Le procès relance le débat de la construction de l’Histoire du Pays : comment une société choisit-elle de raconter son histoire ?
Est-il nécessaire de détruire les symboles du passé pour dépasser la Colonialité ou les réinterpréter ?
Ces déboulonnages de statues ont fait resurgir brutalement en Martinique, dans le débat public, les drames de l’histoire coloniale .
Notre jeunesse dont une partie s’impatiente violemment ne supporte plus
les dégâts causés dans leur vécu par une situation dégradée au plan social, économique et politique et se développe alors une prise de Conscience politique.
Les inégalités de richesse et de développement, conséquences du passé esclavagiste, sont de plus en plus insupportables et ette situation participe aussi à cette colère de notre jeunesse.
En ce début de XXIème siècle naissent des revendications d’égalité, de liberté et de justice dans nos espaces urbains , héritiers de l’époque coloniale qui ont été bâtis par la sueur et le sang de nos ancêtres afrodescendants mais qui en ont été exclus dans leur conception.
Se développe alors le sentiment d‘être l’étranger dans sa ville.
Il est alors nécessaire de fabriquer une autre relation avec l’espace vécu, de réinventer cette empreinte mémorielle, née du double rapport entre contact colonial et peuple opprimé .

— RS n° 420 lundi 10 novembre 2025 —

Longtemps considérées comme des périphéries de la République, les collectivités françaises d’Amérique – la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon – se trouvent aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre appartenance européenne, ancrage caribéen et ambitions internationales, elles incarnent un enjeu stratégique majeur pour la France et l’Union européenne dans un bassin atlantique en pleine recomposition.

— Par Jean-Bernard Bayard —
Le Modem Martinique, conscient des difficultés engendrées en Jamaïque, une de nos îles sœurs anglophones des Antilles, par le cyclone Melissa, témoigne de sa profonde sympathie à son gouvernement ainsi qu’à toute sa population. 
— Par Robert Saé (*) —
Après “Ile aux esclaves”, “Ile empoisonnée”, devrait-on terminer la trilogie par le label “Ile du Shatta” ? Alors que la société martiniquaise se délite à vive allure, son élite politique ne se retrouvant que sur les lieux et durant les jours de barnums populistes, il me vient en mémoire cet article publié par votre serviteur le 10 mai 2005, repris dans son ouvrage En finir avec les blessures de la peau (2023) et reproduit ci-dessous : “A quand une autorité morale martiniquaise ?” La future autonomie pourra-t-elle se passer d’une telle autorité ?
— Par Gary Klang —
— Par Karl Paolo —
Né parmi les rideaux de soie et les meubles lourds de Port-au-Prince, Jacques Roumain choisit la poussière, choisit le feu, choisit la lutte.
— Collectif —
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