— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Emmanuel Macron est actuellement sous la menace d’une motion de censure de l’opposition contre son gouvernement dirigé par le premier ministre Gabriel Attal. Un sondage, révélé par l’Obs et confirmé par BFMTV, donne en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, pour la première fois, le Rassemblement national majoritaire à l’Assemblée nationale, bien devant la formation d’Emmanuel Macron. D’après cette enquête, le parti de Jordan Bardella obtiendrait entre 243 à 305 sièges, soit une moyenne de 278 députés, très proche de la majorité absolue de 289 sièges.Un séisme électoral en vue sous la Ve République. Alors qu’il est toujours resté en marge du pouvoir, le Rassemblement national pourrait entrevoir une potentielle cohabitation avec Emmanuel Macron. Si ce scrutin présente de sérieuses limites, les résultats offrent une nouvelle visibilité des rapports de force dans l’opinion.
La séance pourrait s’intituler « anatomie d’une chute ». Depuis le débat brûlant sur la dégradation des finances publiques, députés et sénateurs veulent comprendre pourquoi le déficit public s’est emballé l’an dernier. La révision à 5,5 % du déficit public (en partant d’une prévision à 4,9 %) s’explique notamment par une chute des recettes fiscales, par rapport aux prévisions du gouvernement.