— Par Max Dorléans, GRS —
La lettre d’appel à la discussion que Macron a dû écrire en réponse aux exigences du mouvement des Gilets jaunes n’est rien d’autre que de l’enfumage visant à enliser ce dernier, en cherchant à déplacer le curseur de la lutte sociale vers un terrain plus institutionnel.
Même si nous n’y participerons pas formellement, n’ayant pas attendu Macron pour discuter au quotidien sur notre avenir avec les Martiniquais et les Martiniquaises, nous saluerons les Gilets jaunes, de nous offrir, grâce à leur colère contre Macron, une fenêtre supplémentaire, pour poursuivre, avec peut être, une écoute plus attentive, nos discussions ici même.
Evidemment, nous ne savons aucunement aujourd’hui, ce qui va résulter au profit de la majorité de la population en France, le débat découlant du mouvement initié par les gilets jaunes le 17 novembre 2018. Mais nous ne nous faisons non plus aucune illusion à son sujet au regard de nos propres expériences avec les différents « états généraux » mis en place ici par les Chirac, Sarkozy et Macron lui-même.
Et, nous le savons d’autant moins que l’ensemble des quelques débats intéressants autour notamment des problèmes de justice sociale et justice fiscale, sont cadenassés par des experts et notables rompus aux questions économiques, fiscales, budgétaires, prompts pour condamner uniquement les violences attribuées aux gilets jaunes, et sensibles aux seules solutions respectant le cadre institutionnel existant.