— Par Michèle Bigot —
Dirigée par Ariane Mnouchkine en harmonie avec Hélène Cixoux
musique de Jean-Jacques Lemêtre
Avec la participation d’une troupe généreuse où collaborent les comédiens de la troupe du Soleil et ceux qui viennent d’horizons divers (où domine la culture de l’Inde: Kalaimamani Purisai Kannappa Sambandan Thambiran), Ariane nous offre son dernier spectacle, nouvelle mouture de la veine universaliste où trouvent leur place l’Europe toute entière et tous les siècles, mais aussi l’Inde, Kaboul et le Cambodge.
Création collective au sens plein du terme, énergie du collectif et de l’improvisation puissamment maîtrisée. Une vision globale harmonise cette diversité : celle d’un rêve plein de fantasmagories colorée, mais aussi celle du cauchemar, des viols, des explosions, attentats et autres meurtres de masse.
Tout se passe en Inde, dans la chambre où essaie de dormir Cornélia. Dans cette chambre c’est le monde entier qui s’engouffre, à la faveur des rêves, des visions, des visites, des échanges téléphoniques, à l’instar de la Chambre de Jacob de Virginia Woolf. C’est le lieu intime qui devient commun, l’espace où chacun peut transiter de la quête personnelle au drame collectif.