— Par Dégé —
Bien sûr nous savons tous ce qu’est l’Insolite. Vérifions-le dans le cadre déjà bien connu du Créole art Café à Saint-Pierre puisqu’on y déjeune au milieu d’objets hétéroclites anciens comme une table gynécologique, des menus cadeaux de dernière minute, des casseroles rétamées… Le concept « moderne » de cette mini galerie d’art rappelle nos magasins d’autrefois qui vendaient du pain, des fichus de madras, des coutelas, des boutons de culottes, des milans…
L’insolite a-t-il un lien avec l’ancien, l’hétéroclite, le bazar, le baroque, l’inhabituel, l’étrange…What else ? En tout cas l’effet produit semble bien être la surprise, l’étonnement, le choc, le désarroi, le dérangeant…quoi d’autre ?
Suivons le guide du PABE. Dès le rez-de-chaussée, la scénographie (*1) nous conforte avec le Crapaud surfeur*(4) ou les Lèvres*(6) : la surprise est là, on sourit, on rit même car l’Insolite et le rire sont proches dans le décalage produit par l’inattendu positif. Mais nous sommes décontenancés par la Pietà et le cartel qui accompagne les magnifiques polyptyques (*1) : il s’agit de mort ! La photographe nous propose-t-elle ici paradoxalement un chemin de vie, un cycle de création allant du figuratif le plus achevé à l’abstrait aléatoire en passant par l’imaginaire arbitraire ?


Entrer au Créole Arts Café, face à la poste de Saint-Pierre, c’est déjà entrer dans une œuvre d’art en soi : il ne s’agit pas d’un fac-simile à la Walt Disney. Rien de plastique. Les lourds pavés patinés par le temps ont réellement subi les colères du volcan, les diverses fortunes de ses habitants…Juliette Kind, son actuelle et dynamique propriétaire, a su garder avec bonheur, sur les murs et les poutres, les cicatrices d’un passé authentique. Outre de quoi se désaltérer ou se restaurer, choisir un petit cadeau souvenir, elle y accueille les expositions des artistes locaux.
— Par Dégé —
Le Théâtre de poche Du Flamboyant*, à la fois chaleureux et inconfortable pour le public, offre souvent une programmation intéressante. Disons-le nettement la proposition du Cahier d’un retour au Pays natal joué et mis en scène par Colette Césaire, célébrant ainsi l’hommage anniversaire au poète-guide, surprend et renouvelle les offres antérieures.
— Par Dégé —
Compagnie Du Oui. Avignon 2017
Cie québécoise Le bruit de la rouille. OFF Avignon 2017.
C’est parfait, une pièce parfaite, comme on les attend pour se distraire.
Il est loin le temps ou des mouvements black révolutionnaires faisaient défiler « Femme nue » sur les images d’une main noire caressant le corps d’une femme blanche dénonçant ainsi l’hypocrisie senghorienne.
Un ring aux cordes de Leds rouges. C’est donc que pour elles, l’amour c’est un combat. Et elles en ont du punch ces quatre filles dont une violoncelliste qui ajoute un peu de romantisme à toutes ces historiettes, ces « fragments amoureux » qu’elles nous rapportent en pleine énergie et fraîcheur et sincérité. Parfois en dansant, parfois en chantant, en déclamant, toujours avec humour. Même lorsqu’elles abordent le douloureux tableau des « PLEURS » où elles accompagnent leurs sanglots simulés de force oignons puants . Le public, sollicité , déconcerté au début sort d’autant plus heureux qu’il a pu participer aux rengaines et apprécier cet air de liberté insufflé par les années Barthes et qui ne se mêle plus de censurer sexe, genres…Au théâtre des Barriques on peut également voir dans les mêmes thématiques, par la compagnie Avant l’aube, Boys don’t cry », un peu plus hard, ou encore « Ground zéro « , plus inspiré par A . Ernaut et tout aussi « révolutionnaire « .
de Philippe Dorin,
— Par Dégé —
Il faut être fou pour s’attaquer à la mise en scène d’un chef d’œuvre ! Encore plus à celui là et surtout si on n’est qu’une petite troupe d’amateurs. Mais cela tombe bien car Hedda Gabler traite aussi de la folie.
— Par DéGé —
Il ne pouvait pas exposer mieux ailleurs que dans ce lieu là : Le Vin l’Art et Vous,* derrière chez Azurel, au rond point Canal Cocotte de Ducos ! Un concept de magasin un peu nouveau mais qui nous rappelle un peu nos boutiques d’autrefois où l’on trouvait pain, pacotilles, casseroles, beurre en conserve, boutons de culottes, statues de la vierge, tableau de cerfs bramant dans les forêts de la lointaine Europe…Des nourritures terrestres, esthétiques et autres. Mais là, l’innovation est sobre, si j’ose dire : une galerie d’Art dans une cave à vins.
Il y a des films comiques dont les causes de notre rire s’évanouissent dès que l’on a quitté la salle de projection. Des films grandiloquents ou grandioses dont très vite on ne sait plus quel était le message. Des films aussi spectaculaires qu’éphémères…
—Par Dégé—
Administratifs, avocats, élus, entrepreneurs, enseignants, médecins, notaires… mais aussi gens de services non publics, comment fonctionnent nos îles ? Sinon « vertueusement », de quel ordre sont les blocages, les freins, les imperfections ?