Les fêtes de fin d’année approchent, et avec elles, l’espoir de déguster des plats traditionnels à base d’ignames locales. Pourtant, cette année encore, les tables martiniquaises risquent de se voir privées de cette précieuse racine, autrefois symbole de notre culture culinaire. Si les ignames péyi, cultivées sur notre sol, ont toujours occupé une place de choix dans les assiettes locales, la production s’effondre sous le poids de deux maladies dévastatrices : la rouille et l’anthracnose.
Des maladies dévastatrices
L’agriculteur Éric Fage, installé au Vauclin, déclare dans France Antilles avoir vu ses terres ravagées par ces infections fongiques. La rouille, notamment, a attaqué ses plantations d’ignames, et en particulier l’igname portugaise, sur laquelle il fondait ses espoirs économiques. Après plusieurs tentatives infructueuses de relance, il n’a plus que quelques variétés résistantes à cultiver, telles que l’igname jaune de Guinée. Malheureusement, même cette variété se trouve aujourd’hui menacée, victime de la rouille qui continue de détruire les récoltes avant leur maturation complète.
« J’avais quatre variétés de Saint-Vincent, l’igname atoutan, la portugaise, mais aussi la dominiquaise et l’igname jaune. Aujourd’hui, je n’arrive plus à produire qu’une petite quantité », se désole-t-il.
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