— Par Arnaud Saint-Martin, sociologue —
Les travaux d’Alain Desrosières invitent à relativiser et à remettre en question
la dictature du chiffre qui a pris possession de l’espace médiatique.
Les statistiques publiques sont intrinsèquement politiques. Elles constituent un outil de gouvernement, une affaire d’État même, et c’est pourquoi il est plus que jamais utile d’en comprendre la genèse, le développement et les effets sur et dans la réalité sociale. C’est à tout le moins le programme qu’Alain Desrosières (1940-2013) propose de remettre sur le métier dans Prouver et gouverner, son ultime livre. Il y reprend nombre d’acquis de travaux antérieurs, parmi lesquels le classique et durablement influent la Politique des grands nombres (1993). Les thèmes ne manquent pas pour nourrir cette sociologie des statistiques : méthodes de calcul, indicateurs de performance, benchmarking, évaluations en tout genre et classements débordant les administrations publiques sous l’ère néolibérale, etc. Inclassable chercheur et expert ès classements, ingénieur de formation, théoricien et praticien de la statistique à l’Insee, où il officia des décennies en qualité d’administrateur, Desrosières livre des analyses ciblées et percutantes. Bien que les problèmes examinés requièrent un minimum de familiarité avec l’« argument statistique », le propos est accessible et sans jargon.

C’est l’une des énigmes du monde moderne : comment l’explosion des inégalités salariales (l’échelle idéale pour Henry Ford était de 1 à 4 ; elle est aujourd’hui plutôt de 1 à 30) et de la rente (10 % des Français se partagent 62 % des revenus du capital) ne fédèrent-elle pas 99% de la population contre le 1% le plus fortuné?
Un incident récent opposant à l’Assemblée nationale un député à la « présidente de séance » a attiré l’attention du public sur la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres. L’Académie française, fidèle à la mission que lui assignent ses statuts depuis 1635, tient à rappeler les règles qui s’imposent dans notre langue pour la formation et l’emploi de ces termes :
Oui à une autre stratégie ou un autre modèle de développement en Martinique. En tirant les leçons du passé et en allant de l’avant.
Petite leçon d’histoire pour comprendre les crises du présent
Au mois de juillet, le taux d’occupation du quartier maison d’arrêt du centre pénitentiaire s’élevait à 215%, indique l’Observatoire international des prisons (crédit : DR).
La Martinique terre d’accueil, le pays des revenants et des revenantes pour certains et pour certaines.
« Triste record », « franchissement de cap », « explosion du plancher »… Une litanie de commentaires alarmistes a suivi la notification usuelle des chiffres de dette publique par l’Institut national de la statistique (Insee).
TRIBUNE
Le 28 septembre notre camarade et ami s’en est allé…
Hier la ministre de l’Écologie et du Développement durable a reporté sine die l’écotaxe poids lourds sous la pression des transporteurs.
Regard d’un écrivain algérien sur un signe religieux qui, selon lui, est un marqueur de soumission de la femme à l’homme.
«Les prostituées ne seront pas voilées»
Le comité Nobel a insisté sur le symbole d’attribuer ce prix à une musulmane et à un hindou. Le prix Nobel de la paix a été conjointement attribué vendredi à la Pakistanaise Malala Yousafzai, plus jeune lauréate de l’Histoire, et à l’Indien Kailash Satyarthi «pour leur combat contre l’oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l’éducation», a annoncé le comité Nobel norvégien. «Les enfants doivent aller à l’école et ne pas être financièrement exploités», a lancé le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland. «C’est une condition préalable au développement pacifique du monde que les droits des enfants et des jeunes soient respectés», précise le comité.
Philosophe inclassable, Jacques Derrida est décédé il y a dix ans. Ce théoricien de la déconstruction lègue à ses contemporains une œuvre multiple et paradoxale qui défiera longtemps les commentateurs.
Selon Hervé Chapron, la fusion ANPE-Assedic a été menée dans l' »impréparation totale » et avec un calendrier « irréaliste », menaçant l’assurance chômage.
Alors que « Culture Egalité » vient d’adresser à un certain nombre de rédactions, dont celle de Madinin’Art ( oups!)
En 2007, j’étais invité par l’Université d’Haïti aux évènements qui rendaient hommage à Jacques Roumain.
L’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, dit «Bébé Doc» et qui avait dirigé son pays d’une main de fer avant de s’exiler en France, est mort samedi à Port-au-Prince dans une relative indifférence, avant que son pays ait pu le juger pour crimes contre l’humanité.
Dans « Proclamation sur la vraie crise mondiale », François Meyronnis livre une analyse puissante des événements en cours.
L’ESCLAVAGE EST-IL SANS FIN ?
Après Antilles Télévision, le 23 septembre dernier, c’est au tour du quotidien France-Antilles, d’être, ce 30 septembre, placé en redressement judiciaire pour un semestre…