Taubira, l’Assemblée nationale a créé une deuxième journée de commémoration autour de l’esclavage, consacrée aux « victimes de l’esclavage colonial » et entériné ainsi une vision racialiste de la nation française
Pour se défendre et se soigner Mumia Abu-Jamal a toujours besoin de votre soutien financier. 

La prise des tarmacs en Guadeloupe et en Martinique
« Comme quoi, nul n’est complètement « pur » et « clair » dans les référencements historico-raciales… ». C’est par cette phrase qu’Antilla termine l’introduction de l’article parue au numéro 1737, « Gandhi, précurseur de l’apartheid ?… ». A cette affirmation négative qui pourrait être mienne, j’ajouterai, comme Martin Luther King, que tout homme a en lui un raciste qui sommeille. Mais de même qu’il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour, en fait de racisme on ne retient que les actes. Les actes que son tempérament, son éducation, ses convictions religieuses, ou plus généralement sa culture, n’ont pas su permettre à l’individu de refréner.
Communiqué de Presse
L’affaire n’a pas eu l’écho mérité, mais elle est emblématique d’un combat idéologique qui fait rage aujourd’hui. A l’occasion d’une exposition, le Musée parisien du Quai Branly s’apprêtait à diffuser massivement et gratuitement, en particulier aux enfants scolarisés, une brochure dans laquelle on pouvait lire : « que les esclaves avaient été vendus à des européens par des africains », que ceux-ci « vendaient leurs frères et sœurs noirs », que parmi les esclaves, « certains étaient très malheureux et maltraités alors que d’autres avaient une vie plus agréable», que « la discrimination raciale avait pris fin aux Etats-Unis en 1964 ». Heureusement, la vigilance et la mobilisation de militants panafricanistes a fait échouer l’opération*.
Grand spécialiste de l’Afrique, il avait inauguré dans les années 60 la chaire de sociologie africaine à l’université de la Sorbonne.
La notion de genre est une nouvelle fois au cœur d’une polémique, et le malentendu sur le sens de ce terme réapparaît. Les personnes qui s’apprêtent à manifester dimanche 2 février reprochent au gouvernement de vouloir introduire une supposée « théorie du genre » à l’école. En réalité, nulle théorie ni idéologie de genre, qui aurait pour objectif de « convertir » au transsexualisme ou à l’homosexualité, n’existent. Les homosexuels et transsexuels témoignent d’ailleurs que, même si elles peuvent être pleinement assumées, ces orientations s’imposent à eux et ne relèvent pas d’un choix.
A l’occasion des primaires de la Présidentielle 2017, la fascination de l’originaire semble aveugler les candidats de la droite française. Après le partage des cultures, et la fixation sur le burkini, que de discours, devenus purs spectacles, convaincus par eux-mêmes que tout ce qui est dit est forcément mensonge ! N’est ce pas plutôt un jeu verbal sans référent dans la réalité, tel un bruit pour ne rien dire, derrrière toutes ces bouches plus ou moins autorisées. Paroles de rien, et véritablement parole de personne, sur les pressions migratoires, sur les traditions culturelles, sur la mère patrie. D’où une détérioration générale de la communication politique, pourtant répétée, à doses massives de télévision et de radio. Il ne s’agit nullement de discours créateurs, mais de discours conditionnés, aujourd’hui proférés dans le tumulte et le verbiage de partis politiques aux abois, qui se sentent de plus en plus victimes à la fois du phénomène migratoire et du terrorisme.
Nous pouvons nous réjouir du fait que les commémorations de l’insurrection du Sud commencent à prendre autant d’importance que celles de la révolution anti-esclavagiste de 1848. Ces dernières années, la dynamique de réappropriation de notre histoire s’est incontestablement renforcée et le regard que notre peuple a sur lui-même a favorablement évolué. On peut regretter, cependant, que les commémorations deviennent souvent un rituel servant à se donner bonne conscience ; qu’elles ne contribuent pas toujours à nous ancrer dans nos racines et ne débouchent pas suffisamment sur la volonté de bâtir un avenir commun. N’y a- t- il pas lieu de s’interroger sur cette véritable schizophrénie qui conduit certains à commémorer dans l’exaltation chaque 22 mai au cri de « nèg pété chenn », pour, dès le lendemain, reprendre leur vie d’aliéné et accepter la soumission.