Guy Debord, l’ivresse situationniste
Didier Pinaud
Jeudi, 14 Janvier, 2016
« Debord, le naufrageur« , de Jean-Marie Apostolidès. Le nouveau travail biographique sur celui qui incarne le mouvement des années 1950-1970 cherche à démontrer la tentation messianique et le penchant dogmatique de sa démarche.
Après le Guy Debord d’Anselm Jappe (Denoël, 2001), celui de Vincent Kaufmann (Fayard, 2001), voici celui de Jean-Marie Apostolidès, avec cette phrase de Guy Debord lui-même présentée sur le bandeau : « Les naufrageurs n’écrivent leur nom que sur l’eau »…
Écrire, marcher sur l’eau : c’est précisément ce qu’il y a de nouveau dans cette biographie. Le côté quasi religieux du personnage, que l’on voit ici avoir eu un vif intérêt pour le pamphlétaire catholique Léon Bloy… C’est même tout le discours situationniste qui développe cette tendance. « Le postulant doit adhérer aux dogmes d’une façon absolue », dit ici Jean-Marie Apostolidès. Le biographe insiste : « Ceux-ci donnent en toute lucidité aux thèses situationnistes la forme de dogmes dont il serait dangereux de s’écarter. »
« L’avenir sera peut-être de situations, il ne sera sûrement pas situationniste »
La Société du spectacle paraît en 1967 et ne sera sans doute pas pour rien dans le déclenchement des événements du printemps suivant, comme Guy Debord le laisse entendre dans Panégyrique.

Un jeune Cap-Verdien a été séquestré et grièvement torturé aux Abymes, commune la plus peuplée de Guadeloupe, en raison de son homosexualité.
Selon la Fondation France libertés : « Les distributeurs d’eau continuent à brutaliser les plus démunis dans une optique exclusivement commerciale. ».
Pas facile de trouver dans les librairies martiniquaises des œuvres de Sony Labou Tansi. La Librairie Alexandre, avertie longtemps à l’avance, sollicitée plusieurs fois, n’a pas daignée répondre à l’invitation faite d’offrir à la vente à la sortie du spectacle les œuvres de cet auteur majeur de la littérature africaine. A quand l’ouverture d’une librairie consacrée aux arts de la scène ? N’y a-t-il pas un local prévu à cet effet au rez-de-chaussez du Tropiques-Atrium ?
Il est rare que les hauts magistrats sortent de leur sacro-saint droit de réserve et de leur légendaire prudence. Leur initiative est donc suffisamment rare pour être soulignée. Dans un texte commun rédigé jeudi 14 janvier, la conférence des premiers présidents de cour d’appel s’alarme contre les dispositions anti-terroristes que la garde des Sceaux Christiane Taubira doit porter dans les toutes prochaines semaines dans son projet de loi contre la criminalité organisée.
SUCRE – On ne s’en méfiera jamais assez. Bourrés de sucre, les sodas sont à consommer avec une très grande modération. Une nouvelle étude démontre qu’ils favorisent l’apparition de graisse abdominale souvent responsable de diabète et autres maladies cardiovasculaires.
Voila une opération qui se voulait emblématique du renouveau du chef-lieu de la Martinique dénommée désormais Ville-Capitale.
Le compromis est devenu aujourd’hui une nouvelle offre politique au point de brouiller tous nos repères …Dans les 28 pays membres de l’Union européenne, 11 sont dirigés par une coalition transcendant les habituels clivages entre la droite et la gauche. Même tendance pour certaines collectivités en outre-mer, au vu des résultats des dernières élections régionales du 13 décembre 2015.
La mémoire de Siméon Salpétrier, 75 ans, ancien premier secrétaire de la fédération socialiste de la Martinique, décédé hier à Fort-de-France des suites d’une maladie, a été saluée aujourd’hui par plusieurs réactions en Martinique.
En disque et en concert, l’Afro Latin Jazz Orchestra, sous la direction du pianiste Arturo O’Farrill,
appelle à la danse et à la conscience. Pour que cesse l’embargo et que gagne la paix.
Légende du rock britannique et artiste aux mille visages, David Bowie est mort des suites d’un cancer deux jours après la sortie de son dernier album, Blackstar. Il laisse une œuvre avant-gardiste qui a marqué l’histoire en mariant musiques expérimentales et populaires.

En commémoration des grandes marches républicaines de janvier 2015, l’Institut du monde arabe accueille Combo, street artist engagé.
Il est l’auteur des affiches “CoeXisT”, sur lesquelles cohabitent un croissant, une étoile et une croix… Ce qui lui a valu d’être agressé peu après les attentats contre “Charlie Hebdo” et d’être exposé aujourd’hui à l’Institut du monde arabe.
Entretien avec Bernard Magnier
Texte Bernard Magnier / Mise en scène Hassane Kassi Kouyaté
Nous abordons bientôt le carnaval avec tous ses excès possibles : abus d’alcool, drogue, incivilités et surtout niveaux sonores excessifs. Chaque année, notre association AAbV (Association Antibruit de Voisinage) tente vainement de faire passer des messages sur la nécessité de baisser sur les niveaux sonores durant ces manifestations. C’est la période ou des groupes à pied s’entraînent ici et là dans les quartiers, enfin là ou ils peuvent, souvent au détriment de la tranquillité des riverains qui n’osent pas réagir, parce que la réponse sera toujours la même : c’est le carnaval, « c’est la culture ». Tout un chacun prend son pied comme on dit souvent en s’exposant à des sources sonores beaucoup trop élevées et pas forcément nécessaires et indispensables pour s’amuser. Ce comportement à risque à pour conséquence d’entamer l’audition, parfois d’une façon définitive. En 2004, des mesures effectuées à Fort de France, lors des passages de plusieurs groupes à pieds ont prouvé que les niveaux sonores dépassaient largement les 110 décibels. Le temps d’exposition toléré à ces niveaux sonore est d’environ 2 minutes.
Sur fond de lutte politique, l’hyperinflation et la chute des prix du pétrole minent un pays très dépendant de ses exportations de brut
C’est l’Eglise qui institua cette tradition typiquement française. Elle remonte au 13ème siecle (entre 1200 et 1300 ans).
Qui peut encore croire à une République indépassable ? À son pacte social ? À sa vigilance quant aux problèmes qui nous rongent ? En posant ces questions iconoclastes, l’historien Pierre Serna explique la désaffection à l’égard de ce régime. Et fait de l’imagination, le levier d’une révolution qui puisse construire un monde nouveau.
Les 40 entretiens d’artistes contemporains de Martinique et de Guadeloupe rassemblés dans ces deux volumes ont été publiés dans un premier temps dans la revue Recherches en Esthétique, entre 1996 et 2014. Les artistes s’y dévoilent, donnent des informations importantes permettant de mieux comprendre leur démarche, les raisons de leurs choix artistiques et esthétiques. Ces témoignages informent sur leurs motivations, leurs préoccupations, leurs croyances, leurs aspirations, cela sur le mode d’un dialogue stimulant, ouvert, instructif et éclairant.
Aux yeux de Barthes, Sollers incarnait la figure de l’écrivain contemporain, en quête du nouveau. Trente-six ans après le Sollers écrivain, Philippe Sollers consacre un livre à celui qui fut son ami, dans le partage d’une foi entière en la littérature comme force d’invention, de découverte, de ressource, d’encyclopédie.
Un an après, nous commémorons les 17 victimes des terribles attaques de janvier dernier. Parmi elles, Clarissa Jean-Philippe, agent de police tuée par Amedy Coulibaly le 8 janvier à Montrouge, la veille de la prise d’otages au supermarché Hyper Cacher. Alors que la France lui rend hommage ce samedi, sa cousine témoigne.
En hommage aux victimes des attentats de janvier et novembre 2015, une musique composée par le trompettiste Ibrahim Maalouf sur des paroles de son oncle, Amin Maalouf, et interprétée par Louane est mise à disposition des enseignants, a annoncé vendredi le ministère de l’Education.
Dans les « Mémoires dangereuses. De l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui » (Albin Michel),
le spécialiste de la guerre d’Algérie lance un plaidoyer en faveur d’une bataille culturelle contre la radicalisation et l’obscurantisme par la réappropriation en commun d’une histoire coloniale refoulée.
Il sera l’hôte des Agoras de l’Humanité, accueillies samedi, au musée de l’histoire de l’immigration à Paris.