Par Selim Lander
Adieu au langage
Dans le dernier film de Jean-Luc Godard (1), l’humanité n’a plus de ressort. Nous sommes en Suisse, souvent dans des paysages magnifiques de lac et de forêt, en automne ou en hiver. Les personnages sur l’écran semblent débarrassés des soucis matériels, leurs voitures sont cossues, leurs appartements confortables. Mais c’est le vide surtout qui remplit – si l’on peut dire – leurs journées, l’attente, des conversations décousues, vite interrompues. La prospérité, recherchée comme un graal par ceux qui en sont dépourvus, apparaît finalement dépourvue de sens. Parmi les nombreux aphorismes qui parsèment le film, empruntés à des auteurs célèbres mentionnés dans le générique de fin (les lettrés reconnaîtront ce qui revient à qui), il en est un qui paraît particulièrement significatif à cet égard : « Il n’a pas voulu, ou pas su, faire de nous des humbles ; alors Il a fait de nous des humiliés » (Il, c’est Dieu, évidemment). Philosophie de quatre sous, sans doute – car si l’humiliation des uns n’est, hélas, que trop réelle, elle a pour contrepartie l’immodestie et la gloriole des autres –, néanmoins utile pour comprendre l’état d’esprit de Godard aujourd’hui.

Projet financé par le Fond Social Européen
Espace d’art contemporain 14°N 61°W poursuit en 2014, ses résidences audiovisuelles et invite
Le compositeur et improvisateur antillais se produira au Festival Gnaoua
et musiques du monde d’Essaouira
Nicolas Bedos a été le brillant présentateur d’une soirée des Molières joyeuse et enlevée.
DECRYPTAGE – A l’approche des festivals d’été, les intermittents mettent la pression. Ils s’opposent à l’accord Unedic sur l’assurance chômage acté le 22 mars dernier et espèrent la réouverture des négociations.


Nouveauté dans le travail de l’un des meilleurs cinéastes américains indépendants, Kelly Reichardt (Old Joy, Wendy et Lucy, La Dernière Piste), Night Moves est un film noir. Mais un film noir d’aujourd’hui, à la sauce Reichardt, avec ce style si singulier qui tient dans la rigueur du cadre et du rythme, dans l’expression maximale avec les moyens cinématographiques les plus réduits.
Malgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz’Hum’ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre « Femmes du jazz »




Semaine Marinoise de la Parole. Du 30 Mai au 7 Juin 2014

Feu Tante Amélie une comédie en quatre actes de Dominique Eulalie à la Salle Miroir du Vert-Pré
Le remarquable déclamateur cubain Luis Carbonell, connu comme « l´Aquarelliste de la poésie antillaise », est décédé ce samedi à La Havane à l´âge de 90 ans. On publie cet article apparu dans la revue Lettres de Cuba en hommage à cette illustre personnalité de la culture cubaine.