Catégorie : Les chroniques de Jean-Marie Nol

Présidentielle 2022 : Quid d’une irrésistible percée du vote Marine le Pen en Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les réactions au chahutage récent de Marine le Pen par certaines organisations nationalistes lors de sa visite en Guadeloupe semblent être le révélateur d’un véritable malaise de l’opinion publique. De nombreuses réactions de guadeloupéens se sont manifestées pour dénoncer cette action considérée comme antidémocratique et contreproductive.

Au delà de l’anecdote de la supposée violence de cette manifestation, certains observateurs de la vie politique ont même été jusqu’à prédire que cette situation de tension allait profiter à Marine le Pen. Et que cette victimisation de la patronne du RN allait contribuer pleinement à booster le vote Rassemblement National en Guadeloupe. On verra bien ce qu’il en ressortira des urnes le 9 avril 2022 !

Mais tout cela montre après coup l’intérêt de l’analyse du vote rassemblement national en outre-mer. Le prochain scrutin présidentiel va à notre avis montrer une poussée sans précédent du Rassemblement National mais aussi de l’Union populaire de Mélenchon dans tous les territoires d’outre-mer. Qui vote RN en outre- mer ? Et pour quelles raisons ? Comment expliquer l’enracinement électoral de ce parti dans les territoires d’outre- mer ?

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Croissance artificielle, dette et déficits : clap de fin pour la fête après les élections ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le rebond actuel de la pandémie de Covid-19 et la poursuite de la guerre en Ukraine vont bientôt faire chuter la croissance de la France et gonfler la dette. A la veille de l’élection présidentielle, la situation financière actuelle de la France est en trompe l’oeil car la forte croissance de 7% enregistrée en 2021 est intervenue, dans un contexte particulier : le PIB avait, en effet, chuté de près de 7,9 % en 2020 à cause de la crise économique déclenchée par la pandémie de Covid-19 – Cette croissance de 7 % constitue donc, la contrepartie mécanique de la chute de 2020 mais également la conséquence de la politique du « quoiqu’il en coûte  » qui d’après le ministre des Comptes publics aurait coûté entre 170 et 200 milliards d’euros à l’État. De fait, l’endettement de la France a connu une forte accélération. Ainsi quand la dette publique franchit le seuil de 90 % du PIB, la croissance ralentit de manière significative – la médiane des taux de croissance médians chute de 1 % et la moyenne tombe encore davantage.

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Vers un coup d’arrêt brutal de la richesse produite en Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La guerre en Ukraine pourrait entraîner un tsunami économique et une crise alimentaire mondiale, « un ouragan de famine » selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Généralement, lorsqu’on tente de déterminer l’évolution du niveau de richesse d’un pays et voir si l’économie va bien, on se fie à l’observation du produit intérieur brut (PIB). Cet indicateur ,qui mesure la richesse produite, provient de l’estimation de l’ensemble des activités sur un territoire donné pendant une période donnée. Qu’est-ce que la richesse d’un pays ?
En termes simples, c’est, dans un pays, la somme des valeurs ajoutées de toutes les productions annuelles de biens et de services marchands, à laquelle on ajoute le coût de production des services non marchands des administrations (par exemple l’enseignement et la santé publique). 
En France, comme partout ailleurs, la richesse produite qui sous-tend la notion de croissance ira en diminution, car  la crise du Covid-19 et le conflit Russo-ukrainien ont fait exploser les déficits et mis l’économie à genoux. Beaucoup de secteurs sont très durement touchés par les hausses exponentielles de l’énergie et des matières premières ,et cela va immanquablement tirer la croissance vers le bas à savoir la récession pour de nombreux pays du monde.

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La stagflation menace l’économie de la Guadeloupe , le politique doit donc changer de braquet !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le conflit en Ukraine plonge l’economie mondiale dans l’incertitude et provoque des perturbations importantes sur l’économie de la France . La hausse des coûts de l’énergie et les perturbations persistantes des chaînes d’approvisionnement, qui seront toutes deux aggravées par la crise ukrainienne, sont des facteurs clés de l’affaiblissement des perspectives économiques. La Russie est le plus grand fournisseur de gaz et de pétrole de l’UE, et la hausse des coûts de l’énergie se traduit par un renchérissement des transports, ce qui affecte la circulation de toutes sortes de marchandises. L’économie mondiale devrait enregistrer en 2022 un plongeon historique, avec une forte chute du PIB de la zone euro ,des États-Unis et surtout également de la Chine. Quant à l’économie de la Guadeloupe , elle est placée actuellement sous le signe de l’inflation et d’Omicron et risque l’embolie. L’IEDOM vient de publier les statistiques de son enquête d’opinion pour le quatrième trimestre 2021, réalisée auprès d’un échantillon de chefs d’entreprises guadeloupéens. Dans cette étude, l’iedom fait état d’une baisse de l’activité économique en Guadeloupe. Selon l’IEDOM les entrepreneurs mettent en cause les mouvements sociaux ainsi que les troubles à l’ordre public constatés lors des évènements liés à l’obligation vaccinale .

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Le coût de l’immobilier va -t-il grimper en flèche en Martinique ?

—Par Jean Marie Nol, économiste —

Faire des prévisions économiques en temps normal s’avère déjà périlleux. Se livrer au même exercice en période de crise économique et de guerre en Europe relève de la très haute voltige.

Paradoxalement, la guerre en Ukraine risque de faire encore grimper le prix des logements en Martinique.

Et pourtant, l’offre de logements manque, la production est insuffisante pour combler les besoins de la population et les prix ne cessent de grimper. Le conflit devrait entraîner une nouvelle hausse des tarifs des matériaux de construction et de l’énergie, qui se répercutera sur celui des appartements et des maisons neufs. Et ce n’est pas fini, car à tout cela se rajoute la problématique de la taxe foncière qui a progressé de 28% depuis 2010 et qui de nouveau pourrait flamber pour un certain nombre de contribuables martiniquais. Ce n’est plus un mystère pour personne : la taxe foncière va fortement augmenter, et ce dès 2022. Elle pourrait même flamber, dans les années à venir, pour un certain nombre de contribuables qui auront la malchance de cocher certaines cases conduisant le fisc à revaloriser ce que, dans son jargon, il nomme « la valeur locative » des biens.

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La Martinique et la Guadeloupe ne sont pas à l’abri des conséquences d’une guerre économique !

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

En pleine montée des tensions économiques et alors que la Russie a agité la menace nucléaire dans des termes voilés, Bruno Lemaire le ministre de l’économie et des finances déclarait sur un ton belliqueux « Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie », promettant que les puissances occidentales allaient « provoquer l’effondrement de l’économie russe » pour punir l’invasion de l’Ukraine. Quelques jours plus tard, après que le ministre de l’économie et des finances ait haussé le ton , le Fonds monétaire international (FMI) prévient qu’une escalade du conflit en Ukraine aurait des conséquences économiques « dévastatrices » au niveau mondial..

Pour autant, le conflit enclenché par la Russie à l’encontre de l’Ukraine pourrait avoir des conséquences économiques et financières considérables pour la France, alors que les marchés financiers s’effondrent et que le prix des matières premières s’envole. En effet, les cours des matières premières ont continué de flamber, atteignant des proportions inquiétantes et lourdes de conséquences pour l’inflation, le pouvoir d’achat et la croissance des mois à venir. Alors que les tarifs de l’énergie font flamber la facture du gaz et de l’essence des foyers martiniquais et guadeloupéens, le panier de courses devrait lui aussi ne pas être épargné par une hausse des prix des produits alimentaires.

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Le conflit en Ukraine aura un impact lourd sur l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique.

— Par Jean Marie Nol, économiste —

Au moment où la planète se trouve déjà en butte à une croissance anémiée par la pandémie de COVID, mais aussi actuellement doit faire face à de sérieuses menaces géopolitiques ( guerre entre la Russie et l’Ukraine), le recul attendu du commerce mondial n’a réellement rien de rassurant pour la future évolution de la croissance économique et de l’emploi en Guadeloupe.
Avec le déclanchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, nous allons bientôt vivre la fin d’un cycle d’expansion des échanges . C’est là le prélude à une forte accélération de la démondialisation, et probablement le signe d’un changement d’époque. Nous allons être confronté à la peur d’une guerre commerciale qui refroidira les ardeurs des investisseurs. De fait, une nouvelle organisation va devoir se mettre en place pour créer un système plus résilient en Guadeloupe et Martinique . Avec aussi son lot de difficultés, car il est à craindre que, au-delà, ce soit bien tout un cycle de la départementalisation qui soit aujourd’hui en train de se refermer. Les années allant de 1980 à 2000 ont en commun d’avoir été marquées par une vague d’ouverture et d’optimisme.

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Sortie de crise : De la nécessité de voir plus loin et plus fort que les organisations syndicales et les élus !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe et en Martinique, la science a perdu non seulement son innocence, mais également son attractivité. La défiance à l’égard des recherches nouvelles sur les vaccins et de leurs retombées s’est amplifiée avec l’apparition de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire . Et les craintes sont fortes, comme le montre les résistances aux décisions des autorités étatiques. Cette situation de nature anxiogène est en passe de renforcer l’obscurantisme ambiant aux Antilles . Le progrès fait peur. Pourtant il nous fait avancer, évoluer, et nous permet de nous adapter à un monde qui se transforme à une vitesse accélérée. Le vif débat sur l’obligation vaccinale et le pass sanitaire , toujours en cours en Guadeloupe et en Martinique , nous rappelait récemment que l’évolution des technologies nous force à être de plus en plus pragmatiques et surtout nettement plus intelligents. Le progrès a deux moteurs, la science et la technologie. La science, c’est le savoir, un savoir acquis et stabilisé. La technologie, c’est ce qu’on fait avec ce savoir, c’est l’utilisation de ce savoir. Quand on construit la science, on passe par une étape où l’on est entre le savoir et ce qu’on ne sait pas, on est à la frontière de la science.

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Présidentielle 2022 : le coup d’après en outre-mer ?

— Par Jean-Marie Nol —

À force de repousser sans cesse les réformes, de dépenser sans compter et de s’endetter comme jamais, la France est mine de rien en train de décrocher par rapport aux autres pays de taille comparable, préviennent les économistes qui dénonce l’omerta régnant sur l’état véritable du pays à l’approche de l’élection présidentielle.

De tout temps, l’économie a été au cœur de l’évolution d’une société et de l’élévation progressive du bien-être social. L’économie naît avec l’homme.

Au fil des siècles, toutes les civilisations qui se sont épanouies dans le monde ont apporté leur contribution à l’économie réelle ou à la pensée économique et toutes les révolutions se sont également inscrites dans ce registre des faits économiques et sociaux. Tout découle maintenant de l’économie sur la bonne marche de la société et donc sur la gouvernance vertueuse de nombreux pays dans le monde. Aujourd’hui en France, certains indicateurs sont au vert et prêtent à l’optimisme, et c’est une aubaine pour le président sortant qui va pouvoir vendre son bilan et ses multiples réformes économiques : forte croissance de 7 %, chômage en baisse indéniable , apprentissage en hausse , instauration d’une flat tax, baisse des impôts de production, retour en force des investissements étrangers … Ainsi que l’efficacité de son « Quoi qu’il en coûte » qui a sauvé du gouffre des pans entiers de l’économie au plus fort de la crise sanitaire.

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La Guadeloupe malade de la paresse du savoir et de l’ignorance des faits économiques  ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La rue se fait toujours entendre en Guadeloupe . Des manifestations sont récurrentes depuis sept mois et l’impasse est plus que jamais très présente au niveau dialogue sur une sortie de crise . Mais le plus consternant, c’est que l’on assiste encore ces jours-ci à des exactions multiples contre des mairies, des écoles et des entreprises. 

Aller jusqu’au bout, ce n’est pas seulement résister, mais aussi savoir s’empêcher. Un homme doit savoir s’empêcher comme disait le grand écrivain et prix Nobel de littérature, Albert Camus .  L’affaire de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire,  à l’origine de la crise sociétale et sociale actuelle, soulève une réflexion forte,  au-delà de l’approbation des uns ou de l’indignation et la colère des autres. Cette réflexion peut légitimement susciter y compris au sein de la société voire même des familles , une question de fond relative à la relation de confiance que les guadeloupéens entretiennent avec l’Etat, les intellectuels et surtout leur personnel politique et élites scientifiques  . Elle s’inscrit en effet sur le registre d’une dénonciation commune de la subordination à une cause scientifique et économique non conventionnelle pour une large fraction des manifestants qui se sont érigés de façon unilatérale  en porte parole du peuple. 

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À la source du mal-être de la Guadeloupe : le malaise sociétal français ! 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Aujourd’hui, le président Emmanuel Macron s’entretenait par visio conférence avec certains élus de l’ensemble des Outre-mer. L’entretien a duré environ trois heures, avec deux interventions maximum prévues par territoire. La question de la situation sanitaire, du pass vaccinal, mais aussi des adaptations possibles outre-mer ont notamment été à l’ordre du jour, mais aussi des questions sociétales cruciales pour nos territoires (économie, jeunesse, emploi, logement…). Si le dialogue reste nécessaire surtout en période de crise, il est toutefois de bon ton de s’interroger sur la responsabilité de la France dans l’état général de déliquescence de la société guadeloupéenne. L’autorité est en crise en France hexagonale  : c’est connu. Mais, diable !, que cette crise soit à la source du mal être des guadeloupéens nous paraît être une lapalissade. Et d’ailleurs le mal être antillais découle de la source du malaise français. N’en déplaise à certains, la vie politique et sociale de la guadeloupe est très imbriquée à celle de la France hexagonale. Tout un pan de la sociologie française s’entremêle et s’entrechoque avec celle de la société Antillaise. 

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Indiscipline, corruption, violence, et absence d’autorité en Guadeloupe : vers le paiement cash d’un retour de bâton à venir ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis l’émergence de la crise sanitaire, la société guadeloupéenne semble aujourd’hui vivre dans le désordre, voire évoluer par soubresauts violents sous l’angle d’une certaine forme d’anarchie qui préfigure en réaction bientôt l’instauration d’un régime autoritaire en France , et ce à une époque où tout s’accélère (relation au temps et à l’espace, à la technique…) ce qui entraîne des mutations très rapides et des défis sociaux importants, interrogeant sur le sens des actions dures du collectif de syndicalistes et surtout des mutations de la société guadeloupéenne dans un futur proche . Oui, la crise sanitaire va entraîner des changements importants dans nos vies ! Certains vont perdurer, d’autres non. Ces mutations vont nous toucher dans des domaines très variés :

– le travail, la consommation et le mode de vie, la famille, la place de la femme dans la vie politique et sociale, l’information, la citoyenneté, la religion, la santé, les loisirs, la prise en compte de l’évolution de notre environnement, etc

Qu’est-ce que cela va impliquer dans la situation économique, politique et sociale de la guadeloupe ?

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La face cachée de l’inflation qui fera bientôt peur à la Guadeloupe ainsi qu’à la Martinique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Aujourd’hui , le pouvoir d’achat semble être avec la crise du Covid, la première occupation des guadeloupéens et martiniquais . C’est d’autant plus actuel que leur porte-monnaie est actuellement très touché par l’inflation. Rappelons que l’inflation, c’est la hausse générale des prix, donc la perte de valeur de la monnaie. Avec la même quantité d’argent, on peut acheter moins de biens. Pour le calculer, l’Insee contrôle mensuellement des milliers de produits pour fournir l’indice des prix . Sur ce panier, la perte de pouvoir d’achat s’élève pour la Guadeloupe à 3,3% de novembre 2020 à novembre 2021 et pour la Martinique à 3,2% sur un an . Un niveau inédit depuis dix ans. L’inflation affecte d’abord les ménages modestes. . Plus le revenu d’un ménage est faible, plus l’énergie et l’alimentation pèsent dans son budget. Et force est de constater que la crise sanitaire actuelle, ainsi que la dégradation de la conjoncture économique, provoque une hausse inexorable des prix en Guadeloupe et en Martinique . En effet, une onde de choc provoquée par l’inflation planera sur ces pays en 2022, et ce alors même que le territoire compte 34 % de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté.

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Guadeloupe, Martinique : l’obscurantisme et la désespérance

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Quid en 2022 d’un obscurantisme qui condamne clairement à terme la Guadeloupe et la Martinique à la désespérance ?

Depuis la crise sociale de 2009 et les émeutes contre la vie chère , après deux décennies de déni de réalité , dans un contexte actuel de crise sanitaire, économique, sociétale, sociale et politique, une partie des guadeloupéens et martiniquais ne croient plus à un possible changement et donc ne pensent plus qu’à partir des vieux schémas du passé. On assiste aujourd’hui à des raccourcis d’analyse, des préjugés inconscients, des procès d’intention qui polluent de part et d’autre les échanges périphériques ainsi par exemple, avec la question du vaccin et plus largement de l’obligation vaccination. Le malaise est grand, car l’avenir de la Guadeloupe et plus encore de la Martinique est désormais grippé, et je crains fort une disruption de la société Antillaise sous l’effet de la quatrième révolution technologique . Et nul se sait sur quoi tout ce chaos va déboucher dans les prochaines années. Pour autant, c’est pourquoi, une grande partie de la jeunesse des Antilles consciente ne pense qu’à partir, même si une partie seulement de l’autre jeunesse désœuvrée passe à l’acte.

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La vérité sur l’histoire du sacrifice de Louis Delgres en Guadeloupe. 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Louis Delgrès, né le 2 août 1766, à Saint-Pierre en Martinique, et mort d’après la légende écrite par certains historiens le 28 mai 1802(à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes désireuses de rétablir l’esclavage. Le 20 mai 1802, Delgrès et ses troupes sont obligés de se replier au fort de Basse-Terre qu’il doivent ensuite abandonner le 22 mai 1802 (en s’échappant secrètement par la poterne du Galion à l’arrière du fort) pour soit disant se réfugier au pied de la Soufrière à Matouba, vers Saint-Claude. 

C’est cette version de l’histoire que nous contestons aujourd’hui en dépit d’une légende tenace fabriquée de toutes pièces par certains historiens. 

Le 28 mai 1802, se voyant perdus, Louis Delgrès et ses 300 compagnons se suicident à l’explosif , en vertu de la devise révolutionnaire « Vivre libre ou mourir »

L’avenir de la Guadeloupe est imprévisible et l’histoire peut être pleine de rebondissements. 

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Autonomie ou indépendance : l’heure du choix sonne pour le gouvernement français ! 

Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec la crise sociétale actuelle , nous vivons la fin de deux longs cycles historiques des évolutions de la société Antillaise . La situation en Guadeloupe se stabilise à peine et empire en Martinique que le gouvernements préparent déjà la sortie de crise. Comment ?

Non sans crainte d’abord, car rien n’est acquis : si l’économie est en chute libre avec de nombreux licenciements à la clé comme cela est déjà prévisible , la sortie de crise ne dépendra pas pour beaucoup de mesures ponctuelles, mais d’une solution d’ordre purement politique.

Le contexte d’apaisement de la situation est encore très incertain et beaucoup dépend de paramètres que personne ne maîtrise, comme sur la question de l’obligation vaccinale. Mais c’est précisément dans les périodes de choc d’immédiat après-crise que l’histoire s’accélère, que les bifurcations sont engagées ou pas, que les décisions prises conditionnent pour une longue période la construction du futur. L’expérience toute récente du blocage de l’économie par les syndicalistes et autres activistes, est source de prises de conscience et de réflexions de plus long terme sur lesquelles les élus Antillais n’ont aucune prise.

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L’explosion sociétale en Guadeloupe était courue d’avance, mais et après !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Et si ce qui s’est passé dans l’étrange spéculation autour du blocage de la Guadeloupe par une surenchère de certains syndicats était révélateur d’un enjeu politique bien plus profond que la simple crise sanitaire ?… De tout temps, la Guadeloupe a été le lieu de crises multiples, mais c’est vrai de dire et croire que le climat actuel est pré-insurrectionnel, car en dépit des rodomontades de quelques élus guadeloupéens, la situation actuelle en Guadeloupe est explosive comme le prétend le président Macron certainement bien informé par ses services de renseignement . Dans le passé, on a connu pire. Ne nous emballons pas, car il n’existe pas de risque de révolte à grande échelle et encore moins de révolution dans le contexte actuel. Cessons de prendre des vessies pour des lanternes et faire peur aux gens en supputations à mon sens imaginaires.

Beaucoup de guadeloupéens se trompent sur toute la ligne car un rapport de force est une relation de conflit. entre plusieurs parties qui opposent leurs pouvoirs, ou en un sens plus littéral leurs forces, que cette force soit physique, psychique, économique, politique, religieuse, militaire…

Si les parties impliquées dans le rapport de forces ont un pouvoir inégal, on distingue la partie dominante à savoir l’État français et la partie dominée la Guadeloupe : s’applique alors automatiquement la loi du plus fort, autrement dit l’arbitraire du pouvoir.

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LKP : la tentation du jusqu’au boutisme?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La route de la contestation syndicale est pavée de bonnes intentions, et pourtant à y regarder de près, elle est jalonnée de prises de positions politiques et de revendications sociales qui réussissent à être à la fois contradictoires, inefficaces et aliénantes faute d’un projet politique crédible et cohérent.

Désormais, tous les observateurs de la société Antillaise sont unanimes à penser que la Guadeloupe et la Martinique souffrent d’une absence de projet politique consensuel et pâtissent d’un déficit d’autorité. Une telle situation laisse le champ libre aux populistes et activistes de tout poil .
Comment on est-on arrivé là ?

En réalité, ce bouleversement de l’ordre politique n’est plus seulement une question Antillaise . Le glissement vers l’extrémisme est devenu une tendance française et même européenne. Et voilà pourquoi, désormais, l’activisme et l’outrance ne semblent plus aussi controversés comme le dénote très bien les expressions tirées du panégyrique des organisations syndicales. Je cite quelques morceaux choisis : Nous irons jusqu’au bout ! LAGÈ Déklaré ! LWA A YO PA BON POU NOU !
TRAVAYÈ – PÈP GWADLOUP – DOUBOUT pou kas kod !

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L’impôt foncier 2021 est l’arbre qui cache la forêt de la pression fiscale en Martinique et Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise financière et économique des collectivités locales de Martinique et Guadeloupe va bientôt s’aggraver dangereusement.

Depuis déjà plus de dix ans, que  nous sonnons  le tocsin sur la situation financière alarmante des collectivités locales des Antilles françaises  . En vain..! 

Rien n’a changé de façon positive. En 2021 , la facture de la taxe foncière s’alourdit. Elle a en effet augmenté de 27,9% entre 2010 et 2020, et de 11,4% si on ne prend en compte que ces dernières années. Ce sont les données que révèle le 15e Observatoire national des taxes foncières de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) .

Cette augmentation drastique prend sa source dans la revalorisation nationale des bases locatives, qui sont décidées par le Parlement avec la loi de finances tous les ans, ainsi qu’aux hausses de taux votés par les élus locaux. 

La situation semble aujourd’hui explosive, mais les élus persistent dans la politique de l’autruche. « Chak bougo halé zékal a-yo »* ( *À chacun sa peine )

C’est le proverbe créole qui pourrait résumer la pensée qui agite, en ce moment, les réflexions des élus de tout bord notamment ceux de Fort-de-France, de pointe à pitre, basse-terre, de la communauté d’agglomération de la riviera et du levant (CARL)  Etc…. 

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Le spectre de la hausse des prix et surtout de la stagflation va bientôt  hanter la Martinique et la Guadeloupe. 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis plusieurs mois, la hausse des cours des matières premières et des productions agricoles fait bondir ceux de l’alimentation humaine et animale. Une situation amenée à durer qui fait craindre une répercussion sur les consommateurs.

Plusieurs arguments plaident en faveur d’un ralentissement de la croissance et d’une augmentation séculaire persistante de l’inflation, et la Martinique et la Guadeloupe ne seront  pas épargnées  par ces tendances qui se dessine dans le monde. Difficile de prévoir jusqu’à quand la hausse des prix va se poursuivre. Notre défi actuel est de surmonter la crise du Covid et préparer l’avenir  à horizon  2030. Un chemin certes difficile et ambitieux, mais qui semble plus nécessaire que jamais au vu des grands défis du XXIe siècle. Nous serons dans quelques années dans un moment où crise économique, sociale, sociétale, et environnementale s’entrecroiseront.

Cette crise induite en partie  par la pandémie de Covid est le signe que notre modèle économique actuel touche à sa fin.  On peut espérer un scénario positif, ou une issue plus négative où la seule économie qui sorte de cette crise soit celle d’un dirigisme sans pareil. 

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Penser la Guadeloupe de 2030 , un débat salutaire !   

— Par Jean-Marie Nol —

Au delà des questions sanitaires, l’épidémie de Covid-19 et le confinement ont provoqué un élan de remises en question du modèle économique qui régit nos sociétés. Mondialisation, sur-consommation, souveraineté sanitaire et alimentaire, révolution technologique,  renouveau du thème de l’identité nationale, retour de l’autoritarisme … Autant de sujets que la crise a replacé sur le devant de la scène. L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Le CEROM vient de publier une nouvelle étude sur les comptes économiques de la Guadeloupe et c’est un euphémisme de dire que la situation économique n’est pas réjouissante. La reprise d’activité de l’économie guadeloupéenne observée depuis 2014 suite à la chute brutale de la croissance en 2009 (– 4,8 %) a donc été stoppée. La croissance économique de la Guadeloupe recule ainsi à – 4,9 % en volume, après le ralentissement amorcé l’année précédente ( + 0,5 % en 2019 après + 1,3 %). Elle reste néanmoins supérieure à la dynamique nationale (– 7,9 %).

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L’ex ministre Victorin Lurel prêt à abattre sa dernière carte pour rester dans le jeu politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’injonction au changement de la carte politique en France et en Guadeloupe nous renvoie tous à un sentiment diffus de l’accélération du temps. Et c’est notamment le cas pour Victorin Lurel qui s’apprête, selon notre toute récente analyse politique , à abattre sa dernière carte.
L’expression abattre sa dernière carte date du XIXe siècle et fait directement référence au jeu de cartes. A l’époque, le fait d’abattre ses cartes signifiait que l’on se dévoile totalement, que l’on ne cache rien aux autres joueurs, que l’on joue en toute franchise. Une règle importante, car le jeu amenait à affronter tant des amis que des ennemis.

Bouger, saisir les opportunités, étouffer les opposants. Fort de ses préceptes d’animal politique en reconquête du terrain électoral perdu par le PS , Victorin Lurel, qui depuis ses récents démêlés avec Josette Borel Lincertin a certainement eu le temps de méditer la leçon de Molière dans la pièce de théâtre don Juan selon laquelle  » l’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus ».

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Pourquoi la querelle entre Mme Josette Borel Lncertin et le parti socialiste est une tempête dans un verre d’eau ?

— Par Jean-Marie Nol —

Tout d’abord pour bien comprendre ce qui se cache en toile de fond dans le règlement de comptes actuellement en cours au parti socialiste, il faut nécessairement récapituler les faits. Les bisbilles entre Josette Borel Lincertin ancienne présidente du conseil départemental et ancienne tête de liste Payi Gwadloup aux dernières élections régionales, et le parti socialiste se sont déroulés pour une sombre histoire d’argent à savoir le paiement des dettes de la campagne électorale des régionales . Les promesses soit disant non tenues d’un Victorin Lurel , les fourberies selon Mme Borel d’un premier secrétaire de la fédération hilaire Brudey et l’irrévérencieuse attitude de la fédération du PS au sortir de la cuisante défaite électorale, il n’en fallait pas plus pour que Josette Borel-Lincertin sorte de ses gonds et tire en rafale rapprochée sur tous ses anciens camarades désormais ennemis révélés. Il faut savoir qu’il s’agissait de faire tout bonnement de faire exploser le parti socialiste sous un feu roulant de bombes à fragmentation. Pour ce faire une longue explication au vitriol par courrier sera mise sur la place publique et qu’elle ponctuera par l’annonce surprise de sa démission du parti socialiste.

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Pourquoi y a-t-il urgence à penser dès maintenant l’avenir de la Guadeloupe?

—Par Jean-arie nol, économiste —

L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Elle se traduit par des changements de tendance économique qu’il faut savoir décrypter et intégrer rapidement. Pour cela il n’a jamais été aussi urgent de mobiliser les experts économistes pour mieux comprendre les grands enjeux sociétaux du 21ème siècle, notamment ceux de la révolution technologique et du développement des compétences collectives pour augmenter la maîtrise de chacun et appréhender les changements à venir. Ces enjeux d’aujourd’hui doivent être revisités par la prospective. La prospective doit permettre de se poser les bonnes questions sur l’avenir du territoire de la Guadeloupe en se fixant symboliquement un horizon temporel de réflexion. Il est conseillé de travailler sur une échelle de temps d’au moins 10 à 20 ans (une génération), ce qui permettra de s’affranchir des carcans du quotidien et en particulier des échéances électorales.
Mieux accompagner les entrepreneurs, anticiper les mutations de l’économie et préparer aux ruptures à venir… Telle doit être l’ambition de nos responsables politiques avec pour projet celui d’anticiper les défis à relever afin de construire la Guadeloupe de demain.

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L’intolérable appauvrissement intellectuel et culturel de la Guadeloupe et dans une moindre mesure de la Martinique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La crise économique multiforme que nous vivons avec la covid s’impose avec la force d’une évidence, mais qu’est-il fait pour prévenir, éviter ou même contenir la « crise aiguë intellectuelle et culturelle » qui se profile depuis déjà un long moment en Guadeloupe et présentement en Martinique ?
Cette crise du Covid interroge les rouages de notre humanité à l’aune de questionnements tant éthiques que métaphysiques. Avec, en toile de fond, la question de la mort ravivée par la pandémie et ses dégâts collatéraux au CHU . Mais aussi celle de la survie de notre économie , entendu comme propension très historique à la destruction créatrice de l’économiste Shumpeter . Pour autant, le débat est biaisé tant en Guadeloupe qu’en Martinique par l’outrance et la vacuité des propos tenus sur les réseaux sociaux. Si on ne fait rien, le biais dans la tendance est plutôt vers le bas, car le débat intellectuel et idéologique aux Antilles est comme un théâtre d’ombres. En Guadeloupe : Plus de structures culturelles opérandes à ce jour , plus d’autorités universitaires vers qui se tourner, plus de dirigeants politiques manieurs d’idées, lanceurs de thèmes.

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