151 search results for " Jean Genet"

« L’œuvre de Jean Genet vous oblige à chercher qui vous êtes » Emmanuelle Lambert

-– Par Alain Nicolas —

Les poèmes et les romans de l’écrivain paraissent dans la Pléiade dans leur version originale, sous la direction d’Emmanuelle Lambert et Gilles Philippe. Pouvoir les lire tels qu’il les a écrits permet de revivre le choc causé lors de leur irruption en 1940 dans une littérature qu’il allait marquer durablement.

Publier dans une collection très patrimoniale la poésie et les ­romans de Jean Genet pourrait acter de l’intégration au panthéon littéraire d’un auteur devenu, à l’époque des gender studies (« études de genre ») et des études décoloniales, bien inoffensif. Prendre en main ce volume qui rassemble ses premières œuvres, qui ont choqué ou ébloui ses contemporains, c’est au contraire s’exposer à la brutalité de ces textes violents écrits dans une langue d’une beauté peu commune. Emmanuelle Lambert a codirigé avec Gilles Philippe cette édition qui restitue les écrits tels qu’ont pu les recevoir leurs premiers lecteurs. Elle revient sur la rupture qu’a été l’apparition de Genet dans la France des années 1940 et sur l’empreinte de son œuvre chez les créateurs d’aujourd’hui.

Genet est-il un classique ?

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Rembrandt par Jean Genet

Le projet d’un livre sur Rembrandt accompagna Genet durant une dizaine d’années. De sa confrontation directe avec les œuvres vues dans les musées prenait corps peu à peu cet ouvrage.
En septembre 1958, L’Express publiait sous le titre Le Secret de Rembrandt, un découpage d’extraits du livre dont il annonçait la publication prochaine aux Éditions Gallimard. Genet a-t-il alors préféré se ménager le temps de refondre ou de compléter son travail ? Absorbé par son théâtre, a-t-il reporté son projet à plus tard ?
On sait seulement que, bouleversé par la mort de son ami Abdallah, il se résolut en avril 1964 à détruire le contenu d’une valise pleine de manuscrits.
Ne subsistent que deux fragments publiés en mai 1967 dans la revue Tel Quel sous le titre Ce qui est resté d’un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers, et foutu aux chiottes, qui s’ajoutent au Secret de Rembrandt publié en 1958. Avec l’accord de Genet, ces textes ont été insérées respectivement en 1968 et 1979 dans les tomes IV et V de ses Œuvres complètes.
La présente édition qui les rassemble pour la première fois tente d’illustrer par un choix de détails significatifs les œuvres citées, le regard personnel de Genet sur Rembrandt.

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Jean Genet, l’échappée belle

— Par Marc Sagaert —

jean_genet_echappee_belleÉdition publiée sous la direction d’Emmanuelle Lambert avec la collaboration de Philippe Artières, Patrick Autréaux, Arno Bertina, Sonia Chiambretto, Albert Dichy, Emmanuel Pinto et Oliver Rohe

Coédition Gallimard / Mucem

Le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Mucem, consacre depuis quelques mois une exposition à Jean Genet, « Jean Genet, l’échappée belle », qui s’inscrit dans une double commémoration : le 30e anniversaire de la mort de l’écrivain, survenue dans la nuit du 14 au 15 avril 1986. Et le 50e anniversaire de « la bataille des Paravents ».
L’exposition a été réalisée avec le concours de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine, Imec. Le commissariat général a été assuré par Albert Dichy, directeur littéraire de l’Imec, créateur du fonds Genet, et aujourd’hui spécialiste majeur de son oeuvre dont il a fait publier l’oeuvre posthume aux éditions « l’Arbalète » Gallimard, et à qui l’on doit entre autres l’édition du Théâtre complet, qu’il a codirigée avec Michel Corvin, dans « la Bibliothèque de la Pléiade ». Ainsi que par la romancière Emmanuelle Lambert, auteur d’une thèse de doctorat sur l’oeuvre théâtrale de Genet.

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« Splendid’s » de Jean Genet, M.E.S Arthur Nauziciel

— Par Michèle Bigot —
splendid_sSpectacle créé en janvier 2015 au CDN d’Orléans,
En tournée à Marseille, la Criée du 3 au 5/12/2015
Présenté à Paris, La Colline du 17 au 26 mars 2016

Arthur Nauziciel nous propose un texte de J.Genet, écrit entre 1944 et 1948, et renié ensuite. C’est une époque où il faisait régulièrement des séjours en prison, avant de bénéficier de la grâce présidentielle. Ce texte mystérieux se présente comme une cérémonie d’adieu à l’univers des gangsters sublimes ; A. Nauziciel a eu une idée lumineuse, celle de faire précéder la pièce d’un film tourné par Genet lui-même, Un chant d’amour(1950), qui est le pendant cinématographique de cette pièce, en ce qu’il constitue aussi un hymne au prisonnier, au voleur, à l’assassin, l’eidos du hors la loi, dans toute la poésie, la sensualité et l’érotisme de son corps magnifié. Tourné en noir et blanc, considéré à l’époque comme touchant à la pornographie, le film s’est heurté de plein fouet à la critique et s’est distribué sous le manteau. Le film, quoique muet, obéit aux codes du théâtre, fermement bordé par le cadre des trois unités de lieu, d’action et de temps.

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« Les Bonnes » de Jean Genet en Martinique : en voilà du propre!

— Par Roland Sabra —

Comment le choix de la pièce vient au metteur en scène?

Épisode 1

Jandira Bauer, metteuse en scène martiniquaise d’origine brésilienne a accepté la présence d’un critique tout au long de la gestation et l’accouchement d’un spectacle. Je vais tenter de rendre compte de cette aventure. Roland Sabra.

Jandira Bauer a consacré sa vie au théâtre. Du Brésil à la Martinique en passant par la France, elle a fréquenté, cotoyé, mais surtout appris auprès des plus grands. De Jean Genet à Ariane Mouchkine. De Jean Genet justement au début dea années 80 qu’elle rencontre comme comédienne dans « Les Bonnes ». Le Maître est imposant, la comédienne impressionnée car au-delà d’un apparent détachement il veille au grain. Jamais il ne donnera l‘imprimatur pour une version définitive de son texte. Ce sera la deuxième version, trois sont connues, deux publiées, la troisième aux archives Loius Jouvet.

Le texte « Les Bonnes », Jandira Bauer un quart de siècle après sa rencontre avec l’auteur, le connaît par coeur. Il n’a cessé de la travailler et, elle, n’a cessé de le travailler tout au long de sa carrière dans de nombreux ateliers.

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La drépanocytose : « Quand la plus fréquente des maladies génétiques en France reste invisible… »

Lettre ouverte de Jenny Hippocrate Fixy et l’équipe APIPD au Président de la république

La drépanocytose, une indignité à la française !

Monsieur le Président,

Certaines pathologies considérées comme des « maladies rares » en métropole, sont relativement fréquentes dans les départements d’Outre-Mer. C’est le cas de la drépanocytose. Cette maladie génétique, invalidante et dangereuse, est à l’origine de nombreuses souffrances pour les malades et leur famille. Au vu de son expansion, elle nous oblige à nous interroger sur l’organisation de la prise en charge au sein des établissements de soins et sur les moyens déployés par les pouvoirs publics.

Je m’adresse donc à vous, Monsieur le Président de la République Française, en tant que Présidente de l’Association APIPD, Association Pourl’Information et la Prévention de la Drépanocytose et mère d’un jeune homme atteint de cette pathologie, pour porter à votre connaissance un fait de discrimination et d’entrave à l’accès au droit à la santé de personnes à risque de développer la drépanocytose.

Il était une fois la drépanocytose, une maladie née en Afrique et découverte il y a bien longtemps, plus d’un siècle déjà.

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Génétique et anthropologie (5). Festivals panafricains des années 1960 et 70 : réflexions sur une archive

Vendredi 5 avril 2019, 14h30-16H30. E.N.S. Rue d’Ulm Paris

Séminaire coordonné par Nicolas Martin-Granel et Julie Peghini

Ce séminaire de l’équipe « Manuscrits francophones » cherche à confronter, comparer et surtout à mettre en relation génétique et anthropologie, deux disciplines dont l’Afrique et la Caraïbe constituent déjà le « terrain » commun. Si l’anthropologue s’est lui-même observé « comme auteur » (Geertz), producteur de textes et donc d’avant-textes relevant d’une étude génétique, l’écrivain africain, à l’inverse, s’est défini comme un « guetteur » dont la première phase de travail est « l’enquête » (Sony Labou Tansi) dont les traces peuvent être repérées par l’anthropologie de l’écrit (politique, religieux, historique, culturel, etc.). Outre ces « branchements » (Amselle) évidents situés en amont du processus, celui-ci peut être interprété au croisement de concepts typologiques élaborés dans les champs disciplinaires distincts, mais qui finissent par entrer en résonance, tels le prophétisme scripturaire et l’écriture à processus. Il s’agira aussi de mettre en commun les moyens et méthodes (entretiens, archives, films) pour explorer ensemble de nouveaux terrains, notamment les réseaux sociaux.

L’ensemble des matériaux réunis pour chaque séance (interventions, documents commentés, y compris extraits vidéos ou œuvres plastiques) sera mis en ligne en flux continu dès le lendemain de la séance, pour documenter les travaux du séminaire, alimenter le débat et faire émerger progressivement une réflexion commune.

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« Robert Denoël, un destin », de Jean Jour

— Préface de Marc Laudelout, directeur du Bulletin célinien, du livre de Jean Jour Robert Denoël, un destin, désormais disponible aux éditions Dualpha.

« Robert Denoël avait toutes les qualités d’un grand éditeur et on peut rêver à ce qu’eût été son destin si la guerre, suivie de cette mort tragique, n’avait pas mis un terme à une vocation contrariée par les vicissitudes du temps »

La carrière d’éditeur de Robert Denoël débute le 30 juin 1928 et s’achève le 2 décembre 1945. Durant ces dix-sept années d’activité, il a publié quelque 700 livres à différentes enseignes. Il fût l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline et pour cela, assassiné à la fin de la IIe Guerre mondiale. Qui était vraiment Robert Denoël ? On trouvera des réponses à la question dans cette enquête ; Jean Jour s’est attaché à remonter aux sources, tout homme étant le fruit de ses origines et de son éducation. Pour cette figure secrète et sulfureuse de l’édition, il s’agissait de s’affranchir d’un milieu provincial figé : celui de la bourgeoisie catholique des années vingt : à travers son existence tumultueuse, ce sont tous les dessous terribles de l’édition, des années de guerre, des règlements de comptes politiques et financiers qui nous sont racontés avec talent par un auteur qui n’a cure du politiquement correct.

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AfricADN, le business des tests génétiques

—Par Philippe Bernard —

adn_testDans la petite foule qui débarque de la « chaloupe » de Dakar sous un soleil d’acier, on les distingue facilement des Sénégalais : smartphone dernier cri brandi pour tout photographier, sac à dos de touriste chargé d’eau minérale et surtout visage grave qui tranche avec la bonne humeur ambiante. A l’instar de Barack Obama qui, avec son épouse et leurs enfants, devait visiter, jeudi 27 juin, l’île symbole de la traite négrière, les Noirs américains abordent Gorée en pèlerins. Ces derniers jours, ils sont pourtant moins nombreux que les malabars à verres fumés et cheveux ras des services de sécurité américains venus inspecter les ruelles débordantes de bougainvillées que doit emprunter le président.

« Certains visiteurs font des libations à leur arrivée. Ils forment un cercle et ferment les yeux, versent du lait et de la bière sur le sable, raconte un témoin sénégalais. Ils pensent être arrivés chez eux.

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« Je suis bizare », texte et m.e.s. d’Astrid Bayiha

Mardi 28 mars à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Au temps de l’enfance, comment échapper à la solitude et affirmer sa différence avec une identité qui questionne ? Enfant hermaphrodite, Alix est en quête de liberté et de rencontre avec l’autre. En quête de soi. Mais lorsque notre corps offre différentes réponses, différents choix, comment savoir qui l’on est vraiment ? Les clés ne sont pas toujours visibles, mais peut-être sont-elles du côté de l’invisible. Et puis, il y a la Lune qui veille… D’ailleurs, c’est aussi un peu l’histoire de Cheik, Lucie et Kenji, d’autres enfants singuliers. Ou encore du père d’Alix et de Gertrude, deux adultes qu’Alix aidera à grandir. Je suis Bizarre d’Astrid Bayiha est une histoire de croisements et d’intersection. Croisements de mondes, croisements de vies et d’histoires, croisements de genres, à travers le parcours initiatique d’un(e) enfant.

Note d’intention :
Aujourd’hui et depuis toujours, des enfants peuvent naître en étant morphologiquement mâle et femelle. Alternativement ou simultanément. Ils peuvent aussi naître en n’étant ni l’un ni l’autre. Ils ne sont pas des monstres, mais des êtres humains qui ont malheureusement souvent du mal à trouver une juste place dans notre monde.

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« Accattone », un film de Pier Paolo Pasolini

Par Pier Paolo Pasolini, Sergio Citti
Avec Franco Citti, Silvana Corsini, Franca Pasut
Date de reprise 6 juillet 2022

Synopsis :

Privé de Maddalena, en prison par sa faute, Accattone, petit proxénète lâche et sans scrupule, doit trouver un moyen de gagner sa vie. Il tente de retourner chez la mère de son fils, mais celle-ci le met dehors. Puis il rencontre Stella, une jeune fille pure et naïve, dont il tombe amoureux..

La presse en parle :
Télérama par Jacques Morice
Pureté et souillure, sacré et profane : on est bien chez Pasolini, qui filme les traîne-misère comme des personnages de drame antique. En panoramique se succèdent des visages, marqués, racés, tout un défilé de trognes empreint d’homo-érotisme. Et puis il y a la langue vivante, le dialecte romain, le théâtre de rue, les bravades, les défis, les ­empoignades, l’obsession de la nourriture — ce grand moment où la bande affamée ­délire dans un coin de cuisine autour de spaghettis en train de cuire. C’est trivial, ­brutal — la violence faite aux femmes n’est pas éludée. Mais Pasolini dépasse le néoréalisme par le biais du mythe.

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Séminaire Manuscrits francophones : Littératures du Sud – Le processus de fabrication / 2023

« Les passeurs des littératures africaines suivi de « Angles morts et fantômes », le 18/01/23 à l’IMEC

Introduction : Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC
Conférence : Jean-Pierre Orban
Discutante : Maëline Le Lay

Accès zoom possible : écrire à claire.riffard(a)cnrs.fr

“Dans ce projet paradoxal entre tous, il s’agi(t) (…) d’une entreprise tout à fait inédite de mise en conformité finale du chercheur avec sa conception de la vérité scientifique (…) en un retour sur soi très contrôlé (« je mets au service du plus subjectif l’analyse la plus objective »).
Préface de l’éditeur à Esquisse pour une auto-analyse, P. Bourdieu, 2004.

Partant d’un exposé présenté lors du lancement de la chaire des littératures et arts africains (Académie royale du Maroc) à Rabat, sur les rives de l’océan Atlantique et non loin de celles de la Méditerranée, m’appuyant sur les significations et fonctions du « passeur », je tenterai d’abord de dessiner un panorama lacunaire, impressionniste de ce qu’ont pu être les passeurs européens (mais aussi africains) des littératures africaines, surtout subsahariennes, depuis le colon jusqu’à l’universitaire actuel dans le processus menant à l’édition et ensuite à l’adoubement par des personnalités significatives (en mettant entre parenthèses le travail de l’éditeur, considéré ici davantage comme porteur).

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L’éphéméride du 24 novembre

Parution de « L’origine des espèces » de Charles Darwin  le 24 novembre 1859

L’Origine des espèces (anglais : On the Origin of Species) est un ouvrage scientifique de Charles Darwin, publié le 24 novembre 1859 pour sa première édition anglaise sous le titre L’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la survie.. Cet ouvrage est considéré comme le texte fondateur de la théorie de l’évolution. Dans ce livre, Darwin présente la théorie scientifique de l’évolution des espèces vivantes à partir d’autres espèces généralement éteintes, au moyen de la sélection naturelle. Darwin avance un ensemble de preuves montrant que les espèces n’ont pas été créées indépendamment et ne sont pas immuables.

Diverses idées de la théorie de l’évolution avaient déjà été proposées pour expliquer les nouvelles découvertes en biologie. Il y avait un soutien croissant à de telles idées parmi les dissidents anatomistes et le grand public, mais au cours de la première moitié du XIXe siècle l’establishment scientifique anglais était étroitement lié à l’Église d’Angleterre. La science faisait partie de la théologie naturelle et n’était alors pas indépendante des dogmes chrétiens.

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« La Nuit caribéenne », d’Alfred Alexandre, m.e.s. Ewlyne Guillaume, jeu Serge Abatucci & Philippe Calodat

Jeudi 10 Novembre 2022 – 19h30 Tropiques-Atrium

Texte : Alfred Alexandre
Mise en scène : Ewlyne Guillaume
Avec : Serge Abatucci, Philippe Calodat
Crédit photo : Ronan Lietar

Création 2022
Ils sont au chômage après avoir exercé le métier de « dogues » : hommes de main d’un parti politique. Deux frères de sang, deux « frères de couleur », deux dogues, deux chiens errants, chiens parmi les chiens… Chiens sans maîtres : voilà le malheur !
Frantz, est « l’éternel serviteur ». Collé à son île, il est inscrit dans la punition, la privation. Il choisit la vie à petit prix.
Quant à Georges, tout indique sa fragilité vitale, il est incapable de s’émanciper de sa souffrance, il est « otage de sa propre douleur ».
La pièce au-delà du « drame de la jalousie fraternelle » se termine par le meurtre de Georges tué par son frère… Dans une société au bord du précipice, il ne nous resterait donc plus qu’à nous entre dévorer ? Ou bien, s’agirait-il ici, de la venue annoncée des quatre cavaliers de l’apocalypse : vecteurs de bouleversements féconds ?

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L’éphéméride du 7 novembre

Début du procès à grand spectacle de Landru le 7 novembre 1921

Henri Désiré Landru, né le 12 avril 1869 à Paris (19e arrondissement) et mort le 25 février 1922 à Versailles, est un célèbre tueur en série et criminel français. Il fut surnommé « le Barbe-Bleue de Gambais ».

Biographie
Origines
Henri Désiré Landru est issu d’une famille modeste. Il est né en 1869, au 41 rue de Puebla (aujourd’hui avenue Simon-Bolivar) dans le quartier de Belleville à Paris et est le fils cadet de Julien Alexandre Silvain Landru, 34 ans, chauffeur aux Forges Vulcain (qui se suicida au Bois de Boulogne le 28 août 1912), et de Flore Henriquel, 34 ans, couturière et blanchisseuse à domicile (décédée en 1910). Le couple avait déjà une fille, Florentine Marguerite Landru (née en 1854). La famille est établie à Paris, rue du Cloître-Notre-Dame, où Landru a passé l’essentiel de son enfance heureuse.

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Le légendaire metteur en scène britannique Peter Brook, concepteur de « l’espace vide » au théâtre, est mort à 97 ans

Peter Brook, né le 21 mars 1925 à Chiswick à Londres, et mort le 2 juillet 2022 à Paris, est un metteur en s cène, acteur, réalisateur et écrivain britannique.
Artiste novateur dans ses interprétations des pièces du grand répertoire international, et plus particulièrement des classiques de Shakespeare, il est le théoricien de « l’espace vide ». Depuis le milieu des années 1970, sa compagnie est en résidence à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord.

Peter Brook est le fils de deux juifs lituaniens immigrés en Angleterre. Il fait ses études à la Westminster School, la Gresham’s School et le Magdalen College où il étudie la littérature comparée. En parallèle à ses études, il écrit des scripts pour la télévision. C’est dans ce cadre qu’il réalise une adaptation cinématographique d’un roman de Laurence Sterne, A Sentimental Journey.

À l’âge de 5 ans, il met en scène en marionnettes Hamlet. Il commence sa carrière théâtrale en 1942 par une adaptation de The Tragical History of Docteur Faustus de Christopher Marlowe. Il monte à la fois des classiques (dont Shakespeare) et des pièces d’auteurs contemporains comme Jean Anouilh, Jean-Paul Sartre, Jean Genet, André Roussin et des auteurs d’avant-garde tel Peter Weiss.

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Comment expliquer le vote massif Mélenchon/le Pen aux Antilles/Guyane ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

[Ce vote] selon nous doit être analysé sous un angle inhabituel, car il tire son origine de l’ordre de l’inconscient, de l’irrationnel, du ressenti exacerbé d’une forme de souffrance sociale, et surtout de l’éclatement de l’identité ?

Depuis quelques jours, sociologues, politiciens, politologues, nationalistes, journalistes, etc… tout le monde y va de sa petite analyse à savoir, vote sanction, vote d’adhésion, vote représailles, vote Fann tchou, vote zafé tchouy, etc.

En fait, tout ce petit beau monde a tout faux, car tant aux Antilles/Guyane, qu’en France hexagonale, cette problématique du choix de vote qui nous préoccupe tant relève in fine de la puissance de l’inconscient corrélée à une certaine forme de souffrance sociale. Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart de nos comportements, nos choix, nos émotions, nos décisions, comme le montrent de nombreuses expériences de psychologie. La conscience ne serait que la partie émergée de l’iceberg des processus cognitifs.

Et seuls, des éminents psychiatres comme Jacques Lacan et surtout le martiniquais Franz Fanon, par ailleurs fin connaisseur des tourments de l’âme antillaise, aurait eu la bonne interprétation de cette dichotomie du vote des antillo/ guyanais.

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Emmanuel Macron en route pour la quête de la diagonale du pouvoir ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —

Si les faits politiques et les sondages ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, être reconduit dimanche dans la fonction de président de la République. C’est dans cette perspective que le but ultime du dessein secret de Emmanuel Macron, et la raison d’être de sa stratégie électorale actuelle, est de déconstruire idéologiquement le paysage politique de la France. En Martinique et Guadeloupe, la situation politique est plus confuse, dans la mesure où la recomposition du paysage politique n’est pas d’actualité, mais néanmoins, il semble cependant que beaucoup de martiniquais et surtout de guadeloupéens très en colère s’apprêtent à voter Marine le Pen, par rejet de Macron, mais également par ignorance de l’idéologie intrinsèque du rassemblement national. Et pourtant Macron sera vraisemblablement réélu dimanche, car en plus de l’alignement des planètes qui lui a été jusqu’ici favorable, Emmanuel Macron est aussi incontestablement un surdoué. Doit on reprocher sa virtuosité au musicien ? Il faut cesser de dénoncer comme de l’arrogance ce qui est avant tout l’affirmation d’une grande compétence et d’un indéniable savoir faire.

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Quand le théâtre fait question

— Par Roland Sabra —

« Et Dieu ne pesait pas lourd » de Dieudonné Niangouna, jeu et m.e.s. de Frédéric Fisbach

Ce soir là sous le chapiteau de Tropiques-Atrium installé au Saint-Esprit deux pièces qui sur des registres totalement différent mettent le théâtre sur la sellette. Tout d’abord « Et Dieu ne pesait pas lourd » de l’auteur, metteur en scène et comédien congolais Dieudonné Niangouna, un monologue qu’il écrit à la demande de son ami l’acteur et metteur en scène français Frédéric Fisbach en souvenir d’une soirée bien arrosée au cours de laquelle la colère et la rage les emportent et les confortent dans leur détestation mutuelle d’un monde qui va droit dans le mur. « Mets tout ça noir sur blanc » lui dit-il. Niangouna ne dit rien. Il n’a jamais écrit pour un blanc. Huit mois plus tard Fisbach reçoit en offrande un cadeau somptueux, un texte flamboyant, volcanique, épique, baroque, échevelé, vertigineux, insolent à la structure gigogne, tendue entre récit tragique de Phèdre et fantaisies délirantes d’un comédien de stand-up. C’est l’histoire d’Anton, acteur dit-il, né à Grigny dans les années 60, qui raconte ou invente sa vie rocambolesque mais qui avant tout cherche à sauver sa peau face à des geôliers, flics-espions des services secrets ou djihadistes réels ou fantasmés peu importe.

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Le cinéma anticolonial de Sarah Maldoror

— Par Dominique Daeschler —

Bel hommage à cette pionnière du cinéma consacré en majeure partie à l’Afrique , conjuguant Marie Galante et le Gers dans sa filiation.

L’interrogation, la révolte, le regard sur d’autres cultures et modes de vie est au cœur de l’œuvre de Sarah Maldoror. Avec son pseudonyme évoquant le personnage tourmenté de Lautréamont, cette dernière entre de plein fouet dans l’esthétique surréaliste. A la Sorbonne c’est la rencontre avec Toto Bissainthe et Bassori qui sera à l’origine de la fondation de la compagnie des Griots où elle montera Les Nègres de Jean Genet dans la mise en scène de Roger Blin ( voir l’interview faite par Marguerite Duras). Toute son œuvre photographique s’attache à valoriser une identité noire en s’opposant au racisme, à la colonisation , à l’assimilation. Le quotidien des gens et particulièrement ls parcours de femmes sont ses sujets favoris.

Formée à l’école cinématographique de Moscou ( technique de l’œil ciné), elle produit Monazam beé (Algérie 69) puis Sambizanga( Congo 72). Ecorchée vive, méticuleuse au franc parler qui lui ferme des portes, elle est l’auteur de portraits de belles personnalités d’Outremer : Léon Gontran Damas, son ami Aimé Césaire (cinq films de 1997 à 2008) sans oublier Edouard Glissant qui apparaît dans Devoirs de mémoire .Elle

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Non au « suicide collectif »

Appel solennel des membres de la société civile Pour un rassemblement pacifique ce samedi 8 janvier 2022 à 10h, sur l’Esplanade sur Mémorial ACTe (le port du masque est obligatoire)

Depuis plusieurs semaines, les personnels soignants et administratifs du CHU de Guadeloupe, sont victimes de violences graves et répétées : entraves à la libre circulation, menaces de mort, insultes, dégradations de véhicules des personnels soignants, saccage de bureaux et de matériel. Mais ce mardi 4 janvier 2022, un cap supplémentaire dans l’intolérable a été franchi : le directeur du CHU, Monsieur Gérard COTELLON, ainsi que le directeur adjoint, Monsieur Cédric ZOLEZZI, ont subi de graves agressions physiques, au moment où des membres de la police nationale tentaient de les exfiltrer de leurs bureaux, assiégés par des membres des organisations syndicales opposées à l’obligation vaccinale des professionnels de santé. A ce stade, il est à craindre qu’en l’absence des forces de l’ordre, ces deux fonctionnaires auraient pu être lynchés. Nous sommes profondément attachés au droit de grève garanti par la Constitution, ainsi qu’aux libertés publiques et individuelles.

Mais la liberté va toujours de pair avec la responsabilité.

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Danse par temps de Pandémie

Deux soirées danse comme pour augurer que la pandémie sera bientôt derrière nous et que la saison culturelle pourra reprendre normalement. Puisse le proche avenir le confirmer.

— Par Selim Lander —

Obsoletum de et avec Joss et Resist

Deux danseurs sur le plateau. Joss (Jean-Michel Garraud) accroupi pendant que Resist (Yves Milôme) joue avec une chaise en clamant un texte dont il est l’auteur. Après ce début qui paraît un peu laborieux, tout change lorsque Joss se réveille et se met à danser, bientôt suivi par son compagnon, en alternance conformément aux règles de la breakdance où chacun présente tour à tour son numéro. Avec les passages obligés comme lorsque Joss se met à tournoyer sur la tête. Les meilleurs moments, cependant, sont ceux où les deux se mettent à danser/jouer ensemble. Il se noue alors entre eux une réelle complicité lorsqu’ils se reconnaissent, se saluent. La chaise, quand elle est partagée, prend alors tout son sens. Si l’un apparaît plus fringant que l’autre et capable de figures plus compliquées, cela ne nuit pas à la qualité de cette pièce qui est justement destinée à montrer l’effet du passage des années sur le corps et la technique des danseurs.

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« L’ombre d’un doute » / « Répercussions »

Double spectacle de danse vendredi 19 novembre 2021 à 19h — Tropiques-Atrium

Création 2021

Dans le cadre du projet Dansez-Croisez, Tropiques Atrium Scène nationale de Martinique et le CCNT ont souhaité se rassembler autour d’un projet de création pour deux danseurs martiniquais.

L’ombre d’un doute est un duo qui se joue des chemins artistiques, des questionnements identitaires, des racines et de « l’ancré en soi » de chacun des interprètes.

C’est aussi une pièce qui joue tout court, de par ses contrepoints et ses mises en évidence, qui bousculent le rythme linéaire et répétitif d’une mise en abîme sereine…
Les deux interprètes, d’une générosité sans faille, pourraient vous faire douter de tout, sauf de l’importance de ce qu’ils font, et de ce qu’ils transmettent.

Chorégraphie : Thomas Lebrun
Assistante : Anne-Emmanuelle Deroo
Danseurs : Jean-Hugues Miredin, Laurent Troudart
Création lumière : Jean-Philippe Filleul
Création costumes : Kite Vollard
Crédit photo : Thomas Lebrun

Coproduction : Centre chorégraphique national de Tours et Tropiques Atrium Scène nationale

Dansez-Croisez est un partenariat mis en œuvre depuis 2018 par le CCN de Tours, Touka Danse – CDCN de Guyane et la DGCA, valorisant et motivant les croisements artistiques entre les territoires ultramarins de la Guyane et des Caraïbes et l’hexagone, afin de renforcer la formation et visibilité des artistes.

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« Les restes suprêmes » de Dorcy Rugamba

Le 11 Novembre 2021 à 19h / Tropiques- Atrium

Écriture et Mise en scène : Dorcy Rugamba
Avec Nathalie Vairac et Dorcy Rugamba
Scénographie : Nathalie Vairac

En plein débat sur la restitution du patrimoine africain, à l’heure où la France s’apprête à restituer quelques œuvres aux États africains, un homme s’introduit dans un musée européen pour s’adresser aux visiteurs et aux masques funéraires exposés dans une allée.

S’ils prenaient la parole, que nous diraient les masques africains exposés dans les Musées « ethnographiques » européens ? Dans les années 50, dans le film « Les statues meurent aussi » Chris Marker et Alain Renais posaient cette question qui résonne encore aujourd’hui « Pourquoi l’Art Nègre se trouve-t-il au Musée de l’Homme alors que « l’Art Grec » et Égyptien se trouvent au Louvre ? »

Ce projet a pour but de questionner le rôle que joue l’art africain dans la construction d’une vision euro-centrée du monde. Nous voulons interroger la nécessité de ces masques dans les différents rituels et mises en scène auxquels ils sont et ont été associés au cours du temps.

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Clara Dupont-Monod remporte le Prix Femina 2021

La romancière a été consacrée pour S’adapter, une belle déclaration d’amour à la famille moderne. Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat et le Femina Essais à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso.

Clara Dupont-Monod a remporté le prix Femina pour son beau roman, S’adapter, l’histoire d’une fratrie confrontée au handicap, dans les beaux paysages des Cévennes.

Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat traduit par Julien Lapeyre de Cabanes chez Actes Sud. Madame Hayat, son troisième traduit en France après Comme une blessure de sabre (2000) et L’Amour au temps des révoltes (2008), met en scène Fazil, étudiant en lettres installé dans une pension d’Istanbul depuis la mort de son père.

Le Femina essais est attribué à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso (Fayard). Elle ne figurait pas dans la sélection.

Les trois prix ont été décernés lundi, au musée Carnavalet à Paris. Les cinq finalistes du Femina (romans français) étaient Clara Dupont-Monod, Jean-Baptiste Del Amo, Thomas B. Reverdy, Nina Bouraoui et Mohamed Mbougar Sarr.

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