— Par Jean-Marie Nol, économiste —
En Martinique, la question de la vie chère et des tensions économiques s’intensifie avec l’apparition de mouvements comme celui des activistes RVN, qui se mobilisent pour dénoncer la hausse des prix, en ciblant particulièrement la grande distribution. Ils procèdent à des blocages, notamment des hypermarchés, tandis que le préfet, les acteurs de la grande distribution et les politiques semblent peiner à aborder les véritables enjeux de la vie chère et plus largement des problématiques économiques et sociaux qui touchent l’île. En effet, en dépit du fait que l’ensemble des acteurs du monde économique, les élus, les services de l’État aient compris l’importance des enjeux et se sont réunis ce jeudi (5 septembre) en préfecture pour une table ronde sur la vie chère pour proposer au final une probable baisse de prix de l’ordre de 20% sur 2500 produits de première nécessité. Mais malgré tout, le trouble demeure sur une absence de sortie de crise, car cette réunion a été notamment marquée par la sortie des activistes du RPPRAC, dès l’ouverture des négociations qui ne sont pas du tout d’accord avec les modalités de cette réunion, et qui dès lors maintiennent leurs exigences radicales de strict alignement de tous les prix sur ceux de l’hexagone.

Voilà un article ci – dessous que je porte à votre connaissance, et qui me donne parfaitement raison sur l’iniquité de la pensée et pour ne pas dire l’absurdité coupable des élus à vouloir instaurer une autonomie en Martinique, Guyane et surtout Guadeloupe. Dans un précédent texte, nous avions écrit que la CTM pour fonctionner normalement avait besoin de 200 millions d’euros supplémentaires dans sa trésorerie. Avec sa menace de procédure judiciaire contre l’État, Serge Letchimy prisonnier d’une logorrhée idéologique s’enfonce dans le déni, et va à coup sûr dans le mur. Nos élus à force de ruer dans les brancards tête baissée et sans aucune visibilité sur l’avenir, et bien le résultat des courses qui nous pend au nez est que l’État français va finir bel et bien par asphyxier totalement financièrement la Martinique. C’est pathétique d’irresponsabilité et d’une cécité coupable de la situation actuelle extrêmement dégradée des finances publiques de la France. En témoignent les dernières prévisions économiques de Bercy qui annoncent un déficit public s’élevant à 6,2 % du PIB en 2024, avec une trajectoire difficilement tenable sans mesures correctives de la dépense publique.
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Dans notre société coloniale, capitaliste et patriarcale, ce sont les femmes qui sont le plus souvent en butte :
La situation en Guadeloupe devient pénible avec la vie chère et les difficultés financières accrues des agents économiques. Le problème de la vie chère en Guadeloupe touche particulièrement la population locale pour plusieurs raisons interconnectées à savoir d’abord une dépendance à l’importation.
— Par Charles de Boukan Bistrot Caribéen —
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
— Par Mireille Pierre-Louis, experte en finances locales (contribution à titre personnel) —
La situation des enfants sans-abri en France atteint des proportions dramatiques, mettant en lumière un échec systématique des politiques de logement et d’hébergement. Selon les derniers chiffres publiés par l’UNICEF France et la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS), plus de 2 043 enfants, dont 467 âgés de moins de trois ans, ont passé la nuit du 19 au 20 août 2024 sans solution d’hébergement. Ce chiffre, déjà terrifiant, marque une augmentation de 3 % par rapport à août 2023, de 27 % par rapport à la même période en 2022, et de 120 % par rapport à 2020. Ces données, qui sont issues du sixième baromètre sur l’enfance à la rue, révèlent une tendance inquiétante : la crise ne cesse de s’aggraver, malgré les promesses répétées du gouvernement.
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Association R.P.P.R.A.C.
La problématique de la vie chère dans les Antilles est un sujet qui cristallise les tensions depuis des années, une situation souvent perçue comme une fatalité inévitable. Pourtant, il s’avère que ce fléau n’est pas immuable, mais bien le fruit de facteurs politiques structurels et historiques qui, s’ils sont réformés, pourraient offrir des solutions durables. L’idée d’un retour à une réglementation des prix est souvent évoquée, notamment dans le cadre d’initiatives comme le Bouclier Qualité Prix, mais ces mesures, pour utiles qu’elles soient, restent largement insuffisantes pour répondre à l’ampleur du problème. La situation en Guadeloupe et en Martinique met en lumière l’urgence de repenser en profondeur le modèle économique de ces territoires.
Si vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un appartement ou d’une maison (même si le logement est loué à un locataire), vous devez payer la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB).
Les contrats d’alternance (apprentissage et professionnalisation) sont des contrats de travail particuliers ; ils associent une formation théorique dispensée en école ou à l’université et l’acquisition au sein d’une entreprise de savoir-faire sur un poste de travail. À la fin d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, il est possible de percevoir sous certaines conditions l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi.
Un vent mauvais de stagflation souffle sur la Guadeloupe, et les perspectives économiques pour l’archipel sont des plus sombres pour la fin de l’année 2024 .
—Par Jean-Marie Nol, économiste —
Faisons le point
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La question de l’autonomie aux Antilles françaises est un débat ancien, complexe et récurrent qui soulève des enjeux profonds pour la Guadeloupe et la Martinique. Elle se situe à la croisée de deux axes essentiels : la vieille lune de l’autonomie politique d’un côté, qui concerne la capacité des territoires post coloniaux à prendre en main leur propre destin institutionnel et législatif, et l’autonomie économique et financière de l’autre, qui renvoie à leur capacité à développer des structures économiques autosuffisantes et résilientes à l’aide d’un nouveau modèle de développement. Si ces deux dimensions peuvent sembler indissociables, elles apparaissent souvent comme des trajectoires distinctes, voire opposées, dans le contexte antillais. Cette tension entre la volonté d’une plus grande autonomie politique des élus locaux de Guadeloupe et Martinique et la réalité d’une dépendance économique forte vis-à-vis de la France hexagonale soulève des interrogations sur la voie à suivre pour garantir un développement pérenne et durable pour ces pays. Historiquement, les Antilles françaises ont connu un modèle de développement marqué par une forte centralisation des décisions et des ressources en raison du fait colonial; Depuis la départementalisation en 1946, la Guadeloupe et la Martinique ont été intégrées au système politico-administratif français, avec un cadre institutionnel calqué sur celui de l’Hexagone.
— Par
La persistance de la vie chère aux Antilles, en dépit des nombreuses actions et promesses des gouvernements et responsables locaux, trouve son explication dans des facteurs structurels et systémiques profondément enracinés dans l’histoire coloniale des Antilles . L’un des principaux enjeux réside dans la domination des monopoles et oligopoles des grandes familles qui contrôlent l’économie des Antilles, en particulier en Guadeloupe et en Martinique. Ces grands groupes familiaux, présents depuis des générations, détiennent une position prédominante dans l’importation et la distribution des produits de première nécessité. Cette concentration du marché leur permet de fixer les prix de manière concertée, limitant ainsi toute forme de concurrence et réduisant les possibilités de baisse des tarifs. En situation quasi-monopolistique, ces groupes ont un contrôle significatif sur les prix des denrées alimentaires, des matériaux de construction et de nombreux autres produits essentiels comme l’électroménager , créant ainsi une distorsion durable des prix au détriment des consommateurs.Parallèlement, la majorité des biens de consommation courante sont importés de France hexagonale ou d’autres régions du monde, ce qui entraîne des coûts de transport considérables.
En quoi la fibre sociale héritage d’un passé révolu , peut -t-elle aujourd’hui être un facteur négatif pour un changement de paradigme économique aux Antilles ?