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Quand l’eau ne coule plus de source : repenser sa gestion à l’heure de la sécheresse

— Collectif(*) —

La France, longtemps épargnée par le stress hydrique grâce à un climat tempéré, découvre désormais la rareté de l’eau potable, comme en témoignent les sécheresses de 2022 et 2023. Ces épisodes extrêmes ont frappé les esprits : 343 communes ont dû être ravitaillées en urgence par camions-citernes, et 90 % des départements ont subi des restrictions d’usage de l’eau. En 2023, le gouvernement a lancé un « Plan Eau » pour anticiper les pénuries et encourager un usage plus responsable de la ressource.

Le défi à relever est immense : assurer un accès durable à l’eau potable exigera des investissements massifs et une profonde adaptation des pratiques. Quel modèle économique permettra de relever ce défi ? Deux pistes principales se dégagent : utiliser le prix de l’eau pour inciter à la sobriété, et repenser la gestion et le financement du service d’eau potable.

Le juste prix à fixer pour l’eau potable

En France, le service de l’eau potable fonctionne comme un monopole naturel : les coûts fixes élevés (entretien des réseaux de distribution, stations de pompage et usines de traitement) rendent inefficace toute mise en concurrence.

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« Le Clan des bêtes », un film de Christopher Andrews

Jeudi 19 juin – 14h | Mercredi 25 juin – 19h

Avec Christopher Abbott, Barry Keoghan, Colm Meaney
Titre original Bring Them Down| 23 avril 2025 en salle | 1h 46min | Thriller

Synopsis :
Interdit – 12 ans avec avertissement
Un berger irlandais est entraîné dans un conflit violent avec une ferme voisine, lorsque ses moutons sont attaqués par des inconnus…

La presse en parle :
Culturopoing.com par Michaël Delavaud
Christopher Andrews, par le biais de son admirable et éprouvante série noire rurale, décortique avec une rare précision d’écriture le mécanisme de la violence, celle qui n’a pas lieu d’être, qui couve durant des années sans conséquence, qui se déclare à la suite d’un incident certes regrettable mais minime, d’abord timidement puis qui croît et croît encore jusqu’à sa prolifération incurable et définitive comme un cancer.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
La violence des pères, la bêtise des fils, la toxicité des hommes : pour son premier film, l’anglais Christopher Andrews fait montre de rigueur et d’assurance.

Ecran Large par Déborah Lechner
« Le Clan des Bêtes » est un premier thriller haletant et qui aborde subtilement les mécaniques de violence, notamment intra-familiales, au détour d’une banale (mais pas bête) histoire de vengeance entre éleveurs.

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Téyat Otonom Mawon : Un lieu d’expression citoyenne, culturelle et militante en plein cœur de Fort-de-France

Depuis février 2024, le Téyat Otonom Mawon, plus connu sous le nom de TOM, connaît une nouvelle dynamique. Autrefois théâtre emblématique de la Croix Mission, ce lieu historique renaît aujourd’hui comme un tiers-lieu citoyen, culturel et polyvalent, accessible à toutes et à tous.

Un espace municipal cogéré, ouvert à la diversité des initiatives

Coordonné par Mathieu Petit, chargé de projet au cabinet du maire, le TOM fonctionne désormais en cogestion entre la Ville, l’association Dynamique foyalaise, et plusieurs acteurs locaux. Ensemble, ils construisent une programmation riche et variée, alternant événements gratuits et payants, pour favoriser l’émergence de nouvelles voix et de nouveaux talents.

« Le TOM est un lieu d’expression libre, complémentaire à la programmation du Sermac. Il accueille des événements à taille humaine, participatifs et engagés », explique Mathieu Petit.

Une programmation foisonnante, entre culture, citoyenneté et expérimentation

Concerts live, théâtre, conférences-débats, projections de films, poésie, ateliers artistiques ou encore rencontres littéraires : la programmation du TOM se veut inclusive, expérimentale et militante. Elle donne autant la parole à des citoyens engagés qu’à des professionnels de la culture.

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Papa p

Par Daniel M. Berté

Papa protektè ka véyé anlè-nou
Kon manman-poul ka ba piti’y lanmou

Papa pinisè épi o san rézon
Ki ka wacha-wacha pou an wi pou an non

Papa pawolè chef an lison lavi
Ki ka montré larel pou vansé san fébli

Papa piétè ki ni lanmen fèmen
Ki ka viv o dépan ek pa ka ba’y ayen

Papa prélè a bel ganm bel kanman
Ki ni an gran bel tjè ek ki charmé manman

Papa pariè ka jwé kok ek chouval
Ka bliyé ménaj-li é pa ka ba’y an pal

Papa péyè ki ka pété grenn-li
Pou pé sa fè lajan pou nouri lafanmi

Papa protektè pinisè pawolè piétè
Prélè pariè o péyè sé toujou an papa

Daniel M. Berté 130625

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« La Réparation », un film de Régis Wargnier

Mercredi 18 juin – 19h | Vendredi 20 juin – 14h | Mardi 24 juin – 19h | Jeudi 26 juin – 14h| Madiana
Drame Avec Julia de Nunez, Clovis Cornillac, Julien De Saint-Jean | France | 2025 | 1h38
Synopsis :
Quelques heures avant l’attribution de sa 3ème étoile, le célèbre chef Paskal Jankovski disparait avec son second lors d’une partie de chasse. A 20 ans, sa fille Clara se retrouve seule aux commandes du restaurant. Deux ans plus tard, elle reçoit une mystérieuse invitation pour Taïwan…
La presse en parle :
Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Espérons que cette belle réussite convaincra Régis Wargnier de ne pas nous laisser encore dix ans à attendre un nouveau film.

Le Figaro par Olivier Delcroix
Entre thriller psychologique, conte de fées onirique et quête de soi, La Réparation ausculte tout autant l’univers de la gastronomie que la manière dont un enfant tente de faire un deuil impossible ou de gérer un pesant héritage familial.

Sud Ouest par Stéphane C. Jonathan
Un thriller aux saveurs mystérieuses.

Le Parisien par Catherine Balle
On se laisse porter par ce scénario légèrement improbable avec plaisir.

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Le Festival Art Jénès de Ducos 2025

Du 17 au 22 juin 2025

La ville de Ducos accueille, pour la deuxième année consécutive, le Festival Art Jénès, une manifestation artistique dédiée à la jeunesse, initiée par la S.C.I.N. AEJ L’ENVOL et coordonnée par l’équipe de KORZéMO. Ce rendez-vous culturel se tiendra, au Théâtre de l’Envol (anciennement école Zozo de Séguiran), au Théâtre de Verdure du Collège Asselin de Beauville, ainsi qu’à Tropiques Atrium Scène Nationale.

Cette édition, placée sous le thème « Traversée d’Horizons », s’inscrit dans la continuité d’une démarche municipale visant à encourager l’éveil artistique, la découverte culturelle et la participation des jeunes publics à la vie culturelle locale. Elle rassemble artistes professionnels et amateurs, venus de Martinique et d’ailleurs, autour d’une programmation pluridisciplinaire.

Le festival propose une variété d’activités : spectacles vivants (danse, théâtre, marionnette, musique), expositions, ateliers d’initiation artistique, lectures et moments de rencontre. Une master class de danse animée par la chorégraphe Sylvie Balestra (compagnie SYLEX, Dordogne) figure parmi les temps forts, ainsi que son spectacle jeune public « GRRRRR ! » accessible dès 3 ans.

Porté par une volonté de transmission et de partage, Art Jénès se veut intergénérationnel, accessible et ouvert à tous.

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Il y a 100 ans : le massacre colonial du terrifiant 24 mai 1925

Samedi 14 juin à 17h | Conférence de Gilbert Pago  | Tropiques-Atrium

— Par Gilbert Pago —

L’année 1925 est celle du centenaire du grand combattant Frantz Fanon, méritant à la fois l’étude de son engagement et l’hommage qui lui est consacré. En outre, c’est aussi le centenaire à rappeler de la kyrielle des crimes perpétrés (assassinats, blessés, procès, emprisonnements) contre le mouvement ouvrier syndical et politique martiniquais.

Le gouverneur Henri Richard arrive en avril 1923, dans un contexte social tendu de luttes ouvrières et politiques. La Martinique sort de la fusillade meurtrière du 8 février 1923, de travailleurs et travailleuses agricoles et d’usine à Bassignac, à Trinité, mais aussi du meurtre par des nervis, liés à l’usinier Eugène Aubéry, le 7 février 1923, à Morne-Pitault, de Cassius de Laval, lors d’un meeting de Joseph Lagrosillière.

Administrateur colonial, Henri Richard est absolument lanciné par un double constat. Les socialistes regroupés autour du député-maire Joseph Lagrosillière, apportent un soutien politique et matériel aux grèves annuelles du mouvement ouvrier agricole, même si parfois leur accompagnement reste sporadique et modéré. De plus, ces mêmes socialistes représentent une force montante ayant un député, dirigent plusieurs municipalités et détiennent depuis 1922, une majorité au Conseil Général.

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« Symbioses » & « Surinformés ! »

Par Patrick Mathelié-Guinlet

Symbioses

Quand je m’endors avec mon chat
allongé à côté de moi,
son ronron est un nirvana !
Je me dissous dans l’animal…

Serrant un arbre dans mes bras,
le contact avec son écorce
me communique alors sa force,
je suis uni au végétal…

Mettant la joue contre une pierre,
comme le sang dans mes artères
j’y sens battre un pouls de la Terre.
Je deviens part du minéral…

Depuis la naissance du temps
tout est relié, tout est vivant
et tout est de valeur égale…
Nature est l’unique morale !

Surinformés !

Un quotidien froissé
rempli d’histoires tristes :
la misère des gens
et la trop longue liste
des guerres, d’accidents
et de crimes étalés…

Tandis qu’à l’encre noire
s’écrit le désespoir,
en photos en couleur
s’exhibe la douleur !

Le “Siècle des Lumières”
des gazettes premières
a fait place aujourd’hui
au monde de ténèbres
en sa marche funèbre,
ne donnant plus envie,

lorsque tout va si mal,
de lire le journal…
Lors, en froisser les pages
et, tel un singe sage,

ne rien entendre et voir
pour ne plus rien savoir
de cet ambiant malheur,
ne plus être informé
et saturé d’images
est la clé du bonheur !

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L’éphéméride du 14 juin

« Guet-apens »: le 14 juin 1962, la population guyanaise subissait une répression qui marquera à jamais l’histoire du territoire.

Le F.D.G. (Front Démocratique Guyanais) qui rassemble les forces de la gauche guyanaise programme d’organiser une manifestation contre l’établissement de la Légion Étrangère en Guyane. Cette manifestation était prévue à 15h le 14 juin 1962.

Le Préfet Claude Érignac avait fait interdire cette manifestation et avait positionné les forces de l’ordre pour quadriller la place des Palmistes.

Une bonne partie de la population n’avait pas été informée de cette interdiction et rejoignait à pied le point de rassemblement située sur la place. Ils ont donc été contraints de rejoindre le local du parti que l’on dénommait « la chapelle », situé à l’époque rue voltaire devenue depuis rue Justin Catayée.

Ils décidèrent malgré tout de manifester et l’on assistera à une intervention énergique des forces de l’ordre. Plusieurs personnes seront arrêtées ou blessées.

En pleine session parlementaire, Justin Catayée est alerté de la terrible répression commandée par le Préfet Erignac et décide d’écouter sa présence à l’assemblée et de rentrer en Guyane afin d’être à la tête du défilé de protestation programmé par le F.D.G.

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« A Normal Family »: Un regard acerbe sur la décomposition des repères familiaux et sociaux

Mardi 17 juin – 14h | Jeudi 19 juin – 19h | Dimanche 22 juin – 11h | Madiana | ★★★★★ |

— Par Sabrina Solar —

Avec A Normal Family, le réalisateur sud-coréen Hur Jin-ho livre une analyse acérée et complexe des fractures qui traversent à la fois les structures familiales et la société coréenne contemporaine. Dans ce thriller psychologique, où la question morale se confronte sans cesse à la réalité sociale, le film met en lumière l’impact de la richesse, du pouvoir et des rôles sociaux sur l’équilibre fragile des relations humaines.

À l’origine de cette introspection, une première scène tragique et choquante : un conducteur de voiture écrase volontairement un homme, menaçant d’endommager son pare-brise, et provoque la mort de la fille de ce dernier. L’introduction de cet acte, plus que simplement violent, est un catalyseur d’une réflexion éthique qui déchire les personnages et le spectateur. D’un côté, l’avocat de la famille du conducteur défend son client avec des arguments d’un cynisme implacable, profitant de l’argent familial pour manipuler la justice et acheter le silence des proches de la victime.

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PooL Art Fair Guadeloupe

13, 14 & 15 juin 2025

Since 1847
Inspiré du salon des indépendants de Gustave Courbet en 1846, le salon PooL Art Fair est né à New York en 2000 sous le nom de New York Independent Art Fair. Il a été renommé à sa 2ème édition en 2004. Cette édition s’est tenue au Four Points Hotel à la West 25ème rue. Notre ambition de départ était d’offrir une vitrine au grand nombre d’artistes non représentés par une galerie.

La première édition Guadeloupéenne a vu le jour à la galerie T&T Art Contemporain à Basse-Terre, la deuxième à Manioukani Bouillante.

Les deux autres, à l’hôtel Fleur d’Épée avant de trouver le lieu le plus approprié, le terminal de croisière. Cela nous a permis de servir un nombre grandissant d’artistes et d’accueillir des dizaines de milliers de visiteurs.

Année après année, le salon ne ne cesse de grandir, affirmant avec passion son rôle clé dans le développement du monde de l’Art en Guadeloupe. Un rendez-vous incontournable, selon la presse, pour les amateurs comme pour les professionnels en quête de découvertes artistiques.

PooL Art Fair est le seul salon d’art contemporain de la Caraïbe (y compris les grandes îles) et la scène de l’art de Guadeloupe est probablement la plus active.

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Limiè Kréyol— Édition 3

Samedi 14 juin à partir de 9h à l’espace CGOSH de Pointe Faula

Le créole, lang doubout !

Prenons un instant pour imaginer…

Ki lang kréyol la ké yé adan 10, 20, 50 lanné ? Est-ce que sa lang la ka toujou viv, an lékol, an médias, an fim ?

Nou ka mandé nou : lang-nou ké jwenn plas li, épi tout valè’y, an kominote-a ?

Le créole, sé pa onti lang — sé yon lang ki chayé tout istwa, tout kiltir, tout la créativité péyi Matinik. LIMIÈ KRÉYOL sé on moman pou met limiè lo lang-nou, pou défann’y, pou viv’y.

An lang ki viv, sé an lang ki palé. É sa nou ka fè : palé lang-nou, viv lang-nou, défann lang-nou.

Durant cette 3e édition, tous les acteurs créolophones sont invités à prendre la parole. Ils vont déballer leurs savoirs, partager leurs histoires et montrer comment le créole peut continuer à grandir avec nous.

Nou ni lidé : katjilé ansanm, chaché solisyon ansanm, pou bay lang-nou on plas doubout.

Rendez-vous le samedi 14 juin à partir de 9h à l’espace CGOSH de Pointe Faula, au Vauclin.

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« A normal family », un film de Hur Jin-ho

Mardi 17 juin – 14h | Jeudi 19 juin – 19h | Dimanche 22 juin – 11h | Madiana | ★★★★★ |
Thriller Avec SUL Kyung-gu, JANG Dong-gun, KIM Hee-ae, Claudia KIM |2025 | 1h49
Synopsis :
Un avocat accepte de prendre comme client le fils d’un patron de grande firme, qui vient de foncer dans un gars qui était sorti de sa voiture pour lui reprocher sa conduite dangereuse. Un chirurgien s’occupe de la fille de la victime, hospitalisée dans un état critique. Tous deux sont frères, le premier, juste cinquante ans, veuf, remarié à une femme plus jeune, avec une fille adolescente attendant les résultats d’un concours d’entrée dans une grande école, le second marié, avec un fils adolescent harcelé à son lycée. Quand les deux familles se retrouvent dans un restaurant huppé de Séoul et qu’il est question de placer la grand mère qui perd la boule, habitant pour l’instant chez le chirurgien, les questions de morale et d’argent reviennent sur le tapis, gâchant un peu l’ambiance…
Lire sur Madinin’Art la critique de Sabrina Solar

La presse en parle :
Madinin’Art par Sabrina Solar
[…] un film sur l’impossibilité de maintenir des repères dans un monde où tout peut être acheté, où le sens de l’humanité et de la justice s’érode au contact d’une réalité implacable.

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En solidarité avec les Sept d’Océanis

Honneur et respect pour nos combattants attaqués, une fois de plus, par l’appareil judiciaire du Pouvoir Colonial !

— Communiqué du CNCP —

Soyons-en bien conscients : plus notre lutte pour la souveraineté et l’émancipation progressera, plus le Pouvoir colonial intensifiera la répression judiciaire et Policière. C’est d’ailleurs, de sa part, une stratégie pensée pour nous emprisonner de façon permanente dans un cycle de manifestations de protestation qui nous empêche de développer notre propre stratégie de libération. De fait, il peut se réjouir en constatant, qu’après chaque rassemblement devant ses tribunaux, nos forces s’éparpillent jusqu’à la prochaine manifestation.

Ce qui ferait vraiment peur au Pouvoir Colonial et qui répondrait à son arrogance c’est qu’à la fin de chaque manifestation chacun et chacune de nous reparte travailler à saper les bases de sa domination. Ce qui l’ébranlerait vraiment, c’est que nous imposions notre tempo et que nous mettions en œuvre une stratégie globale et offensive.

Aujourd’hui, de plus en plus nombreux sont ceux qui reconnaissent que la domination coloniale nous maintient dans une nasse. La majorité de notre Peuple est consciente que les autorités françaises mènent une offensive pour s’attaquer à l’existence même de notre Peuple : génocide par substitution, spoliation des terres, destruction des petites et moyennes entreprises martiniquaises, etc.

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Arukah – Elsy Fleriag

Vendredi 13 juin à 19h30 à  Tropiques Atrium

Née en Martinique, Elsy Fleriag est une jeune chanteuse et musicienne à l’univers singulier. Elle chante du jazz… en créole. À travers ses compositions et ses réinterprétations des standards, elle mêle subtilement les couleurs des biguines, des mazukas et du bèlè qui ont bercé son enfance. Nourrie de multiples influences, mais avant tout de la vie elle-même, Elsy façonne un langage musical sensible, enraciné et personnel.

Après un parcours musical en Martinique puis au Conservatoire de Marseille, elle forme un quartet avec des musiciens venus d’horizons multiples : Maher Beauroy (piano, Martinique), Willy Quiko (contrebasse, Guadeloupe) et Pierre-Auguste Bona (batterie, Cameroun). Ensemble, ils tissent une musique chaleureuse et sincère, une véritable invitation au voyage portée par la voix d’Elsy, tour à tour rauque, suave, intense.

Avec Arukah, Elsy Fleriag présente le fruit de sa dernière résidence de création. Ce projet évoque le cheminement d’une femme en quête de sens, de lumière et de réconciliation avec elle-même. Il s’inspire des subtilités du jazz, des rythmes caribéens, de la douceur de la soul et de la ferveur du gospel.

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Journées européennes de l’archéologie 2025

Du vendredi 13 au dimanche 15 juin 2025
Partout en France, en Europe… et en Martinique !
Entrée gratuite pour la majorité des événements

Vous avez rendez-vous avec votre histoire !

Chaque année, les Journées européennes de l’archéologie (JEA) sont l’occasion unique de découvrir l’archéologie sous toutes ses formes. Qu’on soit passionné d’histoire ou simple curieux, adulte ou enfant, seul, en famille ou avec sa classe, ce grand rendez-vous européen propose de plonger au cœur du patrimoine et de la recherche archéologique, dans plus de 30 pays et à travers plus de 5 000 événements.

Initiées par le ministère de la Culture et pilotées par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), les JEA bénéficient du haut patronage du Conseil de l’Europe. En 2025, elles sont également soutenues par l’Association des maires de France. Cette année encore, la chaîne Arte dédie une journée spéciale à l’archéologie le samedi 14 juin.

En France comme en Martinique, visites guidées, fouilles archéologiques, expositions, ateliers participatifs, conférences, démonstrations de savoir-faire et rencontres avec les archéologues vous attendent.

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En Martinique, nous comptons les morts. La République, elle, reste sourde

— Par Serge Letchimy —
Depuis le début de l’année, seize homicides ont été enregistrés en Martinique. Treize d’entre eux ont été commis par arme à feu. Ce n’est plus une série de faits divers : c’est une spirale de mort qui s’installe dans notre quotidien. Et pourtant, l’État regarde ailleurs. Combien de sirènes faudra-t-il encore entendre, combien de corps faudra-t-il couvrir d’un drap blanc avant que la République prenne la mesure de ce que vit la Martinique ? Nous sommes en guerre. Une guerre silencieuse, brutale, sournoise — celle que mène un narcotrafic devenu tentaculaire. Et cette guerre, nous ne pouvons plus la mener seuls.

La Martinique est aujourd’hui un point de transit stratégique pour la cocaïne venue d’Amérique du Sud à destination de l’Europe. Les cartels colombiens et vénézuéliens le savent. Ils exploitent nos failles : des ports insuffisamment contrôlés, des radars côtiers promis depuis vingt ans mais jamais installés, une coopération internationale encore trop timide. L’an dernier, seulement 1 400 conteneurs sur 188 000 ont été contrôlés par les douanes au Grand Port Maritime. 60% de la cocaïne saisie en France l’a été dans la zone Antilles-Guyane.

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Festival Prix de Court 2025 – Une édition sous le signe des voix ultramarines

Du 11 au 15 juin 2025 – Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion

Le Festival Prix de Court revient pour sa 12e édition, du 11 au 15 juin 2025, et célèbre la richesse et la vitalité du cinéma ultramarin. Festival itinérant et simultané, il se déploie en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion, avec pour mission de révéler des talents, valoriser les cultures locales et encourager la création cinématographique dans nos territoires.


✨ Un tremplin pour les talents d’outre-mer

Né il y a 12 ans d’un besoin urgent : donner de la visibilité aux productions audiovisuelles ultramarines, encore trop rares et souvent inaccessibles, Prix de Court s’impose aujourd’hui comme un vivier de talents. Des réalisateurs comme Nelson Foix (Zion) ou Julien Silloray ont fait leurs débuts ici avant de connaître un véritable envol professionnel.

Chaque année, le festival attire une nouvelle génération d’auteurs-réalisateurs, des plus jeunes aux autodidactes, en passant par les diplômés d’écoles de cinéma. Il rassemble des voix singulières, des récits ancrés dans le réel, mais toujours tournés vers l’universel.


️ Programme 2025 – Une sélection audacieuse et engagée

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Sauver les océans?

De l’idée à l’action : où en est la France pour sauver les océans ?

— Collectif —

La France joue un rôle essentiel pour progresser vers l’objectif de conserver et utiliser durablement les océans, puisqu’avec la deuxième plus grande zone économique exclusive du monde, elle détient une grande partie du pouvoir d’orientation concernant l’utilisation des ressources océaniques. Ce rôle est au cœur des discussions internationales lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3), qui se tiend à Nice du 9 au 13 juin 2025.

Cependant, remplir un mandat aussi nécessaire qu’ambitieux d’accélération et de mobilisation de l’action ne sera pas simple. Les discussions de l’Unoc 3 se déroulent dans un contexte où l’océan est confronté à des défis sans précédent dans l’histoire de l’humanité, notamment en raison des impacts de plus en plus prégnants du changement climatique.

À lire aussi : À la pêche aux filets fantômes : comment Healthy Seas plonge pour nettoyer nos côtes

Atténuer et s’adapter : l’urgence d’un cap fondé sur la science

Ces effets se manifestent avec une intensité croissante dans toutes les régions du monde, de la surface aux eaux les plus profondes de l’océan Austral autour du continent antarctique aux zones côtières densément peuplées où les risques climatiques s’accumulent, affectant notamment les pêcheries.

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Assises populaires contre la vie chère

Les 12, 13 et 14 juin  à l’Espace Laguerre de Rivière-Salée.

— RS n° 398 lundi 9 juin 2025 —

Lorsque dans une réunion publique, il y a déjà trois mois, le RPPRAC a lancé sa proposition d’assises populaires contre la vie chère, Jacqueline Tally et Philippe Pierre-Charles ont dit leur total accord avec l’idée.

La proposition allait en effet dans la même direction que celle de la CDMT, répétée plusieurs fois par elle-même, et soutenue par le GRS : la tenue d’un congrès ouvrier et populaire, d’un congrès du peuple, d’une convention des organisations populaires, bref, peu importe le nom, d’une rencontre approfondie des mouvements impliqués dans la défense des masses pour définir des plateformes et des stratégies avec la population la plus large.

Autant il est juste aujourd’hui, de prendre part activement aux Assises qui se tiendront les 12, 13 et 14 juin, autant il faut avoir en tête les particularités de la situation. Il faut en effet, à la fois, combattre les dénigrements qui ne manqueront pas, et dans le même temps mesurer le chemin qui reste à parcourir pour parvenir à une conception totalement satisfaisante des choses.

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« La guerre n’a pas un visage de femme », m.e.s. de Julie Deliquet

— Par Jandira Bauer—

« La guerre n’a pas un visage de femme », titre de l’ouvrage de Svetlana ALEXIEVITCH publié en 1985 en URSS (censuré pendant plusieurs années), constitue d’emblée un acte de subversion littéraire et mémorielle.

L’auteure y dénonce à la fois une invisibilisation historique et un stéréotype profondément enraciné dans les représentations collectives : celui d’une guerre fondamentalement masculine. Ce titre fonctionne donc comme un renversement symbolique destiné à interroger non seulement le statut des femmes dans les conflits armés, mais aussi la manière dont les récits de guerre sont construits, transmis et légitimés dans les discours.

La négation paradoxale : La guerre n’a pas un visage de femme, suggère qu’elle (la guerre – nom féminin) devrait ou quelle pourrait en avoir un, et qu’il existe une dimension féminine occultée du conflit. Dans l’Histoire, le récit de guerre a longtemps été monopolisé par une écriture virile, épique ou tragique, centrée sur l’héroïsme, le commandement, le sacrifice et la victoire… Or, en relevant la parole de femmes ayant participé activement à la Seconde guerre mondiale — infirmières, tireuses d’élite, mécaniciennes, télégraphistes ou soldates –Alexievitch reconfigure la topographie de la mémoire : elle rompt avec une conception monolithique de l’Histoire militaire, pour ouvrir un espace discursif où l’émotion, la subjectivité, la mémoire intime ont droit de citer.

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Criminalité : “léta, léta, léta !!!”

— Contre-Chroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

Oui, on ira écouter l’historien, comptable du passé, avec des mots …choisis plus que comptables : « multitude », « kyrielle », « chapelet », « cortège », « nuée »…de “massacres”, et j’en passe. Oui, il faut connaître le passé pour préparer l’avenir. L’historien s’en charge. Mais quand prendra-t-on le chemin de l’Avenir ? Qui crèvera la bulle du passé et ouvrira le chemin du futur, afin de ne pas se laisser noyer dans notre propre histoire ? Il se fait tard, messieurs-dames les projeteurs !

Dernier tué par le « colonialisme », Hilmany, mort l’arme à la main, il y a 50 ans, dans un corps à corps sanglant, …un mort de trop ! Son adversaire, le gendarme, n’a eu que le bras sectionné. Un demi-siècle, cependant, sans aucun mort tué par le colonialisme, en Martinique. Plus de ces morts opportunes à attraper dans son filet idéologique. Mais en 6 mois 15 jeunes gens nous ont quittés et tous les morts se valent, ceux du passé et ceux d’aujourd’hui. Aujourd’hui : des tués, des tués et encore des tués.

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Victor Treffre, maître du bèlè et militant culturel, est décédé

Victor Treffre, né le 16 septembre 1941 à Fort-de-France dans le quartier Bô Kannal, est décédé à l’âge de 83 ans. Figure reconnue du bèlè martiniquais, il a consacré une grande partie de sa vie à la pratique, au développement et à la transmission de cette tradition musicale et culturelle.

Adolescent, il découvre le danmyé, forme martiniquaise de lutte traditionnelle, ainsi que le bèlè, musique et danse traditionnelles. Après son service militaire, il s’engage dans la vie associative de Fort-de-France. Il rejoint la Fédération des Œuvres Laïques où il exerce comme animateur-chant.

Dans les années 1960, il participe au comité directeur du Club des jeunes de Bô Kannal, puis au groupe « Rénovation », qui deviendra en 1973 l’association Tanbou Bô Kannal. Il est l’un des membres fondateurs de cette association culturelle, qui joue un rôle important dans la valorisation du bèlè au cœur de Fort-de-France.

Au cours de sa carrière, Victor Treffre collabore avec de nombreux artistes de la musique martiniquaise et caribéenne, comme Ti-Émile, Ti-Raoul, Alain Marlin, Dédé Saint-Prix, mais aussi des groupes tels que Kassav et des musiciens comme Mario Canonge.

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« Entre Jacques Roumain et David Bontemps »

Une originale et magistrale conférence-concert de la SRDMH

— Par Robert Berrouët-Oriol(*)

[Mais que le langage de la musique…seul réunisse les caractères contradictoires d’être tout à la fois intelligible et intraduisible, fait du créateur de musique un être pareil aux dieux, et de la musique elle-même le suprême mystère des sciences de l’homme, celui contre lequel elle bute, et qui garde la clé de leur progrès. (Claude Lévi-Strauss, Mythologiques, t. I : « Le cru et le cuit », 1964.)  

Le 25 mai 2025, au Conservatoire de musique de Montréal, la Société de recherche et de diffusion de la musique haïtienne (SRDMH) a offert aux mélomanes et amateurs de musique savante haïtienne une originale conférence-concert logée dans les plissures de la haute couture musicale, « Entre Jacques Roumain et David Bontemps ». À la jonction de la poésie de Jacques Roumain et des exceptionnelles compositions musicales de David Bontemps, il s’est agi d’un spectacle où dès les premiers instants l’expression « l’or pur de la relation du texte et de la musique » a pris tout son sens (Christian Flavigny, « La mise en musique du poème », revue Corps & Psychisme, numéro thématique « La voix », 2007/4 n° 48).

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La gestion des échouements de sargasses aux Antilles : un défi territorial majeur encore mal maîtrisé

— Par Sabrina Solar —

Depuis plus d’une décennie, les Antilles françaises — notamment la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin — subissent des échouements massifs et réguliers de sargasses. Ces algues brunes, initialement inoffensives en mer, deviennent toxiques lorsqu’elles se décomposent sur les rivages, libérant des gaz comme le sulfure d’hydrogène (H₂S) qui affectent la santé publique, dégradent l’environnement côtier et nuisent fortement aux économies locales fondées sur le tourisme, la pêche et l’habitat littoral.

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Face à cette crise récurrente, les chambres régionales et territoriales des comptes ont examiné la capacité de sept collectivités particulièrement exposées — dont cinq en Guadeloupe et Martinique et deux dans les îles du Nord — à organiser une réponse adaptée. Leur rapport met en évidence des actions ponctuelles encourageantes, mais aussi de nombreuses lacunes structurelles, techniques et financières.


Des responsabilités juridiques mal définies et une gouvernance éclatée

Bien que les maires et présidents de collectivités disposent d’une compétence de police en matière de salubrité publique, la responsabilité formelle de la gestion des sargasses reste floue.

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