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13 novembre. Le choix de Sonia : le courage d’une héroïne de l’ombre face au terrorisme

Sur France.tv jusqu’au 20 mai 2026

La série « 13 novembre. Le choix de Sonia », diffusée sur France 2, est un fiction documentaire poignant et saisissant qui retrace l’histoire vraie d’une femme, surnommée Sonia, dont l’identité reste protégée pour des raisons de sécurité. Elle est l’héroïne discrète et pourtant déterminante dans la traque des terroristes responsables des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce récit, qui mêle réalité et reconstitutions fictives, nous plonge dans les choix difficiles, les menaces et les dilemmes auxquels Sonia a été confrontée après avoir dénoncé l’un des principaux responsables des attentats, Abdelhamid Abaaoud.

Le concept et la structure de la série

« Le choix de Sonia » est composée de quatre épisodes de 30 minutes chacun. Réalisée par David André et coécrite avec Violette Lazard, la série alterne entre scènes reconstituées, images d’archives, et témoignages d’acteurs clés, notamment ceux des enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et de l’avocate de Sonia. Une attention particulière a été portée à l’anonymat de Sonia, représentée à l’écran sous une silhouette masquée, et sa voix est modifiée pour la protéger.

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Le cercle apoétique – L’achronique continu(e)

– Saison 2, épisode 1 –

Par Loran Kristian  —

Comment vous dire ?

Il existe différents types de champs de matière mouvante, diverses sortes de plans dessinant de belles lignes de force, je ne vous apprends rien. Certains sont faits pour les cartésiens habitués aux espaces plats et euclidiens, d’autres pour les projectifs préférant les points de fuite à l’infini, ceux qui aiment les surfaces courbes et les grands cercles à tendances elliptiques, d’autres encore pour les amateurs de vies conformes, complexes ou plus discrètes.

Mais de l’endroit où je regarde bouger le monde, recueil de corps et d’esprits, le plan semble gâché à l’équateur. Plus grand-chose à tenir ferme et bon sans perdre la tête ou l’équilibre. Pourtant, dit-on, il nous faut rendre hommage à la destinée manifeste comme à ceux qui nous ont précédés. Garder la force de regarder demain en mangeant notre paquet de courage. Entre cyclopes et cyclones, en dépit de ce qui nous poisse comme jamais, il nous faudrait prendre la vie à bras le corps, de front, comme des gladiateurs affrontent le diable dans tous les détails.

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Kabaré Z, le premier cabaret institué de Martinique

Un espace de libération, de création et de plaisir partagé

Kabaré Z s’affirme comme le premier cabaret queer, féministe et caribéen de Martinique. Porté par l’association Zanmi et initié par Nadia Chonville, écrivaine et docteure en sociologie, le projet propose des spectacles réguliers, chaque premier week-end du mois, dans la salle foyolaise L’Arobase, à Schoelcher.
La grande première, déjà complète, aura lieu ce vendredi 14 novembre.

Nadia Chonville définit ainsi sa démarche :

« Le Kabaré Z proposera des spectacles présentant des stratégies de libération féministes et queer pour la Caraïbe, dans une esthétique empruntant aux imaginaires martiniquais, à leurs rituels sacrés et jouissifs. Nous glorifierons les danses, les mouvements, les couleurs et les sons de nos innovations culturelles féminines caribéennes. »

Elle poursuit :

« Quand les femmes caribéennes bougent, parlent, dansent, chantent, leur expression est souvent interprétée comme une provocation sexuelle destinée aux hommes hétérosexuels. Or, nous affirmons que ces mouvements ont d’abord pour objet la libération et le plaisir de celles et ceux qui les accomplissent. Le plaisir reçu par le public n’est pas un plaisir de chasse, mais un plaisir partagé, une invitation à la transe collective.

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Ode au Che

Ode au Che
—Par Gary Klang —

O Che
Ton corps à moitié nu
Allongé sur une table de campagne
Les yeux ouverts
Fixés à tout jamais sur l’éternité
Tu as fait don de ta vie à ceux d’en bas
Et sillonné les routes comme Don Quichotte de la Mancha
Ton frère
Mais tes moulins n’étaient pas des chimères

Ta longue marche
Tu l’as faite sans relâche
En narguant tes bourreaux
Faisant fi des privations et des douleurs de l’asthme
Le regard tourné vers la souffrance des peuples
Le mal et l’injustice

Hasta siempre Comandante
Je te salue
Ta vie ne fait que commencer

GARY KLANG

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Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…

Haïti : Corruption au Fonds national de l’éducation

L’ULCC aux trousses de l’ancien directeur Jean Ronald Joseph

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

LA NOUVELLE est sur toutes les lèvres au pays des délinquants à cravate où l’impunité caracole à chaque coin de rue : l’Unité de lutte contre la corruption (l’ULCC) est aux trousses de Jean Ronald Joseph, l’ancien directeur du Fonds national de l’éducation (FNE). Il s’agit là d’un événement significatif dans la longue saga de la corruption, du népotisme et du détournement des finances de l’État au Fonds national de l’éducation comme l’atteste l’article paru le 11 novembre 2025 sur le site Fact checking News (FCN), « Corruption au FNE : l’ULCC met Jean Ronald Joseph sur sa liste rouge » (voir aussi l’article paru en Haïti dans Le Nouvelliste du 11 novembre 2025, « L’ULCC lance un avis de recherche contre l’ex-directeur général du FNE Jean Ronald Joseph »).

En effet l’ULCC a lancé, le 11 novembre 2025, l’« AVIS DE RECHERCHE No ULCC/SEI/11-25-002 » assorti d’une photo du délinquant-fugitif Jean Ronald Joseph, « gestionnaire expert » missionné par le PHTK néo-duvaliériste à la direction du FNE.

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« Haïtien », « À Vie », de Jean-Bernard Bayard

— Par Jean-Bernard Bayard —-

Haïtien
Si tu avais suivi ton autonomie tu serais inclusif et opulent
Si tu avais suivi ton indépendance tu serais collectif et grand
Si tu avais suivi l’Union Fait la Force tu serais solidaire et Franc
Si tu avais suivi liberté égalité fraternité tu serais équitable de rang

Si tu avais suivi l’intégrité tu serais un peuple altruiste et bienveillant
Si tu avais suivi la moralité tu serais un peuple motivé et tolérant
Si tu avais suivi la générosité tu serais un peuple sincère et sollicitant
Si tu avais suivi l’homogénéité tu serais un peuple fier et éloquent

Si tu avais suivi ta source tu serais le plus bel exemple d’ordre édifiant
Si tu avais suivi tes racines tu serais le plus merveilleux arbre fleurissant
Si tu avais suivi tes cultivateurs tu serais ce grand accord déterminant
Si tu avais suivi ton identité tu serais des amériques le seul vrai conquérant
Jean-Bernard Bayard

 

À Vie
Immonde ordure, fils de chienne, tu répugnes
Assoiffé de pouvoir, et corrompu jusqu’aux os
Sans vergogne, tu sèmes la misère et la terreur
Tu t’enrichis du bien d’autrui en toute impunité

L’état de droit est mis en quarantaine permanent
Les institutions socio-politiques sont caduques
L’échafaudage national est devenu un échafaud
Election est remplacée par Sélection de collabos

Pour un prix, cette nation est vendue et revendue
La course à la richesse devient la seule motivation
Honneur et respect ne sont plus de valides vertus
Le phare Insulaire perd sa lumière et son ouverture
Jean-Bernard Bayard

 

 

 

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L’éphéméride du 13 novembre

Claude Monet peint Impression, soleil levant à partir du 13 novembre 1872

Impression, soleil levant est un tableau de Claude Monet conservé au musée Marmottan à Paris, dont le titre donné pour la première exposition impressionniste d’avril 1874 a donné son nom au courant de l’impressionnisme.

La date d’exécution de cette marine, probablement pendant l’hiver 1872-1873, est hypothétique.

Historique de l’œuvre
Claude Monet a peint cette toile en une séance le matin de bonne heure lors d’un séjour au Havre, ville de son enfance, avec son épouse et son fils, choisissant un de ses thèmes favoris, un port symbole de la révolution industrielle du xixe siècle et s’inspirant des marines, soleils levant et soleils couchant peints avant 1872 par Eugène Delacroix, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind ou William Turner.

Selon Daniel Wildenstein et d’autres historiens d’art, ce tableau a certainement été peint en 1873 ou 1874, probablement en janvier 1874 à partir d’une fenêtre de la chambre de l’hôtel de l’Amirauté qui donne sur le bassin de l’avant-port, et signé et daté de 1872 après coup au moment de sa vente.

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Alex Saturnin – Artiste-peintre : « Je m’émerveille toujours quand mon travail est accompli, quand une toile est terminée ! »

— Un entretien avec Rodolf Étienne

Installé à la campagne de Ducos en Martinique, Alex SATURNIN, après avoir longtemps vécu au Canada en qualité de peintre, développe un art enraciné dans la nature, la mémoire et la lumière. Loin des effets de mode comme des « réseaux » du marché de l’art, il revendique une pratique intérieure, lente et sensuelle : une peinture qui se nourrit d’odeurs, de végétations, de couleurs exagérées et transposées. Rencontre avec un artiste pour qui peindre n’est pas représenter — mais tout simplement être.

Propos recueillis par Rodolf ÉTIENNE

Rodolf ÉTIENNE : Depuis ton installation en Martinique, il y a forcément eu une évolution, un changement dans ton rendu artistique. Mais qu’est-ce que la Martinique a amené à ta peinture ? Certains parlent de couleurs, d’autres de thèmes, de traditions, de retour aux sources.

Alex SATURNIN : Pour moi, c’est le sentiment du retour aux sources, à la nature, à l’exotisme. C’est-à-dire retrouver tout ce qui a bercé mes rêves, intérieurement, comme mes cocotiers, mes mangots, ce que je ne retrouvais pas là-bas. Là-bas, pour moi, ça a été une étape.

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« A Tè Matnik », une initiative citoyenne pour la Martinique

— Communiqué de presse —

Le solaire autrement :

Dans un contexte où les offres solaires se multiplient et où la confiance s’effrite, « A Tè Matnik », première coopérative citoyenne dédiée à la transition énergétique de la Martinique, apporte un repère clair et indépendant. Son ambition : accompagner les Martiniquais.es vers des installations photovoltaïques fi ables durables et réellement adaptées à leurs besoins.

Un collectif citoyen, au service des citoyen.nes

Née de la volonté de deux dirigeants, Jean-Nicolas François et Michel Juston, « A Tè Matnik » est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) implantée en Martinique, qui œuvre pour une transition énergétique locale, juste et durable. Leur vision a su réunir une équipe de 5 personnes actives, 30 sociétaires et plus de 150 sympathisant.es leur des différentes actions de sensibilisation qu’il ont su mener.

Son équipe de 5 personnes réunit des expertises complémentaires : deux spécialistes des énergies renouvelables avec plus de 10 ans d’expérience, une docteure en écotoxicité, biodiversité et écosystèmes, un directeur commercial et une directrice de la communication.

Ensemble, ils accompagnent les Martiniquais.es pour reprendre le pouvoir sur leur consommation électrique, comprendre ce qu’ils signent avant tout engagement, et éviter les mauvaises surprises.

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Man ka kriyé

— Par Daniel M. Berté —

Man ka kriyé

Adan kabech-sisi mwen
Ek épi djel kalé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa lapawol-yo kadnasé
Ay ! Way ! Wayayay ! Anmwé ! Wélélé !

Adan kabech-zandji mwen
Ek épi djel krazé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa
YO maré andidan kal bato
Ek fè-yo travèsé gran loséan blé-a    

Adan kabech-kolibri mwen
Ek épi djel pété mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa négriyé fouté an dlo
Ek néyé san kwa senmitjè Latlantik

Adan kabech-zandoli mwen
Ek épi djel mitilé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba manman ek sésé
Maren-
YO anviolé pou té sa pran pyé-YO

Adan kabech-zòfi mwen
Ek épi djel brilé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa
YO vann akondi bet
Ek fòsé-yo travay pou ayen san manman      

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L’éphéméride du 12 novembre

L’abrogation de la loi Glass-Steagall Act par l’administration Clinton le 12 novembre 1999 conduira à  (l’aggravation de) la crise financière de 2007-2010

Le Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le Banking Act de 1933 aux États-Unis par lequel sont instaurés :

l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
le système fédéral d’assurance des dépôts bancaires ;
le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires (règlementation Q).
Il tient son nom d’un sénateur démocrate de Virginie, Carter Glass, ancien secrétaire au Trésor, et du représentant démocrate de l’Alabama, Henry B. Steagall, président de la commission Banque et Monnaie de la Chambre des représentants. Cette loi du Congrès est votée sous majorité démocrate, puis signée par le président Franklin D. Roosevelt.

Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé « sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 » par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup.

Contexte historique
L’application tardive du principe de séparation des pouvoirs
Selon Nicolas J.

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Le Mois du Doc en Martinique jusqu’au 5 décembre 2025

La compagnie Ciné Woulé vous invite à célébrer Le Mois du Doc, un événement annuel qui met en lumière des documentaires puissants, provocants et inspirants, portant un regard critique sur des sujets qui éveillent les consciences. Du 1er au 30 novembre, venez découvrir, échanger et débattre autour du cinéma du réel dans différents lieux de la Martinique.

Au Programme :

Mercredi 12 novembre – Ex-école maternelle de De Briand
Film : Madeleine Jouye de Grandmaison, le désir d’exister
Heure : 19h00
À 85 ans, Madeleine de Grandmaison parcourt ses carnets personnels, retraçant son parcours de militante engagée aux côtés d’Aimé Césaire, jusqu’à son rôle de députée européenne. Ce documentaire nous plonge dans sa vie de femme de conviction, de la Martinique coloniale à l’Europe, toujours animée par son « désir d’exister. »

Vendredi 14 novembre – Savane, Fort-de-France
Film : No Other Land
Heure : 19h00

Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches.

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Fanny Auguiac : Une vie consacrée à la culture martiniquaise

Le monde culturel martiniquais pleure la disparition de Fanny Auguiac, à l’âge de 87 ans, figure emblématique de la culture de l’île. C’est son époux, Max Auguiac, qui a annoncé cette triste nouvelle dans un message poignant et personnel :
« À tous mes parents et amis, j’ai la douleur de vous faire part du décès de Fanny, ma femme, ma compagne depuis plus de soixante ans ! Je suis dévasté… » La perte de Fanny laisse un vide immense dans la scène culturelle martiniquaise, mais aussi dans la vie de ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin.

Une vie dédiée à l’art et à la culture
Née à Paris le 20 novembre 1937, Fanny Auguiac a vécu une enfance marquée par les horreurs de la guerre. Orpheline de guerre, elle grandit dans un environnement où l’art et la culture ont toujours joué un rôle primordial. Très tôt, elle montre un intérêt pour la musique, qu’elle étudie de façon approfondie, notamment le piano, avant de s’orienter vers le cinéma. C’est dans l’industrie cinématographique qu’elle fait ses premiers pas professionnels, travaillant aux côtés de figures telles que Beckett, Sartre et Duras.

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L’échec de nos politiques sur l’EAU !!!

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

Comment expliquer que nos élus se complaisent à nager en eau trouble ? Dans la question de l’eau l’échec est total ! Et la première victime est le consommateur. Cela fait près d’un demi-siècle que nous travaillons sur ce sujet. C’est pourquoi nous nous autorisons à en parler en toute quiétude. Indépendamment de l’organisation du service public de l’eau potable, le Maire détient les compétences qui font de lui le garant de la salubrité publique de l’eau sur sa commune. De plus, c’est lui qui en fixe le prix.

La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (ou DDASS) était une administration française départementale déconcentrée de l’État. A cette époque, sous son contrôle, nous consommions massivement de la matière fécale. Avec feu Pierre DAVIDAS, il nous a fallu une forte mobilisation pour mettre un terme à cette tromperie.

Puis les Agences Régionales de Santé (ARS) sont instaurées par la ‘’loi Hôpital, patients, santé et territoires’’ du 21 juillet 2009 (« Loi HPST »). Le premier Directeur de cette agence actuellement à la retraite, a été Mr Christian URSULET.

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Angoulême : la bande dessinée en révolte contre la reconduction de 9eArt+

— Par Jean Samblé —

Le monde de la bande dessinée est en ébullition. Vingt-deux lauréats du Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême – parmi lesquels Florence Cestac, Riad Sattouf, Jacques Tardi, Art Spiegelman, Lewis Trondheim ou encore Anouk Ricard – ont signé une tribune dans L’Humanité pour dénoncer la reconduction de la société 9eArt+ à la tête de l’événement.
Selon eux, le festival, créé en 1974 et considéré comme l’un des plus prestigieux au monde, est aujourd’hui « en danger de mort ».

Les signataires pointent du doigt une gestion jugée « opaque », des « scandales à répétition », des « erreurs de communication » et un « manque d’ambition » qui, affirment-ils, menacent la réputation internationale du rendez-vous. « Il est grand temps de tourner la page 9eArt+ pour que le Festival retrouve, avec de nouveaux opérateurs, les valeurs qui ont construit sa notoriété », écrivent-ils, avertissant que « sans un changement rapide et profond, l’édition 2026 risque fort d’être la dernière ».

Un secteur en crise de confiance

La décision, annoncée samedi par l’association du Festival d’Angoulême (FIBD), de reconduire 9eArt+ à l’issue d’un appel d’offres très critiqué, a mis le feu aux poudres.

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Déboulonnage des statues : Réflexion du Comité Devoir de Mémoire

Le procès relance le débat de la construction de l’Histoire du Pays : comment une société choisit-elle de raconter son histoire ?
Est-il nécessaire de détruire les symboles du passé pour dépasser la Colonialité ou les réinterpréter ?
Ces déboulonnages de statues ont fait resurgir brutalement en Martinique, dans le débat public, les drames de l’histoire coloniale .
Notre jeunesse dont une partie s’impatiente violemment ne supporte plus
les dégâts causés dans leur vécu par une situation dégradée au plan social, économique et politique et se développe alors une prise de Conscience politique.

Les inégalités de richesse et de développement, conséquences du passé esclavagiste, sont de plus en plus insupportables et ette situation participe aussi à cette colère de notre jeunesse.

En ce début de XXIème siècle naissent des revendications d’égalité, de liberté et de justice dans nos espaces urbains , héritiers de l’époque coloniale qui ont été bâtis par la sueur et le sang de nos ancêtres afrodescendants mais qui en ont été exclus dans leur conception.

Se développe alors le sentiment d‘être l’étranger dans sa ville.

Il est alors nécessaire de fabriquer une autre relation avec l’espace vécu, de réinventer cette empreinte mémorielle, née du double rapport entre contact colonial et peuple opprimé .

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Autonomisme, indépendantisme, socialisme, internationalisme…

— RS n° 420 lundi 10 novembre 2025 —

Petit frémissement sur la « question du statut » à la faveur du congrès des élu·e·s de Martinique. Risques de durcissement de la situation en Kanaky, voire en Guyane. Perspectives d’évolution du statut de la Corse. Débats (quoique poussifs et timorés) entre conseillers régionaux et départementaux de Guadeloupe… Ce contexte n’échappe pas aux observateurs·trices de la vie politique. 

Dans ce cadre, on assiste à la tentation de raviver la rivalité entre autonomistes et indépendantistes. Pendant longtemps, chacun de ces deux camps voyait dans l’autre, les origines de ses propres problèmes.

Les modalités d’expression de ce conflit ont longtemps fait le jeu du pouvoir colonial. Or, en ce temps-là, le pouvoir disposait avec la droite, d’une représentation politique locale aussi agressive que pauvre en propositions. Aujourd’hui, ce personnel politique assimilationniste a fondu ou en tout cas perdu sa voix, (même si les bases objectives de son influence n’ont pas disparu).

Le retour de la vieille polémique (autonomistes contre indépendantistes), au moment où une offensive anticolonialiste bénéficierait de conditions plus favorables, serait pire qu’une simple perte de temps.

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Procès du déboulonnage des statues coloniales: la mémoire ou l’oubli ?

— Tribune du Comité Devoir de Mémoire Martinique —
La question est limpide pour notre communauté antillo-guyanaise :
quelle mémoire choisissons-nous de célébrer pour notre avenir ?
Il n’est pas anodin que cette question ressurgisse aujourd’hui, alors que de jeunes Martiniquais comparaissent devant la justice pour avoir déboulonné des statues coloniales.
Leur geste, qu’on voudrait réduire à un acte de vandalisme, interroge en réalité quelque chose de beaucoup plus profond : le rapport que notre société entretient avec sa mémoire, avec son passé, avec la manière dont elle choisit d’honorer ou d’ignorer.
Depuis plus de trois siècles, la dignité du peuple martiniquais a été niée, marchandisée, puis confinée au silence.
Lorsque l’esclavage fut aboli, la France indemnisa les anciens planteurs, jamais les esclaves affranchis.
Et comme un second châtiment, on enjoignit aux survivants d’oublier : oublier les chaînes, oublier les supplices, oublier les siècles d’humiliation.
L’histoire officielle, dès lors, fut écrite sans eux, et l’espace public modelé à l’image des maîtres d’hier.
Nos places, nos avenues, nos statues, nos écoles ont ainsi longtemps célébré non les vaincus qui se redressèrent, mais ceux qui les avaient écrasés.

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Billet à Michèle Voltaire Marcelin à propos de son poème : « L’histoire a faussé les comptes »

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

Chère Michèle,

À plusieurs reprises –et avec grand plaisir–, j’ai lu ton magnifique poème intitulé « L’histoire a faussé les comptes ». En décours de lecture, je me suis laissé habiter par le tumulte qui, vêtu du souffle salin des marées insulaires, affleure d’une poésie cousue de lumière. 

Je te le dis sans hésiter et en toute clarté : la poésie de Michèle Voltaire Marcelin est une parole de haute voilure. Elle nous est confiée sur les cimes et dans les plissures de la déclamation de la langue-étendard, de la langue-manifeste au sens où l’entendaient les poètes surréalistes nourris du petit-lait de la révolte. Parole de haute voilure, la poésie qu’elle nous tend et des mains et du cœur porte en ses fulgurances des tracées luminaires, l’art de tisser le dire poétique lui-même. Poésie de haute couture également, elle a de surcroît l’élégance d’arpenter les cicatrices mutiques de l’Histoire et du Temps, dans la conjugaison ailée du Temps-passé, du Temps présent et du Temps-qui-vient. Car en ses errements têtus « L’histoire a faussé les comptes »…

Et voici que le poème « L’histoire a faussé les comptes » entre en résonance avec « Bouche de clarté », le visionnaire poème de René Depestre : « Ma bouche folle de systèmes / folle d’aventures / place des balises / aux virages les plus dangereux ».

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« Sortir des villes des contraintes et du compte-à-rebours ! »

Véronique Bédague (Nexity)
Huit convictions pour transformer et aimer à nouveau la Ville.
Entretiens avec Madani Cheurfa (Cabinet 2017)

« Sortir des villes des contraintes et du compte-à-rebours ! » : c’est par cette exclamation simple au demeurant, inspirée par une profonde analyse et une expertise consommée, que Véronique Bédague, directrice générale du plus grand groupe immobilier de France, Nexity, promeut sa vision du monde et singulièrement de la ville de demain.

L’objectif 11 des 17 objectifs présentés par l’Agenda 2030 (ex Agenda 21), programme de développement durable adopté en 2015 par les 193 États membres des Nations-Unies, touchant aux villes et à leur devenir, dans un contexte de changement de paradigmes, préconise que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables. Véronique Bédague, dans ce cadre précis de réorganisation de la société et de ces espaces de vie, introduit une analyse éclairée.

Rodolf Étienne

« Nous sommes capables ensemble de transformer la Ville… »

« La Ville est le creuset de notre avenir. Elle exige des décisions de long terme, à l’échelle de plusieurs générations.

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À 11h31 le 10 novembre, les femmes cessent d’être payées

Révoltons-nous contre ce compte à rebours

Travailler « gratuitement » : le prix de l’injustice

Ce lundi 10 novembre à 11h31, les femmes françaises commenceront symboliquement à travailler « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année. L’expression, reprise chaque automne par la newsletter féministe Les Glorieuses, ne relève pas de la provocation : elle met en lumière une réalité mesurée, chiffrée, persistante. En 2025, les femmes gagnent encore 13,9 % de moins que les hommes. Autrement dit, pour chaque euro versé à un homme, elles perçoivent 86 centimes.

Cette date symbolique résulte d’un simple calcul : rapporter cet écart de rémunération au nombre de jours ouvrés de l’année. Et le constat est sans appel : malgré neuf ans de mobilisation, les progrès sont si lents qu’à ce rythme, l’égalité salariale ne serait atteinte qu’en 2167. Cent quarante-deux ans d’attente pour que le travail des femmes soit reconnu à sa juste valeur !

Une stagnation masquée derrière de faibles avancées

On pourrait se féliciter que la date du « travail gratuit » ait reculé de quatre jours par rapport à l’an dernier.

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Le fantôme de la colonisation plane sur le XXIᵉ siècle

La Caraïbe et l’Afrique sont aujourd’hui les champs de batailles géopolitiques, où risquent fort de se réinstaller très bientôt le colonialisme économique et numérique.

— Par Jean-Marie Nol —

Le spectre du retour à une diplomatie de la force refait surface dans la région caraïbe, rappelant les heures sombres de la doctrine du Big Stick qui, au début du XXᵉ siècle, permettait aux États-Unis d’imposer leur loi sur leur « arrière-cour ». Aujourd’hui, face au Venezuela et à d’autres nations jugées rebelles à l’ordre économique occidental, Washington renoue avec cette logique interventionniste, sous couvert de défense des droits de l’homme ou de lutte contre les trafics. Cette démonstration de puissance traduit en réalité la volonté américaine de reprendre le contrôle d’un espace stratégique convoité, riche en hydrocarbures, en ressources minières et en positions géopolitiques clés. Ce qui se joue dans la Caraïbe résonne étrangement avec les dynamiques observées sur le continent africain : dans les deux cas, la domination contemporaine s’exerce moins par la conquête militaire que par l’influence économique, technologique et idéologique. La Caraïbe et l’Afrique deviennent ainsi les laboratoires d’une même recomposition du monde, où les anciennes puissances, déclinantes, cherchent à préserver leur suprématie dans un contexte de rivalités globales exacerbées.La

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L’éphéméride du 10 novembre

Première création de l’opéra La forza del destino, de Giuseppe Verdi le 10 novembre 1862

La forza del destino est une œuvre ou un mélodrame en quatre actes, de Giuseppe Verdi, avec un livret de Francesco Maria Piave, tiré de Alvaro o la forza del destino de Ángel de Saavedra.

Genèse
En janvier 1861, Verdi répond à une demande du tsar Alexandre II de Russie, adressée par l’intermédiaire du ténor Enrico Tamberlick. Après avoir initialement envisagé un projet d’opéra sur Ruy Blas, il accepte, le 3 juin 1861, le drame de Rivas, Don Alvaro o la fuerza del sino, que lui soumet le théâtre impérial.

Le livret est confié à Francesco Maria Piave, et la partition composée entre juin et novembre 1861.

Création
En décembre 1861, Verdi se rend à Saint-Pétersbourg pour les premières répétitions. La maladie de la soprano Emma La Grua prévue pour la création du rôle de Leonora et l’impossibilité de trouver une cantatrice à la hauteur pour reprendre le rôle amènent Verdi à envisager de rompre le contrat qui exige que ses œuvres soient chantées par les artistes de son choix.

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Festival en pays rêvé : 17->23 novembre 2025

— Editorial de Viktor Lazlo, fondatrice du festival —

Le temps passe de plus en plus vite et, de cet hôtel, face à la mer, nous osons rêver qu’il nous accorde quelques points de suspension. Pour nous poser et réfléchir. Car dans l’histoire du monde, rien ne s’est écrit rapidement. Aucun sursaut n’est advenu sans que des couches et
des couches d’expériences successives, de tragédies souffertes et de beautés observées ne donnent naissance à un jour nouveau.
Des siècles d’intelligence et d’hérésie cumulées ont fait advenir la réalité qui est la nôtre
aujourd’hui.
La colonisation des puissances occidentales, le pillage des richesses de la terre, le développement industriel, le saccage de la planète, la course effrénée vers la conquête d’un ailleurs qui servira peut-être… dans un autre film, tout cela a émergé lentement, tranquillement au fil de générations et de générations d’hommes et de femmes qui, à quelques exceptions près, n’ont rien vu venir.

La littérature, qu’elle soit prose, poésie ou essai s’inscrit tout naturellement dans ce long cheminement vers la maturation et vers sa propre maturité. Alors nous essayons, avec cette parenthèse enchantée qu’est le Festival en Pays Rêvé, d’ouvrir à nouveau ces espaces où la lenteur est un trésor.

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