La mobilité des étudiants ultramarins vers l’Hexagone, entre tremplin et épreuve
Un départ qui change tout
Quitter la chaleur familière de son île, ses proches et ses repères, pour atterrir à des milliers de kilomètres dans une ville inconnue. Chaque année, des milliers de jeunes ultramarins vivent ce grand saut. Pour certains, c’est un rêve nourri depuis longtemps, pour d’autres une obligation dictée par l’absence de filières dans leur territoire. Dans tous les cas, cette mobilité est bien plus qu’un simple changement de campus : c’est une épreuve logistique, financière, psychologique… mais aussi une formidable opportunité.
I – Un cadre légal et politique pour soutenir la mobilité
Depuis 2018, la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (loi ORE) affiche une ambition claire : « favoriser la mobilité géographique des étudiants, en particulier les plus modestes ». L’Hexagone concentre l’essentiel de l’offre d’enseignement supérieur, ce qui rend la mobilité souvent incontournable pour les bacheliers ultramarins.
En 2023, sur 30 800 lycéens de terminale Outre-mer, 19 000 (62 %) ont confirmé au moins un vœu sur Parcoursup vers une formation en métropole.