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De « Moi dispositif Vénus » et de « Moi, Kadhafi » au Festival des Petites Formes 2021

— Par Roland Sabra —

D’Adeline Flaun, nous avons déjà vu en Martinique, la mise en scène de «Pas vu pas pris, qui ne dit mot consent et autres croyances populaires » une  libre interprétation de Liars Club de l’auteur américain Neil LaBute . Un an auparavant, en 2017 elle avait collaboré avec Arielle Bloesch, à la direction d’actrice d’ Aliénation(s) qui avait révélé au grand public Françoise Dô. De son travail théâtral nous n’aurons été privés, ici à Fort-de-France, que de sa mise en scène d’« Un parfum de Mongolfière » du stéphanois Alberto Lombardo. Dans « Moi dispositif Vénus », texte, m.e.s. et interprétation par elle-même, elle reprend la thématique qui semble être le fil d’Ariane de son travail, celui de l’exacerbation du désir, de la sexualité et de ses avatars, comme blessure et comme substitut à une demande d’amour qui faute de pouvoir se dire reste sans réponse, comme portée sur le vide.

Soit une île imaginaire dans laquelle la classe dominante de PK (péké,?) change son fusil d’épaule, abandonne, à la suite d’une crise systémique son monopole dans le domaine alimentaire (la canne ?,

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« Pas vu pas pris »

— Par Selim Lander —

Pas vu pas pris, qui ne dit mot consent et autres croyances populaires, libre interprétation de Liars Club de l’auteur américain Neil LaBute (voir photo) par Adelin Flaun qui en assure la mise en scène.

Quatre jeunes comédiens racontent à la première personne et à tour de rôle une horreur vraie ou inventée dont ils se seraient ou non rendus coupables, quatre monologues qui mettent obligatoirement en évidence les aptitudes de chacun. Or, si l’on pourrait être tenté de comparer leurs mérites et d’établir un classement, on y renonce bien vite, tant il est évident qu’ils sont tous capables, chacun dans son genre, de captiver le public. Ils sont donc quatre, deux Martiniquaises et deux allogènes, produits du Jeune Théâtre National (JTN pour les initiés). On connaît déjà bien Jann Beaudry (dont on a remarqué en particulier l’interprétation en solo de Jaz de Koffi Kwahulé), Steffy Glissant s’est produite tout récemment dans Le Monstre d’Agota Kristof. Antoine Prudhomme de la Poussinière et Clara Lama Schmit sont des nouveaux venus sur la scène martiniquaise. Une mention spéciale pour la dernière citée qui interprète un homme avec un tel réalisme qu’on s’y laisse prendre.

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De l’éclectisme au Festival des Petites Formes

— par Janine Bailly —

Trois propositions, trois formes de spectacle bien différentes en ce début de semaine à Tropiques-Atrium, pour des aficionados qui chaque soir remplissent fidèlement les salles.

Pas vu, pas pris, qui ne dit mot consent et autres croyances populaires, un titre énigmatique pour ce qui est en quelque sorte une pochade d’étudiants, une sorte de récréation où l’on voudrait jouer avec son public — public dont seule une petite partie, ce soir-là, accepte d’entrer dans le jeu. Quatre jeunes acteurs, dynamiques et heureux visiblement d’être sur scène, parodient allègrement les émissions de télé-réalité qui font florès sur certaines chaînes de télévision. Malgré quelques procédés pas toujours très habiles, malgré certaines plaisanteries trop convenues, on peut prendre plaisir à cette farce jouée avec un grand naturel et un bel entrain. Glissés dans cette trame, les quatre monologues, adaptés de la pièce Liars Club, de Neil Labute, dramaturge et cinéaste américain connu pour ses critiques impitoyables et acides de la société actuelle, perdent de leur sens et de leur vigueur. Un seul ne parle pas de sexe, mais d’une vengeance bien laide exercée sur la résidente d’une maison de retraite, texte assez insoutenable qui me semble décalé dans ce qui par ailleurs se veut un divertissement.

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Douze défis majeurs pour la Guadeloupe et la Martinique

— Par Jean-Marie Nolarie Nol, économiste financier —

defisPetit bréviaire des 12 défis majeurs à relever pour la Guadeloupe et la Martinique dès 2017 mais à l’horizon 2025 .

« Le bon sens a de l’avenir ! » proclame la publicité d’une banque. Mais à quel horizon ?

L’exercice de prospective n’est pas des plus aisés. Il est pourtant indispensable. S’essayer à imaginer l’avenir économique de la Guadeloupe et de la Martinique à dix ans permet de dépasser la navigation à vue qui est trop souvent synonyme de manque de stratégie et d’idées fortes. Parmi les déterminants de la croissance de long terme, plusieurs éléments méritent un intérêt particulier car, souvent, ils tranchent avec des croyances bien établies dans les milieux des décideurs économiques et surtout politiques.

…. Quels sont ces 12 nouveaux défis de la Guadeloupe et surtout de la Martinique ?

1) – Le défi de l’occidentalisation du mode de vie

L’alimentation de la Guadeloupe et de la Martinique n’ est plus majoritairement traditionnelle .

S’agissant du niveau d’activité physique, une étude note qu’il est «peu élevé » chez les hommes mais « particulièrement bas » chez les femmes.

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Le manifeste des mères sociales

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Émergence, autonomisation des femmes et panafricanisme : faux et vrais défis
« L’impérialisme, c’est cette volonté de domination qui fait qu’on ne croit valable d’autre civilisation que la sienne, d’autre régime politique et économique que le sien, c’est la mise en marche du processus de leur imposition à d’autres pays par la corruption, la subversion et la guerre. » (Modibo Keita)
« …pour gagner un combat qui est commun à la femme et à l’homme, il importe de connaitre tous les contours de la question féminine tant à l’échelle nationale qu’universelle et de comprendre comment, aujourd’hui, le combat de la femme, burkinabé rejoint le combat universel de toutes les femmes, et au-delà, le combat pour la réhabilitation totale de notre continent ». (Thomas Sankara)

Le temps des femmes? Pour quel avenir ?
« A quand l’Afrique ? » est l’incontournable question de feu Joseph Ki Zerbo qui vient à l’esprit lorsqu’à bout de souffle le système capitaliste, qui puise dans nos richesses, de l’esclavage à ce jour, va toujours plus loin dans le mépris, l’humiliation et le racisme?

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La couleur dans la peau. Ce que voit l’inconscient

— Par  Sabine Belliard —

 

–__-   Albin Michel, 2012, 272 p., 22 E Article modifié le 23/03/2012

Elle pousse la porte d’une boulangerie. Dès qu’il la voit, le vendeur détourne la tête et la sert sans même la regarder, sauf au moment du paiement, où il consent à lui jeter un coup d’œil de biais, « comme en marchant on sauterait par-dessus une flaque d’eau sale inévitable », racontera-t-elle plus tard, en tentant de décrire tant bien que mal cette expérience violente, sensorielle et solitaire qui s’est déroulée en deçà des mots. « Je savais ce qu’il pensait :  »Une Noire ». Pas une Africaine, là encore ce serait différent, mais  »une Noire », point. Ça immobilisait tout et je ne pouvais rien en dire. Je me sentais coincée par ce que je savais bien qu’il pensait, et qu’il n’aurait jamais admis si je l’avais dit tout haut. »
Nous ne nous voyons pas. Certes, nous avons une représentation interne de notre visage mais à quoi ressemblons-nous précisément ? s’interroge Sabine Belliard, psychologue clinicienne, psychothérapeute et chargée de cours à l’université Paris-Diderot, qui nous donne à découvrir un fort beau livre sur les trajectoires de ces hommes et de ces femmes pour lesquels la couleur de peau fait une identité.

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