— Par Jean-Marie Nol —
La classe moyenne guadeloupéenne désormais coincée entre déclassement économique, désillusions sociales et insécurité croissante .
Autrefois pilier de la société antillaise moderne, héritière des « trente glorieuses » et de la départementalisation, la classe moyenne guadeloupéenne vacille dangereusement sous l’effet conjugué de la crise économique et de la poussée de la violence juvénile .
La société antillaise telle qu’on la connaissait aurait -t-elle disparue ?
Bien qu’aucune statistique ne confirme clairement sa lente décomposition et son inexorable paupérisation , le sentiment de déclassement y est de plus en plus prégnant, tout comme l’angoisse liée au pouvoir d’achat, à la perte de repères sociaux et à l’insécurité grandissante. Ce malaise s’apparente à une érosion lente mais continue, qui bouleverse les équilibres d’une société guadeloupéenne en mutation.
Selon une étude récente de l’INSEE, plus d’un tiers des Guadeloupéens appartient à cette catégorie dite « moyenne », coincée entre les 45 % les plus modestes et les 15 % les plus aisés.