
Avant les Rendez-vous de l’histoire de Blois (du 10 au 14 octobre), un collectif d’historiennes déplore le manque persistant de parité au sein de leur discipline.
Tribune. Comme chaque année, la communauté historienne inaugure son salon du livre. Les Rendez-vous de l’histoire de Blois sont d’abord, comme le dit le dépliant, une « gigantesque librairie » d’histoire où se pressent des centaines d’éditeurs et d’auteurs venus rencontrer leurs lecteurs. D’année en année, cette manifestation s’est imposée comme le moment de visibilité unique donné à la production et à la recherche historiques, avec ses stars, ses invités, ses évités, ses dîners, ses conférences à guichets fermés.
Autant le dire d’emblée : si nous n’employons pas l’écriture inclusive, c’est qu’au fond elle est peu nécessaire ici. La visibilité du livre d’histoire n’est que marginalement celle des historiennes, à l’image du visage flouté de Mona Lisa sur l’affiche du festival. Alors c’est vrai, beaucoup de chemin a été parcouru, grâce aux collègues qui nous ont précédées : la parité progresse au sein des manifestations, des commissions préparatoires et des jurys.
L’association Mnémosyne, qui milite pour l’histoire des femmes et du genre, a obtenu pour la première fois en 2010 de pouvoir organiser une table ronde.

Selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée mardi 25 septembre, 26 % des femmes déclarent ne pas sortir de chez elles en soirée si elles ne sont pas accompagnées. Globalement, 17 % des Français renoncent à quitter leur domicile seul.
Il était une fois un petit pays dans lequel vivaient près de 400.000 habitants. Dans ce petit pays de presque 400.000 habitants, il était une population qui essayait de se tenir par la main. Nous disons bien « essayait » car dans ce petit pays de près de 400.000 habitants, il y en avait d’autres qui comme partout ailleurs du reste, luttaient rien que pour que le drap ne recouvre qu’eux seuls.




— Par Géraldine de Thoré, membre de Culture Égalité —
La question soulevée par le journal « Libération » sur la diversité des profils au sein de sa rédaction met en lumière l’homogénéité de toute la profession, estime la chercheuse Marion Dalibert.
« Les 15 et 16 juin dernier s’est tenu à la CTM le colloque « Femmes caribéennes aujourd’hui : Quelles singularités, quelles transversalités ? Comment agir ensemble ? » organisé par l’Union des Femmes de Martinique. Ces 2e rencontres échanges ont mêlé mêlant interventions universitaires, professionnelles de la santé et de la prévention, syndicalistes et professionnelles de l’art et permis d’analyser les rapports femmes-hommes via des prismes très divers. De nombreux échanges et témoignages ont ainsi pu avoir lieu autour des thèmes des rapports femmes-hommes dans la Caraïbe, construction de l’estime de soi et transversalité des luttes féministes. L’atelier d’estime de soi, entre autres, a été particulièrement apprécié, mettant l’accent sur « la confiance en soi passe par l’amour de soi ».
L’Immersion professionnelle est présentée comme la possibilité de découvrir des métiers pour les personnes en reconversion ou en insertion professionnelle. C’est une convention signée entre le pôle emploi, l’entreprise et l’individu en reconversion ou insertion. La période d’immersion est d’un mois renouvelable. Pendant toute sa durée la-le bénéficiaire doit être accompagné·e d’un·e tuteur·trice. La personne conserve son statut antérieur et est donc indemnisée selon ledit statut.
— Communiqué de l’UFM —
— Par Culture Egalité —
Tout le monde se souvient du jugement de Pontoise où le viol d’une petite fille de 11 ans par un adulte de 28 ans avait été requalifié en « atteinte sexuelle » au motif que l’enfant n’avait pu prouver qu’elle n’était pas consentante !
C’était attendu : l’Académie suédoise a annoncé vendredi matin sa décision de différer d’un an l’attribution du prix Nobel de littérature 2018. En 2019, il n’y aura donc pas un Prix Nobel de littérature, mais deux : « Le prix Nobel 2018 de littérature sera désigné et annoncé en même temps que le lauréat 2019 », a expliqué l’institution dans un communiqué. Mais pourquoi la récompense la plus prestigieuse pour une carrière d’écrivain est-elle retardée? Parce que le jury était dans l’incapacité cette année de se réunir sereinement. L’institution est prise dans la tourmente depuis la révélation d’accusations de viols et agressions visant le mari d’une académicienne. Un Français de 71 ans, surnommé par la presse locale le « Weinstein suédois ».
Les femmes c’est 80% des travailleurs pauvres, 85% des chefs de famille monoparentale, 70% des personnes qui font les courses, 70 à 80% des personnes âgées, et 70% des usagers et usagères des transports en commun !… Pas besoin de grandes investigations pour savoir que ces chiffres qui concernent la France sont encore aggravés sur notre territoire colonial !
La Fédération nationale solidarité femmes pourra « obtenir des diffusions gracieuses de sa campagne de communication et d’information sur les radios et les télévisions publiques ».
Des moyens pour l’espace d’écoute de l’Union des Femmes de la Martinique et les associations de luttes contre les discriminations sexistes.
Les affaires liées aux violences faites aux femmes plongent nos sociétés dans une sorte de panique morale, comme s’il s’agissait d’un phénomène récent. La parole libérée devrait plutôt nous inciter à revisiter notre histoire, à repenser les frontières entre différentes formes de violences en fonction des époques et à mettre fin à des invisibilités entretenues. A l’heure où les femmes osent susciter une défiance inédite, c’est aussi le moment ou jamais de mesurer la férocité de certains comportements actuels, d’apparence anodine et de se placer au cœur des changements en cours.