Catégorie : Politiques

Rachida Dati au Ministère de la Culture !

La nomination inattendue de Rachida Dati au ministère de la Culture, le 11 janvier dernier, dans le cadre du remaniement gouvernemental orchestré par Emmanuel Macron, a engendré une série de réactions et d’interrogations au sein de la classe politique et du monde culturel. Ancienne garde des sceaux de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, membre du parti Les Républicains (LR), représente une prise de guerre politique pour le président Macron, donnant une nouvelle dynamique à son premier gouvernement Attal. Toutefois, cette décision a suscité des critiques et des doutes, tant au sein de LR que dans le milieu culturel, notamment en raison de la mise en examen de Rachida Dati dans l’affaire Renault-Nissan depuis juillet 2021.
La réaction du président de LR, Eric Ciotti, a été catégorique, exprimant la volonté d’exclure Rachida Dati du parti après sa nomination. Cette dernière, bien que membre de LR, devient ainsi une personnalité politiquement isolée au sein de son propre parti. D’un autre côté, au sein du gouvernement, Gabriel Attal a salué cette nomination, mettant en avant l’énergie que Rachida Dati apporterait à l’équipe gouvernementale.
Cependant, cette nomination a suscité des interrogations au sein du monde culturel.

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2023-2024 : L’année commence mal !

— Le n° 331 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La guerre, prétendument contre le Hamas, en fait pour l’extermination du peuple palestinien, n’a connu aucune trêve. La Russie impériale en profite pour accentuer son agression contre le peuple ukrainien. Aucun espoir ne se dessine en Haïti, pas plus qu’au Soudan, ou au Congo.

Le chaos, nourri par le capitalisme et l’impérialisme sert de toile de fond à une montée inquiétante des extrêmesdroites. Le bavardage officiel sur le climat et la biodiversité ne débouche sur aucune décision à la hauteur des enjeux.

La solidarité au sein des peuples du monde avec la cause palestinienne, symbole douloureux de la résistance prolétarienne et populaire au cours mortifère des choses, redonne des couleurs à l’internationalisme, mais manque de coordination, et reste insuffisante au regard de ce qui se joue à l’échelle planétaire. Ce retard laisse un large espace quant aux illusions sur les fameux BRICS que d’aucuns voient bien naïvement comme un substitut à une véritable internationale des travailleurs/ses et des peuples opprimés.

Chez nous, l’empêtrement dans les problèmes quotidiens de vie chère, de transports, de délinquance, de délabrement des services publics, de santé, empêchent de réfléchir sur ce que l’évolution du monde risque de signifier pour nous, sans pour autant déboucher sur un plan populaire de lutte pour les résoudre.

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L’Appel des 201 à manifester le 21 janvier contre la loi immigration

Signé par une coalition hétérogène de personnalités influentes, cet appel conjoint de L’Humanité et Mediapart réunit des voix diverses, allant de Jacques Toubon, ex-Défenseur des droits, à Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, en passant par des artistes, des universitaires, des religieux, et des représentants syndicaux. Tous partagent une conviction commune : la loi immigration représente une menace sérieuse pour les fondements de la République française, tels que la solidarité, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Dans une démarche de rassemblement et de solidarité, plus de 200 personnalités se mobilisent pour manifester le 21 janvier, dénonçant le caractère dangereux de cette législation adoptée fin décembre. L’appel transcende les clivages politiques traditionnels, unifiant des figures de la gauche à la droite, des syndicats aux associations, des artistes aux intellectuels. Cette diversité inédite reflète l’urgence de la situation et la nécessité de dépasser les divisions partisanes pour sauvegarder les valeurs républicaines fondamentales.

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Lettre ouverte au mouvement social martiniquais

— Le n° 330 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a une soixantaine d’années, en 1967 exactement, un groupe de militant·e·s martiniquais·e·s, autour de Marcel Manville et Victor Permal, lancèrent, à partir de « l’émigration » en France, l’idée d’un Congrès du peuple en Martinique. L’idée suscita un espoir certain dans une partie de la population, mais buta sur les divisions politiques de la gauche d’alors.

Quelques années plus tard, en 1971, ce fut la Convention du MorneRouge pour l’autonomie qui produisit un document important qui resta sans suite notable. Bien qu’elle impliquât des forces militantes bien plus conséquentes que le projet de Congrès du peuple, cette initiative ne fut réellement débattue qu’entre des équipes militantes, et sans les « larges masses ». Elle ne résista donc pas davantage aux divisions entre les principaux partis.

Les tentatives ultérieures d’échanges programmatiques ne virent le jour entre partis qu’à l’occasion d’élections diverses, en particulier autour de « l’union de la gauche » française de 1981.

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Indépendance d’Haïti 1er janvier 1804

— Par Claude Ribbe —

Établie dès le XVIIe siècle dans la partie occidentale d’Haïti (l’île aux montagnes), rebaptisée Hispaniola (la petite Espagne) par Christophe Colomb, la colonie française de Saint-Domingue, où l’on produisait du sucre et du café, était devenue, à la veille de la Révolution, le modèle envié de la colonisation européenne. Mais cette prospérité reposait entièrement sur l’esclavage et la déportation massive de centaines de milliers d’Africains.

Quand, en 1791, les colons voulurent secouer le joug de la métropole qui se réservait leurs marchandises grâce au privilège de l’Exclusif, les esclaves en profitèrent pour se soulever et les « sang-mêlés » revendiquèrent la citoyenneté française. Ils l’obtinrent en 1792, l’esclavage étant aboli sur place l’année suivante, à la faveur de la guerre contre l’Angleterre et l’Espagne.

Après s’être emparé du pouvoir, Napoléon Bonaparte, une fois la paix rétablie en Europe, voulut abattre son rival Toussaint Louverture, qui était devenu le chef incontesté de Saint-Domingue et venait d’adopter une constitution accordant l’autonomie à la colonie. Une armée de vingt mille hommes débarqua en février 1802.

Malgré quelques succès militaires et l’enlèvement de Toussaint Louverture, l’expédition française, à laquelle le Premier consul demanda bientôt de rétablir l’esclavage, fut décimée par la fièvre jaune et se heurta à un peuple qui combattait pour sa liberté et son indépendance.

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1er janvier 1994 : « Basta ! », les zapatistes lancent le soulèvement armé au Chiapas

L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), également connue sous le nom d’Ejército Zapatista de Liberación Nacional, est une organisation révolutionnaire militaire basée dans l’État du Chiapas au Mexique. Fondée en 1983, l’EZLN s’est fait connaître mondialement lors de son soulèvement armé le 1er janvier 1994. Cette organisation a été inspirée par des idéaux socialistes agrariens, libertaires et autonomistes, tout en mettant en avant le zapatisme, un mouvement politique et social centré sur les droits des populations indigènes.

Contexte social chiapanèque : Le Chiapas, l’un des États les plus pauvres du Mexique, a longtemps été marqué par l’analphabétisme, la dénutrition, la mortalité infantile et d’autres indicateurs sociaux négatifs. Jusqu’aux années 1970, les populations autochtones du Chiapas étaient soumises à des formes d’exploitation proches du féodalisme. Les années 1970 et 1980 ont vu l’intensification des luttes paysannes, influencées par des mouvements d’extrême gauche et des réfugiés politiques.

Origines de l’EZLN : Fondée en 1983 sur le modèle des guérillas marxistes-léninistes, l’EZLN a émergé après des années de clandestinité. Son nom est un hommage à Emiliano Zapata, figure révolutionnaire du Mexique, et à la résistance indigène contre l’impérialisme occidental.

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Le vrai traumatisme du BUMIDOM

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Seul le témoignage poignant et public de Mme Firmine RICHARD me conduit à écrire à nouveau sur ce que personne n’ose appeler par son nom, le « traumatisme du BUMIDOM ». En effet, ayant décidé de ne plus aborder ce sujet, qui semble n’intéresser que par ses traits négatifs, ce n’est qu’au hasard d’un clic d’insomnie que je me suis retrouvé à regarder le film des extraits de la rencontre organisée récemment à l’Assemblée nationale par Olivier SERVA. Sauf un abus de langage qui pourrait faire croire que l’institution existe encore, il ne s’est pas agi des 60 ans du BUMIDOM qui n’a vécu que 18 ans, mais du 60ème anniversaire de sa création. A moins de considérer qu’il se poursuit encore, en plus moderne, au travers de substituts nommés ANT puis LADOM.

Une expérience différenciée des Antillais et des Réunionnais

Les déclarations enregistrées dans la salle de l’Assemblée nationale m’ont paru sincères. Sauf l’apparition d’un nouveau chiffre, 10 000 départs annuels pour l’ensemble des DOM. Comment comprendre, dès lors, que la population de la seule Martinique ait augmenté de plus de 50 000 habitants pendant ces 18 ans ?

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Droite , droite extême, extrême droite : Les rois de l’hypocrisie

— Le n° 329 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Écoutez-les : ils célèbrent Noël, fête de la paix. Ils proclament les « racines judéo-chrétiennes de la France ». Ils chantent les louanges de l’amour du prochain. Ils portent aux nues l’universel. Ils encensent « le dialogue », seule méthode « civilisée » pour régler les conflits. Ils défendent comme la prunelle de leurs yeux l’innocence des enfants. Ils sont les grands protecteurs de « LA » femme contre « l’islamisme ». Ce sont les parangons de « l’amitié entre les peuples », du droit international, de la liberté de la presse, de la vie des embryons ou des personnes désirant achever librement leur vie dans la dignité.

 Mais regardez leurs actes : ils assistent sans broncher à un génocide qui laisse sous les décombres les enfants, les malades, les vieillards, et en réalité tous les civils. Ils s’assoient sans vergogne sur le droit humanitaire et les décisions de l’ONU. Ils jettent un voile pudique sur les dizaines de journalistes sacrifiés dans l’exercice de leur mission, sur les hôpitaux, les écoles, les centres de culture et de vie bombardés à l’aveugle.

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Bonnes fêtes de fin d’année : Partage, solidarité, responsabilité

— Communiqués de presse de l’UPLG —

Nous abordons cette période particulière avec beaucoup d’énergie et de positivité. La Guadeloupe déploie toute sa créativité et nous saluons tous les artistes, les associations, les agro transformateurs, les agriculteurs, les artisans qui profitent de cette période pour montrer leur savoir-faire et mettre en valeur les potentialités du pays.

L’UPLG profite de l’occasion pour adresser ses vœux les meilleurs à toute la Guadeloupe, à tous les militants de la cause guadeloupéenne, à tous les Patriotes guadeloupéens, à tous ceux qui se battent pour faire émerger la Guadeloupe nouvelle que nous voulons pour nos enfants.

Cette période particulière nous appelle à renouveler notre solidarité envers notre pays.

L’UPLG lance un appel à ses militants, aux Patriotes et à tous les Guadeloupéens qui le peuvent à faire don de leur sang pour aider à assurer les besoins dans cette période toujours délicate.

C’est une période où nous avons tendance à manquer de vigilance, période où les accidents sont plus nombreux. Nos routes sont encombrées de jour comme de nuit.

Nous appelons à la prudence et à plus de respect des règles de la sécurité routière pour éviter des situations dramatiques.

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Appel : « Monsieur le Président, ne promulguez pas la loi immigration ! »

À l’initiative de l’Humanité, des élus, des syndicalistes, des intellectuels et des artistes exhortent Emmanuel Macron à renoncer à une législation qui « fracture les fondements de la République, en instillant le poison xénophobe de la préférence nationale ».

À la dernière élection présidentielle, des millions de voix se sont reportées sur Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage à Marine Le Pen. « Ce vote m’oblige », avait assuré le président élu. La loi immigration, véritable marchepied à l’idéologie nationaliste de l’extrême droite, est une trahison de cet engagement solennel pris devant les Français.

Soutenu par le RN, ce texte, adopté sans réel débat au Parlement, fracture le camp présidentiel mais, surtout, les fondements de notre République. En instillant le poison xénophobe de la préférence nationale, en remettant en cause le droit du sol, il bafoue les principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre démocratie fraternelle.

Cette loi de haine et de division fait peser une lourde menace sur le sort de nos semblables, étrangers ou immigrés, donc sur la cohésion de notre société. Elle ouvre la voie au pire.

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« Loi immigration Macron-Ciotti-Le Pen » Combattons cette loi jmmonde !

— Communiqué de la CGTM —

Mardi 19 décembre 2023, le Parlement (Sénat, puis Assemblée Nationale » ont adopté la « Loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». Il s’agit d’un ensemble de dispositions visant à mener la vie dure ou impossible à des personnes ayant fui la misère dans leur pays d’origine, misère dont sont à l’origine des pays comme la France, puissance coloniale encore à ce jour.

Les idées fortes de cette loi, d’inspiration xénophobe, raciste, sont portées depuis des années par le Front national devenu Rassemblement national (RN). Si bien que le RN l’a votée avec une majorité de députés Renaissance de Macron et Les Républicains (LR). Marine Le Pen jubile et a même parlé de « victoire idéologique » du RN. Ce qui, malheureusement, n’est pas totalement faux …

En effet, dans cette affaire, LR va faire ses courses chez le RN, et Macron va piquer dans les courses faites par LR chez le RN. A la fin, Macron s’est donc approvisionné chez l’extrême droite RN en utilisant comme intermédiaire la droite classique LR.

A plusieurs reprises au cours de cette année (retraites, indemnisation des chômeurs, et maintenant immigration), les travailleurs ont pu constater les limites, pour ne pas dire l’impuissance du Parlement, et notamment de l’Assemblée Nationale présentée par certains comme un rempart contre les attaques dont ils sont l’objet.

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Aujourd’hui comme hier, le critère de la lutte des peuples

— Le n° 328 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La polémique est partie dans toutes les directions.

Le président du Bénin en visite en Martinique :

Qui devait le recevoir ? Où devaitil aller ? Où ne devaitil pas aller ? Quel est son objectif ? Qu’il y a-t’il à gagner ou à perdre dans ce passage chez nous ? Étaitce un honneur ? Une indignité ? Les plumes et les micros s’affolent encore ! Les boussoles aussi !

L’affront suprême à notre dignité serait que l’exposition d’art africain que ledit président allait inaugurer, se trouvait sur l’habitation Clément, haut lieu, diton, de l’abomination esclavagiste. On est tout de même contraint de s’interroger : dans un pays qui a vécu deux siècles sous la férule, existe-til un lieu où le claquement du fouet n’a pas résonné, ne s’est pas gravé dans la mémoire historique ?

Le président césairiste de la CTM évoque les principes et la morale pour ne pas fricoter avec Bernard Hayot et « son » exposition en un lieu aussi symbolique de la souffrance des aïeux.

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La Macronie à la croisée des chemins : Une dérive inquiétante vers les idées de l’extrême droite

Le 19 décembre dernier, la commission mixte paritaire (CMP) a été le théâtre d’un revirement inattendu. Les élus macronistes, pourtant ancrés dans une ligne politique centriste, ont voté aux côtés des Les Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) en faveur de mesures historiques empruntées à l’extrême droite. Cet accord sur des dispositions controversées questionne profondément la direction prise par la Macronie en matière de politique migratoire, suscitant l’inquiétude au sein de la société.

Le point de bascule a été atteint avec l’adoption de la préférence nationale sur les prestations familiales. La mise en place d’un « délai de carence » de cinq ans, ramené à trente mois pour les travailleurs, avant de pouvoir bénéficier des aides sociales, a été perçue comme une rupture avec les principes républicains fondamentaux. Cette mesure, accusée de créer une « fabrique à grande pauvreté » par des voix humanitaires, accentue la précarité de milliers d’étrangers réguliers, travaillant et cotisant à la Sécurité sociale.

La dérive continue avec l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux coupables de meurtre sur des agents des forces de l’ordre.

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Le projet de loi sur l’asile et l’immigration : pourquoi il est condamnable !

Le projet de loi sur l’asile et l’immigration, prétendument intitulé « projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », a suscité un tollé généralisé au sein de la société civile, des organisations de défense des droits de l’homme et des associations humanitaires. Cette critique, émanant notamment de l’intercollectif contre le racisme, pour l’égalité des droits et la justice, ainsi que d’Uni-es contre l’immigration jetable, pour une politique migratoire d’accueil (Ucij), met en lumière plusieurs aspects alarmants et profondément préoccupants du projet de loi.

Régularisation des travailleurs sans-papiers : Le projet de loi propose la création d’une carte de séjour temporaire pour les travailleurs exerçant des « métiers en tension ». Malgré cette prétendue avancée, les critiques soulignent que la liste de ces métiers ne reflète pas la réalité du marché du travail, excluant des secteurs majeurs où les personnes sans-papiers sont fréquemment employées. De plus, les nouvelles exigences, telles que la collaboration de l’employeur, pourraient rendre le processus de régularisation complexe et dissuasif, laissant de nombreux travailleurs dans une situation de précarité persistante.

La suppression de l’article 3, qui prévoyait un titre de séjour de plein droit dans les métiers en tension, est particulièrement décriée.

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«« Révélation ! Art contemporain du Bénin »», l’exposition explosive !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La déflagration provoquée par la tenue de cette exposition à atteint de plein fouet les acteurs de la vie politique, culturelle et médiatique martiniquaise. La première victime est la classe politique dans son ensemble ; elle s’est vu infligée par un chef d’État africain en exercice, le Président du Bénin Patrice Talon, une leçon de réalisme et d’ouverture d’esprit le passé est le passé, il faut gommer les rancœurs et tourner résolument son regard vers l’avenir» On est loin des sempiternelles jérémiades de nos élus qui cherchent à nous maintenir dans l’obsséssion victimaire de l’esclavage et de la traite négrière pour mieux dissimuler leur incapacité à gérer le présent et à penser l’avenir L’attitude du Président de la Collectivité Territoriale de Martinique en la circonstance est particulièrement choquante : il a été en dessous de tout! Ces déclarations comminatoires :«je m’oppose à accueillir une exposition béninoise à l’habitation Clément…j’exclus catégoriquement l’invitation …» sont pathétiques ; de quel droit formule-t’il ces oukases, se prend-t’il, tel un nouveau Poutine, comme le futur souverain d’une Martinique à sa botte?

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Les Martiniquais ne voulaient pas des Américains

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Dans sa rubrique « Mémoires sensibles » parue ce 15 décembre 2023, « « La Martinique aux Américains !«  : forte inquiétude après la Grande Guerre », France-Antilles rappelle un moment de vives inquiétudes de la population martiniquaise, daté du début du siècle dernier, qui devait prendre fin avec la départementalisation, en 1946. En effet, les Etats-Unis envisageaient de se voir céder la Martinique par la France pour prix de leur participation à la Première Guerre Mondiale. Prétention qui se renouvellera après la Seconde Guerre Mondiale. C’est la raison pour laquelle, au moins à deux reprises, le futur et dernier ministre français de la Martinique, Henry Lémery, est intervenu en vain à l’Assemblée nationale puis au Sénat afin de transformer la Martinique en département français. Les mots d’apaisement du gouvernement envers la population, notamment en mode de «  démenti ministériel « , n’avaient jamais mis fin à leurs préoccupations dont l’acmé se situera au lendemain du régime de l’amiral Robert, pendant l’occupation. La méfiance de la population pouvait alors être résumée par la boutade : « Nou lé biswi méritjen-a, nou pa lé Méritjen-a ».

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Appel pressant à Patrice Talon pour la libération de Reckya Madougou et de tous les prisonniers politiques détenus au Bénin

Monsieur le Président,

La Martinique, au nom des liens intangibles qui la lie au Bénin, a la responsabilité morale de prendre position en faveur de la démocratie et des droits humains.

La situation actuelle au Bénin suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la détérioration de la démocratie et des droits humains depuis 2016. Le Bénin, autrefois considéré comme un exemple démocratique en Afrique de l’Ouest, connaît actuellement une régression alarmante sous votre présidence, Monsieur le Président Patrice Talon.

Depuis 2016, les observateurs internationaux ont constaté la dégradation de la démocratie béninoise, marquée par des actes répressifs, des violences policières et des manœuvres visant à museler toute opposition légitime. La condamnation de l’opposante Reckya Madougou à une peine de 20 ans de prison pour des accusations de terrorisme soulève de sérieuses préoccupations quant à l’équité et à l’indépendance du système judiciaire.

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Toni Negri, figure emblématique de l’extrême gauche italienne, meurt à 90 ans

Le décès de Toni Negri dans la nuit du 15 au 16 décembre 2023 à son domicile parisien marque la fin d’une époque, celle d’un intellectuel engagé et figure emblématique de l’extrême gauche italienne. Né le 1er août 1933 à Padoue, en Vénétie, Negri a laissé une empreinte indélébile sur la pensée révolutionnaire et la critique marxiste.

Dès sa jeunesse, Negri s’engage dans le mouvement ouvrier, mais son départ en 1956 témoigne de son rejet de l’influence soviétique sur ce mouvement. Les années 60 le voient devenir une figure clé de l’opéraïsme, un mouvement militant cherchant à insuffler la critique marxiste au cœur des usines et sur le terrain social. Toutefois, son parcours prend un tournant tragique en 1979 lorsqu’il est accusé, à tort, d’avoir participé au meurtre d’Aldo Moro. Cette accusation le conduit à quatre ans et demi d’incarcération préventive dans des prisons de haute sécurité, une épreuve qui forgera son engagement.

Élu député en 1983, sa fuite en France grâce à l’immunité parlementaire offre un répit temporaire à cette période tumultueuse. Ses quatorze années d’exil (1983-1997) sont marquées par un enseignement émérite à l’École normale supérieure, à l’université Paris-VIII, et au Collège international de philosophie.

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L’opéraïsme : entre théorie marxiste et praxis révolutionnaire

L’opéraïsme, parfois qualifié d’« ouvriérisme », émerge comme un courant marxiste italien dissident au début des années 1960. Son origine remonte à la revue Quaderni Rossi fondée en 1961 par le socialiste dissident Raniero Panzieri, avec des figures majeures telles que Mario Tronti, Alberto Asor Rosa, Romano Alquati et Toni Negri. Ensemble, ils créent la revue Classe Operaia en 1964, symbolisant leur engagement envers la classe ouvrière.

Ce mouvement trouve ses racines dans le contexte particulier de l’Italie des années 1960, marquée par des tensions croissantes entre les revendications ouvrières et la pratique des syndicats. L’opéraïsme émerge de l’« enquête ouvrière », une méthode de « sociologie militante » menée aux portes des usines au début des années 1960. Cette approche vise à critiquer le socialisme traditionnel et à identifier une nouvelle figure, l’« ouvrier-masse », éloignée du mouvement syndical conventionnel.

L’année 1964 marque un tournant théorique majeur avec la publication du texte de Mario Tronti, « Lénine en Angleterre », qui renverse la relation entre le développement des moyens de production et les luttes ouvrières. Selon Tronti, ce sont ces luttes qui impulsent le développement capitaliste.

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Lors de leurs rencontres avec Patrice Talon, Serge Letchimy et Didier Laguerre ont-t-ils évoqué le sort des prisonniers politiques détenus au Bénin?

Lors de la réception officielle du président de la République du Bénin, à la CTM, Patrice Talon a exprimé des regrets concernant l’histoire de l’esclavage, reconnaissant la part de responsabilité de l’Afrique dans cette tragédie. Cependant, il encourage la construction de liens solides sur les plans économique et culturel.

Serge Lecthimy a souligné que la dernière visite d’un chef d’État africain remontait à celle de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal, qui avait été invité par Aimé Césaire.

En tenant compte du passé, Serge Letchimy exprime le souhait d’établir une maison en Martinique, envisageant même une possibilité au Bénin.

Patrice Talon a exprimé son désir de voir une liaison aérienne régulière établie entre le Bénin et la Martinique.

Bien que les deux hommes soient d’accord sur l’essentiel, Patrice Talon inaugurera l’exposition consacrée aux artistes béninois à l’Habitation Clément sans la présence de Serge Letchimy. Ce dernier n’apprécie pas l’endroit, le considérant toujours hanté par les âmes tourmentées des esclaves.

Poursuivant sa visite le Président du Bénin a rencontré ce samedi matin le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. L’entretien a eu lieu à l’Hôtel de Ville aux environs de 9 heures, où le Maire et son conseil municipal ont accueilli le dignitaire béninois.

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Le prestigieux prix Sakharov à titre posthume à Mahsa Amini

Le 13 décembre 2023, le Parlement européen a décerné à titre posthume le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit » à Mahsa Amini, une militante iranienne des droits des femmes décédée en 2022 à l’âge de 22 ans. Ce prestigieux prix, institué en 1988, est remis annuellement à des individus ou des organisations qui luttent contre l’oppression, l’intolérance et l’injustice. Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne, était devenue un symbole emblématique de la résistance contre l’obligation du port du voile en Iran.

Le drame a commencé le 16 septembre 2022, lorsque Mahsa Amini a été arrêtée par la police iranienne pour non-respect du strict code vestimentaire imposé aux femmes. Trois jours plus tard, elle perdait la vie, déclenchant des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens. Ce mouvement de contestation a été violemment réprimé, entraînant des centaines de morts et des milliers d’arrestations.

Le Prix Sakharov 2023 a également été attribué à deux militantes du mouvement « Femme Vie Liberté », Afsoon Najafi et Mersedeh Shahinkar, lors d’une cérémonie poignante au Parlement européen à Strasbourg. Ces femmes, toutes deux ayant quitté l’Iran en 2023, ont représenté un mouvement qui s’oppose activement au régime iranien.

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Quand les vents sont mauvais…

— Le n° 32/ de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans un texte célèbre, Che Guevara a parlé de « moment illogique » de l’Humanité. Il fustgeait « la guerre de crocs en jambes » que se livraient L’URSS et la R.P. de Chine tandis que le Vietnam héroïque était « tragiquement seul ».

Aujourd’hui, alors que certains croient naïvement que le monde « multipolaire » serait la solution miracle pour arrêter l’impérialisme, un peuple martyrisé depuis plus de trois quarts de siècle, croule sous les bombes d’une armée coloniale vengeresse, poursuivant, à la face du monde, une opération génocidaire digne des nettoyages ethniques les plus odieux. Gaza et la Cisjordanie symbolisent en ce moment, la négation absolue de l’humanité, du droit des peuples et des lois internationales.

On est au delà de « l’illogique », quand un État terroriste peut se permettre d’évoquer des commandements divins pour justifier la barbarie dont il se rend coupable, sans qu’aucune des grandes puissances qui ont les moyens de lui imposer d’arrêter le massacre, ne fasse rien dans ce sens, et se rient des gesticulations dérisoires de quelques prétendus alliés du peuple palestinien.

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Presse : Dis-moi qui tu crains, je te dirai où est le pouvoir

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Voilà donc, présentée sous un angle inattendu, une réflexion à propos de la controverse entourant l’interview de Jordan BARDELLA, le président du Rassemblement national, par une journaliste de Guadeloupe, Barbara ZANDRONIS, dont le patronyme est connu de longue date dans l’espace médiatique guadeloupéen, voire martiniquais. Cette jeune journaliste qui vient, à l’occasion, de se faire un prénom est connue des Martiniquais pour avoir présenté le JT de ViàATV pendant quelques mois.

Cette polémique me rappelle celle soulevée lors du passage en Martinique, en mars 2006, de Nicolas SARKOZY, alors ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence de la République. Ce dernier avait dû renoncer à une précédente visite après que son discours sur les « bienfaits » de la colonisation avait fait de lui persona non grata en Martinique. C’est peu dire qu’il était attendu par la presse, et pas seulement, trois mois plus tard. En mode de « non… oui », procédé auquel Aimé CESAIRE nous avait habitués, la venue du ministre avait finalement reçu l’agrément du nègre fondamental. D’ailleurs, le jour de son arrivée, en un clin d’œil au ministre de la police, le quotidien martiniquais titrait sa une par un immense « Garde-à-vous ! 

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Haïti en crise : Un nouvel appel urgent à l’aide internationale

— Par M’A —

La République d’Haïti traverse actuellement l’une des crises humanitaires les plus dévastatrices de son histoire, comme l’a exposé en détail Ulrika Richardson, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). À l’issue d’une semaine de plaidoyer en Europe, avec des étapes à Bruxelles, Berlin et Genève, Mme Richardson a présenté un tableau alarmant de la situation haïtienne qui requiert une action internationale immédiate et concertée.

La crise sécuritaire prévaut en Haïti, plongeant la population dans un climat de terreur quotidien. Près de 300 gangs, opérant principalement à Port-au-Prince, ont instauré un règne de violence extrême, touchant particulièrement les femmes et les enfants. Selon Mme Richardson, la situation est si grave que les Haïtiens estiment vivre la période la plus difficile de leur histoire moderne. Les gangs, hautement armés, forment des coalitions stratégiques, complexifiant davantage la situation.

La situation des femmes et des enfants est particulièrement préoccupante. Les gangs, en plus de recruter des mineurs pour leurs opérations, utilisent le viol brutal et collectif comme arme de guerre. Une étude menée à Cité-Soleil, une commune de plus de 240 000 habitants, a révélé que 80% des femmes et des filles interrogées ont subi des violences sexuelles et sexistes.

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Guadeloupe : une journaliste écartée de l’antenne de RCI après une interview tendue de Jordan Bardella

Une pétition recueille déjà plusieurs milliers de signatures

Le 9 décembre dernier, un événement politique majeur a secoué la Guadeloupe lorsque Barbara Olivier-Zandronis, une journaliste de la radio RCI Guadeloupe, a été écartée de l’antenne après une interview tendue avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Cette décision a déclenché une réaction en chaîne de la part de plusieurs personnalités politiques et a ravivé le débat sur la liberté de la presse.

Dans une lettre ouverte publiée le même jour, cinq élus guadeloupéens éminents, dont les députés Elie Califer, Max Mathiasin, et Olivier Serva, ainsi que les sénateurs Solanges Nadille et Victorin Lurel, ont exprimé leur indignation face à l’éviction de Barbara Olivier-Zandronis. Ils ont souligné le professionnalisme de la journaliste lors de l’interview avec Jordan Bardella, la qualifiant d' »occasion pour la journaliste d’interroger son invité en toute impartialité, sans la complaisance trop souvent de mise dans certains médias nationaux ».

Les élus ont déploré le retrait de l’antenne de la journaliste, considérant que son engagement envers une information juste et sa volonté d’exercer son métier de manière consciencieuse ont été injustement punis.

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