Catégorie : Politiques

Les intellectuels haïtiens et le peuple

— Par Gary Klang —

Jusqu’à tout récemment, il était entendu qu’un intellectuel luttait contre les injustices. Voltaire défendit Calas en risquant gros, car à l’époque l’intellectuel prenait beaucoup plus de risques qu’aujourd’hui. Diderot fut emprisonné à Vincennes pour ses écrits; Rousseau dut fuir Paris; Hugo s’exila de France et l’appartement de Sartre fut plastiqué à Saint-Germain-des-Prés dans les années 60.

Et puis tout changea brusquement avec la chute du communisme. Un historien américain décréta tout de go la fin de l’Histoire, en convoquant le vieil Hegel qui n’en demandait pas tant. Mais l’Histoire reprit de plus bel son cours sanglant avec le 11 Septembre, la guerre d’Irak, les talibans… Certains intellectuels haïtiens, qui au beau temps du communisme saupoudraient tous leurs textes du mot peuple, dans le but de jouir des avantages que leur donnait l’Union soviétique, virèrent à droite sans crier gare.

J’ai écrit une nouvelle à ce sujet, La Chute du Mur, dans mon livre Kafka m’a dit, où je campe un type d’intello haïtien, naguère stalinien et qui du jour au lendemain renie son appartenance au Parti communiste pour devenir un petit-bourgeois dans la pire acception du terme.

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Déboulonnage des statues : le ministère public fait appel

Les peines prononcées le 17 novembre 2025 dans l’affaire du déboulonnage de plusieurs statues en Martinique — celles de Victor Schœlcher, de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc, démontées en 2020 — ne satisfont pas le ministère public, qui a décidé de faire appel.

Les 5, 6 et 7 novembre 2025, onze personnes avaient comparu devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France pour répondre de faits de dégradation de biens publics. À l’issue des audiences, le tribunal avait relaxé neuf d’entre elles. Deux prévenus avaient été reconnus coupables, mais dispensés de peine. Aucun des onze mis en cause n’avait donc été condamné.

Dans sa décision, le tribunal avait notamment estimé que « l’action poursuivie n’était pas mue par une volonté de porter atteinte aux biens d’autrui » et qu’elle s’inscrivait dans « une action politique et militante ».

Le ministère public a toutefois choisi d’interjeter appel, bien qu’aucune peine n’ait été requise lors du réquisitoire. La procureure avait alors qualifié l’affaire de dossier de droit commun, évoquant des faits de destruction aggravée, d’outrage à l’autorité judiciaire, d’obstruction et de refus de se soumettre aux prélèvements, laissant au tribunal le soin d’évaluer d’éventuelles sanctions.

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Une atmosphère totalitaire à laquelle nul n’échappe.

— Les Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

Totalitaire, le vote à l’unanimité au congrès alors qu’une forte majorité des votants est en réalité opposée à la décision prise. L’instinct grégaire règne. Alors qu’aucun d’eux n’en parlera pendant la campagne municipale qui commence.

Totalitaire, le silence unanime des élus face (ou presque) aux exactions commises au nom des antivax du Covid puis au prétexte de la vie chère. Cette apathie n’a d’égale que l’activisme déployé pour se faire réélire, durant les 6 mois précédant les élections municipales.

Totalitaire, le refus unanime des élus de prendre position au lendemain de l’acquittement des briseurs de statues. Aucun n’a cru devoir émettre un commentaire à l’égard des jugements qui pourraient ouvrir la voie à des initiatives plus audacieuses.

Totalitaire, l’absence de réactions des élus et des intellectuels à la tardive décision du parquet de faire appel au jugement qui paraissait conforme au vœu de l’État. Pourquoi cet appel inattendu ? Est-ce pour espérer que la singulière décision fasse jurisprudence à un niveau de juridiction supérieur ? Ou à l’inverse, les esprits s’étant apaisés et les défenseurs tus, n’est-ce pas dans l’espoir de l’État que la Cour d’appel ou éventuellement la Cour de cassation viennent “corriger” une décision populiste susceptible d’ouvrir la voie à de futurs débordements, y compris en métropole ?

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Municipales Mars 2026 : Lettre aux candidats et aux candidates

Madame, Monsieur,

La situation des Martiniquais et des Martiniquaises nous interpelle ;

Dans le cadre des élections municipales des 15 et 22 mars prochains, nous vous interrogeons en tant que candidat, candidate, sur votre projet politique.

Vous serez amené.e à siéger, tant dans votre conseil municipal que dans les différentes instances politiques du pays (EPCI, CTM, Conseils d’administration, Chambres consulaires etc.).

En tant que candidat, candidate, vous êtes certainement désireux.se de construire de véritables projets de développement pour votre commune, et en conséquence, prêt.es à trouver les moyens d’améliorer le cadre de vie de vos administré.es.

L’UNION DES FEMMES DE MARTINIQUE (UFM) œuvre depuis plus de huit décennies afin d’affirmer la nécessaire égalité entre les sexes au plan économique, social, culturel et politique. C’est pourquoi, nous souhaitons connaître et faire connaître vos intentions sur des questions qui affectent le quotidien de vos concitoyen.nes.

Nous avons bien conscience des difficultés, notamment budgétaires, auxquelles vous serez confronté.es mais, à l’heure des choix, les problématiques suivantes devront, de notre point de vue, être considérées comme prioritaires : VIE QUOTIDIENNE : Les femmes, souvent cheffes de familles monoparentales (54% des familles) sont les plus vulnérables.

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L’éphéméride du 1er décembre

Le Charivari premier quotidien satirique du monde est crée à Paris le 1er décembre 1832

Le Charivari est un journal français et le premier quotidien illustré satirique du monde, qui parut de 1832 à 1937. Fondé le 1er décembre 1832 par Charles Philipon comme un journal d’opposition républicaine à la Monarchie de Juillet, le journal satirique à vocation distractive s’affirma au cours de son histoire tantôt radical, conservateur, républicain ou encore anti-clérical. Ses auteurs les plus notables furent notamment Taxile Delord ou encore Agenor Altaroche et ses caricaturistes les plus marquants furent entre autres Philipon, Nadar, Gustave Doré, Henri Rochefort, Cham et Honoré Daumier. En baisse d’audience, le journal disparaît en 1937, peu de temps après avoir été l’un des périodiques ayant participé à une campagne de calomnie contre Roger Salengro.

Historique
Fondé en 1832, sous le règne de Louis-Philippe, par le journaliste républicain Charles Philipon, il devient rapidement un moyen de communication de l’opposition, dans le même mouvement railleur que l’hebdomadaire La Caricature créé en 1830. Il ridiculise avec entrain la monarchie de Juillet et la bourgeoisie et fut souvent condamné par les tribunaux.

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L’éphéméride du 29 novembre

Le plan de partage de la Palestine est approuvé par l’ONU par le vote de la résolution 181 le 29 novembre 1947

Le 29 novembre 1947, le plan de partage de la Palestine élaboré par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) créé par l’ONU, est approuvé par cette dernière à New York, par le vote de la résolution 181.

Illustration : Pavillon du mandat britannique flottant sur ses navires de 1927 à 1948.

La journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est une journée internationale établie par les Nations unies. Elle est généralement tenue le 29 novembre de chaque année pour marquer l’anniversaire de la résolution 181 qui est le Plan de partage de la Palestine. Cette journée est tenue en accord des mandats donnés par l’assemblée générale avec les résolutions 32/40B du 2 décembre 1977, 34/65 D du 12 décembre 1979, 56/34 du 3 décembre 2001 et autres résolutions.

Ce plan de partage de la Palestine prévoit la partition de la Palestine mandataire en trois entités, avec la création d’un État juif et d’un État arabe, tandis que la ville de Jérusalem et sa proche banlieue sont placées sous contrôle international en tant que corpus separatum.

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Affaire Letchimy et consorts : Vers un jugement d’apaisement ?

— Les Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

La question peut se poser de savoir ce qui peut justifier que le jugement attendu dans l’affaire C/ Letchimy et consorts ait été mis en délibéré à la date du 19 février 2006, soit deux mois après l’audience du tribunal et un mois avant l’élection municipale de mars 2026. Par ailleurs, la requalification probable de l’accusation de détournement de fonds publics en délit de concussion, le second étant deux fois moins grave en termes de peine de prison et d’amende (cinq ans de prison contre dix, 500 000 € d’amende contre 1 000 000), tend vers un adoucissement de l’affaire. Laquelle, d’après un juriste établi, pourrait se transformer en “pas d’affaire du tout”, tant le délit de concussion lui-même serait, en l’espèce, incertain. Le renvoi à deux mois aurait le mérite de faire tomber la température et de préparer la population à un jugement d’apaisement. En effet, on sait la propension de la justice de manipuler avec des pincettes les affaires mettant en cause des personnalités politiques, surtout martiniquaises.

L’effervescence observée à l’aéroport du Lamentin lors de l’arrivée de Paris du maire de Fort-de-France serait la preuve du bien-fondé de la décision des juges.

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Budget 2026 : affaiblir les territoires, c’est affaiblir la République »

— Collectif —
Alors que le projet de loi de finances 2026 poursuit son parcours parlementaire, la colère monte chez les élus locaux. Collectivités et intercommunalités dénoncent une ponction inédite de plus de six milliards d’euros sur leurs budgets. L’État fait peser sur les territoires le coût du redressement des finances publiques, au risque d’étouffer les services de proximité, d’entraver la transition écologique et de menacer la cohésion nationale.

Par plus de 500 maires de France qui alertent le gouvernement d’un budget qui met en péril les territoires (*)

Pendant que l’examen du projet de loi de finances continue son chemin escarpé, les élus locaux font un constat alarmant. Le Budget 2026 prévoit un effort sans précédent pour les collectivités territoriales, alors qu’elles ont déjà été fortement mises à contribution en 2025 et les années précédentes. Pire, malgré les alertes répétées adressées au Gouvernement et aux parlementaires, le risque d’asphyxie que courent les communes et intercommunalités est aujourd’hui absent du débat public.
Le coût des milliards : une rupture de confiance

Pourtant, ce qu’organise le projet de Budget 2026, c’est une véritable casse de nos territoires, et en conséquence un affaiblissement des services publics de proximité portés par les collectivités au service de nos concitoyens.

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Le système s’effondre, la Martinique est à terre

— Les Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

Fort-de-France, le 22 novembre 2025 

En cette fin d’année noire (annus horribilis) : politique, économique, environnementale, sociétale, morale, insécure, et quasi existentielle d’une Martinique qui est devenue comme folle, avec un peuple qui semble tout autant avoir perdu la tête, la gravité du moment exige de ne pas s’arrêter aux personnes mais de se préoccuper de l’effondrement du système totalitaire qui les a emportés, et qui a mis à terre la Martinique. Dans aucun des domaines susvisés, la situation n’est circonstancielle. En tout, il s’agit d’un résultat. Le résultat d’un système tout-puissant et arrogant, d’abord municipal, qui fête de la plus mauvaise des manières son 80ème anniversaire de présence à la tête de la ville de Fort-de-France ; lequel système s’est étendu, en son cœur, à la collectivité territoriale de Martinique CTM et, par capillarité à toutes ses satellites. Toutes ! Le résultat d’une politique dont les prémisses sont contenues dans la chronique republiée ci-dessous, datée de 2012, mais qui pourrait avoir été écrite 20 ou 30 ans plus tôt.

La citadelle foyalaise ou le mythe césairien de la capitale assiégée

Fort-de-France, le 21 juillet 20121 .

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L’éphéméride du 23 novembre

Parution du premier numéro de Charlie Hebdo le 23 novembre 1970

Mobilisation des planteurs de bananes le 23 novembre 1992 : la Martinique île morte

Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire satirique français fondé en 1970 par François Cavanna et le professeur Choron. Il fait une large place aux illustrations, notamment aux caricatures politiques, et il pratique aussi le journalisme d’investigation en publiant des reportages à l’étranger ou sur les domaines les plus divers : les sectes, les religions, l’extrême droite, l’islamisme, la politique, la culture. Le journal paraît tous les mercredis. Il a publié également des hors-séries à périodicité variable.

Créé en 1970 pour remplacer la version hebdomadaire d’Hara-Kiri, édité par la même équipe et venant d’être interdite à la suite d’un titre sur la mort du général de Gaulle, il est publié régulièrement jusqu’en 1981. Défenseur acharné de la liberté de la presse, son positionnement politique est celui d’un journal de gauche critique, antimilitariste et anticlérical, dans une société profondément marquée par Mai 68. Après un unique numéro en 1982, la parution cesse jusqu’en 1992, date à laquelle une partie des membres de l’ancienne équipe, Cabu en tête, se retrouve pour relancer Charlie Hebdo avec de nouvelles personnes.

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Cuba frappée par une crise sanitaire majeure

Le chikungunya révèle l’effondrement d’un système à bout de souffle

— Par Jean Samblé —

À La Havane, dans le quartier populaire de Jesús María, les habitants peinent à mesurer l’ampleur de ce qui leur arrive. Depuis son canapé qui lui sert de lit depuis plusieurs jours, Pilar Alcántara, 81 ans, murmure qu’elle « ne peut plus bouger tant la douleur est forte ». L’octogénaire figure parmi les derniers malades d’un pâté de maisons où pratiquement chaque foyer a été touché. Dans cette zone densément peuplée, beaucoup continuent de souffrir longtemps après la fièvre : des douleurs articulaires tenaces, parfois invalidantes, que les médecins associent au chikungunya.

Partout sur l’île, les mêmes scènes se répètent. Ce virus, apparu en juillet dans la province de Matanzas, s’est propagé à une vitesse fulgurante jusqu’à toucher les quinze provinces du pays. Les autorités sanitaires parlent d’une « épidémie complexe » mêlant chikungunya, dengue et oropouche, dont les premiers cas ont été enregistrés au cœur de l’été. Selon le ministère de la Santé, plus de 47 000 infections ont été détectées en une seule semaine, soit deux fois plus que la précédente.

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Non aux scrutins des impérialistes! Oui à la Révolution des prolétaires!

— Par Robert Lodimus —

En un mot, c’est le peuple qui choisit ses bourreaux. Il leur confie lui-même, sans en prendre conscience, la tâche de le dépersonnaliser. De le « désosser » comme un poisson de mer ou d’eau douce. De le ruiner. Et finalement, de l’anéantir.

Les scrutins électoraux, tels qu’ils sont organisés par les États impérialistes, servent plutôt les intérêts des mandataires qui sont inféodés à une mafia politique locale et étrangère. Quels avantages en tirent les mandants qui légitiment bêtement le pouvoir de ces gouvernants serviles? Combien de fois n’avons-nous pas entendu la même rengaine : « plus on vote, plus on s’appauvrit ? » Autre constat tout aussi manifeste: rares sont les individus qui quittent la vie politique active comme ils y sont arrivés, c’est-a-dire, les poches vides… Avant la fin de leur mandat, ces « politicards » prédateurs – pour la plupart, des pouilleux, des misérables, des brigands, des citadins ou paysans sans scrupule – ont réussi à amasser illicitement des richesses considérables pour eux-mêmes et pour leurs proches. Ils se sont servis de leur mandat, de leur haute fonction et des privilèges y afférents, afin de mettre leurs descendants à l’abri des manquements et des privations pour des dizaines voire des centaines d’années.

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Procès Letchimy : un dispositif de retraite contesté au cœur d’un procès sous haute tension

— Par Jean Samblé —

Le procès de Serge Letchimy, Didier Laguerre, Yvon Pacquit et Max Bunod, jugés devant la 32ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris pour détournement de fonds publics et recel, a mis en lumière un montage administratif complexe autour du départ à la retraite de l’ancien député et président de la Collectivité Territoriale de Martinique.

L’affaire trouve son origine en 2016, lorsque Serge Letchimy, battu aux élections régionales mais toujours député, sollicite sa réintégration dans son ancien poste d’ingénieur territorial à la mairie de Fort-de-France — un statut pourtant incompatible avec la fonction de parlementaire selon le code électoral. Réintégré pour trois mois, il perçoit alors 23 465 € de salaires ainsi qu’une prime exceptionnelle de départ à la retraite de 67 552 €. Ces versements interviennent malgré deux alertes formelles du comptable public, qui refuse d’abord de valider le paiement et signale la situation à l’État.

Durant les audiences, les débats ont largement porté sur la légalité de cette réintégration ainsi que sur l’avancement professionnel exceptionnel dont avait bénéficié Serge Letchimy, devenu « ingénieur de classe exceptionnelle » malgré son absence prolongée de fonctions techniques depuis 2001.

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L’éphéméride du 20 novembre

Le procès de Nuremberg s’ouvre le 20 novembre 1945

Nuremberg (Allemagne) – Le 20 novembre 1945 s’ouvrait à Nuremberg le plus grand procès de l’histoire, au cours duquel 21 des plus hauts dirigeants du régime nazi, dont le successeur désigné d’Hitler Hermann Goering, ont eu pour la première fois à répondre de leurs crimes devant la justice internationale.

Depuis 1943, les puissances alliées réfléchissaient au sort des criminels de guerre allemands. Avant même la capitulation, le principe d’un procès sans précédent, devant un tribunal international et en public, est arrêté. 

Six mois seulement après la fin des hostilités, les procureurs, qui sont comme les juges issus des quatre puissances alliées, réunissent 300.000 témoignages et quelque 6.600 pièces à conviction, étayés par 42 volumes d’archives. 

Le procès se tient dans une ville en ruines, mais dont le palais de justice relié à une prison est encore debout. Nuremberg, ancienne cité impériale, est surtout la ville symbole du nazisme où Hitler tenait ses grands rassemblements et où ont été promulguées en 1935 les lois anti-juives. 

– Crimes contre l’humanité – 

Le 20 novembre 1945 à 10H00 du matin, le procès s’ouvre dans la salle d’audience 600 du tribunal, en présence de centaines de journalistes.

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« Dans les outre-mer, les réponses de l’Etat demeurent timides, bureaucratiques ou méprisantes »

Tribune Collectif

Les territoires ultramarins sont les grands oubliés des politiques nationales, alertent plus de 70 personnalités des mondes politique et associatif, dont Patrick Karam et Marie-José Pérec, dans une tribune au « Monde ». Face aux multiples crises, elles demandent un plan d’investissement massif.

Dans les outre-mer, les réponses de l’Etat demeurent timides ou méprisantes collectif Les territoires ultramarins sont les grands oubliés des politiques nationales, alerte un de plus de 70 personnalités des mondes politique et associatif. Face à des crises multiples, elles demandent un plan d’investissement massif collectif La situation des outre-mer est plus critique que jamais. Confrontés à des crises sociales, économiques, institutionnelles et sécuritaires d’une ampleur inédite, ces territoires essentiels à la présence de la France dans le monde entier, à la richesse et à la diversité de notre pays subissent de plein fouet pauvreté, chômage, vie chère, retards économiques et carences criantes des systèmes de santé, d’éducation et d’infrastructures. Les crises à répétition révèlent des failles structurelles profondes et une paupérisation dramatique. Il est temps de repenser la relation entre la République et ses outre-mer, non de différer encore cette question.

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Contre le génocide : Le peuple palestinien a besoin de notre soutien !

— RS n° 421 lundi 17 novembre 2025 —

Il y a quelques jours, au Journal télévisé de « Martinique la 1ère », on a pu voir un reportage édifiant sur le sort abominable des Palestinien·ne·s de Cisjordanie. Spolié·e·s, agressé·e·s, violenté·e·s par les Colons israéliens, soutenus, encouragés, organisés par l’État qui se déclare hébreu. Il est frappant que ce type de reportages ne fut pas programmé au plus fort du génocide où le pouvoir et ses médias cachaient, édulcoraient, déformaient la réalité, faisant le jeu des génocidaires, traitant d’antisémite toute voix discordante.

LE PROBLÈME PALESTINIEN EST LOIN D’ETRE RÉGLÉ

Aujourd’hui, beaucoup veulent nous faire croire que le problème est quasiment réglé, qu’il faudrait laisser faire les « grandes puissances », détourner le regard et passer à autre chose. Nous disons non ! Les génocidaires sionistes n’ont pas renoncé à leur volonté macabre d’éradication ou d’expulsion du peuple palestinien de ses terres, de réalisation du « Grand Israël » au détriment du peuple palestinien, mais aussi d’une bonne partie des peuples voisins de Jordanie, de Syrie, du Liban…

Regardons clairement les faits, et les prétendus accords signés.

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L’éphéméride du 18 novembre

La bataille de Vertières, 18 novembre 1803, Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
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Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 220 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.

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Procès des retraites : l’affaire Letchimy–Laguerre

Procédure de retraite contestée : un procès déterminant pour plusieurs responsables politiques martiniquais

Une affaire administrative vieille de plus de vingt ans revient aujourd’hui au premier plan de la scène judiciaire et politique. À partir du 17 novembre, quatre personnalités majeures de la vie publique martiniquaise – Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), le maire de Fort-de-France Didier Laguerre, son premier adjoint Yvon Pacquit, ainsi que l’ancien directeur général des services municipaux Max Bunod – sont appelées à comparaître devant la 32ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds publics, recel ou complicité, dans une affaire complexe mêlant règles statutaires, principes constitutionnels et décisions administratives contestées.

Un dispositif d’incitation au départ anticipé au cœur de l’affaire

L’origine du dossier remonte à 2002, lorsque la municipalité de Fort-de-France instaure un dispositif d’incitation financière destiné à réduire les effectifs de la collectivité, alors jugés en surnombre. L’objectif : alléger la masse salariale en encourageant les départs à la retraite de fonctionnaires proches de la fin de carrière. Ce plan prévoyait le versement de primes pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.

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L’éphéméride du 17 novembre

Le 14e Dalai Lama Tenzin Gyatso est intronisé à l’âge de 15 ans le 17 novembre 1950

Tenzin Gyatso (tibétain : བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : bstan ‘dzin rgya mtsho, THL : Tenzin Gyatso), né Lhamo Dhondup (tibétain : ལྷ་མོ་དོན་འགྲུབ་, Wylie : lha mo don grub, THL : Lhamo Dhondup) le 6 juillet 1935 à Taktser (Hongya (红崖村) en chinois), dans la province du Qinghai (l’Amdo), est le 14e dalaï-lama.

Moine bouddhiste de l’école gelugpa, il est intronisé chef temporel et spirituel du Tibet le 17 novembre 1950, un mois après le début de l’intervention de l’armée chinoise au Tibet. En 1959, il s’exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil qu’il dirige jusqu’à sa retraite politique en mars 2011, un premier ministre lui succédant à la faveur d’une démocratisation en exil2. Vivant à Dharamsala depuis plus de 50 ans, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain3, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion4. Il plaide pour l’indépendance du Tibet jusqu’en 1973, puis pour une « véritable autonomie » de l’ensemble du Tibet (Ü-Tsang, Kham et Amdo) à l’intérieur de la Chine.

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L’éphéméride du 16 novembre

Création de l’UNESCO le 16 novembre 1945

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, UNESCO, également écrit Unesco) est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) créée le 16 novembre 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.

Elle a pour objectif selon son acte constitutif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples ».

Le siège de l’UNESCO est situé à Paris (France), au 7/9, place de Fontenoy – UNESCO, dans le quartier de l’École-Militaire du 7e arrondissement. Sont rattachés au siège plus de cinquante bureaux, plusieurs instituts et centres dans le monde entier, comme l’Institut de statistique à Montréal ou le Bureau international d’éducation à Genève.

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Procès

Non ce n’est pas à Gibraltar
Il y a des gens vraiment bizarres
Qui détruisent les oeuvres d’art
Sous prétexte qu’ils en ont marre

 

Michel Herland
Série Quatrains

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Déboulonnage des statues : Réflexion du Comité Devoir de Mémoire

Le procès relance le débat de la construction de l’Histoire du Pays : comment une société choisit-elle de raconter son histoire ?
Est-il nécessaire de détruire les symboles du passé pour dépasser la Colonialité ou les réinterpréter ?
Ces déboulonnages de statues ont fait resurgir brutalement en Martinique, dans le débat public, les drames de l’histoire coloniale .
Notre jeunesse dont une partie s’impatiente violemment ne supporte plus
les dégâts causés dans leur vécu par une situation dégradée au plan social, économique et politique et se développe alors une prise de Conscience politique.

Les inégalités de richesse et de développement, conséquences du passé esclavagiste, sont de plus en plus insupportables et ette situation participe aussi à cette colère de notre jeunesse.

En ce début de XXIème siècle naissent des revendications d’égalité, de liberté et de justice dans nos espaces urbains , héritiers de l’époque coloniale qui ont été bâtis par la sueur et le sang de nos ancêtres afrodescendants mais qui en ont été exclus dans leur conception.

Se développe alors le sentiment d‘être l’étranger dans sa ville.

Il est alors nécessaire de fabriquer une autre relation avec l’espace vécu, de réinventer cette empreinte mémorielle, née du double rapport entre contact colonial et peuple opprimé .

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Autonomisme, indépendantisme, socialisme, internationalisme…

— RS n° 420 lundi 10 novembre 2025 —

Petit frémissement sur la « question du statut » à la faveur du congrès des élu·e·s de Martinique. Risques de durcissement de la situation en Kanaky, voire en Guyane. Perspectives d’évolution du statut de la Corse. Débats (quoique poussifs et timorés) entre conseillers régionaux et départementaux de Guadeloupe… Ce contexte n’échappe pas aux observateurs·trices de la vie politique. 

Dans ce cadre, on assiste à la tentation de raviver la rivalité entre autonomistes et indépendantistes. Pendant longtemps, chacun de ces deux camps voyait dans l’autre, les origines de ses propres problèmes.

Les modalités d’expression de ce conflit ont longtemps fait le jeu du pouvoir colonial. Or, en ce temps-là, le pouvoir disposait avec la droite, d’une représentation politique locale aussi agressive que pauvre en propositions. Aujourd’hui, ce personnel politique assimilationniste a fondu ou en tout cas perdu sa voix, (même si les bases objectives de son influence n’ont pas disparu).

Le retour de la vieille polémique (autonomistes contre indépendantistes), au moment où une offensive anticolonialiste bénéficierait de conditions plus favorables, serait pire qu’une simple perte de temps.

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L’éphéméride du 11 novembre

L’esclave rebelle Nat Turner est pendu en Virginie le 11 novembre 1831

Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.

Nathaniel dit Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus contraignantes encore pour les esclaves.

Enfance

Le 11 février 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d’esclaves.

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L’éphéméride du 9 novembre

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) sonne le glas de la Révolution française.

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII  (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d’État du 18 Brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l’aide décisive de s

on frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud, où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens sont réunis, c’est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.
Les préparatifs du coup d’État

Sieyès souhaite renverser la Constitution de l’an III. Celle-ci ne pouvant être révisée qu’au bout de 9 ans, il imagine un coup d’État.

Pour cela, il utilise la complicité du Conseil des Anciens, et oblige l’ensemble des députés à se déplacer à Saint-Cloud, au prétexte d’un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s’assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir.

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