La Havane – L’artiste dissident cubain Luis Manuel Otero Alcantara a été hospitalisé dimanche à la Havane au huitième jour de sa grève de la faim, ont annoncé les autorités sanitaires de la capitale.
« Le citoyen Luis Manuel Otero Alcantara a été admis au service des urgences de l’hôpital universitaire Calixto Garcia, avec un diagnostic d’inanition volontaire« , a annoncé la direction de la Santé.
L’artiste de 33 ans, dirigeant du collectif contestataire Mouvement San Isidro (MSI) que les autorités accusent d’être financé par les Etats-Unis, s’est déclaré en grève de la faim pour dénoncer la saisie de plusieurs de ses oeuvres par les forces de l’ordre.
Il observait cette grève à son domicile, dans le quartier pauvre de San Isidro, à La Havane.
« Luis Manuel n’arrive plus à tenir debout, il a la peau et la bouche gercées, il n’urine et ne parle plus. La gorge enflammée« , avait indiqué samedi sur Twitter Amaury Pacheco, poète et membre du MSI.
Selon les médias d’Etat, ce collectif vise la déstabilisation politique et est financé par l’Institut national démocrate aux Etats-Unis, groupe de réflexion dirigé par l’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright.

Vidoño (Venezuela) – « Tu n’es pas enceinte! », indique l’infirmière. Deiglis, 17 ans, souffle, soulagée. Elle a déjà du mal à s’en sortir avec le bébé de 5 mois qu’elle tient dans les bras au centre de santé de Médecins sans frontières (MSF) de Vidoño, à quelque 300 kilomètres à l’est de Caracas.
Isla Mujeres (México) – Une délégation de l’ancienne guérilla zapatiste mexicaine a appareillé mercredi à bord d’un voilier à destination de l’Europe, où elle compte lancer un appel au « réveil » face au capitalisme.
Paris – Voté sans difficulté mais par la seule majorité: le projet de loi climat a franchi mardi le cap de l’Assemblée, malgré les vives critiques de la gauche et des écologistes sur ses « insuffisances ».
Depuis plusieurs années, je lis les textes de Ricardo Seitenfus traitant de l’un ou l’autre aspect de la situation sociopolitique d’Haïti et j’ai noté avec satisfaction que ses propos étaient dans l’ensemble empreints de clairvoyance et de sagesse. Universitaire et diplomate brésilien, diplômé de l’Institut de hautes études internationales de Genève, Ricardo Seitenfus a été envoyé spécial du Brésil en Haïti et, en 2008, chef de bureau de l’OEA à Port-au-Prince. Il est l’auteur de plusieurs livres, notamment « L’échec de l’aide internationale à Haïti – Dilemmes et égarements » (Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2015). 
Le gouvernement vénézuélien a annoncé samedi une augmentation du salaire minimum de près de 300%, mais cette hausse ne permet même pas d’acheter un kilo de viande en raison de l’inflation incontrôlable dans le pays sud-américain. «Une augmentation du salaire minimum entre en vigueur, à 7 millions de bolivars», soit 2,5 dollars, a déclaré le ministre du Travail, Eduardo Piñate, devant des partisans du gouvernement socialiste rassemblés à l’occasion du 1er mai.
A la question d’un journaliste qui s’est étonné que pour l’élection prochaine de la CTM, le maire du St Esprit s’allie à l’autonomiste Catherine Conconne, le responsable du parti La République (LR) a répondu que la Martinique a déjà un statut d’autonomie depuis la disparition du conseil général et le remplacement du département par la collectivité territoriale. La déclaration de Fred-Michel Tiraut est juste. Certes, cette évolution a été obtenue à la marge du principe d’autodétermination puisque la décision a été prise pour le peuple et non par le peuple, lequel ne s’est pas prononcé pour l’évolution obtenue. Par ailleurs, l’autonomie se révèle moins un statut qu’un curseur qui établit le niveau de dépendance du territoire à sa métropole. Comme l’écrit Serge Letchimy dans Discours sur l’autonomie
Washington – Pour la première fois aux Etats-Unis, deux femmes étaient assises derrière Joe Biden lors de son grand discours de politique générale au Congrès mercredi soir: sa vice-présidente Kamala Harris et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.
Il n’y a pas si longtemps,
Il ne faudrait pas se cacher derrière une querelle de mots. Lorsqu’on parle de dictateur à la Collectivité territoriale de Martinique, chacun sait de quoi on parle. On sait qu’il y a des élections et qu’un parapluie enlève à ce mot son essence. Cette protection s’appelle l’État français, même si celui-ci évite le plus possible d’entrer dans les bisbilles politiciennes entre élus martiniquais. Il y avait bien avant la chute du rideau de fer des pays qui s’appelaient démocraties populaires. On sait pourtant qu’ils n’étaient ni démocratiques ni populaires.
Le spectacle offert par la classe politique martiniquaise, à deux mois des élections pour le renouvellement des instances dirigeantes de la Collectivité Territoriale de Martinique, est tout simplement affligeant..
Pékin – Le triomphe de Chloé Zhao, qui a raflé l’Oscar de la meilleure réalisatrice pour son film « Nomadland », était largement passé sous silence lundi par les médias et censuré sur les réseaux sociaux en Chine, son pays d’origine.
Non! Notre missive n’a pas pour but de “savoir ce que vous avez dans le ventre”. Cela, nous ne l’ignorons absolument pas. Nous entendons, ici, mettre cartes sur table.
Gaza (Territoires palestiniens) – Affalé de côté sur un lit, le visage avalé par un masque à oxygène laissant briller ses yeux humides, Hussein al-Hajj insiste: il veut parler. Pour dire quoi? Que « le vaccin est nécessaire », souffle-t-il, entre la vie et la mort dans un service de soins intensifs de Gaza.
Washington – Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.
Qui ne se souvient de la Semaine sainte telle qu’elle fut pratiquée, notamment le jeudi saint, le vendredi saint et le samedi gloria ? Les cloches des églises faisaient relâche jusqu’au samedi tandis que les croix, statues et images étaient voilées. Pour remplacer les cloches les enfants de chœur se répandaient dans les rues en faisant crisser des crécelles, sorte de moulinet en bois qui s’appelait rara en Martinique. Ce mot provient peut-être du mot ara qui est une variété de perroquet de l’Amérique tropicale. D’où l’expression courante à l’époque « parler comme un rara ». On retrouve le mot ara à Haïti pour désigner une musique mystique jouée, notamment, au cours de la Semaine sainte, ce qui peut être considéré comme un point commun avec la Martinique. Une autre pratique, le « battre Judas », consistait pour les fidèles de la paroisse à circuler dans les rues en frappant sur des boîtes vides symbolisant Judas, l’apôtre qui a trahi Jésus. Des jeunes dévoyés profitaient parfois pour se livrer à des exactions comme des lancers de pierres sur les maisons. En cette fin de semaine des 20, 21, 22 et 23 avril 1848, le phénomène prit un tour particulier.
Paris – Pour lever « tout doute », le Premier ministre Jean Castex a saisi le Conseil constitutionnel concernant l’article 24 controversé de la loi pour une « Sécurité globale », qui vise notamment à protéger les forces de l’ordre contre toute volonté malveillante de les identifier.
Les suites données au rapport Racine suscitent davantage de déception que d’adhésion de la part de ceux qui s’estiment oubliés des politiques publiques.
Croyez-en vos yeux, avait dit le procureur de l’État. Et le jury a cru ce qu’il a vu, et que le monde entier a vu : un policier posant son genou sur le cou d’un homme qui n’a menacé personne, un homme menotté qui supplie, qui crie manquer d’air, qui appelle sa mère.
Les statues de personnages qui ont fait malgré tout l’histoire en bien ou en mal, font tout de même partie de notre histoire à tous… La culture, le savoir et l’instruction donnent le pouvoir, la liberté et l’indépendance… Cela évite d’être manipuler et d’être l’instrument des autres!
Port-au-Prince – Cinq décennies se sont écoulées depuis la mort du dictateur François Duvalier, dit « Papa Doc », mais Haïti, minée par l’insécurité et l’instabilité politique, peine encore à effacer les cicatrices laissées par le régime et à sortir d’une interminable crise récemment illustrée par l’enlèvement de religieux.
Mirlande X, enseignante dans un lycée de Port-au-Prince et lectrice assidue de nos chroniques linguistiques depuis plusieurs années, nous demande dans un récent courriel si les droits linguistiques figurent dans le projet de « Constitution » que l’ex-président Jovenel Moïse –dont le mandat a expiré le 7 février 2021 selon la Fédération des barreaux d’Haïti, mais qui s’accroche au pouvoir dans un climat politique marqué par la régression des droits citoyens et l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire national–, s’est mis en tête de faire adopter par référendum en juin prochain. Pertinente, la question de Mirlande X renvoie à la nécessité de garantir, notamment dans un texte constitutionnel, l’efficience des droits linguistiques inscrits dans la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996. Et comme nous l’avons auparavant explicitement formulé à travers la vision de l’aménagement linguistique en Haïti que nous offrons en partage dans nos articles et dans nos livres, les droits linguistiques sont un droit premier.
Lorsque la République française, et donc l’Etat français, célèbrent le Bicentenaire de la mort de Napoléon 1er, ils ne célèbrent pas Austerlitz, le sacre du 2 décembre 1804, le décret rétablissant l’esclavage dans les colonies (1802), ils ne célèbrent surtout pas le dos et le tres de Mayo en Espagne, ils ne célèbrent pas le conquérant, le général, le Premier Consul ou l’Empereur.
Paris – Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, quatre généraux français opposés à l’indépendance de l’Algérie font sédition et s’emparent d’Alger avec des légionnaires et parachutistes, défiant le général de Gaulle au pouvoir.