Collection Le Débat, Gallimard
Parution : 21-03-2019
Bienvenue dans le monde de la politique d’identité, qui, d’Amérique jusqu’ici, est en passe de devenir notre horizon commun. Selon la bonne nouvelle identitaire répandue chaque seconde par le brouhaha de la communication et le babil des « réseaux sociaux », nous agissons, vivons et pensons en tant que catégories, au besoin croisées (par exemple homme blanc juif, LGTBQIA) et volontiers blessées.
Comme le révèle son expérience américaine et préfiguratrice, qui diffuse à partir du foyer des universités, la politique d’identité conforte l’avènement d’un despotisme démocratisé, où le pouvoir autoritaire n’est plus entre les seules mains du tyran, du parti ou de l’État, mais à la portée d’êtres manufacturés et interconnectés que traversent des types de désirs totalitaires. Cet ordre mondialisé est une dictature moralisatrice qui distribue les prébendes en fonction du même, qui remplace le dialogue par le soliloque plaintif et la vocifération, qui interdit, qui censure l’inattendu — dont les arts — au nom du déjà-dit et des comme-nous.
Malgré son succès grandissant, une telle entreprise peut encore être défaite, à condition, du moins, d’en vouloir comprendre les manifestations contemporaines.
Consommation
Démarchage téléphonique : renouvellement de votre inscription sur Bloctel
Bloctel est la liste d’opposition au démarchage téléphonique sur laquelle tout consommateur peut s’inscrire gratuitement afin de ne plus être démarché téléphoniquement par un professionnel avec lequel il n’a pas de relation contractuelle en cours, conformément à la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation.
La loi précise qu’il est interdit à tout professionnel, directement ou par l’intermédiaire d’un tiers agissant pour son compte, de démarcher téléphoniquement un consommateur inscrit sur cette liste, à l’exception des cas énumérés par la loi. En particulier, vous pourrez toujours être appelé dans les cas suivants :
- Par les professionnels chez qui vous avez un contrat en cours
- Pour des appels de prospection en vue de la fourniture de journaux, de périodiques ou de magazines
- Pour des motifs qui ne concernent pas la vente de biens ou de services tels que :
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- Les appels émanant d’un service public
- Les appels émanant d’instituts d’études et de sondage
- Les appels émanant d’associations à but non lucratif
- Si vous avez communiqué de manière libre et non équivoque votre numéro afin d’être rappelé
Si vous vous êtes inscrit à Bloctel lors de son ouverture, il vous faut renouveler votre inscription pour activer une nouvelle période de 3 ans de blocage de la publicité pour vos numéros de téléphone (des courriels ou des courriers d’information ont été envoyés aux utilisateurs de Bloctel dont les numéros arrivent à échéance).
Ecologie, Santé
Une nouvelle étude confirme le potentiel cancérigène du chlordécone
Une publication de deux scientifiques français montre que ce pesticide qui contamine les Antilles augmente le risque de récidive de cancer de la prostate.
— Par Stéphane Mandard —
« Il ne faut pas dire que c’est cancérigène. Il est établi que ce produit n’est pas bon, il y a des prévalences qui ont été reconnues scientifiquement, mais il ne faut pas aller jusqu’à dire que c’est cancérigène parce qu’on dit quelque chose qui n’est pas vrai et qu’on alimente les peurs. » Cette intervention d’Emmanuel Macron à propos du chlordécone avait fait bondir des élus d’outre-mer réunis le 1er février à l’Élysée dans le cadre du grand débat national.
Lire aussi Chlordécone : l’Élysée plaide le « malentendu » après la déclaration polémique de Macron
Une nouvelle étude publiée jeudi 21 mars dans la revue médicale International Journal of cancer confirme pourtant bien le potentiel cancérogène du chlordécone. Son originalité réside dans le fait qu’elle démontre pour la première fois que l’exposition à l’insecticide augmente, de façon considérable (jusqu’à trois fois), le risque de récidive de cancer de la prostate.
Expositions
Marie Gauthier : « S’apercevoir »
Du 23 mars au 30 juin 2019
S’apercevoir est une exposition individuelle de tableaux peints par l’artiste Marie GAUTHIER. Non seulement la présentation dans ce cabinet médical, s’adresse aux collectionneurs et amis des arts, mais encore aux patients et à leurs accompagnateurs. Se soucier du bien-être physique et psychique des spectateurs, explorer les valeurs de l’essentiel, rendre créatif, comptent parmi les missions de l’art.
Ainsi le titre de cette exposition S’apercevoir renvoie à la subjectivité du regard : une impression furtive que l’on retient et qui nous surprend. Face à l’art, la compréhension consciente n’est jamais totale. Nécessairement partielle, elle laisse un espace à l’innommable ou au mystère du vivre.
L’œuvre sollicite notre propre créativité, celle de notre être. Sa réception requiert à la fois spontanéité et réflexion du sens poétique. Cette expérience sensible et singulière est faite des choix conscients et inconscients qui jalonnent nos parcours et portent plus loin nos quêtes intérieures.
Peintes sur bois ou sur toile, les œuvres de cette exposition présentent souvent des paysages, plus intériorisés que réel où chacun peut se laisser porter à rêver ou méditer.
Politiques
La domesticité à l’épreuve de nous-mêmes
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Les rapports sociaux développés dans les anciennes colonies françaises ont du mal à s’extirper de pratiques empruntées à une autre époque, entre maîtres et esclaves.
En 2000, Jean-Robert Cadet publiait un ouvrage autobiographique Restavec. Enfant esclave en Haïti. Ce professeur américain d’origine haïtienne révélait l’existence des enfants domestiques « placés » dans des familles bourgeoises d’Haïti. Peu après la parution de ce livre, André Schwartz-Bart me disait sa stupéfaction de n’avoir jamais entendu parler de cette affaire par ses amis écrivains haïtiens. Ce phénomène ne figure ni dans l’abondante littérature d’Haïti ni dans la musique ni dans la riche peinture de cette ancienne colonie française. Dès lors, il est difficile de ne pas conclure à la complicité, voire la participation de l’élite à ce travers sociétal. D’ailleurs, les révélations de Jean-Robert Cadet n’ont pas fait bondir les intellectuels haïtiens.
Photo : Les enfants de la Creuse
Originaire de La Réunion, Jacques Martial a publié lui aussi un ouvrage autobiographique. Il était l’un de ces enfants du département de l’Océan indien qui avaient été placés dans des familles d’accueil de la France hexagonale.
Poésies
Khokho, “An nonm véritab”(200 K – Ba Joseph René-Corail )
— Par Daniel M. Berté —
Khokho keur-karayib
Ki akroché an kò la konsians kiltirèl
Khokho konbatan san krent
Ki kOJAMé épi kanmarad-li kont kolonializm katastrofik
Khokho keur-koubari
Ki kòlté épi an kalté kolè koré an zékal kòy
Khokho kok kalabray konbatif
Ki té ka dékatjé, dékalbiché, dékalé lé kotjen
Cinéma
« Nouveaux Regards Film Festival 2019»,
Quand les femmes font leur cinéma en Guadeloupe
—Par Scarlett Jesus —
Décembre vient de faire la démonstration, avec le Prix Nobel alternatif attribué à Maryse Condé, qu’en Guadeloupe la femme peut désormais investir le champ littéraire et y occuper une place de premier rang.
Dans le domaine cinématographique, les femmes sont tout aussi combattantes en Guadeloupe, et plus particulièrement dans celui de l’organisation de festivals de cinéma. En témoigne le FEMI, créé en 1996 à l’initiative d’une association « Images et cultures du monde » par deux femmes, et dont on a pu voir la 24éme édition en 2018. En témoigne aussi le « Terra Festival », festival de films documentaires sur l’environnement et le développement durable, qu’une équipe féminine porte courageusement à bout de bras et qui fêtera prochainement sa 15ème édition. Deux autres festivals ont, ont vu plus récemment le jour, une fois de plus à l’initiative de femmes. Ce fut, en octobre dernier avec « Mondes en vues », la 3ème édition du Festival des Droits de l’Homme (FIFDH) consacré à des documentaires. Enfin, en ce mois de mars symboliquement consacré à la femme, vient de se dérouler sur 5 jours, du 13 au 17 mars, le festival « Nouveaux regard », lui aussi à sa 3ème édition.
Cinéma
Rencontres Cinémas Martinique 2019
Du 22 au 30 mars 2019
— Par Steve Zébina Responsable RCM 2019, Tropiques Atrium Scène nationale —
Dès ses premiers pas, le 7e Art présentait des œuvres d’animation qui avaient déjà pour enjeu principal de représenter le réel. Elles ont, avec une constante ingéniosité, fait appel à une variété de techniques et de dispositifs. Il est pourtant impossible de les enfermer dans une catégorie en tant que telle : tantôt réduites à ces techniques, tantôt assimilées à un genre. Cette difficulté nous oblige constamment à repenser notre rapport au 7e Art. On peut d’ailleurs noter que le prestigieux Centre National de la Cinématographie est aussi celui de l’Image Animée.
Télécharger le programme
Théâtre
Compartiments fumeuses & Choisir de vivre
20 & 21 puis 22 &23 mars 2019 à 19 h 30 au T.A.C.
— Par Christian Antourel —L’enfermement libère des émotions les plus cruelles, mais également très tendres. Au tréfonds de l’aberration carcérale, deux femmes que tout oppose, hors le cœur, les bons sentiments et l’espoir, détruites par leur passé, vont s’apprivoiser et retrouver leur humanité par ce besoin primordial d’aimer.
Joëlle Fossier le dit d’entrée de jeu : Compartiment fumeuses est une pièce dédiée à toutes les femmes qui résistent , s’affranchissent , espèrent briser leurs chaînes et gagnent leur
liberté. La mise en scène colle au texte et crée l’ambiance « sans lacune ni intervalle. » C’est un fait de société qui va droit au but , l’idée se dégage d’emblée. On regarde, on a compris. La violence faite aux femmes dit son expression en des termes froids et durs qui peuvent blesser la conscience du genre humain. Deux femmes obligées de partager la même cellule, l’une en attente de son procès, l’autre purge sa peine. son père la violait elle la tué .Une pièce qui révèle un amour non charnel entre deux femmes de conditions différentes.
Consommation
Un conflit qui dure et perdure, est-ce an bon bagay ?
— Comuniqué de l’AUTM —-
Qui a intérêt à pourrir la situation et laisser une fois de plus les usagers sans transport.
Un délégataire refusant la médiation
Un responsable syndical dans son rôle de défense des salariés
Des chauffeurs de bus faisant jouer leur droit de retrait
Un gérant de société co traitante refusant toute discussion et n’assurant pas le service public
Des autorités qui semblent impuissantes.
Politiques
Le blablabla macronien n’apporte aucune réponse !
— Par Max Dorléans (GRS) —
Présenté comme une réponse aux exigences et revendications du mouvement de colère des Gilets jaunes, le « Grand débat » organisé par la Macronie montre en réalité ce qu’il est : une opération en trompe-l’œil, de diversion et de communication, où Macron se met en scène en ignorant les vraies questions posées, pour n’aborder et répondre qu’aux sujets qu’il entend faire valoir.
Il en va ainsi de son esquive relative aux questions concernant l’ISF (impôt sur la fortune), la fermeture des services publics (poste, disparition des hôpitaux de proximité, fermeture de maternités…), les petites retraites, les transports publics, les violences policières, etc., et sa focalisation sur les violences des gilets jaunes (et non d’une minorité de casseurs), sur la taxe carbone réintroduite dans le débat, sur les questions institutionnelles formulées à sa sauce, sur « l‘attribution des 10 milliards »,etc…
Néanmoins, à regarder de plus près, malgré le coup de main extraordinaire que lui donnent tous les medias et leurs invités sur les plateaux télé, Macron n’est pas au bout de sa peine. Malgré une mobilisation dans la rue en recul, attention à déduire trop rapidement que l’opinion a capitulé.
En librairie, Parutions
Parutions : nouveautés du 18 mars 2019
Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés
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Ecologie
Les enseignant.e.s se mobilisent pour la planète
Nous, animateurs, éducateurs, enseignants et parents, disons aux jeunes : “Faites, car vous êtes ceux qui hériteront du monde de demain ! Mais sachez que vous n’êtes pas seuls !” Sur le chemin vers cette société désirable, nous vous ouvrirons la voie, comme le dit le poète, la lampe en main, parce que nous avons le devoir moral d’être à la hauteur des espoirs que vous portez en ce jour et d’engager tous nos efforts pour vous aider à édifier ce nouveau monde que vous appelez de vos vœux.
Dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités, les laboratoires de recherche, les associations, les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, nous œuvrons depuis des décennies pour une éducation à visée émancipatrice. Ce travail alliant connaissances scientifiques, formation citoyenne et développement de l’esprit critique, nous le poursuivrons avec toujours plus d’implication et de conviction.
Nous nous engageons sans réserve pour la complémentarité des espaces d’éducation et en faveur de la protection des droits environnementaux de la génération anthropocène. Nous réaffirmons notre souci commun du vivant, faune et flore, avec lesquelles nous partageons un écosystème fragilisé et aux ressources limitées.
Ecologie
La culture s’engage aux côtés du mouvement mondial de la jeunesse pour le climat
— Par Joris Mathieu, metteur en scène et directeur du Théâtre Nouvelle Génération, Centre dramatique national de Lyon. —
C’est avec des mots tranchants que Greta Thunberg, âgée alors de 15 ans, a interpellé les dirigeants du monde entier, en décembre dernier, lors de la COP 24. Et la parole qu’elle a portée ce jour-là, nous la partageons entièrement. De là où nous sommes au travail, de là où nous sommes en responsabilité, artistes ou à la direction d’institutions culturelles, nous faisons face aux paradoxes néfastes de la surproduction et de la surconsommation. Nous observons et vivons les effets de l’agression permanente que le système ultralibéral fait subir à la planète et à ces habitant.e.s.
Cette interpellation sur l’absence de maturité suffisante des adultes, nous la prenons aussi pour nous. Car, oui, nous savons en effet qu’il est aujourd’hui nécessaire de mettre la machine à l’arrêt. Nous le savons mais nous ne le faisons pas. Et le Burn Out global nous guette.
A bien des égards, le constat du président de la République, dans les vœux qu’il nous a adressés pour 2019, semble similaire à celui de la jeune suédoise.
Cinéma, Féminismes
« Ouvrir la voix », de Amandine Gay
Samedi 16 mars à 17h 30 au T.O.M. à FdF
— Culture Égalité —
Le Collectif 8 mars Martinique, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, a le plaisir de vous inviter à une soirée spéciale pour libérer la parole des filles et des femmes de la Martinique. Nous organisons la projection du documentaire Ouvrir la Voix, samedi 16 mars au Théâtre Otonom Mawon à la Croix Mission à Fort de France de 17h30 à 20h30. La projection sera suivie de discussions pour raconter à notre tour nos vécus de femmes à la Martinique. Entrée libre, gratuite et sans inscription. Renseignements au 06 96 53 51 16.
Le documentaire filme, sans voix off, 24 femmes noires issues de l’histoire coloniale européenne en Afrique et aux Antilles. Il traite de leur expérience de la différence en tant que femme noire et des clichés qui leur sont associés en tant que « femme » et « noire » dans une optique à l’intersection des différentes discriminations.
« Les intervenantes sont avant tout des personnes que je connaissais : des femmes issues du monde artistique, des femmes avec qui j’ai étudié, des amies d’amies.
Théâtre
« Choisir de vivre » de Mathilde Daudet
22 & 23 mars 2019 à 19h 30 au T.A.C.
Tiré du livre Choisir de vivre de Mathilde Daudet
Edition Carnets nord
Mise en scène Franck Berthier
Adaptation pour la scène Mathilde Daudet et Franck Berthier
Avec Nathalie Mann
Lumières Alexandre Dujardin
Décor Vincent Blot
La pièce
C’est l’histoire de deux êtres, un frère et une soeur, un homme et une femme, fratrie siamoise et inséparable.
C’est l’histoire de leurs vies. Ce qui les sépare et ce qui les unit.
C’est l’histoire des rôles qu’ils ont interprétés, forcés d’exister dans la norme tout en suivant les règles sacrées.
Théâtre
Compartiment fumeuses
20 & 21 mars 2019 à 19 h 30 au T.A.C.
Compartiment fumeuses
de Joëlle Fossier
Mise en scène Anne Bouvier
Assistant metteur en scène Pierre Hélie
Compositeur Stéphane Corbin
Avec Bérengère Dautun, Sylvia Roux, Nathalie Mann,
Equipe artistique Anne Bouvier et Joëlle Fossier
Scénographie Georges Vauraz
La violence faite aux femmes est plus que jamais, hélas, une grande cause nationale. Combien de tragédies secrètes ? De bleus à l’âme ? De dommages intériorisés ? Combien de femmes battues, violées, maltraitées ? Combien meurent, de par le monde, sous les coups de leurs conjoints ?
Une prison : cellules minuscules où viennent s’échouer des femmes meurtries.
Hasard ? Destin ?
Suzanne, la rebelle, fait régner l’ordre « chez elle », jusqu’au jour où, contrainte et forcée, elle accueille Blandine de Neuville. Entre ces deux femmes que rien socialement n’aurait dû rapprocher, éclôt une histoire d’amour sous l’oeil jaloux de la troisième, la surveillante.
L’histoire de Blandine de Neuville est une histoire humaine, universelle. Un authentique témoignage d’espérance : « L’amour » dans lequel elle est plongée, a valeur de révélation. Au travers de cet amour, j’ai cherché l’émerveillement.
Politiques
« Savoir Pour Agir », deuxième séminaire
le Samedi 16 Mars à Rivière Salée.
« Lutter pour qui ? Lutter pour quoi ? Lutter comment ? » : C’est le thème proposé par « Jik An Bout » pour la tenue du IIème séminaire « Savoir Pour AGIR ». Comme pour la première édition, qui s’est tenue les 24 et 25 août 2018 dans la commune des Trois-îlets*, l’objectif de ces rencontres est de permettre un débat libre et réellement participatif, autour de problématiques dont la compréhension est déterminante pour notre action dans la vie personnelle et collective.
Les travaux se dérouleront le Samedi 16 Mars à Rivière Salée.
Lotissement La Haut, Chez M. José MUCRET
Les objectifs visés sont de dégager une vision correspondant aux intérêts collectifs, de favoriser la synergie des luttes populaires et de conforter la construction de contre-pouvoirs dans les domaines politiques, économiques, éducatifs et culturels
Programme
Musiques
Rolex, Astrid-Maria & Chriss-Morgane Ravaud
Jeudi 14 mars 2019 à 20h – Tropiques-Atrium
Filiaccord
Pourquoi se réunit-on pour faire de la musique ?
Au-delà du plaisir et du partage qu’elle nous apporte, la musique nous unit et nous enrichit.
Quoi de mieux pour cela que de bien se connaître ?
Les Ravaud : Rolex, Astrid-Maria, Chriss-Morgane, père et filles, références de la musique classique en Martinique et qui ont partagé la scène avec des musiciens de renom (Paquito D’Rivera, Désiré N’Kaoua, Olga Valiente…), accorderont leurs individualités pour vous faire découvrir et partager leur passion.
Une famille soudée qui tente de transcender ses émotions, pour mettre au service de la musique, son niveau d’exigence et sa sensibilité.
Au programme : musique écrite, de l’époque Baroque à nos jours et des œuvres en solo,
duo et trio, transposées ou originelles.
Piano : Rolex Ravaud
Flûte traversière : Astrid-Maria Ravaud
Violon Alto : Chriss-Morgane Ravaud
© crédit photo : Agnès Brézéphin-Coulmin
Echos d'éco
Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat au féminin
Des rôles modèles pour faire grandir l’ambition chez les jeunes filles
La 7ème édition des Semaines de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin, créée à l’initiative de l’association 100 000 entrepreneurs en partenariat avec de nombreux réseaux professionnels, se tiendra du 4 au 22 mars 2019 dans toute la France métropolitaine et d’Outre-Mer. Elle a pour objectif de sensibiliser des jeunes de 13 à 25 ans à la réussite au féminin, grâce aux témoignages d’entrepreneures dans les établissements scolaires partout en France. L’événement mobilisera plus de 1000 femmes entrepreneures de différents secteurs, contre 735 en 2018. En Guadeloupe, 67 femmes vont sensibiliser 710 jeunes participants.
Des effets positifs sur les jeunes en agissant sur les mentalités et les représentations
« C’est un constat : aujourd’hui, les jeunes femmes font trop souvent des choix d’orientation puis de carrière en fonction de stéréotypes persistants », explique Béatrice Viannay-Galvani, entrepreneure sociale, avocate et Déléguée Générale de l’association 100 000 entrepreneurs. Il nous semble indispensable de montrer aux jeunes des exemples de réussites incarnés par des femmes entrepreneures et intrapreneures. L’évaluation de nos actions auprès des élèves a révélé les effets positifs des interventions d’un entrepreneur sur les jeunes : 54% des élèves interrogés ont plus confiance en leur capacités, et respectivement 72% et 76% s’interrogent sur leur orientation professionnelle, leurs goûts et leurs motivations », précise-t-elle.
Carnaval
Aso Mawon Matnik : le kannaval haute couture
— Par Christian Antourel —
Le carnaval revient chaque année et malgré la polémique qui divise l’opinion selon laquelle son origine serait une tradition chrétienne ou tout à fait païenne , que serait Fort de France et toutes ces villes du monde sans cet évènement où le carnaval est plus qu’une tradition : une institution, une raison de vivre presque, une thérapie sociale. Aso Mawon Matnik en est la preuve vivante.
Il convient de s’accorder en exacerbation, la possibilité du contournement, du déplacement du brouillage, du franchissement illicite de la frontière qui sépare les convenances de l’agitation. Le carnaval, c’est la fête , l’inversion, du contre sens et de la caricature. C’est un défoulement avec ses excès. C’est une fête sans pareil, un moment de liberté, de folie, d’errance, d’amusement et d’émotions hyper fortes. Ca peut-être aussi une agression, une parodie. On peut y voir même des danses licencieuses. Au milieu du tumultueux vidé abonde du comique inconscient et si les fantasmes les plus grotesques contiennent souvent quelque chose de sombre il s’en échappe d’excellents échantillons du comique absolu. Il ne faut pas oublier que le carnaval est une immense farce.
Parutions
Parutions : nouveautés du 10 mars 2019
Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés
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Expositions
Marie Denise Douyon à la Galerie Colette Nimar
— Par Christian Antourel —
La Galerie Colette Nimar présente en permanence l’artiste peintre Marie Denise Douyon.
De par son identité forcément multiple, elle a très tôt regardé le monde par-delà l’horizon. Née en Haïti, elle passe son enfance et son adolescence au Maroc. Elle poursuit par la suite des études d’art à New York . L’artiste est diplômée de la Fashion Institute of technology à Manhattan avant de s’installer au Canada.
En résidences d’artistes autour du monde elle expose dans de nombreux musées et galeries, (Canada, France, Etats Unis, Sénégal, Israël, Caraïbes) Elle a eu le privilège d’être exposée au célèbre Musée Bardo à Tunis, son travail a été présenté à l’UNESCO à Paris. « A travers sa création, elle nous transporte dans des lieux mythiques et sacrés, entremêlés de guerriers, de personnages stylisés, de divinités » et nous met en prise avec des sentiments de perte, et de croissance, de renaissance, de hasard mais aussi de structure. Autant de vérités essentielles qu’on retrouve dans cette peinture qui joue tant de notes à la fois, interprète des tableaux avec un sens exquis de l’espace et du timing.
Féminismes, Littératures
L’histoire secrète des femmes de lettres
— Par Aurélien Soucheyre —
De tout temps, les femmes ont écrit. Formidablement. Les noms et les œuvres restent pourtant méconnus. Chercheurs et éditeurs tentent aujourd’hui d’y remédier.
Peut-on se contenter de l’histoire de la littérature telle que nous l’avons apprise ? Certainement pas, vu la très faible place attribuée aux femmes. Qui a pourtant écrit le premier texte littéraire connu ? Une femme : Enheduanna, princesse mésopotamienne, née il y a 4 300 ans ! Qui a signé le premier roman connu ? Une femme : Murasaki Shikibu, dignitaire à la cour impériale du Japon, avec le Dit du Genji vers l’an 1 000 ! Gageons que si ces pionnières étaient nées hommes, leurs noms seraient aujourd’hui bien plus connus du grand public. « Dans des sociétés patriarcales, où les hommes dominent les femmes et leur assignent une place définie, tout était organisé pour interdire, stigmatiser, discriminer, décourager, et au final se réserver l’exercice de la littérature. Les femmes ont malgré tout signé nombre de textes. Forcément, la qualité a été au rendez-vous. Les œuvres et les noms ne manquent pas.
Conférences
“Pouvoirs du détournement”
Mardi 13 mars, 18h, ESPE de Martinique
Intervenants : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Martine Potoczny
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Une pratique artistique et politique
Cet acte se retrouve par exemple au cœur de démarches très tôt liées à l’art moderne et contemporain, par la réutilisation d’images, d’objets et de textes.
Marcel Duchamp fait appel dès 1913 au détournement des fonctions utilitaires premières d’objets et d’images, lorsqu’il invente le ready-made. Certains artistes liés au pop art y font appel massivement comme Roy Lichtenstein qui détourne des images extraites de comics pour en faire de grandes toiles.