Catégorie : Disparitions

La mort de Colette Janvion, militante féministe

—Communiqué de l’UFM —

C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès subit de notre ancienne vice-présidente, Colette Janvion, survenu le samedi 9 janvier dernier à Paris.

Militante de l’UFM depuis de nombreuses années, Colette a été membre du COPIL (Comité de Pilotage), secrétaire au Bureau puis vice-présidente élue au congrès de 2014.

Elle était également la membre du bureau référente du pôle Accueil et Accompagnement des femmes. Elle a travaillé très efficacement auprès de l’équipe professionnelle.

Discrète mais très présente et efficace au sein du Bureau et dans les actions menées par l’association, Colette a aussi dignement représenté l’UFM à l’extérieur, notamment auprès de la Fédération Nationale Solidarité Femmes.

Cadre de santé et appelée à de nouvelles fonctions en France, elle a été contrainte de démissionner du Bureau de l’UFM en mars 2020, tout en continuant à suivre assidûment nos actions, en sa qualité d’adhérente.

Mais le covid-19 en a décidé autrement.

Nous lui rendons un hommage chaleureux. Nous garderons en mémoire son humanité, sa bonne humeur, son sérieux, sa participation active à la construction de notre association.

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Cardin inhumé à Montmartre en habit d’académicien des beaux-arts

Paris – Les obsèques du couturier français Pierre Cardin, pionnier du prêt-à-porter, décédé mardi à l’âge de 98 ans, se sont déroulées samedi en fin de matinée au cimetière de Montmartre à Paris, lors d’une cérémonie privée, a annoncé la famille à l’AFP.

Selon ses dernières volontés, Pierre Cardin a été inhumé dans un cercueil noir, en habit d’académicien des beaux arts avec l’épée qu’il avait dessinée, la poignée entremêlant un dé à coudre, le chas d’une aiguille et une bobine de fil, tandis que la lame rappelle celles d’une paire de ciseaux. Le couturier a rejoint dans le même caveau son compagnon et associé André Oliver, décédé en 1993. 

Sous un dais de toile verte, sa couleur préférée, famille et collaborateurs se sont réunis avant l’inhumation pour une bénédiction et des hommages dont celui d’Eve Ruggiéri, directrice artistique du Festival lyrique de Lacoste (Vaucluse) créé par Pierre Cardin. 

« La maison continue sous la conduite de son neveu Rodrigo Basilicati Cardin pour mener de nouveaux projets, tout en respectant l’héritage mode de son talentueux fondateur« , a assuré la famille. 

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Jean Panisse, acteur de « Manon des sources », est mort des suites du coronavirus

Le comédien avait joué dans une cinquantaine de films, dont « Manon des sources », long-métrage dont il était le dernier membre du casting encore en vie

Jean Panisse était le dernier survivant du casting de « Manon des Sources », c’est dans ce rôle du paysan Eliacin que beaucoup se souviendront de lui. 

Malade de la Covid-19, il a été admis à l’IHU du professeur Didier Raoult il y a dix jours. Il est rentré mercredi à sa maison de retraite, La résidence La Joliette, où il s’est éteint dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

Marseillais, il n’avait pas besoin de forcer l’accent pour raconter des histoires irresistibles comme le montre ce petit film réalisé il y a quelques années par son ami Jean-Baptiste Rivoallan. 

« Il faisait partie de ces gens du Marseille des années 50 qui avaient beaucoup souffert et qui étaient toujours souriants, pour qui il n’y avait jamais de problème même s’ils vivaient dans des conditions parfois un peu difficiles. Mais rien n’était un souci pour lui », confie Jean-Baptiste Rivoallan, qui en était très proche depuis 32 ans..

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Claude Bolling, référence du jazz en France, s’est éteint

Le pianiste et chef d’orchestre a écrit de nombreuses musiques de films dont les plus célèbres sont celles de « Borsalino » et du « Magnifique ».

Un grand nom du jazz s’en est allé. Claude Bolling, pianiste, chef d’orchestre et compositeur, à qui l’on doit de nombreuses musiques de films comme celle de Borsalino, est décédé à l’âge de 90 ans. Claude Bolling, qui souffrait de différentes pathologies, s’est éteint mardi à l’hôpital de Saint-Cloud, à l’ouest de Paris, a annoncé son entourage à l’Agence France-Presse mercredi 30 décembre.

Né à Cannes le 10 avril 1930, il quitte Paris pour Nice pendant l’Occupation et suit l’enseignement de Marie-Louise « Bob » Colin, pianiste, trompettiste et batteuse dans un des nombreux orchestres féminins à la mode dans l’entre-deux-guerres. Elle l’encourage à revenir à Paris où il crée son premier orchestre à 16 ans et enregistre son premier disque à 18 ans. Disciple de Duke Ellington, le célèbre compositeur de jazz américain, il crée un « big band » de jazz en 1956 qui durera jusqu’à la moitié des années 2010, une longévité exceptionnelle. En France, il est considéré comme une référence dans le monde du jazz. Parmi ceux qui sont passés dans son « big band » ont figuré des musiciens réputés comme son saxophoniste alto Claude Tissendier.

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Mort d’Ivry Gitlis, violoniste virtuose et légendaire, à l’âge de 98 ans

Mondialement reconnu, surnommé le dernier Tsar du violon, l’extravagant musicien a joué dans les salles les plus prestigieuses et avec les plus grands orchestres.

Violoniste virtuose mondialement reconnu qui aimait partager sa passion avec le plus large public, Ivry Gitlis est décédé jeudi à l’âge de 98 ans, à Paris, a annoncé sa famille.

Sa mort est survenue jeudi matin, a précisé l’un de ses quatre enfants, David Gitlis. 

À l’aise dans tous les styles

Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, créateur de nombreux festivals (Vence, Menton etc.) et premier artiste Israélien à se produire en URSS, le violoniste résidant en France avait une place à part dans le monde musical classique.

Il était notamment réputé pour ses interprétations souvent atypiques du répertoire classique. Mais il était également très à l’aise dans d’autres styles musicaux comme le jazz ou la musique tzigane.

Hommage de Renaud Capuçon

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Disparition de Noureddine Saïl, pionnier du Septième Art marocain

— par Renaud de Rochebrune, dans Jeune Afrique —

Toute sa vie, il s’est battu pour développer l’industrie et la création cinématographique dans son pays, le Maroc, et en Afrique. Le Covid-19 l’a emporté : Noureddine Saïl est mort dans la nuit du 15 au 16 décembre à l’âge de 73 ans. Celui que tout le monde considérait à juste titre comme le « Monsieur-Cinéma » du Maroc, et comme une grande figure du cinéma africain, disparaît. Un homme de caractère mais aussi un homme d’action, parfois craint mais toujours respecté, qui a consacré sa vie au rayonnement du septième art sur le continent.

Impossible de ne pas être frappé par sa personnalité et sa grande culture quand l’on croisait son chemin. La première fois que nous l’avions vu, c’était il y a une trentaine d’années au Fespaco de Ouagadougou, où nous avions été étonné et séduit, lors d’un colloque quelque peu convenu, par la brillante intervention d’un orateur. Capable de disserter sans pédanterie et avec une évidente compétence sur l’avenir du cinéma africain en citant toute une série de grands penseurs, à commencer par Lacan, Noureddine Saïl tranchait assurément avec ses camarades de la tribune.

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Mort de Charley Pride, superstar noire de la country

Originaire du delta où naquit le blues, le musicien ne jurait que par Hank Williams et le Grand Ole Opry. Il est mort du Covid-19 dimanche, à l’âge de 86 ans.

— Par Olivier Lamm —

Ce n’est pas un musicien qui lui fit entrevoir «la voie de sortie des champs de coton» du Mississippi, au cœur du delta où naquit le blues, mais Jackie Robinson, pitcher de génie et premier Noir de la Major league de baseball qui ouvrit la voie pour la révolution des droits civiques. Dès le milieu des années 50, Charley Pride, né en 1934 au sein d’une fratrie de onze enfants, fit tout pour percer comme sportif en espérant briser, comme son héros, le plafond de verre blindé qui le séparait du succès. En vain, jusqu’à un jour plus heureux que les autres de 1963 où, alors qu’il partageait ses journées entre les journées à la fonderie de plomb de Helena, Montana, les matchs au sein d’une équipe semi-pro locale et les concerts dans les honkytonks avec son groupe, The Night Hawks, il fut repéré par Red Sovine et Red Foley.

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À Maurice Orel

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Maurice, mon ami, mon frère de lettres et de l’être, ta gentillesse, ta douceur, ta finesse, ta délicatesse, ta discrétion, ton érudition, ta modestie, ta disponibilité, ton amour pour les animaux comme pour les humains, toujours prêt à aider ceux qui en ont besoin et à rendre service juste pour le plaisir et la beauté du geste, comme tout cela va me manquer désormais !

2020, décidément quelle année horrible !

Je commence à ressentir l’incurable solitude de celui qui reste alors que sur 5 complices, 3 sont déjà partis trop tôt comme une main amputée de 3 doigts : Georges de Vassoigne, Alain Caprice, Maurice Orel, vous mes mousquetaires de la poésie, mes mentors de la langue créole, ma génération décimée…

Au-delà de la tristesse m’assaille cette curieuse et soudaine sensation d’être devenu vieux, un de ces sursitaires que la Parque a dorénavant dans le collimateur de ses ciseaux létaux, au bord de cet atroce entonnoir des visions d’Arthur Rimbaud comme une étoile aspirée peu à peu par l’irrésistible gravité d’un trou noir…

Nous avons partagé nos délires, nos visions et nos rêves et les vôtres ont nourri mon écriture et l’ont souvent inspirée.

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Le comédien Djédjé Apali est mort, son corps «formellement» identifié

L’acteur guadeloupéen était recherché pour disparition inquiétante depuis un an. Il s’est «selon toute hypothèse» suicidé en juillet 2019, a indiqué vendredi le parquet de Reims.

Ni l’enquête pour disparition inquiétante, ni l’appel à témoins n’ont permis de le retrouver. Capture d’écran YouTube, compte Trace

Le comédien Djédjé Apali, que la police recherchait pour disparition inquiétante, s’est «selon toute hypothèse» suicidé en juillet 2019, a indiqué vendredi le parquet de Reims après que de récentes comparaisons dentaires ont permis d’identifier «formellement» le corps.

Selon un communiqué du parquet, le commissariat de Reims a été informé le 13 juillet 2020 de la disparition du comédien, né en 1975 et connu notamment pour son rôle dans le Gang des Antillais de Jean-Claude Barny en 2016.

Ni l’enquête pour disparition inquiétante, ni l’appel à témoins n’ont permis de le retrouver, «malgré de nombreuses investigations (téléphone, perquisition, comptes bancaires..)», a relevé le parquet.

Mais les enquêteurs ont retrouvé, «par recoupement», «un dossier de mort violente qui avait eu lieu en gare de Bezannes (Marne), le 12 juillet 2019, où une personne s’était manifestement jetée sous un train et n’avait pu être depuis lors identifiée.»

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Mort du dramaturge américain Israël Horovitz, auteur le plus adapté du théâtre français

Ses pièces ont fait les riches heures des théâtres français. Israël Horovitz, dramaturge auteur de Très chère Mathilde et L’indien cherche le Bronx, vient de mourir à l’âge de 81 ans.

Le dramaturge américain Israël Horovitz, auteur de dizaines de pièces de théâtres au succès international, est décédé lundi à l’âge de 81 ans, a-t-on appris mercredi auprès de son agent à Paris.

Figure du « off Broadway », il est décédé des suites d’un cancer, chez lui, à New York, a-t-il encore indiqué.

Né dans le Massachusetts, il était l’auteur de théâtre américain le plus adapté de l’histoire du théâtre français, où il a joué dans les théâtres les plus importants du pays, avec des pièces interprétées par Gérard Depardieu, Pierre Arditi ou Line Renaud, comme le succès Très chère Mathilde, joué à guichets fermés à Marigny en 2009.

Au total, il aura écrit plus de 70 pièces, dont certaines ont été traduites en une trentaine de langues, comme Le premier, L’indien cherche le Bronx ou encore Quelque part dans cette vie.

Il était connu pour son style allant du réalisme à la parabole, de la fable au mythe.

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La mort du metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Jean-Pierre Vincent, l’un des plus grands noms du théâtre français s’est éteint cette nuit à l’âge de 78 ans, fragilisé par le Covid-19 contracté au printemps. Le metteur en scène a commencé sa carrière avec Patrice Chéreau et Jérôme Deschamps et dirigé de grandes scènes nationales.

Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore, en 1959, puis s’intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d’Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois de B. Brecht au Théâtre de Bourgogne (1968), Tambours et trompettes de Bertolt Brecht, au Théâtre de la Ville (1969), Le Marquis de Montefosco d’après Le Feudataire de Carlo Goldoni au Grenier de Toulouse (1970), Les Acteurs de bonne foi d’après Marivaux (1970), La Cagnotte d’après Eugène Labiche au Théâtre national de Strasbourg (1971), Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire (1971).

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Le guitariste légendaire Eddie Van Halen est décédé

Le fondateur du groupe de hard rock Van Halen s’est éteint à l’âge de 65 ans des suites d’un cancer. Il était considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. 

Il était une figure incontournable pour tous les amateurs de hard rock. Le guitariste Eddie Van Halen est mort à l’âge de 65 ans, a annoncé son fils sur Twitter, mardi 6 octobre. « Mon père, Edward Lodewijk Van Halen, a perdu son long et difficile combat contre le cancer ce matin », écrit Wolf Van HalenEddie Van Halen était né aux Pays-Bas mais avait grandi à Pasadena, près de Los Angeles.

Rendu populaire par son tube « Jump » en 1984, le groupe Van Halen avait été fondé dans les années 1970 par Eddie et son frère aîné Alex à la batterie accompagné du chanteur David Lee Roth.

De 1978 à 1998 le groupe a sorti douze albums, tous entrés dans le top 20 du Billboard 200. Le groupe compte plus de 75 millions d’albums vendus à travers le monde et plusieurs nominations aux Grammy Awards.

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Toots Hibbert, figure historique du reggae, est mort

La star du reggae et leader du groupe mythique Toots & The Maytals, Frederick « Toots » Hibbert, est décédé à l’âge de 77 ans des suites du coronavirus. Lui qui était hospitalisé depuis le début du mois à cause d’une forme sévère de Covid-19.
« C’est avec le cœur lourd que nous annonçons le décès Frederick Nathaniel « Toots » Hibbert ce soir, entouré de sa famille, à l’hôpital universitaire des Antilles à Kingston, en Jamaïque », a annoncé son groupe Toots and the Maytals sur les réseaux sociaux.
La cause du décès n’a pas été précisée mais son entourage avait fait savoir fin août, sur le compte Facebook du groupe, que Toots Hibbert avait été admis à l’hôpital où il « attendait les résultats d’un test au Covid-19 ». Il avait ensuite été plongé dans un coma artificiel, à la suite de « complications respiratoires ».
Bien qu’il soit moins connu que son compatriote Bob Marley, c’est à Toots Hibbert que l’on attribue l’origine du reggae avec une chanson sortie en 1968, « Do the Reggay ». 
Le genre musical indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana, a connu un grand succès mondial grâce à des classiques de Bob Marley (1945-1981) et son groupe the Wailers.

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Mort de George Bizos, infatigable avocat de Nelson Mandela

L’avocat des droits de l’homme et combattant contre l’apartheid George Bizos est décédé en Afrique du Sud ce mercredi, à l’âge de 92 ans. Il était l’avocat et proche ami de Nelson Mandela, et a également défendu les grandes figures de l’ANC. Il avait pris sa retraite il y a quelques années, mais il aura marqué la vie politique du pays par ses plaidoiries et son combat pour les opprimés.

Origine et Jeunesse

Né dans une famille juive de Grèce, George Bizos est le fils de Antonios (connu pour sa famille et ses amis comme « Antoni ») Bizos, maire du petit village de Vasilitsi, au sud de Koroni et Kalamata sur la péninsule de Messine du Péloponnèse. Sa mère est une femme au foyer.

En mai 1941, durant la seconde guerre mondiale, George Bizos, alors âgé de treize ans, et son père aident sept soldats néo-zélandais (Don Gladding, Mick Karup, Peter Martin, John Lewis et trois autres), qui se cachaient dans les collines, à échapper à l’occupation nazie en Crète. Les soldats et leurs sauveteurs parviennent à quitter la Grèce sur un bateau de pêche, dérivant pendant trois jours, avant d’être repérer par l’équipage du destroyer britannique, l’HMS Kimberley, en route pour la bataille de Crète.

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La cantatrice Christiane Eda Pierre est décédée

Christiane Eda-Pierre (née le 24 mars 1932 à Fort-de-France (Martinique) et morte le 6 septembre 2020 dans les Deux-Sèvres) est une soprano française, l’une des toutes premières cantatrices noires de carrure internationale en France métropolitaine et dans le monde aux côtés de Barbara Hendricks, Maria Anderson et de Léontyne Price.

Jeunesse et formation
Née en 1932 à Fort de France, rue Galliéni, Christiane Eda-Pierre dans un milieu d’artistes, elle est la fille d’Alice Nardal, une d’une professeure de musique qui enseigne au lycée Victor-Schœlcher (Fort-de-France) et au collège Pérrinon et de William Eda-Pierre, un journaliste au Courrier des Antilles, sa tante Paulette Nardal, est une femme de lettres et journaliste martiniquaise, une militante de la cause noire, elle est une des inspiratrices du courant littéraire de la négritude et la première femme noire à étudier à la Sorbonne, fondatrice de la revue « La Revue du Monde Noir », son grand père est un pianiste et un flûtiste accompli, sa grand mère est elle-même organiste.Très jeune, Christiane Eda-Pierre apprend le piano avec sa mère. Après ses études secondaires chez les chanoinesses de Saint Augustin, elle part à Paris où pendant deux ans, elle étudie le piano à l’École normale de musique de Paris, mais en les cours de Charles Panzera, elle passe du piano au chant lyrique, et elle entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où elle suit des cours auprès du baryton Louis Noguera pour le chant, auprès de la comédienne Gabrielle Fontan pour la diction.

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Disparition de Chadwick Boseman, acteur à la carrière fulgurante

La famille de Chadwick Boseman a annoncé sa mort, ce vendredi 28 août 2020. L’acteur américain s’est éteint prématurément, à son domicile de Los Angeles, avec sa femme et ses proches à ses côtés, après avoir lutté pendant quatre ans contre la maladie, précise un communiqué publié sur son compte Twitter. Il n’avait jamais publiquement parlé de son état, et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapies… c’était un vrai combattant. Chadwick a persévéré à travers tout cela », disent ses proches.

Né le 29 novembre 1976 à Anderson en Caroline du Sud, fils d’une mère infirmière et d’un père petit entrepreneur dans le textile, benjamin d’une fratrie de trois garçons, Chadwick Boseman avait fait des études de cinéma, puis tourné dans des séries à New York et à Los Angeles. En 2013, il était entré dans la lumière en incarnant, dans « 42 » de Brian Helgeland, Jackie Robinson la légende du baseball, avant de devenir avec Black Panther le premier super-héros noir à qui un film de la franchise Marvel était entièrement consacré.

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Le billet de François Morel : « Il n’y a pas d’âge pour être orphelin »

Une sorte d’éphéméride particulier, pudique et émouvant… François Morel n’aurait pu rendre plus bel hommage à sa mère Suzanne, qui vient de partir sans lui vers d’autres cieux, vers d’autres aventures… Tout en sous-entendant, avec sa délicatesse habituelle, le passage du temps, et ce qu’il entraîne avec lui…

France Inter, le vendredi 28 août 2020

François Morel aurait eu une bonne excuse ce matin pour ne pas présenter sa chronique, la même qu’Antoine Doinel dans « Les 400 coups », le film de François Truffaut, quand pour justifier son absence à l’école il dit : « Ma mère », « Ta mère, ta mère, qu’est-ce qu’elle a encore ? » répond le surveillant. « Elle est morte » !

François Morel

« 17 août 1926, le président de la République française, s’appelle Gaston Doumergue. On l’aime bien Gastounet : il est bonhomme, il a l’accent du Sud. À son accession à la Présidence, il est célibataire. Mais tous les matins, il part à pied de l’Elysée, pour prendre le petit-déjeuner avec Jeanne-Marie Gaussal, veuve Graves, à son ancien domicile du 73 bis, avenue de Wagram dans le XVIIe arrondissement de Paris.

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Pour J-C William

— Par Patrick Chamoiseau —

Jean-Claude William.

T’en souviens-tu ?

De nos rires autour de cette boutade de William Faulkner qui très souvent disait :

« Entre un bon whisky et rien, je choisirai toujours un bon whisky ! »

Comme Faulkner ne parlait jamais à la légère,
il m’est arrivé de penser
juste pour complexifier les choses
et sans grande contradiction de ta part
qu’il désignait par le mot « rien » toutes les situations intolérables

Ce que Glissant aurait appelé de son côté
le rassurant néant
l’absence ronronnante
la crève paisible,
ce « rien » dans lequel se débattent les Nations sans État que l’on appelle DOM-TOM.

Au « rien »
Faulkner préférait le feu du risque
là où l’insupportable des petites vies se consume d’emblée
là où la ferveur ignore les renoncements
là où la nuit des manguiers se bouleverse soudain d’un voumvap de lucioles..

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En hommage à Jean-Claude William

— Par Germain Beautin (*)
Le président Jean-Claude William m’a fait l’honneur de préfacer mon premier livre sorti en septembre 2019 aux éditions L’Harmattan. Ce livre est la biographie d’un des prédécesseurs de Jean-Claude William à la présidence de l’université des Antilles-Guyane, le Guadeloupéen Roland Thésauros. Cette biographie est aussi un historique du mouvement nationaliste guadeloupéen de sa création à nos jours. J’ai souhaité que la préface du livre soit faite par un intellectuel de la Martinique car Roland Thésauros, enseignant sur le campus de Fouillole et de Schoelcher est très connu par plusieurs générations d’étudiants martiniquais. Le choix de Jean-Claude William s’imposait à nos yeux. Il avait une longue relation d’amitié avec Roland Thésauros et ils avaient tous deux été responsables de l’université aux Antilles.

Mon ami Judes Duranty, ancien responsable de la bibliothèque municipale de Schoelcher, essayiste, chroniqueur dans plusieurs médias de Martinique, a contacté Jean-Claude William qui a répondu oui sans hésitations. Malgré ses problèmes de santé, il s’est prêté à cette tâche, manière pour lui de rendre hommage à Roland Thésauros qui avait, nous a-t-il dit, été le maître d’oeuvre de la transformation du Centre Universitaire des Antilles-Guyane en Université des Antilles et de la Guyane.

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Lettre à Édouard

— Par Dominique Taffin, Ancienne directrice des Archives de Martinique —
Quelques mots, quelques touches de souvenirs, qui s’accrocheront peutêtre à la mémoire que tant de Martiniquais qui t’ont bien mieux connu que moi garderont, je l’espère, longtemps. Bizarrement, c’est un tutoiement qui me vient, alors que nous nous sommes dit vous tout au long des quelque trente années qui mesurent l’écart entre notre première rencontre et la dernière, début 2018. Pardonnez-moi d’abandonner la neutralité professionnelle de l’archiviste et de naviguer entre les deux ! C’était, je crois, à la fin des années 1980, aux Archives d’outre-mer où, jeune conservatrice, je rencontrais un petit homme, à l’œil clair et au ton sans réplique qui exigeait d’avoir accès sans délai et sans restriction à toutes les archives concernant Césaire. Il aura fallu que je vienne travailler en Martinique pour que je comprenne les tenants et aboutissants de ce comportement péremptoire qui m’avait tant indisposée à l’époque : au-delà d’un trait de caractère forgé par ton parcours individuel et par la haute idée de ta mission, c’était aussi une posture d’attaque face à la culture du secret qui pesait sur tout ce qui relevait de l’histoire contemporaine de la Martinique.

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Le bel hommage à Édouard Delépine

Parmi tous les hommages rendus à Édouard Delépine, l’un des plus émouvants est sans doute celui que Raphaël Confiant publie sur son « Bloc-notes », dans Montray Kreyol, ce mercredi 12 août.

« Édouard Delépine, l’empêcheur de penser en rond

Il fut le professeur d’histoire de bon nombre d’entre nous au lycée Schoelcher dans les années 1960-80.

Tant de vitalité et d’acuité d’esprit, de culture surtout, dans un si petit corps nous enchantait tout comme nous étonnait le bleu de son regard. Il essayait d’inculquer à nous autres, fils de la petite-bourgeoisie (l’établissement n’était pas encore mixte à cette époque), des rudiments d’analyse marxiste, cela sans dogmatisme ni bourrage de crâne. Son humour décapant, féroce même par moments, clouait le bec aux petits prétentieux qui, comme c’était mon cas, osaient émettre quelques doutes. Sans dévier du programme car nous avions le bac à présenter, il trouvait toujours une occasion d’élargir son propos aux grandes causes qui le passionnaient : la révolution prolétarienne et le bloc soviétique, la décolonisation en Afrique noire, dans le monde arabe et en Asie, dans la Caraïbe mais aussi et surtout dans notre Martinique.

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Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte.

L’Union des Femmes de Martinique salue la mémoire de Gisèle Halimi, femme d’exception et figure de la lutte pour les droits des femmes.

Pour elle le féminisme est une lutte émancipatrice.

Elle est un exemple d’engagement militant et citoyen.

Son parcours de militante a été celui d’une femme engagée et pionnière dans la dépénalisation de l’avortement, et la condamnation du viol.

Mais elle a aussi lutté pour la dignité des peuples tunisiens et algériens, et contre les crimes de guerre et les viols en tant de guerre. Elle a toujours mis l’accent sur la dignité, l’humanité et la conscience.

Notre calendrier féministe de juillet lui est en partie consacré.

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Gisèle Halimi (جيزيل حليمي), née Zeiza Gisèle Élise Taïeb (arabe : زيزا جيزيل إليز الطيب), le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.

Enfance et formation

Elle naît le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, d’une mère juive, Fortunée Metoudi, et d’un père d’origine berbère, Édouard Taïeb. Après des études au lycée de jeunes filles de Tunis, à la faculté de droit et de lettres de Paris et à l’Institut d’études politiques de Paris, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d’avocate à Paris en 1956

Son enfance dans une famille traditionaliste est à l’origine de son combat dans la lutte féministe.

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Olivia de Havilland, la Melanie d’”Autant en emporte le vent”, décède à Paris à l’âge de 104 ans

Olivia de Havilland, l’inoubliable Melanie dans « Autant en emporte le vent » décédée dimanche à 104 ans à Paris, où elle résidait, était la doyenne d’Hollywood dont elle incarnait l’âge d’or des années 1930-1940.

Près de 80 ans plus tard, la lauréate de deux Oscars de la meilleure actrice – pour “A chacun son destin” (Mitchell Leisen, 1946) et “L’héritière” (William Wyle, 1949) – reste indissociable du film de Victor Fleming, aux côtés de Clark Gable et Vivien Leigh.

“Autant en emporte le vent”, sorti en 1939, a été récemment temporairement retiré de la plate-forme de streaming HBO Max en raison de sa présentation édulcorée de l’esclavage. A Paris, le cinéma Grand Rex a annulé en juin une projection du classique à la demande du studio américain Warner, en raison de la polémique.

Lauréat de dix Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur (1939), ce film mythique, un des plus grands succès commerciaux de l’histoire du cinéma, a valu à Olivia de Havilland une nomination pour le meilleur second rôle. Elle aurait pourtant voulu être Scarlett.

Dernière actrice vivante de cette adaptation au grand écran du roman éponyme de Margaret Mitchell, Olivia de Havilland vivait en France depuis plus de 60 ans.

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La poétesse haïtienne Farah-Martine Lhérisson, son mari et leur fils, assassinés à leur domicile en Haïti

La poétesse Farah-Martine Lherisson, son mari l’ingénieur Lamothe Lavoisier, et leur fils ont été assassinés en Haïti lundi 15 juin 2020. Elle était l’une des voix majeures de la poésie haïtienne contemporaine avec son recueil Itinéraire Zéro écrit après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti.

— Par Brigitte Brault —

L’une des étoiles de la poésie haïtienne s’est éteinte à Peguy-Ville, dans la commune de Pétion-Ville (Haïti) dans la nuit du lundi 15 juin 2020. Des hommes armés ont assassiné par balles dans leur résidence, Farah-Martine Lherisson (49 ans), son compagnon, l’ingénieur Lamothe Lavoisier (56 ans) et leur fils.

Le gardien de la résidence a été grièvement blessé par des individus non identifiés à ce jour.

Aujourd’hui, la communauté littéraire haïtienne et toutes celles et ceux de par le monde qui aiment la poésie haïtienne sont choqués par ce triple assassinat. 

La poétesse et professeure de littérature Farah-Martine Lherisson, auteure d »Itinéraire zéro » était aussi directrice d’école.

Une voix majeure de la poésie contemporaine haïtienne

Son unique recueil de poèmes, « Itinéraire zéro » publié en aux éditions Mémoire est rempli d’images fortes suite au séisme du 12 janvier 2010.

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Décès de l’écrivain et sociologue Albert Memmi, humaniste et penseur de la judéité

L’écrivain et sociologue Albert Memmi, grand auteur français d’origine juive tunisienne, connu notamment pour ses romans humanistes dont « La statue de sel » et ses ouvrages sur la « judéité », la colonisation ou le racisme, est décédé le 22 mai à Paris, à l’âge de 99 ans, a-t-on appris dimanche.

« Il est mort extrêmement sereinement, dans la nuit de jeudi à vendredi », a déclaré à l’AFP Guy Dugas, professeur émerite à l’université de Montpellier-3, qui collaborait avec cet « écrivain de la déchirure » depuis plusieurs décennies et avait publié plusieurs ouvrages sur sa vie et son oeuvre, dont des fragments de son journal intime.

Il était né en 1920 dans la Tunisie coloniale et une famille juive arabophone très modeste.

Son talent avait été reconnu très tôt par Albert Camus et Jean-Paul Sartre qui avaient préfacé ses premiers ouvrages, notamment son roman « La Statue de sel » (1953) où il s’émerveillait et souffrait à la fois d’avoir plusieurs identités, à l’image de son personnage principal, Alexandre Mordekhaï Benillouche.

Ecrivain et chercheur reconnu, Albert Memmi n’avait jamais cessé de chercher à bâtir des ponts entre l’Orient et l’Occident, l’Europe et le Maghreb, et il aura contribué par ses écrits à développer la pensée humaniste, notamment par ses essais autour de la « judéité » — un concept qu’il avait forgé dans les années 1970 –, du colonialisme (notamment avec son « Portrait du colonisateur », 1957) et du racisme.

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