Catégorie : Musiques

Itinéraire d’un prénom enchanté…

— Par Guy Flandrina —

cultierA compter du 18 décembre 2015, la Martinique commémorera, dans les jardins du Parc Floral de Fort-de-France, les 30 ans de la disparition de Marius CULTIER. Célèbre pianiste martiniquais qui tirait sa révérence le 23 décembre 1985.

Ses filles, Ayule et Laïni CULTIER -initiatrices du projet- seront présentes pour l’occasion.

Le prénom Laïni est l’objet d’une légende cultivée par des amis d’Eugène MONA.

Ce dernier parle de la fille de Marius CULTIER et de son épouse Gisèle dans « Bibon dachine » ; mythes et vérité d’un prénom chanté et d’une amitié avérée.

A l’occasion d’une rencontre, à Paris, avec Christian BOUTANT −Délégué régional de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM)− Laïni CULTIER, lui confie : « Tu sais, mon père était très africain ! A une époque où tout un chacun se voulait blanc, voulait se blanchir, lui, se vivait nègre revendiquant son héritage africain ». Et la fille de notre talentueux pianiste de proclamer : « d’ailleurs, mon prénom est africain ».

Et de fil en aiguille cette conversation devient une invitation à refaire un voyage en terre charentaise afin de découvrir l’historique d’un prénom.

→   Lire Plus

Concert en hommage à Marius Cultier

Le 18 Décembre dans les jardins du Parc Floral de Fort-de-France à 19h.

marius_cultier— Dossier de presse —

Concert hommage à un pianiste hors pair de la musique Martiniquaise. Déjà 30 ans que cette figure emblématique notre musique nous a quitté.
Voila une belle initiative des filles de Marius Cultier Ayul et Laini auxquelles se sont joints des militants culturels désireux d’activer le souvenir du premier pianiste martiniquais d’envergure internationale .
À l’occasion de la commémoration des 30 ans de sa disparition, l’association biguine jazz sollicitée à répondu présent à cet hommage et encadrera cette initiative.
30 Ans! Déja Quoi de plus normal ? puisque Marius fait partie de ceux qui ont inspiré notre action autour de la biguine, du jazz et de la création moderne de nos pays et des espaces créolophones.
Nous avons ainsi soumi aux partenaires culturels et politiques cette proposition de nous unifier pour célébrer cet artiste dont la contribution est significative et a influencé les pianistes qui ont emergé depuis dans notre notre pays .
Marius c’est une technique , c’est une représentation pendant longtemps au Canada , c’est un compositeur émérite qui a marqué l’histoire du pays et des Antilles avec un répertoire toujours actif.

→   Lire Plus

La culture force majeure de l’économie

— Par Victor Hache —

culture_&_ecoLe deuxième panorama de l’économie de la culture et de la création souligne l’importance d’un secteur qui a généré en 2013 près de 84 milliards d’Euros et 1,3 millions d’emplois.

99% des Français écoutent de la musique. Ce chiffre révélé par le deuxième panorama de l’économie et de la création réalisé par le cabinet Ernst & Young et France Créative, confirme l’intérêt que le public porte à la musique dont l’activité est un atout majeur au cœur de la création culturelle.

Le secteur de la musique (qui doit faire face à la crise et au recul du soutien public aux activités culturelles, parvient à créer de la croissance (marché de 8 milliards d’euros, +5, 8% de revenus entre 2011 et 2013) et compte 240 000 emplois. Des emplois non délocalisables qui «attirent les jeunes» précise l’étude, notamment dans les domaines du spectacle vivant liés aux musiques actuelles (édition, production, audiovisuel, fabrication d’instruments, etc…). Véritable poids lourd de l’économie, la culture occupe une place de choix grâce au numérique qui accompagne nos pratiques culturelles. On note ainsi qu’un Français sur deux joue aux jeux vidéos, qu’ils écoutent la radio 2h56/jour ou regardent la télé 3h45/jour.

→   Lire Plus

« Apocalypse » le nouvel album de Factor Will

— Dossier de presse —

apocalyspeOriginaire de Martinique, avec un père musicien, FACTOR WILL baigne dans le milieu de la musique depuis son plus jeune âge. Il grandit dans une cité de Fort-de-France, vivier de nombreux artistes.
Il commence par pratiquer le piano et la guitare. Éclectique dans ses gouts musicaux, son style s’affine au fur et à mesure des années pour se définir comme musicien Reggae-Dancehall, mais sans oublier ses racines en interprétant encore du zouk : FACTOR WILL est martiniquais, mais avant tout, caribéen !
La musique a toujours été pour lui un moyen de défendre des messages positifs. Son respect pour les générations précédentes qui l’ont initié et lui ont permis d’évoluer dans le milieu de la musique, l’ont tout particulièrement aidé à se construire en tant que personne, mais aussi en tant qu’artiste.
Il fait ses premiers pas très jeune sur scène (sound system et fêtes de quartiers). En 1993, après l’écoute du premier album de Mc Janik , il décide d’écrire ces propres textes. Sur la scène Reggae-Dancehall antillaise depuis 1995 à l’âge de 14 ans, son parcours, déterminé dans l’underground et ses participations à de nombreuses compilations, l’ont conduit à son deuxième album solo en 2009 « My Life », original et plein de bonnes « vibes ».

→   Lire Plus

La Fabrique à Chansons : 100 classes pour créer 100 chansons

fabrique_a_chansons100 classes participantes dans toute la France pour créer 100 chansons.
Plus de 2500 élèves impliqués
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), les ministères en charge de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, de la Culture et de la Communication et le réseau Canopé, lancent en cette rentrée scolaire une opération inédite : La Fabrique à Chansons. Quand les artistes, auteurs et compositeurs reprennent le chemin de l’école pour échanger, partager et vivre avec les plus jeunes une expérience musicale au coeur du processus de création…
Cent auteurs-compositeurs, sociétaires de la Sacem, se sont ainsi associés à des classes de CM1 ou de CM2 pour travailler tout au long de l’année scolaire sur un projet pédagogique d’éducation artistique et culturelle sur tout le territoire. Au total, ce sont donc une centaine de classes réparties dans l’ensemble des régions de France et DOM TOM et autant d’équipes enseignantes qui participent à ce projet. Accompagnés par les artistes, les enfants seront amenés à écrire ensemble les paroles d’une chanson, à composer la musique et à interpréter leur oeuvre en public.

→   Lire Plus

MJF2015. De Felipe Cabrera & Léonardo Montana à Richard Bona : d’un style à l’autre

— Par Roland Sabra —

Felipe Cabrera, que l’on avait vu, le 31 ocnight_poemstobre dernier lors du rendu de résidence à Fonds Saint-Jacques et qui, ce soir-là avait semblé en de-ça de son talent a donné toute sa mesure lors de la soirée de clôture des spectacles en salle du MJF2015 au Tropiques-Atrium. La prestation s’est articulée autour du dernier opus, « Night Poems » paru en février 2015 et réalisé avec le pianiste Léonardo Montana. Il y avait beaucoup d’émotion sur scène et dans la salle. Après avoir sillonné les scènes du monde entier auprès de Gonzalo Rubalcaba durant quinze ans avec un quintet placé sous le parrainage de Dizzie Gillespie, Felipe Cabrera commence un longue carrière de collaborations internationales, souvent en fonds de scène mais toujours remarquées, auprès de Julien Loureau, Chano Dominguez, David Sanchez, Chico Freeman, Arturo Sandoval, Eddie Palmeri, Chris Potter, Omara Portundo, Mayra Andrade…
La chrysalide a donné son imago tardivement puisque Night Poems n’est que le troisième album du bassiste sous son nom. Discrétion et humilité sont peut-être les autres faces d’une sensibilité à fleur de peau qui expriment grâce, raffinement et exigence esthétique.

→   Lire Plus

Deux filles en vedette au festival de jazz

— Par Selim Lander —

Yilian CanizaresOn ne dira pas  « celle qui croyait au ciel et celle qui n’y croyait pas », ignorant les penchants métaphysiques de ces jeunes dames ou demoiselles du jazz, toutes deux charmantes et pourvues d’une voix agréable à défaut d’être transcendante. Deux métisses au teint de sapotille, la mince et la ronde, deux filles des îles, l’une de Cuba à la crinière rousse, l’autre du Cap-Vert à la crinière brune, celle qui nous attendrissait avec son français imparfait ; celle qui nous impressionnait avec sa maîtrise parfaite de notre langue prononcée de surcroît avec l’accent des élites parisiennes ; celle qui avait convoqué un « vrai » pianiste et un « vrai » bassiste jouant sur des instruments acoustiques et elle-même au violon (tous amplifiés, évidemment, nul n’est parfait) et celle qui préférait être accompagnée par des instruments électriques (orgue, guitare, basse) ; celle qui la jouait sexy, hauts talons, mini short, jambes et dos nus, et celle qui dissimulait ses formes sous un costume de scène d’inspiration ethnique (talons plus sages, jupe longue et des épaulettes pour agrémenter le haut ; celle qui aimait le jazz classique et celle restait plus accrochée à ses racines insulaires.

→   Lire Plus

MJF2015 : entre Jazz et Variété, deux trentenaires sur scène

— Par Roland Sabra —

D’Ylian Cañizares, la critique dans son ensemble vante les qualités. Helvético-cubaine, née à la Havane elle réside en Suisse, violoniste de l’école russe, elle construit sa formation de Caracas à Fribourg où elle découvre le jazz de Stéphane Grapelli qu’elle va mêler à ses ascendances afro-cubaines pour fonder Ochulare Quintet avec David Brito (contrebasse), Daniel Stawinski (piano) et Cyril Regamey (batterie). C’est avec cette formation qu’elle s’est produite à Fort-de-France dans le cadre du MJF2015. Sa musique se situe au confluent des sonates de Bach, des chants yoruba d’Afrique de l’ouest, du jazz latino. Du souvenir de Chopin à celui de Chucho Valdès en avalant les mémoires new-yorkaises du jazz américain mâtiné façon bossanova elle se ballade avec la tranquille certitude que l’avenir est à elle. Ce en quoi elle n’a pas tout à fait tort. Entre hybridation et éclectisme son répertoire témoigne d’une recherche, d’un chemin qui se défriche à l’avancée du pas. Elle chante en espagnol, en yoruba, en français. Et si l’éclectisme verse par moments dans un syncrétisme brouillon, si elle s’aventure, parfois avec facilité, sur le registre de la variété, c’est qu’elle est le reflet d’un temps ou les repères s’effacent, ou les genres se défont.

→   Lire Plus

Concert de Roger Raspail & Vincent Segal avec en invitée Roger Dorwling-Carter

raspail_segalDimanche 29 novembre, 17h au domaine de Fonds Saint-Jacques

Roger Raspail & Vincent Segal avec en invitée la chanteuse de Jazz martiniquaise Roger Dorwling-Carter
Salle La Purgerie
Création musicale sur la base de compositions originales de Roger Raspail, percussionniste guadeloupéen et maitre du tambour ka et de Vincent Segal, violoncelliste virtuose issu de la formation classique, Premier prix du Conservatoire de la ville Lyon et responsable du Pôle Supérieur musical de la Seine
Saint-Denis en Île de France.
Ce duo explore & fusionne les deux univers musicaux, classique occidental et traditionnel caribéen pour aboutir à une proposition artistique mêlant l’improvisation et le jazz et revisitant les standards classiques d’Europe et de la Caraïbe.
La rencontre entre Vincent Segal & Roger Raspail est celle de deux musiciens ouverts à tous les horizons musicaux. Ils ont pris goût au partage des univers et à la créolisation des mondes.
Tous deux multiplient les expériences. Elles sont nombreuses, elles sont variées.
Formé classiquement, Vincent Segal, violoncelliste & bassiste, joue aussi bien avec l’Ensemble intercontemporain qu’avec Oxmo Puccino, Ballaké Sissoko ou Cesaria Evora.
Avec Cyril Atef, il crée le duo Bumcello.

→   Lire Plus

Cinéma sous les étoiles & « Tribute to Toto »

cine_ss_etoilesSamedi 28 novembre 2015, 20h  à Fonds St-Jacques

Cinéma sous les étoiles
Samedi 28 novembre 2015, 20h
« Tribute to Toto »
Mois du film documentaire en partenariat avec Tchoc en doc
Dans le cadre du Mois du Film documentaire, Le Domaine de Fonds Saint-Jacques – Centre culturel de rencontre – propose une rétrospective autour de Toto Bissainthe, grande voix de la musique haïtienne, grande figure militante & artiste d’avant-garde.
Toto Bissainthe a chanté avec ferveur « la pétillante misère du peuple » contre toutes les injustices.
Elle considérait sa musique comme « une main tendue à toutes les mains blessées du monde ».
Elle reconnecta Haïti « maman liberté », la première république noire, à la Caraïbe et à l’Afrique, lors de tournées mémorables.

Exposition multimédia
« An’n Alé, en avant Haïti ! », l’exposition itinérante en hommage à la grande voix haïtienne Toto Bissainthe, fait escale au Domaine de Fonds Saint-Jacques,
du 28 novembre au 18 décembre 2015.
Vingt ans après sa mort, sa fille, Milena Sandler, directrice de la Fondation Haïti Jazz, a décidé de lui rendre hommage à travers une exposition itinérante.

→   Lire Plus

MJF2015 : une voix qui tutoie les dieux, celle de Dianne Reeves

Un concert d’ouverture inégal mais de qualité

—Par Roland Sabra —

dianne_reevesLe chaudron musical ? Elle n’est pas tombée dedans ! Elle est née dedans !
Le père ? Chanteur ! La mère ? Trompettiste ! L’oncle ? Contrebassiste dans le Denver Symphony Orchestra ! Le cousin George Duke ? Joueur de clavier ! Sa voix ? Elle l’a d’abord vécue comme une malédiction. Il a fallu qu’elle reçoive en cadeau d’anniversaire deux disques de Sarah Vaughan, l’un avec Clifford Brown, l’autre avec Michel Legrand, pour qu’elle découvre ce qu’elle pouvait en faire. Et ce qu’elle en a fait est une pure merveille à force de travail sur les conseils d’un mentor qui en avait formé plus d’un avant elle, parmi lesquels on compte Miles Davis, Qincy Jones. Excusez du peu. Ce trompettiste funambule Clark Terry, décédé en février 2015, lui dit un jour alors qu’elle avait seize ans, qu’elle était sur scène et multipliait les variations autour d’une chanson : « Apprends la mélodie ! »
Dianne Reeves dit aujourd’hui que jamais conseil ne fut suivi à la lettre avec autant de persévérance et d’humilité.

→   Lire Plus

Aux Bouffes du Nord, on a joué pour défendre la liberté

— Par Fara C. —

Une salle pleine, malgré tout. Malgré la peur et la peine. Mardi soir, artistes et spectateurs ont partagé un moment unique dans ce théâtre parisien qui a décidé de maintenir son festival. Compte rendu.

Sur le chemin des Bouffes du Nord, résonnaient en moi les vers d’Aragon, de la Diane française : « Mon pays, mon pays a des mares et j’y lis le malheur des temps… » En ce mardi 17 novembre, jour de lancement du 3e festival Worldstock, qui se consacre aux musiques d’ailleurs et honore l’altérité, il y a, sur le trottoir du Théâtre des Bouffes du Nord, autant de monde que d’habitude. On croirait presque qu’il s’agit d’une ­ordinaire soirée de concert. Sauf que la foule est d’un calme singulier. On remarque de nombreux professionnels, qui ont tenu à venir : Pierrette Devineau, directrice du Paris Jazz Festival, Alex Dutilh (émission Open Jazz sur France Musique), André Cayot (de la délégation à la musique au ministère de la Culture), Lilian Goldstein, directeur des musiques actuelles à la Sacem, l’écrivain spécialiste du blues Sébastian Danchin…

Lorsque Jowee Omicil, saxophoniste et compositeur, commence à jouer, en première partie d’Erik Truffaz, la salle est pleine, « hormis quelques spectateurs qui avaient prépayé leur billet et qui ne sont pas venus, mais pas plus que de coutume », précise Étienne Ziller, programmateur de Worldstock.

→   Lire Plus

Ravi Coltrane : « Le jazz a toujours été lié aux changements sociaux »

— Entretien réalisé par 
Pierre Barbancey —-

« Je pense que notre musique, le jazz, est liée aux autres formes populaires de musique. »

Ravi Coltrane, le fils de John Coltrane, saxophoniste lui-même, se produit en France à partir du 5 novembre. 
Rencontre à l’issue d’un concert à New York au mythique Village Vanguard.

New York (États-Unis), envoyé spécial. C’est au mythique club de jazz de New York le Village Vanguard (qui fête cette année ses 80 ans, créé en 1935 !) que nous avons rencontré Ravi Coltrane, à l’issue d’une semaine de sets. Dans cette même salle, son père, John Coltrane, a joué et enregistré des concerts qui restent dans les annales du jazz.

Pas facile de sortir de l’ombre de ce musicien génial. Et pourtant, Ravi y est parvenu avec le même instrument, le saxophone, en préférant aux orages de son de subtiles lignes mélodiques.

En 2015, est-ce que le jazz a la même place, la même importance dans la société qu’il pouvait avoir il y a quarante ou cinquante ans ? Qu’est-ce qui est différent ?

Ravi Coltrane C’est difficile à dire.

→   Lire Plus

Gwoka : 1er anniversaire de l’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité

gwoka_unescoSamedi 21 novembre 2015
9h00-12h30 / 14h30-17h30 au Centre Rèpriz, 2 rue Dubouchage à Pointe-à-Pitre
SEMINAIRE : COLLECTE, ARCHIVAGE ET VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL : ENJEUX ET PROBLÉMATIQUES DU TERRAIN
9h-9h30 : Mots de bienvenue et tour de table
9h30-10h45 :
> La collecte du PCI à travers les actions de sauvegarde du Centre Repriz Intervention de Dominique Cyrille, Docteur ès Musicologie de l’Université Paris-IV Sorbonne, Maître de Conférence Department of African and African-American Studies, Lehman College – City University of New York (CUNY), Responsable de la mission Patrimoine au Centre des Musiques et Danses Traditionnelles de la Guadeloupe.
> La valorisation du PCI par la Médiathèque Caraibe (LAMECA) du Conseil Départemental de la Guadeloupe – Intervention de Gustave MICHAUX-VIGNES, Responsable de l’Espace Musique et Cinéma à la Médiathèque Caraïbe
> La collecte du PCI à travers les archives sonores : l’expérience de la phonothèque de la MMSH (Maison Mediterranéenne des Sciences de l’Homme) – Intervention de Véronique GINOUVES, Responsable des archives sonores de la MMSH – Aix-en-Provence, Ingénieure de recherche CNRS – 1re classe.

→   Lire Plus

Mort d’Allen Toussaint, piano pivot de La Nouvelle-Orléans

— Par Sylvain Siclier —
allen_toussaintCélébré par Bob Dylan, Dr. John ou les Rolling Stones, le musicien s’est éteint le 9 novembre. Il avait 77 ans

Lors d’une rencontre, en 1993, notre confrère Thomas Sotinel avait qualifié Allen Toussaint de  » personnage central de la musique noire-américaine « . Le pianiste, chanteur, producteur, arrangeur, orchestrateur et auteur-compositeur, mort lundi 9 novembre, à l’âge de 77 ans, à Madrid, avait de fait à son actif plusieurs centaines de chansons – dont une majorité enregistrées par d’autres que lui – et des collaborations avec tous ceux qui comptent dans sa ville natale, La Nouvelle-Orléans (Louisiane).

Et parmi d’autres vedettes de la pop et du rock, Paul Simon, Bob Dylan, Paul McCartney ou Elvis Costello l’ont régulièrement célébré. Les raisons de la mort du musicien, survenue après un concert de sa tournée européenne, n’ont pas été indiquées dans le communiqué diffusé par sa famille.

Auréolé de la reconnaissance de ses pairs, suivi par un public d’amateurs, Allen Toussaint reste pourtant un musicien peu connu en dehors de son pays. Sa discographie personnelle est peu abondante, une quinzaine d’albums sous son nom comme instrumentiste et chanteur depuis le premier, From a Whisper to a Scream en 1970.

→   Lire Plus

Abd Al Malik met de l’électro dans son rap pour mieux vibrer

— Entretien réalisé par Victor Hache —

abb_al_malikLe rappeur-slameur, qui a grandi dans le quartier de Neuhof à Strasbourg, continue d’ouvrir des voies originales et sort « Scarifications ». Un album au flow détonnant, réalisé par le DJ Laurent Garnier, qui mêle hip-hop radical aux contours littéraires et musiques technoïdes teintées de spleen.

Depuis les débuts de sa carrière solo, l’ancien membre du groupe de rap NAP ne cesse d’étonner par son talent et son inventivité. Il le prouve une fois encore avec un nouvel album, Scarifications (Label Pias.) où se mêlent scansion hip-hop et musique électronique. Soit un rap qui claque, un flow radical aux contours underground, où Abd Al Malik fait vibrer les mots comme jamais, galvanisé par l’univers électro du très créatif Laurent Garnier. Ici, rien n’est plaqué. Tout n’est que fusion et dialogue entre deux planètes où sonorités technoïdes et rap dessinent des territoires emplis de pépites. Un registre bouillonnant qui sollicite constamment l’auditeur par des rimes aux nombreuses références littéraires et un verbe détonnant où la surprise est constante, avec, en prime, deux beaux hommages à Daniel Darc et à Juliette Gréco.

→   Lire Plus

Drépaction Martinique 2015 : du 08 au 15 novembre 2015

drepaction_concertDrépanositoz, sé zafè nou tout !

Le Drépaction s’installe en Martinique !

La drépanocytose : cette pathologie méconnue due à une anomalie de l’hémoglobine a le triste privilège d’être la maladie génétique la plus répandue dans le monde et aussi la plus mal connue. Elle touche, en Martinique, 2 000 malades et plus de 40 000 porteurs sains avérés, c’est-à-dire des transmetteurs.
Sur le plan national, 1 enfant naissant sur 2 546 est atteint par la forme la plus grave de ce fléau. Conséquences : une morbidité excessive et des crises extrêmement douloureuses qui plongent le malade dans un abyme de souffrance physique et morale, une espérance de vie du malade amputée au moins de 30 ans et un absentéisme récurrent pour les écoliers et les salariés…
La drépanocytose est galopante et en dehors des populations dites à risque, de par le métissage, elle commence à concerner tout le monde. Elle a été classée en quatrième priorité de santé publique et une journée mondiale lui a été consacrée. Pourtant, on en parle peu et la maladie continue de faire des ravages.

→   Lire Plus

Les coups de coeur de Fara C.

— Par Fara C. —

Le rappeur sud-africain Tumi et le trio marseillais Chinese Man poursuivent leur fructueuse collaboration, le vingtième album d’Alpha Blondy, « Positive Energy » et la ballade suave, savoureuse country, funk fulminant de la chanteuse américaine, Lizz Wright.

Lizz Wright, suave

La chanteuse américaine présente Freedom & Surrender, son premier album chez Concord. Le joaillier Larry Klein, producteur du CD, a serti d’or et de pénombre cette voix aux harmonies profondes et à la sensualité retenue mais saisissante. Ballade suave, savoureuse country, funk fulminant… En tout contexte, la chanteuse puise avec justesse dans les émotions et, comme en Freedom, ne renonce jamais à ses rêves de justice.

→   Lire Plus

Tartuffe en gospel singer?

— Par Roland Sabra —

gospelLa demande de réservation de la salle Aimé Césaire du Tropiques-Atrium avait été faite de façon orale en juin 2015 auprès de Steeve Zebina, renouvelée au téléphone en juillet et août 2015 auprès de Bernard Lagier puis par un mail privé le 17 septembre auquel il fût répondu le jour même que les dates des 13 et 14 novembre étaient retenues sous réserves d’identification précise de la demande. Le 12 octobre 2015, tout juste un mois avant les concerts, Daniel Robin, en tant que «simple bénévole» de l’Association Caribbean Gospel Festival mais par ailleurs Deuxième Vice-Président du Conseil Régional, Vice-Président de la commission des affaires financières et du budget, Président de la commission Éducation, Formation Professionnelle, Président du Centre caribéen des Arts et Directeur Général de Madiana, etc. dévoile le projet et se présente comme le seul interlocuteur et le garant financier des événements. Il s’agit bien de deux concerts de l’Association Caribbean Gospel Festival présidée par Jocelyne GOMA dont le site qu’elle dirige avec son pasteur de mari précise : « Après avoir commencé une carrière dans le commerce international, elle se consacre pleinement à sa vocation de pasteur aux cotés de son mari avec qui elle fonde le Centre du Réveil Chrétien, le Gospel Festival de Paris et le Caribbean Gospel Festival.

→   Lire Plus

Mick Jagger révolutionne le monde depuis Cuba

— Par Michel Hernández —
Traduit par Alain de Cullant.
La présence de Mick à La Havane transcende la simple note de couleur et se convertit en fait culturel qui ouvre un nouveau chapitre dans l’héritage émotionnel des Cubains leur permettant de rêver à un grand concert des Rolling Stones dans l’Île.

Mick Jagger a volé les titres dans les journaux et les chaînes de télévision de la moitié du monde. Le leader et chanteur des Rolling Stones a été nouvellement à la une, non pas pour un de ses concerts avec les mythiques Rolling, ni pour ses shows explosifs dans lesquels, à 72 ans, il bouge comme un jeune de 15 ans tandis qu’il semble qu’on lui parle à l’oreille de l’esprit de James Brown ou d’Elvis Presley.

Mick Jagger a été nouvelle ni plus ni moins que pour sa première visite à La Havane, qui a été publiée dans l’édition numérique du journal Granma, faisant le tour du monde et pour les milliers de fans cubains des Stones qui, depuis des décennies, se couchent en rêvant d’un concert dans l’Île de la bande commandée depuis 50 ans par Mick et le guitariste Keith Richards.

→   Lire Plus

« D’une rive à l’Autre » à Fonds St-Jacques : un régal !

— Par Roland Sabra —

Régal : de l’ancien français gale «réjouissance».
Un régal et on pourrait ajouter inouï, au sens éthymologique du terme ( qu’on n’a jamais entendu). Voilà ce qui a été offert au public nombreux de la Purgerie de Fonds Saint-Jacques lors de la restitution de la résidence et première création musicale «  Dune rive à l’Autre ce samedi 31 octobre 2015. De l’ océan Atlantique à l’océan indien avec l’Afrique au cœur et la Caraïbe en tête, entre tablas, sitar, tambour bèlè, piano, contrebasse, instruments à vents et batterie, balancé par les chants, le concert a été la célébration d’un universalisme musical et interculturel emprunt de douceur de poésie, d’humour, de bonheur partagé.
Au centre du dispositif ils sont deux, complices depuis longtemps : Subrata De, sitariste chanteur, venu de New Delhi avec sa science de l’instrument, son sens aigu de l’improvisation son aptitude à transmettre des émotions et Nantha Kumar,né à Singapour, son partenaire de jeu, aux tablas et aux chants, leader d’une formation pluriethnique, avide de dialogues et d’échanges entre grâce et puissance. Coté cour, comme on dit au théâtre, Philippe Gouyer-Montout dit «  Philo », voix, danse et tambour bèlè, délaissait pour l’occasion sa formation Kanigwé et célébrait les épousailles des rythmes traditionnels martiniquais avec ceux venus d’Asie et passés au tamis des champs de coton.

→   Lire Plus

Les Villes des Musiques du Monde célèbrent l’esprit de tolérance de l’Al-Andalus

— Par Fara C. —

Fiesta sévillane, superbes concerts et créations, ateliers de cuisine, spectacles pour enfants… Le festival du 9-3 invite à la rencontre, sous un seul étendard : celui de notre humanité partagée.

Au son joyeux des guitares flamencas et gitanes, le public a inauguré, le 10 octobre, le 16e festival Villes des Musiques du Monde, lors de la Canal’cade. Cette croisière musicale sur le canal de l’Ourq, du quai de la Loire au débarcadère à la Porte d’Aubervilliers, vise à relier Paris et la périphérie.

Cette édition, sous-titrée « Les Andalouses », souhaite raviver l’esprit de tolérance de l’Al-Andalus, qui rassembla les terres de la péninsule Ibérique sous autorité musulmane de 711 à 1492, et où les savants et artistes musulmans, juifs et chrétiens, grâce à leurs échanges, firent d’Al-Andalus un foyer culturel européen.

La parade andalouse a amené le public au Magic Mirror d’Aubervilliers, où plus de six cents spectateurs ont découvert la création « Les Andalousies – du Bosphore à Gibraltar ». Le festival s’attache à faire découvrir le quartier de Saint-Denis, surnommé « la petite Espagne », bâtie au gré des vagues d’immigration espagnole.

→   Lire Plus

« Emergence Musique Martinique »

emergence_musicOBJET DU CONCOURS

Le Concours « Emergence Musique Martinique » a pour objet de faire émerger des talents musicaux martiniquais (musiciens ou interprètes) afin de leur faire bénéficier d’un soutien artistique, logistique, administratif et d’une visibilité accrue sur la scène culturelle martiniquaise.

Ce concours réunira les professionnels et institutionnels de la musique et de la culture autour des projets artistiques des candidats dans le but de soutenir leur création et de favoriser leur professionnalisation. La première session de ce concours sera réservée aux genres musicaux Jazz et Pop/Soul Créole. Une seconde session réservée aux musiques urbaines (dancehall, reggae, hip hop, rap, slam) sera organisée au moins de juin 2016 et fera l’objet d’un nouveau concours.

Ce concours est ouvert à toute personne physique ou groupe de personnes physiques, musiciens ou interprètes, sans limite d’âge, n’ayant pas encore commercialisé de supports musicaux.

_ ORGANISATION DU CONCOURS

Ce concours est organisé par Tropiques Atrium Scène Nationale de Martinique du 15 octobre au 15 novembre 2015, en partenariat avec le Domaine de Fonds St-Jacques. Les candidats ayant soumis leurs candidatures seront présélectionnés par un comité de sélection composé de professionnels de la musique et d’institutionnels de la culture.

→   Lire Plus

« D’une rive à l’Autre » Éric Ildefonse à F.S.J. le 31 octobre 2015 à 20h

eric_ildefonse-400Spectacle musical
Résidence de création
Du 19 au 31 octobre 2015
Pianiste & compositeur : Éric Ildefonse (martinique)
Tambour bèlè : Phillipe Gouyer-Montout (martinique/rouen)
Percussions indiennes : Nantha Kumar (singapour/madrid)
Sitar : Subrata De (new delhi)
Batterie : Arnaud Dolmen (guadeloupe/paris)
Contrebasse : Felipe Cabrera (cuba/paris)
Saxophone : Luther François (ste lucie/martinique)

Le projet
« D’une rive à l’Autre », questionne l’identité. Cette interrogation s’oriente selon deux pôles, d’un côté, le langage de l’improvisation, de l’autre, le renouvellement d’éléments musicaux ayant trait à l’héritage africain. Deux pôles inspirés par le jazz, les rythmes de la Martinique (particulièrement ici le bélya, le ladja, grand bèlè, bèlè li sud,biguine) et l’imaginaire véhiculé par la tradition orale.
Elle se poursuit en écho à l’Histoire qui des rives de l’Afrique puis des rives de l’Inde du Sud a réuni sur le sol de la Martinique mais aussi ailleurs dans la caraïbe, africains et indiens.
« D’une rive à l’Autre », est une oeuvre artistique, d’ouverture musicale et d’innovation et plus intrinsèquement, un hommage, à ces deux « ancêtres » que sont l’Afrique et l’Inde, pour faire éclore un champ favorable au foisonnement de réalités multiples, diverses et nouvelles, au diapason de notre actuelle modernité.

→   Lire Plus