Roland Sabra

« Art et hasard »

Vendredi 9 juin 2017 – 18h30 – à la Bibliothèque Schoelcher (Fort-de-France)

Dominique Berthet, Laurette Célestine, Hugues Henri, Frédéric Lefrançois et Sentier.

 «Le processus créateur est souvent comparé à une lutte entre une intention, une prévision, une volonté et l’irruption de l’imprévu, de l’aléa, de l’incontrôlé.

La création ne se fait pas dans la sérénité, mais dans la recherche, l’expérimentation, l’exploration ; bref, dans l’incertitude, dans l’intranquillité.

« La création n’est qu’une série d’hésitations. S’il n’y a pas d’hésitations, d’inquiétude, d’interrogation, ce ne serait plus que de l’habilité » disait Édouard Pignon avant d’ajouter : « C’est dans la découverte, dans le frémissement de l’inquiétude, dans le frémissement de l’hésitation qu’on cueille les fleurs de la création ».

La création artistique nous plonge dans une constante oscillation entre intention et hasard, projet et inconnu, dessein et surprise. Il s’agit d’un saut dans l’inconnu. Dans le cas contraire, la création ne serait que de l’habilité, du savoir-faire, de la technique.

Questionner la présence et le rôle du hasard dans l’art, c’est découvrir les voies inattendues explorées par les artistes. Les sentiers de la création ne sont pas balisés.

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La fin d’un age pour la Martinique

— Par Roland Tell —

L’épidémie de résignation sénile, qui sévit à la Collectivité Territoriale de la Martinique, est plus que jamais en péril, même si elle continue encore de tuer les consciences de la droite, dite moderne. Après les élections législatives de Juin 2017, la Martinique vivra un moment de création, de recréation, du fait de l’échec électoral des partis alliés dans le marchandage du pouvoir régional.
Car le peuple martiniquais, tournant le dos aux gouvernants actuels, a compris qu’une Martinique nouvelle prend son envol vers le vouloir d’égalité réelle, pour élever son destin, parce que de dépassement elle a besoin ! N’en a-t-elle pas assez de ce dégoût, qui l’étreint peu à peu, de cette nausée de doctrines politiciennes, se détournant sans relâche de l’histoire qui se fait, de son mouvement ascensionnel à un niveau plus élevé, soit disant pour des lointains sans fondement, qui ne les concernent aucunement. N’en a-t-elle pas assez de voir partir, d’année en année, la fleur de la jeunesse martiniquaise, vers la France et le Canada ! Et que dire des aînés, une fois la retraite acquise, souffrant du délire de la politique martiniquaise, regardent avec désir vers Paris, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Marseille, pour se décider à tout quitter, pour aller y vivre et mourir, loin de nos maladies d’opinions publiques et de cancans politiciens !

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Guadeloupe. La bataille des forçats de la banane

— Par Dominique Sicot —

À Bois-Debout, dix jours de grève ont permis aux ouvriers d’obtenir leur dû. Leur exemple s’est étendu à une douzaine de plantations Depuis le 18 mai, ils sont 200 à avoir cessé le travail pour obtenir une convention collective et en finir avec des conditions d’emploi proches de l’esclavage.

Plus de 200 ouvriers agricoles travaillant dans une douzaine de plantations de bananes, situées autour de la commune de Capesterre-Belle-Eau, sont en grève depuis le 18 mai. Soutenus par la CGTG (Confédération générale du travail de Guadeloupe), ils se sont organisés en comité de grève. Face à eux un patronat de choc ! Reçus le 22 mai par les responsables de la région, les grévistes avaient demandé leur intervention. Sans effet pour l’instant. « Aucune négociation ne s’est ouverte, confirme Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, mais on a l’habitude ! Les grèves sont toujours dures dans les plantations. » Le 19 mai, un planteur à sinistre réputation, Tino Dambas ­ « un patron noir qui sert de marionnette aux gros békés », dénoncent les ouvriers ­ a tenté de foncer avec un tracteur sur les grévistes qui s’étaient réunis à un rond-point.

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« Et ce n’est pas qu’on allait quelque part », sur les épaules de Mylène Wagram

— Par Roland Sabra —

Et ce n’est pas qu’on allait quelque part
si vous voyez ce que je veux dire

je veux dire nous n’allions nullepart
même si le bateau se déplaçait je suppose
& la mer aussi se déplaçait impéccable
& aussi les vagues
& pourtant dans mon rêve c’était juste
un bâtiment un moment un jusant

Dans un décor minimaliste, presque dépouillé qui renvoie à précarité de la situation exposée la version présentée en Martinique de « Et ce n’est pas qu’on allait quelque part » repose dans sa quasi totalité sur les épaules de Mylène Wagram. Lors de la création elle était épaulée par Katia Scarton Kim. DreamHaït de Kamau Brathwaite, traduit par Christine Pagnoulle sous le titre RêvHaïti est adapté pour la scène par la metteure en scène Frédérique Liebaut. A la richesse première du texte qui mêle et entremêle langue vernaculaire, avec une multitude de registres de langue, de procédés littéraires, de figures de style et d’inventions graphiques Frédérique Liebaul a eu l’idée lumineuse de croiser ce poème au lyrisme foisonnant avec des textes de Christophe Colomb, d’Aimé Césaire, de Las Casas.

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Pourquoi former et transmettre autrement … aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

La société issue de la départementalisation, quoique rigide, était protectrice, parce qu’elle faisait entrer chacun dans un système social, de la production de masse de l’ère colonial à la consommation de masse. Le miracle de la société de consommation que sous tendait l’État providence était la promesse égalitaire de la départementalisation . Et s’il est pratique pour une société démocratique de pouvoir compter sur le progrès matériel, il est plus important encore de pouvoir développer les compétences et l’employabilité des jeunes et des salariés .
Demain, un grand nombre de travailleurs seront laissés au bord du chemin, du fait de la numérisation. Il s’agit de ceux qui se situent au milieu de la hiérarchie sociale.Les conséquences sociales, et on le voit aujourd’hui politiques, de ces transformations sont radicales. Les classes moyennes se sentent déclassées ; elles n’ont capté qu’une part infime de la valeur créée ces dernières années. Qui plus est, le blocage de l’ascenseur social ne permet pas une projection sur les générations qui suivent. Cette frustration économique et sociale se transforme en une dénonciation de l’impuissance du politique et en un rejet profond, radical, du « système » qui se manifeste par une abstention massive aux élections . 

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L’œuvre de Césaire à l’espace Niemeyer

— Par Fara C —
Débat et concert Debout dans les cordages, avec le duo Zone libre et le rappeur Marc Nammour.

Dans le cadre du cycle Des lendemains qui chantent, fêtant les 80 ans du Front populaire et conjuguant patrimoines musicaux, poésie et histoire, l’espace Niemeyer accueille un débat-lecture présenté par Zebrock et célébrant l’œuvre d’Aimé Césaire, essentiel initiateur du concept de la négritude. En prologue du concert-poésie Debout dans les cordages, initié en 2013 par Serge Teyssot-Gay (guitariste, cofondateur de Noir Désir), un débat (« À quoi la poésie et la chanson nous engagent-elles ? »), animé par Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, convie Bertrand Dicale, spécialiste de la chanson, Francis Combes, poète-éditeur, et le rappeur de la Canaille, Marc Nammour.

Avec Debout dans les cordages, Serge Teyssot-Gay, Marc Nammour et le batteur Cyril Bilbeaud s’emparent avec brio de Cahier d’un retour au pays natal, de Césaire. « Ce texte, publié en 1939, est plus que jamais nécessaire en ces temps troubles où on nous impose de rentrer dans des moules, nous confie Serge Teyssot-Gay. C’est une parole émancipatrice et universelle dans son appel à sortir des carcans.

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« Nous sommes plus grands que nous » : le texte-manifeste du festival Étonnants Voyageurs

— Par collectif —
Le festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs se tient à Saint-Malo du 3 au 5 juin 2017. Depuis 1990 il explore les littératures d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique. Chaque année, deux cents écrivains de différents pays se retrouvent à Saint-Malo pour trois jours de rencontres, débats, lectures, cafés littéraires, dans 25 lieux de la ville.

Le texte-manifeste du festival:

Chaque jour nous le rappelle, s’il en était besoin : il n’est pas de question plus urgente, ici, au plus près de nous, comme à l’échelle du monde, que celle de la démocratie. Partout menacée, comme si nous avions perdu ce qui lui donnait sens, et qu’il s’agit de retrouver, pour la défendre. Parce qu’elle engage une idée de l’être humain et de sa liberté.

Pourquoi les fanatiques, s’acharnent-ils à détruire, à Palmyre et ailleurs, les manifestations du génie créateur de l’être humain? Parce qu’elles témoignent d’une dimension, en nous, qu’ils veulent à toute force nier et dans laquelle la plus immense diversité exprime une immense unité. Retrouver l’élan démocratique, aujourd’hui, exige de retrouver le sens de cette grandeur.

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Parutions : nouveautés du 3 juin 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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« Traité de bave et d’éternité », un film d’Isidore Isou

 Mardi 6 juin 2017 à 20h au  14°N 61°W

espace d’art contemporain
Place de l’Enregistrement
97200 Fort de France

Traité de bave et d’éternité est le premier film ciselant du cinéma lettriste, écrit et réalisé par Isidore Isou en 1951. Ce film a notamment fait scandale à Cannes en 1951 et a reçu le prix des Spectateurs d’Avant-Garde.

Un spectateur en parle :

Le manifeste d’ouverture, le premier quart du film, est un chef d’œuvre en soi. Un « work in progress » théorique et appliqué parfaitement cohérent, et d’une actualité saisissante, aussi bien du point de vue du cinéma expérimental que de l’art moderne en général (on pense au collage, au sampling… à tous les procédés inventés ces dernières décennies). Dans la suite émerge surtout la séquence de poésie lettriste, et des jeux d’images gravées directement sur pellicules qui l’accompagne (qui ont dû inspirer J.-P. Bouyxou dans son « Graphyty »). On tombe autrement dans les faiblesses d’un art conceptuel, où la théorie esthétique prend le pas sur l’accomplissement de l’œuvre, et aussi dans pas mal d’auto-exaltation. Mais même avec ces derniers aspects, le film est indispensable à une cinéphilie sérieuse

Le film
Montage

Ce film est basé sur le principe du montage discrépant qui consiste, selon Isou, en une disjonction totale entre le son et l’image, traités de manière autonome sans aucune relation signifiante.

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« Le repas des fauves », par la Cie Courtes Lignes : utilitarisme ou déontologisme?

— Par Roland Sabra —
« Le repas des fauves » de Vahé Katcha et adapté au théâtre par Julien Sibre est construit autour d’un débat éthique vieux comme le monde. Le succès populaire de la pièce atteste de la permanence d’un questionnement autour d’éthique déontologique et éthique conséquentialiste.
1942 en France, une ville de province, un dîner de la bourgeoisie locale. Pour l’anniversaire de Sophie, Victor, son mari a réuni le cercle des intimes. Malgré l’Occupation et les restrictions la soirée s’annonce festive. Combines, marché noir, petits arrangements, compromission et collaboration ont été les pourvoyeurs de la fête. Au milieu des échanges et des mondanités, au piede l’immeuble un attentat tue deux officiers allemands. Kaubach, le chef de la Gestapo exige deux otages par appartement. Parce qu’il fréquente la librairie de Victor, et par « courtoisie », il accorde deux heures aux sept convives pour designer deux d’entre eux . Outre le couple mari et femme il y a là Jean-Paul, le médecin, Pierre, aveugle et réformé depuis qu’il est rentré du front, André, qui vend sans complexe de l’acier aux Allemands, Françoise, une veuve attirée par la Résistance, et Vincent, maître de philosophie désabusé.

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Michel Rovélas | Or et Peaux, Nouvelles Mythologies

2 juin – 26 juillet 2017 Fondation Clément

Conférence de Michel Rovélas

Dimanche 4 juin Juin 2017 à 10H

Ce dimanche,

La Fondation Clément vous invite à découvrir l’exposition Or et peaux, nouvelles mythologies à travers une conférence de l’artiste.

« Depuis tantôt déjà sur les bancs des écoles de Guadeloupe et d’ailleurs, en Blanc, Noir, Rouge et Jaune, dans des expositions en Caraïbes, en Martinique, à Santo Domingo, Porto-Rico, ou Haïti, en plein Paris, Marseille, Strasbourg, Barcelone, Valence ou Madrid, New York, Taiwan, Portugal, Corée du sud et dans le regard plein d’étoiles des Marie Galantais, des Guadeloupéens, j’ai donné à voir ce qui fit tressaillir mon esprit, partout où l’homme était la proie de l’homme; j’ai cherché l’essence droite de l’Homme, sa plénitude, celle de la Femme, pour la consolider de toutes les couleurs de L’Humain. »

Michel Rovelas

« Il y a le ciel, il y a la terre et, il y a ce peuple Rouge, Noir, Jaune, Blanc, labouré par l’histoire, dont l’écume, nourrie mon âme. C’est ce que je trace avec les transpirations de mon cœur et la ferveur de mon sang, Noir, Rouge, Blanc, Jaune, parmi la navigation paisible des nuages, et les infatigables sabots d’acier des minotaures.

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Climat : les États-Unis font défection

— Par Marie-Noëlle Bertrand —
Donald Trump a confirmé cette nuit qu’il désengageait son pays de l’accord de Paris, adopté en décembre 2015 lors de la COP21.

Six mois qu’il laissait durer le supsense, et sa réponse est sans surprise : Donald Trump a confirmé dans la nuit la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Adopté lors de la COP21 en 2015, celui-ci engage la communauté internationale à limiter la hausse des températures globale à moins de 2°C, voir à 1,5°C. Le retrait officiel de la première économie mondiale, deuxième plus gros émetteur de CO2 derrière la Chine, premier en terme d’émissions par nombre d’habitant, finit de plomber une dynamique que les Etats-Unis avaient déjà bien contribué à miner.
Trump avait juré de faire la peau à l’accord de Paris

Lire aussi : « Il faut condamner les États-Unis pour ce qu’ils sont, c’est à dire un Etat voyou »

« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », a lancé le président américain jeudi dans les jardins de la Maison Blanche dans un long discours – parfois confus, rapporte l’AFP -, au cours duquel il a par moment retrouvé les accents de sa campagne électorale.

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Watabwi, un album unique et essentiel

Watabwi, le groupe de souffleurs de conques marines sort son premier CDlivret. Un album envoûtant et exaltant conçu comme un voyage sonore autour de la conque de lambi, ce coquillage qui fut au coeur des pratiques culturelles
martiniquaises. Fruit d’années de travail et de recherche, disque patrimonial, Watabwi est un CD-livret qui s’écoute, qui se lit… et qui se danse.
Bon voyage!
Et au début était la conque…
Cadeau de la mer aux Hommes, la conque marine est l’un des plus vieux instruments de musique de l’humanité. Elle est soufflée par les aborigènes d’Australie depuis plus de 45 000 ans. On la retrouve dans l’antiquité grecque, égyptienne ou maya, dans le Pacifique, en Inde… La belle nacrée annonce les victoires, rassemble les hommes. Elle est aussi la voix et l’attribut des Dieux, l’instrument indispensable de nombreux rituels.
Aux Antilles, la pêche au lambi (strombus gigas) est pratiquée depuis plus de 6000 ans. Ce précieux coquillage est utilisé par les peuples premiers de cette région du monde comme source de protéines animales. La conque sert de
récipient, elle entre dans la fabrication de lames d’outils, de hameçons, de bijoux, et elle est un instrument sonore de communication.

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Adieu, Émile Désormeaux, mon Ami.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ce samedi de week-end de la Fête des Mères, il est seize heures trente, dix-sept heures. Je me retrouve au quartier Grand-Case chez mes amis Patrice et Sylvia, dans leur jardin. Nous sommes tout à coup attirés par deux silhouettes qui avancent plutôt gaillardement sur la voie intérieure du quartier, peu passante. Plus surprenant, je suis interpellé par les gestes appuyés de la main en notre direction, de l’un d’entre eux, souriant, en qui je crois reconnaître Émile Désormeaux.
C’est bien lui. Émile habite non loin. Je le sais malade.
Dans un instant d’inconscience je suis épaté qu’il me reconnaisse, surtout à une telle distance. Je me précipite vers lui, l’entoure de mes bras. Puis, ramené à la réalité, je lui fais une bise sur le front et, réprimant une larme, invite les deux hommes à poursuivre la promenade.
Il nous quittera le surlendemain.
En réalité, ses beaux gestes et ses sourires étaient destinés à tous. N’étaient-ce pas ses derniers adieux au Monde ?
  

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Le travail et l’action des députés de Martinique en question

— Par Danielle Laport, sociologue —

Les débats sur les législatives dans les médias ont débuté. Dans sa définition générique, le député participe au travail législatif et au contrôle du gouvernement. Le travail législatif est important afin de faire évoluer positivement les dimensions sociétales et réduire les déséquilibres. Aussi, pourrait-on légitimement s’attendre à une présentation systématique du bilan des députés afin d’apprécier l’impact de leur travail, dans l’intérêt des Martiniquais, pour l’amélioration de notre vivre ensemble en Martinique. Cet exercice est quasi-inexistant ! Pourtant, il participe à l’éveil des consciences. En empruntant les voies de la clarification traçant « ce qui est » et « ce qui est fait », les citoyens pourront alors choisir en connaissance de cause. Car, les Martiniquais sont encore nombreux à s’interroger sur l’action des députés.

« Ce qui est »

Une analyse comparative sur le travail effectif des députés a été réalisée par le magazine Capital à partir du travail de compilation des données du collectif Regards citoyens. 6 critères jugés représentatifs du travail d’un député ont été retenus : le nombre de rapports rédigés, d’amendements proposés, de présences en commission, d’interventions dans l’hémicycle, de propositions de loi écrites et de questions orales posées aux membres du gouvernement.

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Discriminations raciales et genrées dans la danse martiniquaise

— Par Roland Sabra —

C’est sous la direction de Karine Bénac-Giroux que se sont déroulées les deux journées consacrées aux « Discriminations raciales et genrées dans la danse contemporaine martiniquaise ». Les échanges ont été riches et intenses entre universitaires, artistes et public. Tables rondes avec exposés théoriques, performances d’artistes, conférences-dansées, pièce de théâtre, ont dialogué et se sont éclairés mutuellement. Jamais les discours universitaires ne se sont installés en surplomb des expériences de vie que l’ensemble des artistes ont bien voulu rapporter. La chorégraphe Agnès Dru à travers son parcours étasunien, a montré comment son identité de « frenchie » s’était construite d’une différenciation dans une confrontation à l’altérité surdéterminée par un rapport salarial porteur de discriminations. C’est l’ensemble de ce parcours qu’elle réinjecte dans sa conférence dansée. Les stéréotypes de couleur, de genre sont convoqués dans l’espace cage d’un enfermement aux murs de verre. Petite culotte noire, haut blanc, mains protectrices sur le sexe et les seins, elle va revêtir la tenue, un peu masculine d’un personnage blanc allant à la rencontre d’une femme noire en robe elle aussi noire.

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Venezuela : « Défendre le gouvernement relève d’un aveuglement idéologique néfaste »

— par Collectif —

 En tant qu’universitaires, intellectuels ou militants de la société civile, nous souhaitons exprimer notre profonde préoccupation face à la situation incontrôlée de violence politique et sociale au Venezuela qui a déjà entraîné plus de cinquante morts, des centaines de blessés et de détenus renvoyés devant des tribunaux militaires.

Nous sommes conscients que la situation de violence dans laquelle le Venezuela est plongé aujourd’hui a des origines nombreuses et complexes, dans un contexte de polarisation politique de plus en plus virulente et de désintégration du tissu social.

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Passer de l’ordure à OR durable !!!

— Par FlorentGrabin de l’Association PUMA —
L’écologie reste avant tout une incontournable organisation de la société, nous ne pouvons que regretter toute l’énergie qui est mise en œuvre par certains pour tenter de refuser le principe de réalité. C’est pourquoi nous devrons être de plus en plus vigilants, car certains perturbateurs tentent déjà de récupérer ce travail pour le bénéfice de leur idéologie.
Pendant que nos ‘’non à tout’’ continuent de gesticuler dans leur fauteuil, d’autres travaillent pour faire avancer le pays, nous disons bravo. Nos politiciens qui nous importunent à longueur de journée, en réclamant plus de pouvoir dans le but de « changer notre vie », devront prendre en compte que nous vivons actuellement des changements de comportements écologiques qui sont très bénéfiques pour la Martinique.
Ainsi, il est urgent que nos maires, qui sont tenus de faire respecter la salubrité et l’environnement sur le territoire dont ils sont responsables, mettent tout en œuvre pour que soit mise en action la valorisation de nos déchets.
Rappelons que nous avons été choqués de voir se développer des décharges sauvages sur tout notre territoire, n’est-ce pas curieux comme comportement ?

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Piano kon sa ka ékri

Vendredi 9 juin 2017 20h Tropiques-Atrium

Cette 6e édition invite en fil rouge le pianiste et compositeur colombien-brésilien Leonardo Montana, découverte du Martinique Jazz Festival 2015, en 1ère partie de Richard Bona, en duo avec Felipe Cabrera pour leur CD Night poems, salué par la critique.
Il apprend le jazz en autodidacte en Guadeloupe puis étudie au CNR de Rouen et au Conservatoire National Supérieur de Paris. Jeune talent de stature internationale,
il s’est produit aux côtes de Dave Liebman, Mokhtar Samba, Chico Freeman, Arnaud Dolmen, Marcia Maria, Omara Portuondo…
Les pianistes invités sont Olivier Bertrac, Fred Lamour, Gilles Rosine de la Martinique et Sylvain Ransy, notre coup de coeur de Guadeloupe.
Chacun joue 3 titres dont un duo avec le fil rouge, qui a carte blanche pour le répertoire travaillé en amont avec le groupe et le final du concert.
« Pianiste casse-cou, il s’épanouit dans les prises de risque ».

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« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor

Jeudi 8 juin 2017 à  19h au CDST de Saint-Pierre

Performance scénique avec projection de photos-vidéos Solitudes Martinique est une performance de pictdub-poetry, une expérience martiniquaise de poésie sociale et visuelle.

Lire :« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor : entre amour et politique par Roland Sabra —

Sur scène, une femme aux mots hirsutes et au coeur en vrac fait son retour au pays prénatal pour guérir d’un limbé.
Face à elle, 2 écrans : photographies et fragments filmiques s’y jettent et montrent une île aux humeurs mouvantes, une terre empoisonnée sur laquelle poussent des supermarchés en pagaille, des hommes qui auraient préféré être femmes s’ils y avaient pensé plus tôt, des aliénations, du vide. Et de l’espoir.

Chagrin d’amour et chagrin d’île s’enroulent en une longue balade…

*****

« Depuis mille ans, j’héberge une île. Je n’ai pas eu le choix, à vrai dire. Elle m’habitait bien avant que mon corps ne m’habite. Je lui disais : Vas-y, fous le camp avec tes volcans mal éteints. Je lui balançais du gros sel. Je ne voulais pas d’elle. Je voulais London, la lune.

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« Jean-Luc de Lagarigue : photographie habitées ». À la recherche du temps perdu

Jusqu’au 28 juin 2017 à Fondation Clément

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Avec ses photos les plus emblématiques prises depuis plusieurs décennies, comme apparues de sa « machine magique » photographique, surprenante. Images lumineuses. Jean-Luc de Lagarigue s’offre une exposition en grand, il livre son art et habille les murs de La Cuverie-La salle carrée à l’Habitation Clément. De son univers jaillit un package d’images acidulées.

L’exposition a été conçue autour d’une scénographie composite, souvenirs d’enfance, du quotidien , une mosaïque d’archives, des collections. Dans un va-et-vient incessant entre témoignage personnel et mémoire collective, vérité historique et émotion. Lagarigue encore aujourd’hui tire le fil de d’une œuvre qui se résume de plus en plus en un va-et–vient entre soi et soi. Entre hasards et nécessités, il file les notes ténues de sa partition autobiographique et construit pareillement des portraits qui désignent autant le monde créole que sa vision de ce monde. Photos de l’impossible de l’impalpable, est-ce si peu de dire que ces photos ont une âme ?’Comme les primitifs qui croyaient qu’on leur volait leur être quant on photographiait leur image, on se plait , se surprend même à penser que peut-être Jean-Luc de Lagarigsue capture la présence de ce qui est absent ou suggéré, son essence…fantômes impalpables d’un passé peut-être révolu , il se dégage de ses images mille impressions qui soulèvent l’émotion fugace d’une histoire multiple d’aujourd’hui, racontée comme « an tan lontan »par ce chasseur de l’instant.

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« McDo passe à la caisse ! »

Le 24 mai 2017 McDonald’s Corporation [… a tenu ] son assemblée générale aux Etats-Unis. Le géant mondial du burger a vu son bénéfice net augmenter de 3,47 % en 2016, pour atteindre 4,69 milliards de dollars (4,16 milliards d’euros). Ses actionnaires, qui ont perçu 30 milliards de dollars de dividendes en trois ans, peuvent se réjouir. Ses salariés, beaucoup moins.

Avec ses 73 000 employés, McDonald’s France contribue à ces résultats : près de 300 millions d’euros chaque année. Mais les « équipiers » sont mal récompensés : ceux qui servent des burgers à longueur de journée sont généralement payés au smic et ne touchent pas de primes pour le travail en soirée ou le week-end.
Une multinationale adepte du paradis fiscal luxembourgeois

L’entreprise a franchisé 80 % de ses 1 400 restaurants français. Ce qui lui permet de contourner les seuils sociaux et d’éviter de distribuer, chaque année, plus de 40 millions d’euros de primes de participation des salariés aux résultats. Le montant non versé équivaut à 969 euros par salarié travaillant vingt-quatre heures par semaine. Les franchises sont aussi au cœur de sa stratégie d’évasion fiscale.

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« Les théâtres francophones du Pacifique Sud », d’Alvina Ruprecht

Après une présentation de Kanaké, jeu scénique conçu par Jean-Marie Tjibaou, l’ouvrage propose dix-neuf entretiens avec des spécialistes du milieu théâtral, originaires des collectivités françaises du Pacifique Sud (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française).

Ils nous offrent un nouveau regard sur ce que nous appelons le « théâtre », nous obligeant à relativiser notre perception « classique » de la pratique scénique et textuelle. Le résultat est à la fois une extraordinaire fusion des pratiques vivantes, qui relèvent autant d’une formation professionnelle telle qu’on en trouve en
Europe que des pratiques rituelles qui structurent ces sociétés.

Plusieurs institutions jouent un rôle fondamental dans la création et la recherche dans ces territoires. Ce sont le Théâtre de l’Île, le Centre d’Art, le Centre Goa Ma Bwarhat à Hienghène, le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou à Nouméa, ainsi que La Maison de la Culture et le Conservatoire artistique de la Polynésie française à Papeete.

L’oeuvre de Jean-Marie Tjibaou, mise en scène par George Dobbelaere, est devenue un événement de rassemblement régional. Elle a inauguré des rapports entre une forme hybride de théâtre et les stratégies de l’anthropologie théâtrale telles que l’ont théorisée Richard Schechner et Eugenio Barba.

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Marie-André Ciprut présente son dernier opus en Martinique

La présentation martiniquaise de son livre, Un racisme en Noir(e) et Blanc(he) préfacé par Alain Mabanckou, débutera par une soirée à la bibliothèque Schoelcher, puis le programme sera le suivant :

Mercredi 31 mai 2017, 18h30 -21h30 : présentation à la bibliothèque Schoelcher, dédicaces et verrée,
Vendredi 2 juin à 15h : Zouk TV, « Setanou »,
Samedi 3 juin, 10h-12h30 : signature à la librairie Alexandre,
Mardi 6 juin à 19h, Martinique 1ère, « Le Grand rendez-vous »,
Jeudi 8 juin, soirée littéraire chez « Tous Créoles »,
samedi 10 juin, 10h-12h : signature à la librairie Antillaise Galleria.

Le livre est déjà sur place dans les librairies si vous souhaitez en avoir un avant-goût.

Lire la présentation de l’ouvrage sur Madinin’Art :

Un racisme en Noir(e) et Blanc(he), de Marie-Andrée Ciprut

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Parutions : nouveautés du 30 mai 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

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