—Par Roland Sabra —

« Dans ses yeux tout baignés de larmes, pourquoi donc ce muet ennui? »
Marlène Myrtil aura eu le mérite d’avoir tenté une hybridation entre théâtre et danse. A-t-elle réussi ? La réponse est claire. C’est non ! Le souvenir que laissera ce travail n’est pas dans le titre « Impérissable – Trajectoires marines ». Vouloir faire danser les mots du texte « Humus » de Fabienne Kanor quand ces mots dans leur agencement littéraire dansent par eux-mêmes relève de l’impossible.
Des extraits du texte sont mi-dits mi-joués par deux danseuses qui tentent d’illustrer, de prolonger, de sur-signifier par des pas de danse. La difficulté tient à ce que le texte autour de la blesse, de l’arrachement se suffit à lui-même et qu’il apparaît surchargé par le propos chorégraphique. Ce dernier loin d’être en adéquation, en symbiose avec l’écrit est parfois soit en décalage, soit carrément en contradiction et encore faut-il qu’il soit audible.
Inutile d’épiloguer. Le travail de Marlène Myrtil ne se limite pas à ce faux pas que l’on oubliera vite.
L’ennui a été éloigné par une fontaine « lagrimante », proposée par la Cie C.

La cérémonie 206 des Molières se déroulera le lundi 23 mai sur France 2 en différé et sera présentée cette année par Alex Lutz aux Folies Bergères. Il y a deux nouvelles catégories: le Jeune Public et le One Man/Woman Show. Et cette année, l’ensemble de l’Académie a établi la liste des nominations.
Cet ouvrage poursuit deux objectifs. D’une part analyser l’image du « Noir » et son évolution dans l’imaginaire cinématographique français depuis un siècle. D’autre part, mettre en lumière la présence des Noirs et Métisses dans le cinéma hexagonal depuis les premières vues des frères Lumière jusqu’au triomphe d’Intouchables, en évoquant notamment les rôles interprétés par Josephine Baker, Habib Benglia, Darling Légitimus, Robert Liensol, Isaac de Bankolé, Firmine Richard, Jacques Martial, Alex Descas, Mouss Diouf, Aïssa Maïga, Edouard Montoute, Stomy Bugsy, Eriq Ebouaney, Joeystarr ou Omar Sy.
Cinquième film présenté en compétition, la comédie de la réalisatrice a complètement bluffé les festivaliers.[…]
Tragédie en vers de Christine Lara
La compagnie Danse Contemporaine de Cuba revient dans la salle Garcia Lorca du Grand Théâtre de La Havane Alicia Alonso avec des chorégraphies de son répertoire actif et la première mondiale de la pièce Audition room, de l’Anglais Theo Clinkard.
« Des voix déchaînées ont obtenu l’annulation d’un concert au nom d’un ordre moral nauséabond et décomplexé. N’acceptons jamais cela. » La ministre de la culture, Audrey Azoulay, a dénoncé samedi 14 mai depuis Cannes l’annulation d’un concert du rappeur Black M, qui devait se produire après la cérémonie de commémoration de la bataille de Verdun fin mai. « Ce n’est pas la première fois que l’autocensure succède à ces coups de forces inacceptables », a-t-elle ajouté, alors qu’elle s’exprimait devant des professionnels du cinéma à l’occasion du Festival de Cannes.
Bluffant ! Totalement bluffant ! Voilà ce qui vient à l’esprit à la sortie de la salle Aimé Césaire de Tropiques-Atrium après avoir vu Ailey II. Redécouverte que la danse, danseuses et danseurs existaient encore, oubliées les indigences exhibées au nom d’un localisme brandi comme un cache misère. La démonstration de danse offerte se voulait un hommage à Ronnie Aul, décédé l’an dernier et elle le fût avec justesse. On sait l’importance de l’apport du chorégraphe étasunien, installé en Martinique depuis le milieu des années 60, dans la formalisation du travail des danseurs martiniquais. C’est la même rigueur, la même précision dans le geste, la même exactitude du mouvement la même somme d’énergie dans le moindre tremblement, la même détermination et le même engagement corps et âme dans le travail en cours que l’on retrouve sur scène. Fidèles aux techniques incroyablement dynamiques et athlétiques qui ont caractérisé la compagnie Alvin AileyI et qui étaient révolutionnaires elles et ils survolent la scène comme suspendus aux cintres par des fils invisibles faisant danser leurs corps et leurs âmes des étoiles dans les yeux.
En ouverture de la Biennale de Danse Martinique 2016 les performeurs Annabel Guérédrat & Henri Tauliaut reprennent dans un cinquième épisode « Nus descendant l’escalier ». La performance a lieu au « Tropiques-Atrium » mercredi 11 mai 2016 à 19 h 15 Au delà du titre elle est est bien plus qu’un clin d’œil à l’œuvre « Nu descendant un escalier n° 2 » de Marcel Duchamp qui fit scandale (voir ci-après) et dont on estime aujourd’hui qu’elle est la pierre de touche à partir de laquelle va émerger l’art contemporain. Sans vouloir diminuer le talent de nos artistes martiniquais soyons sûrs que la descente de l’escalier de « Tropiques – Atrium » ne sera pas le point nodal de création d’un mouvement artistique comparable. Le but recherché est plus modeste mais non pas sans intérêt puisqu’il se veut être l’origine d’un futur festival de performances qui devrait voir le jour en avril 2017⋅
Pour sa cinquième édition le Festival Cap Excellence en Théâtre a fait la démonstration qu’il était sur la bonne voie. Il s’installe dans la communauté d’agglomération en investissant de nouveaux lieux, du Bik des Abymes au Centre culturel de Sonis en passant par le Memorial Act avec un détour par le Centre Culturel Gérard Lockel à Baie-Mahault. La programmation a fait preuve cette année de qualité, de diversité et de densité. Il y eut de belles découvertes, on pense en autres aux slameurs «
Pour son 10e anniversaire, le Centre national du costume de scène rend hommage aux Arts Florissants.
— Par Victor Hache —
Le champ de la critique d’art étant quasiment désertique, déserté et aléatoire dans le paysage martiniquais, il y a forcément, pour certains, une tentation de polarisation et de monopolisation du discours critique sur un art tel le théâtre. Le discours critique, ici, étant aussi essentiellement de presse, avec cette spécificité naturelle d’être pressée, risque d’être assez néfaste pour le développement de l’art dramatique en Martinique. Et si l’on n’y prend pas bien garde, ce discours polarisé et monopolisé, risque aussi d’influencer pernicieusement, de façon latente ou non, les directives des politiques culturelles de ce pays.
— Par Roland Sabra —
— Par Roland Sabra —
— Par Roland Sabra —
