— Par Patrick Chamoiseau, Gerard Delver, Edouard Glissant et Bertène Juminer —
21 janvier 2000
Le monde, et non pas seulement la France, est à notre horizon. Si nous, Guadeloupéens, Guyanais, Martiniquais, ne réagissons pas à cette situation nouvelle, si nous n’entrons pas audacieusement et directement dans ce débat des accords et des antagonismes universels, dont les règles sont si impitoyables et si imprévisibles, nous ne nous apercevrons même pas du moment où nous aurons commencé d’être, non pas des poussières, mais des résidus de ce jeu planétaire.
La Guyane, malgré ses caractères spécifiques (son appartenance continentale, l’étendue de son territoire, la diversité vertigineuse de son peuplement, massivement amérindien, africain, asiatique et européen, la présence sur son sol d’un impressionnant consortium international à Kourou, le voisinage des autres Guyanes et du Brésil avec lesquels elle partage forcément des devenirs communs), est engagée dans le même processus d’aménagement de son statut politique et administratif, et considère avec soin sa solidarité historique avec la Guadeloupe et la Martinique.
Aujourd’hui, s’agissant de notre actuel statut, les déclarations de nos responsables politiques ont réamorcé un processus de révision.

La Gauche Française putative de notre Gauche ici-bas possède deux consciences. Elle voit le monde aujourd’hui avec une « morale de gauche » et une « culture de droite ». Elle a en effet substitué à cette gauche morale dont elle se réclamait, combattante, émancipatrice, fraternelle, une morale de gauche bourgeoise et conservatrice. Sournoise bagarre pour libérer des valeurs néolibérales enfermées dans un Guantanamo rouillé et inviolable, rejoignant la culture économique de la droite. Ouf ! Cela fait un tabac frelaté !
Bonvini ek lonnè respé ba zott toutt ki vini adan konsitt tala ki ka woulé pou rann péyi Matnik pli djok. Nou ké gadé wè, dabò pou yonn, sa KTKZ yé. Pou dé, asou ki sa pawol KTKZ ké woulé jòdi a.
« Yéro, élève en CAP menuiserie au lycée Léonard de Vinci (75015), en rétention depuis le 25 octobre » Yéro Sall, lycéen d’origine mauritanienne, mineur isolé étranger, a été arrêté le 25 octobre, alors qu’il rentrait tranquillement chez lui. Il est depuis en rétention. Son délit ? Double selon la préfecture : un premier délit serait en effet d’être majeur, d’avoir 23 ans au lieu des 17 ans qu’il déclare.
Au cours de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers de soldats « indigènes » sont venus, de gré ou de force, se battre pour leur colonisateur et ont largement payé le prix du sang. Le réalisateur et écrivain Mehdi Lallaoui, connu pour ses films et ouvrages sur la colonisation et l’immigration, apporte, avec un livre et un documentaire, une précieuse pierre au travail de reconnaissance de ces relégués de l’histoire.
Il y a 60 ans commençait la guerre d’Algérie. Une guerre contre la puissance coloniale française qui a duré près de huit ans, pour s’achever le 3 juillet 1962 avec l’indépendance du pays.
Appel à la régularisation immédiate des grévistes du 57, Bd de Strasbourg.
Les travaux d’Alain Desrosières invitent à relativiser et à remettre en question
la dictature du chiffre qui a pris possession de l’espace médiatique.
La Martinique terre d’accueil, le pays des revenants et des revenantes pour certains et pour certaines.
Le 28 septembre notre camarade et ami s’en est allé…
En 2007, j’étais invité par l’Université d’Haïti aux évènements qui rendaient hommage à Jacques Roumain.
L’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, dit «Bébé Doc» et qui avait dirigé son pays d’une main de fer avant de s’exiler en France, est mort samedi à Port-au-Prince dans une relative indifférence, avant que son pays ait pu le juger pour crimes contre l’humanité.
e confirme l’information que j’ai révélée sur les ondes de RLDM, ce dimanche 28 septembre, dans l’émission « La Parole au Peuple » :
L’intercommunalité existe aujourd’hui en Martinique.
LUMINA SOPHIE « femme flamme » de l’insurrection du sud – septembre 1870
Dans toute économie moderne, le mot croissance est la base de l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) de chaque pays. C’est la pédale d’accélérateur destinée à augmenter le train de vie de la nation avant la répartition juste des richesses créées.
Il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’idée d’une autre répartition des richesses comme celle de la démocratisation de la société comme éléments déterminants d’une véritable amélioration de nos conditions quotidiennes de vie, sont malheureusement les grands absents de la conscience et de la préoccupation de ceux/celles qui – chez nous comme ailleurs – prennent toutes les décisions nous concernant.
Exposition individuelle
C’est la « preuve » de « l’invasion » des immigrés, brandie par l’extrême droite dans un nombre croissant de discours. On la retrouve citée sur des sites, des blogs, d’innombrables commentaires ou messages sur les réseaux sociaux : le dépistage de la drépanocytose, une maladie génétique qui touche particulièrement certaines populations issues de l’Outre-Mer, d’Afrique ou du Maghreb, est instrumentalisé par certains militants extrémistes.
Gaston Flosse, l’homme fort de la Polynésie française depuis 30 ans, a perdu la présidence de la collectivité vendredi soir, après la notification de son inéligibilité dans une affaire d’emplois fictifs et le refus de François Hollande de le gracier.
Au concept de néolibéralisme, le chercheur Jean-François Bayart préfère celui de national-libéralisme, mêlant globalisation économique et rétraction identitaire nationaliste – qui prévaut sous les gouvernements de gauche comme de droite. « Il y a une paresse mentale, une forme d’hallucination collective qui dépassent de loin les choix des seuls François Hollande et Manuel Valls », explique-t-il à Mediapart.
Raoult : des chiffres et des mots en politique
— Par Laure EQUY —
La gauche est « traversée par un doute existentiel » et peut « se laisser imprégner par des idées qui ne relèvent pas de son corpus doctrinal, ni de son héritage ». Des propos de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, enregistrés en juin dans le cadre d’un entretien réalisé par France Culture en juin (avant le remaniement) et qui seront diffusés jeudi en kiosque dans la revue