Catégorie : Politiques

Le crépuscule de la raison

— Par Robert Saé —

C’est sous ce même titre que nous publiions une tribune visant à dénoncer la campagne de désinformation massive lancée par les occidentaux contre Saddam HUSSEIN quand, au début des années 90, ils préparaient la guerre contre l’Irak. Nous interpellions, alors, l’opinion sur la nature fasciste de l’opération et quant aux objectifs impérialistes de l’entreprise.

Tous ceux qui aspirent à baser leurs positions sur la raison se doivent de prendre en compte les leçons de l’histoire. Les faits ont largement prouvé que les impérialistes occidentaux développent une stratégie consistant à diaboliser, les uns après les autres, tous les gouvernements qui constituent un obstacle au maintien de leur domination scélérate. Au moyen d’une campagne massive de désinformation, ils conditionnent l’opinion publique afin qu’elle avalise leur interventionnisme militaire. Ce sont les « charniers de Timisoara » en Roumanie avec les orphelins esclaves de CAUSESCU. Ce sont les armes de destruction massives de Saddam HUSSEIN en Irak, les camions de viagra distribués par KADHAFI à ses soldats en Lybie, pour qu’ils aillent violer les femmes. Au bout du compte, des agressions militaires bafouant le droit international, des dirigeants jetés en prison, comme Slobodan MILOSEVITCH ou Laurent BAGBO, ou bestialement assassinés.

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Un rapport de l’ONU accable le régime de Maduro

Un récent rapport a découvert que sur les 124 morts liées aux manifestations des derniers mois, 46 étaient imputables aux forces de sécurité et 27 à des groupes armés progouvernementaux.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a accusé, mercredi 30 août, le Venezuela de « réprimer des voix critiques et d’instiller la peur parmi la population ». « L’usage systématique et généralisé de la force lors des manifestations et la détention arbitraire de manifestants ou d’opposants politiques indiquent qu’il ne s’agit pas d’actes illégaux et secrets d’officiels isolés », estime le rapport.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro « a été élu par le peuple », a reconnu le Haut-Commissaire Zeid Ra’ad Al-Hussein devant les médias à Genève, mais les récentes actions du gouvernement « donnent l’impression que ce qu’il reste de la vie démocratique au Venezuela est en train d’être écrasé ».

Interrogé sur les commentaires du président français, Emmanuel Macron, qui a qualifié mardi le régime du président Maduro de « dictature », M. Zeid a confirmé qu’il y avait eu « une érosion de la vie démocratique ».

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L’argent public doit financer de vrais emplois pérennes

— Tribune de Gabriel Jean-Marie (combat ouvrier)° —

Depuis quelques jours, c’est l’émoi et le branle bas de combat chez les élus. Un vent de fronde souffle, principalement chez les maires à quelques jours de la rentrée. La cause ?

Le gouvernement a décidé du jour au lendemain de ne pas renouveler les contrats aidés à partir du 1er août 2017. Il a donc décidé froidement et brutalement de renvoyer vers le chômage 160 000 travailleurs qui avaient pu momentanément sortir la tête de l’eau….. Il s’en explique par sa ministre du travail, Muriel Pénicaud qui a déclaré. « La solution de demain, sur le long terme, ce n’est pas de l’emploi court terme précaire en contrat aidé. Un, les contrats aidés sont extrêmement coûteux pour la nation; deux, ils ne sont pas efficaces dans la lutte contre le chômage; et trois, ils ne sont pas un tremplin pour l’insertion professionnelle. Ces contrats permettent surtout aux « associations ou (aux) collectivités locales » d' »équilibrer leur budget ».

C’est la même ministre qui est chargée de poursuivre le démantèlement du Code du travail à la demande de Macron pour le compte du patronat, et principalement du Medef.

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Près de cinquante médias fermés par le gouvernement vénézuélien

Le principal syndicat de journalistes du pays a manifesté samedi pour dénoncer la censure du gouvernement Maduro en 2017, qui a empêché radios et télévisions d’émettre.

Un total de 49 médias ont été fermés par le gouvernement vénézuélien en 2017, a dénoncé samedi 26 août le principal syndicat de journalistes du pays, lors d’une manifestation organisée après la censure de deux radios locales très connues.

« Nous avons enregistré la fermeture de 49 médias, pour la plupart des radios, mais aussi des chaînes de télévision payantes comme RCN et Caracol », a plaidé Marco Ruiz, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP).

Un groupe de journalistes a manifesté samedi contre la décision de la Commission nationale des communications (Conatel) de couper le signal de deux célèbres radios de Caracas, 92.9 FM et Magica 91.1 FM, présentes sur les ondes depuis près de 30 ans.

Lire aussi : Le Venezuela s’enfonce dans la dictature

Atteinte à l’exercice de la critique

Selon Marco Ruiz, le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro applique « une politique systématique d’encerclement et d’asphyxie de tous les espaces permettant encore une libre expression et l’exercice de la critique et de la dissidence ».

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23 août 2017 : 90ème anniversaire de l’exécution de Sacco et Vanzetti

sacco_&_vanzettiEn Amérique comme en Europe, le début des années ’20 sont des années de crise et de luttes sociales. Les grèves tournent en affrontements violents dans plusieurs grandes villes des États-Unis, comme à Boston. En 1920, de nombreux attentats anarchistes frappent les responsables politiques. Les bureaux de la banque Morgan à Wall Street sont soufflés par un attentat à la charrette piégée qui fait 38 morts et 200 blessés. Une vague de répression s’abat sur les anarchistes mais aussi sur les communistes, les socialistes et les syndicalistes américains.

Deux braquages ont lieu à ce moment dans le Massachusetts : le premier contre une fabrique de chaussures à Bridgewater le 24 décembre 1919, l’autre à South Braintree le 15 avril 1920. Durant ce dernier braquage, le caissier de la manufacture et son garde du corps sont tués. La police soupçonne immédiatement les anarchistes italiens et opère plusieurs arrestations dans ce milieu, dont Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti.

Nicolas Sacco, né en 1891 dans un village d’Italie du Sud, émigre aux États-Unis en 1908 ; ouvrier cordonnier à Boston, il se rend au Mexique en 1917 pour éviter la mobilisation.

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Hervé Pinto : où veut en venir la direction de La Poste ?

— Par Philippe Pierre-Charles  —

La Martinique entière, amis de Herve´ Pinto ou autres, se réjouissait de voir tourner la page d’une affaire où un homme, blessé dans sa dignité avait décidé de mettre sa santé et peut-être sa vie en jeu pour avoir le droit de reprendre dans des conditions normales son travail après une décision de justice favorable. Les conflits, dans lesquels on est trop souvent contraint d’utiliser des moyens disproportionnés pour obtenir la simple application de la loi, ne manquant pas, l’attention de l’opinion se portait désormais sur autre chose. Il restait juste l’espoir d’un retour à la normale dans les relations entre la direction de la poste et son agent. C’était faire trop confiance à cette grande entreprise née sur les ruines d’une administration plus que séculaire. Alors forcément on s’interroge : l’initiative scélérate de dénoncer l’accord ayant mis fin au conflit, est elle un génial fait d’armes d’un directeur à deux doigts de la retraite ou l’exécution d’un ordre venu d’une direction parisienne ombrageuse, ayant du  » dialogue social » une conception assez proche de ce que nous avons connu dans les heures les plus sombres de notre histoire ?

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Arthur Régis s’en est allé, il était un homme de conviction et d’engagement.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc disparaît l’un des derniers militants ayant œuvré, à côté d’Aimé Césaire, à la création du Parti progressiste martiniquais, en 1958. Sa première mission avait été d’encadrer les jeunes du parti. Après son départ du PPM, en 1980, sa vie politique fut quelque peu chaotique. Il n’exerça plus aucun mandat. Il fit un bout de chemin avec Guy Lordinot au Renouveau de Ste Marie puis rejoignit le RDM de Claude Lise.
La démission d’Arthur Régis, en janvier 1980, du mandat de conseiller général de Fort-de-France est très certainement la décision politique la plus importante prise par l’ex-militant du Parti progressiste martiniquais. Elle s’inscrivait dans l’atmosphère politique du parti à la fin des années 1970, où un certain nombre d’évènements traduisait l’orientation du PPM vers une franche radicalité. Déjà aux élections législatives de 1973, Aimé Césaire avait annoncé que si le gouvernement refusait de répondre à la revendication autonomiste il démissionnerait de son mandat. Le 13 novembre 1975, il prononça à l’assemblée nationale sa déclaration sur le génocide par substitution en Guyane, expression reprise par d’aucuns, notamment par Arthur Régis, pour qualifier la situation de la Martinique.

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Au seuil de l’apocalypse …

— par Roland Tell —

N’est-ce pas qu’à la bonne heure, il faut savoir mourir ? Selon Saint-Paul, c’est là un privilège, que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, bien caché et enfoui dans les profondeurs de l’esprit humain. Mais qu’en est-il de l’esprit du monde, que l’homme n’a pas reçu ?
Certes, traîner son corps mortel, au temps du déclin, n’est-ce pas jouissance de vieillard ? Que reste-t-il à faire pour se surmonter à l’heure du grand oubli ? Certes, tel un estomac, le cerveau digère la maladie, mais l’esprit aussi décline, qui n’a plus appétence que pour l’attente espérée. Où donc traîner ce corps, sinon vers la mort, les yeux fermés, telle la fin qu’on espère ? Ah, miracle, plutôt ! Se faire enlever par Dieu, sans subir la mort. Saint-Paul ne dit-il pas qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ? Qu’aura-t-on à lui donner en retour ? C’est par la foi, que l’on reçoit la faveur de se faire enlever par Dieu !
Mais le dé, dont dépend le destin, tombera-t-il comme on le souhaite ?

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Guyane : les autochtones disent non à l’or et réclament leur « dû

Plusieurs centaines de représentants des six nations amérindiennes de Guyane, rassemblés à Matoury dans le cadre de la Journée internationale des peuples autochtones, ont dénoncé ce mercredi leur « marginalisation », l’exploitation minière de l’or et réclamé leur « dû ».

Souvent drapés de pagne ou robe de coton coloré, coiffés de plumes, perles et graines, les représentants des nations Teko, Wayana, Wayampi, Kali’na, Palikur et Arawak, fortes de 10 000 personnes, ont réclamé un « signe fort » à la France pour la reconnaissance de leurs droits.

« Ce n’est pas seulement un jour de fête mais un jour pour faire valoir nos revendications », a lancé Bénédicte Fdjéké, présidente des chefs coutumiers de Guyane et conseillère municipale à Saint-Laurent-du-Maroni, à la suite d’une cérémonie chamanique célébrée dans la matinée.

« On ne quémande pas, on réclame un dû », a-t-elle ajouté en demandant la ratification de la convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT), non ratifiée par Paris, qui donne des droits aux peuples indigènes et notamment des droits sur leurs terres.
Contre le projet minier

« Nous subissons depuis des années une marginalisation et une atteinte dans l’accès à nos droits.

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Dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes et vivent dans 90 pays. Bien qu’ils ne forment que 5 % de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15 % des individus les plus marginalisés de la planète.

Les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique et culturelle, ainsi que de coutumes et de traditions ancestrales. Ils représentent 5 000 cultures différentes, parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues de la planète. Malgré la diversité des communautés autochtones à travers le monde, la plupart d’entre elles partagent des points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement, de même que la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui varient souvent des normes qui dominent dans les sociétés dans lesquelles ils vivent. Bien que pluriels, les peuples autochtones partagent donc des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.

Depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais, malgré leurs efforts, ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices.

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La tentation du «national-stalinisme» au Venezuela

— Par Pablo Stefanoni —

La gauche latino-américaine et européenne devrait préférer le débat sur le sens de la démocratie plutôt que de se barricader dans une défense aveugle du chavisme qui ouvre la porte à la droite. Une analyse de l’ancien directeur de l’édition bolivienne du Monde diplomatique.

En 1920, à l’issue d’un voyage dans la Russie révolutionnaire avec un groupe de syndicalistes ouvriers, l’intellectuel britannique Bertrand Russell écrivit un petit livre (Théorie et pratique du bolchévisme) dans lequel il retranscrivit ses impressions sur la récente révolution bolchévique. Il y abordait, avec simplicité et sens de l’anticipation, quelques-uns des problèmes liés à la concentration des pouvoirs et aux risques de bâtir une nouvelle religion d’État. Dans un texte fortement empathique avec la charge colossale reposant sur les épaules des bolchéviques, il soutenait que le prix de leurs méthodes serait très élevé et que, même en payant ce prix, le résultat était incertain. Dans ce raisonnement, on retrouve la plupart des difficultés du socialisme soviétique et de ce qu’il est devenu au cours du XXe siècle.

Cent ans après ce manifeste libertaire, il n’est pas inutile de revenir sur ces problèmes.

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La vraie gauche vénézuélienne

A ce jour, la gauche critique s’est exprimée par des déclarations et de petits rassemblements. En sortant sur le terrain politique de la lutte dans la rue, les batailles électorales ou syndicales, elle peut offrir une alternative aux soutiens de Chavez qui aujourd’hui dénoncent le régime corrompu. C’est la seule issue pour éviter le pire dont la guerre civile, l’invasion US et/ou le fascisme.

Pendant des années, la lutte politique au Venezuela a été présentée comme un affrontement entre un gouvernement dirigé, antérieurement, par Hugo Chávez, puis Nicolas Maduro, puis une Assemblée dominée par l’opposition de droite. Or, il y avait toujours eu d’autres forces de gauche au Venezuela. Et maintenant, des chiffres apparaissent sur le recul du soutien populaire ainsi que sur des groupes de la gauche radicale qui étaient partisans de Chavez, mais rejettent aujourd’hui Maduro. Ces secteurs, dans lesquels s’expriment beaucoup de critiques face au gouvernement ainsi que face à l’opposition de la MUD [Table de l’unité démocratique, marquée par des différences socio-politiques internes nombreuses mais (re)compactée un peu, sur la courte durée, grâce au type de «gestion de l’ordre» par la direction Maduro et par les «pressions» et sanctions internationales qui l’obligent à présenter un front commun pour négocier une transition politique], cherchent à se démarquer au milieu de la polarisation qui balaie le pays.

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Retour au politique

par Roland Tell —

En même temps que s’abaissent ( ou disparaissent ) les dotations, et autres crédits du Pouvoir Central, les Collectivités d’Outre-Mer peuvent-elles recourir à la réalisation de leur liberté d’autonomie au plan économique ? De ce fait, assiste-t-on à une transition historique des rapports de part et d’autre, à des changements de perspective dans l’organisation même de la vie économique ? D’où un réexamen général, touchant la Martinique elle-même, et appelant à la constitution d’un nouvel ordre politique, sous des formes nouvelles de coopération.

L’utilité publique faisant de plus en plus défaut, allons-nous assister à la mise en place d’un statut économique , par la collaboration des deux pouvoirs concernés, le politique, et l’économique ? Intérêt public de la Collectivité, et intérêt privé de l’entreprise doivent même s’organiser pour transformer, intérieurement, les structures sociales de vie communautaire, pour assurer l’emploi à vie, et le progrès général, selon des garanties réelles et efficaces, selon aussi une coopération de type sociétaire, libérée des aléas de la politique régionale de l’Etat Français. Dans un tel contexte, il faut aller vers davantage d’autonomie dans la politique de la Collectivité.

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La droite martiniquaise hypnotisée par le discours identitaire

— Par Yves-Léopold Monthieux —
C’était il y a une dizaine d’années. Des amis d’un parti de droite se plaignaient de l’absence de leurs élus aux réunions. La droite comptait encore quelques conseillers généraux et régionaux ainsi que 7 ou 8 maires, parfois les mêmes. C’est alors que, par provocation, je leur fis la suggestion de faire signer dorénavant les convocations par Serge Letchimy ou Alfred Marie-Jeanne. La proposition eut son petit effet, chacun trouvant que la réalité donnait du sens à ce mot d’humour. En effet, certains se délectent de la compagnie des présidents et proclament plus que de besoin leur « amitié » à l’égard des dirigeants du camp d’en face. De beaux gestes qui leur sont rarement adressés en retour. On entend souvent à droite du « mon ami Marie-Jeanne » ou « mon ami Letchimy » de la part de leaders de droite qui paraissent avoir partout des amis dignes de leur rang, sauf dans leur propre camp.
La fonction d’appoint de la minorité à un camp est de règle en démocratie
Il s’ensuit des situations irresponsables dont la pire s’est déroulée lors de l’élection de la dernière présidence de feu le conseil général, en 2011.

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Venezuela: l’opposant Leopoldo Lopez de nouveau placé en résidence surveillée

L’un des chefs de l’opposition vénézuélienne, Leopoldo Lopez, qui avait été libéré de prison samedi 29 juillet, est de nouveau assigné à résidence à son domicile à Caracas, a annoncé son épouse Lilian Tintori.

« Ils viennent de transférer Leopoldo à la maison », a écrit sur Twitter ce dimanche 6 août l’épouse de Leopoldo Lopez, qui avait été incarcéré mardi 1er août. « Nous avons encore plus de conviction et de fermeté pour parvenir à la paix et à la liberté au Venezuela! ».

Leopoldo Lopez, 46 ans, et le maire de Caracas Antonio Ledezma, 62 ans, avaient été conduits mardi à l’aube à la prison militaire de Ramos Verde, dans les faubourgs de Caracas, en application d’une décision du Tribunal suprême de justice (TSJ). Le TSJ avait révoqué leur placement en résidence surveillée en les accusant d’avoir projeté de s’enfuir.

Tous deux avaient lancé des appels contre l’élection de l’Assemblée constituante voulue par le président Nicolas Maduro. Cette assemblée a tenu sa séance inaugurale vendredi sur fond de rejet de l’opposition, d’accusations de fraude électorale et de condamnations internationales.

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Venezuela: le bureau de la procureure générale encerclé par l’armée

La procureure destituée par l’Assemblée Constituante aux ordres de Maduro!

— par RFI —

Les forces de sécurité vénézuéliennes ont pris position samedi autour du bureau de la procureure générale Luisa Ortega au lendemain de l’entrée en fonction de l’Assemblée constituante qu’elle juge illégitime. Elle n’a pas pu entrer dans son bureau et dénonce un acte arbitraire.

La procureure générale du Venezuela Luisa Ortega, devenue un des principaux adversaires du président Nicolas Maduro, a affirmé samedi que l’armée assiégeait le siège du parquet à Caracas. « Je rejette le siège du ministère public. Je dénonce cet acte arbitraire devant la communauté nationale et internationale », a écrit Luisa Ortega sur Twitter.

Vendredi, le parquet général qu’elle dirige a demandé à la justice d’annuler l’inauguration de l’Assemblée constituante prévue ce vendredi, en raison de soupçons de manipulation du vote par les autorités.

Les opposants redoutent que cette nouvelle Assemblée, que plusieurs pays dont les Etats-Unis ont refusé de reconnaître, octroie les pleins pouvoirs au chef de l’Etat. Le président Nicolas Maduro estime que la création de cette Constituante apaisera le pays après quatre mois de manifestations antigouvernementales qui ont fait plus de 120 morts, dans un pays miné par les pénuries et la récession.

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Alternatives et Contre pouvoirs

— Par Robert Saé —
Nous voulons améliorer la vie, transformer positivement la société et agir sur l’environnement ? Pour cela, nous devons tout faire pour contrôler les leviers du POUVOIR.

1-QUI DETIENT REELLEMENT LE POUVOIR ?
Les leviers essentiels du pouvoir qui permet d’agir sur la société sont détenus par les gouvernements. Par le biais des institutions qu’ils contrôlent, ceux-ci imposent toutes ces politiques en matière d’économie, de fiscalité, d’éducation, de santé ou de « sécurité» que nous connaissons et dont nous subissons les effets désastreux. Dans tous les pays soi-disant démocratiques, où règne le libéralisme, les gouvernements prétendent que la population est tenue de se soumettre à leurs choix et décisions, car ils ont été portés au pouvoir par la voie électorale. Sans parler des taux d’abstention qui relativisent cet argument, il faut leur rétorquer que peu de gens ignorent encore qu’ en matière d’élection « les dés sont complètement pipés ». Manipulations médiatiques et poids de l’argent permettent de verrouiller solidement la machine (Voir JKP N° 75 et 76). Le système a été organisé de telle sorte que seuls peuvent arriver au pouvoir ceux et celles qui ont été choisis par les classes dominantes pour servir leurs propres intérêts.

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Crise au Venezuela : « Un cauchemar » pour la communauté vénézuélienne de France

— Par Géraldine Hallot —

Nouvelle journée à haut risque au Venezuela, jeudi 3 août. L’Assemblée constituante, élue dimanche 30 août, entame ses travaux au siège du Parlement à Caracas, la capitale. L’opposition dénonce un « super pouvoir illégitime » et appelle une nouvelle fois à manifester.

En France, où de nombreux Vénézuéliens se sont expatriés après les troubles de 2014, la communauté vénézuélienne suit les évènements avec inquiétude et fatalisme.

« C’est un cauchemar parce que c’est la jeunesse qui meurt »

« Le problème, c’est qu’il manque de tout. Il manque des médicaments, de la nourriture et la criminalité est partout. » Marie-Helena Quintero parle de son pays comme d’une terre à la dérive, au bord de l’abîme. Cela fait trois ans que cette Vénézuélienne s’est exilée à Toulouse et qu’elle suit quotidiennement les actualités en provenance du Venezuela.

Aujourd’hui, elle se demande comment rester optimiste. « C’est un cauchemar parce que c’est la jeunesse qui meurt surtout. C’est très, très triste », dit-elle en fondant en larmes.

« C’est une dictature déguisée en démocratie »

Anibal Torrealba, lui, vit à Paris.

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Moralisation de la vie politique : refus de vote des députés de Martinique!

Large vote à l’Assemblée nationale en faveur des projets de loi pour la moralisation de la vie politique…

Pas un seul élu de Martinique n’a participé au vote! Voir l’analyse du scrutin ici :

Lire :La réserve parlementaire, instrument légal du clientélisme politique — par  Yves-Léopold Monthieux —

Les députés ont voté, dans la nuit de vendredi à samedi, les projets de loi de moralisation de la vie politique. Parmi les principales mesures: l’interdiction des emplois familiaux, la suppression de la réserve parlementaire ou encore une peine d’inéligibilité en cas de crimes ou de manquements à la probité.

Pratiques des élus

Interdiction des emplois familiaux de collaborateurs « pour la famille proche » (conjoint, partenaire de Pacs, concubin, parents et enfants ainsi que ceux du conjoint, partenaire de Pacs ou concubin) pour les ministres, parlementaires et exécutifs locaux, sous peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende, avec restitution des sommes versées.

Pour l’emploi de toute autre personne ayant « un lien familial » (membre ou ancien membre de la famille), obligation de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour les membres du gouvernement et exécutifs locaux et auprès de l’organe de déontologie de leur assemblée pour les parlementaires.

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La réserve parlementaire, instrument légal du clientélisme politique

— par  Yves-Léopold Monthieux —

La moralisation de la vie politique sur fond de l’affaire Fillon a été l’argument déterminant de la dernière campagne présidentielle. Elle a trait aux rapports des élus à l’argent public et concerne plus particulièrement les députés et les sénateurs. Il en est résulté le triomphe à l’élection présidentielle de celui qui incarnait les promesses de changement des mœurs politiques et une arrivée massive de nouveaux députés. Cependant, maintenant que ces derniers sont sous la douche des privilèges, leur ardeur s’est émoussée. Ils ne sont plus pressés de les supprimer. Mieux,  ces mesures auraient, selon eux, des vertus qui ne leur seraient pas apparues jusque-là. Notons que la première victime de la moralisation est le ministre qui avait été chargé de rédiger la loi.

Ainsi, le professeur Bernard Debré vient confirmer la vocation essentiellement clientéliste de la dotation parlementaire qui permet à chaque député de saupoudrer son électorat. Chaque aide financière accordée à une association, di-il, donne lieu à des  remerciements publics où les qualités du bienfaiteur sont soulignées, autant que possible devant les caméras de télévision.

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Stocks-options. La ministre du Travail touche le pactole sur le dos des emplois

— par Sébastien Crépel —

80 c’est, en années de smic net, l’équivalent de la plus-value touchée par Muriel Pénicaud sur la revente de ses stock-options.
Révélation. Muriel Pénicaud a réalisé en 2013 une plus-value de 1,13 million d’euros sur ses stock-options en tant que dirigeante de Danone, profitant de la flambée en Bourse qui a suivi l’annonce de 900 suppressions d’emplois du groupe en Europe.

Plus d’un million d’euros de plus-values boursières par un simple jeu d’écritures : c’est la somme gagnée en une journée par Muriel Pénicaud comme directrice générale des ressources humaines (DGRH) chez Danone, le 30 avril 2013. Et cela alors que le groupe s’apprêtait à supprimer 900 emplois de cadres, dont 230 en France. L’information fait tache sur le CV de la ministre du Travail, au moment où celle-ci défend mordicus au Sénat l’idée que faciliter les licenciements sera in fine bénéfique à l’emploi et donc aux salariés.

Selon les comptes officiels de Danone pour l’année 2013 que l’Humanité a consultés, Muriel Pénicaud a en effet perçu un gros paquet de stock-options pour ses états de service au comité exécutif du groupe alimentaire.

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AMJ :  » J’ai pris la décision d’engager la dissolution du Syndicat Mixte du TCSP et de la SPL Transport de Martinique »

Intervention d’Alfred MARIE-JEANNE,
Président de la Collectivité Territoriale de Martinique
Plénière du jeudi 27 juillet 2017

S’il est une question qui défraie la chronique, c’est bien celle du TCSP, le Transport Collectif en Site Propre.

Monsieur le Président de l’Assemblée de Martinique,
Chers Collègues de l’Assemblée et du Conseil Exécutif
Mesdames et Messieurs,

L’homme qui est devant vous a été, sur le dossier du Transport Collectif en Site Propre (TCSP), chargé de tous les maux, à longueur de télé
Les complicités en tout genre n’ont pas manqué.
Ce serait de sa faute si la marche à blanc a démarré tardivement.
Ce serait de sa faute si les nombreux incidents constatés lors de cette marche à blanc, retardent la conclusion de cette phase.
Ce serait de sa faute si aucune date officielle n’a été arrêtée pour le fonctionnement régulier du TCSP.
Ce serait de sa faute si la société CARAÏBUS, co-contractant dans un contrat de partenariat public-privé (contrat P.P.P), n’est pas payée.
Bref.
Sachez que celui qui vous parle n’est pas celui qui gère le TCSP.
C’est la CFTU (Compagnie Foyalaise de Transports Urbains), émanation de la CACEM (Communauté Agglomération Centre Martinique) qui s’occupe de son exploitation.

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« La crise vénézuélienne interpelle ! » et « Les raisons de l’impasse au Venezuela »

— par le GRS —

La complexité de la situation de ce grand pays proche ne saurait justifier un quelconque silence des internationalistes en plus du fait qu’il s’agit de notre Caraïbe. On ne peut comprendre grand chose ni exprimer sa solidarité avec les masses Vénézuéliennes si on ne fait l’effort de chercher l’information en particulier auprès des progressistes et révolutionnaires sur place. Rarement on a assisté à une opération de désinformation d’une telle ampleur. Les forces réactionnaires locales et l’impérialisme mondial sont à la manoeuvre : l’opposition serait composée de gentils manifestants pacifiques tandis que le gouvernement serait une dictature féroce et sanguinaire. En déclarant que le Venezuela menacerait « la sécurité intérieure des USA » (excusez du peu !) Obama puis Trump avaient déjà vendu la mèche. Le sieur Michael Richard Pompeo, directeur de la CIA, vient de confirmer : plusieurs réunions ont été tenues avec le Mexique et la Colombie pour évaluer  » les manoeuvres qui pourraient être appliquées pour obtenir de meilleurs résultats dans la lutte pour changer le gouvernement du Venezuela ». Le mensonge des médias dominants, découle de ce projet.

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Chronique d’une veste électorale…

Par Roland Tell —

Cette île dans la mer, que l’on nomme la Martinique, verra bientôt se retirer ses vétérans politiciens. Dans leur arrière-saison de récolte de suffrages, par une cadavérique soirée de décembre 2015, dans la fraîche nuit pensive des résultats électoraux, ils firent tête à tête avec les élus d’une droite inconnaissable. Certes, toute trahison est poursuivie ! D’ailleurs, elle est déjà attrapée, dès l’issue des législatives dernières, du fait de l’échec total des six dignitaires du Conseil Exécutif, alors candidats ! Sont-ils morts politiquement ? La vérité supérieure des urnes nous le dira bientôt. Pour l’heure, la grande lassitude, physique et morale, où ils se trouvent après la campagne électorale, les condamne désormais à une sorte d’hypocrisie électoraliste dans leurs nouveaux rapports avec les citoyens. En effet, le silencieux espoir, qui les habitait tous, d’être élus députés, a du mal à les quitter. Mais ils ne peuvent plus rien faire deux fois en la matière ! C’est pourquoi ils se sentent un peu perdus, comme hébétés, puisque, en chacun d’eux, se trouve quelque chose d’inassouvi, un désir d’échappatoire, de fuite, de leur situation actuelle, obscure et nocturne, comme l’alliance qui les unit.

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Pour Rire ou Pleurer !!

—    Lucien Cidalise Montaise —

Nous sommes en France Hexagonale ! En Métropole…quoi !…

Le raciste équivoque. Un flic verbalise « un ultra-marin », chauffard pressé – D’où venez-vous ? – je suis Martiniquais…- Ah bon ! Je disais bien. Vous n’êtes pas français – Ah Non ? Je suis Français depuis 1945 et quelques années !! – Ah Bon. Pourquoi vous n’êtes pas blanc ??

Le désolant constat. Le même flic interpelle un syndicaliste en colère  – Pourquoi vos vêtements sont-ils aussi troués ? on dirait des marques de balles ! – J’ai hérité des vêtements de mon père décédé, a craché « le français des tropiques » au visage de l’autre- ???

L’ écœurante obscénité. Toujours le même flic. Il interroge une «  domienne » dépenaillée, mais outrageusement poudrée. – Pourquoi vous n’êtes pas Coiffée ? – J’ai perdu ma perruque BB qu’on appelle ça, minaude-t-elle ! On me l’a volée dans une manif avec Marine, contre les étrangers, les noirs, les bougnoules et les autres qui nous volent nos emplois – ???

La subtile efficacité. Le flic interpelle un « ultra-périphérique » bien sapé – Pourquoi votre crâne est-il rasé ?  – Ah .Ah ! C’est pour le boulot,.. le boulot ! le patron qui me reçoit,  ne saura  pas si je suis noir ou si chivé mwen cé  jex.

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