Étiquette : Christian Antourel

Anthropique d’Iskias : « Expression directe »

Jusqu’au 11 février à l’Étang Zabricot

— Par Christian Antourel —

Vous êtes invités à découvrir ou redécouvrir l’artiste peintre franco-vénézuélien ISKIAS Pannier Fraino . Iskias est un artiste d’une extrême singularité. Désabusé par la dialectique conceptuelle, il occupe le terrain pictural au moyen d’un langage exsangue de tout maniérisme formel. Sa peinture ici est faite de révolte et de nostalgie. Il va à l’essentiel et traduit le malaise d’une société désengagée de la problématique sociale et politique. Il veut nous alerter avec humour maïs fermeté sur l’équilibre écologique en péril aux Antilles et dans la planète entière car : « La terre parle un langage oublié des hommes »

Le travail d’Iskias explore une fois de plus l’âme et le cœur de l’humain. Corps torturés  de notre société par trop consumériste, aliénée jusqu’à l’absurde déraison. Le Léviathan veille. Attention danger ! Mais aussi corps envisagés, apaisés corps voluptueux que l’artiste suggère pour une résurgence quasi tellurique. Il délivre son message avec son inquiétude, ses angoisses, ses espoirs, et parvient à conserver cet humour féroce dans un style post-pop qu’il exalte autant au détour du thème de la préservation des forets, notamment amazoniennes il plaide pour la défense de la population indigène.

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« Exils » La créativité, une histoire de cortex

— Par Christian Antourel —

« Toute création artistique est le fruit d’un enchaînement complexe de mécanismes neuronaux qui mettent en jeux plusieurs régions du cerveau » où l’art a ses raisons que la raison ignore.

L’œuvre va ainsi d’un figuratif trébuchant à une abstraction grandissante.

Elle aspire à une connivence implicite, à une soumission « acceptée. » Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie sourde qui ne la quitte pas, qu’elle ne désire pas quitter. Attendre est sa quête

Contre ses trop pesantes images de mélancolies, elle substitue ici impérieusement de claires légèretés comme seuls le savent les douloureux secrets. Ces « invertueuses » sont les actrices d’une pièce évoluant dans un décor voilé et effervescent qu’un Alka-seltzer impatient révèle le temps d’une représentation où paradoxalement, « l’intime s’unit au lointain »

Les œuvres campent dans un espace sans âge, ne tuent que le temps et se délectent, de ne jouer aucun rôle. Elles miment peut-être secrètement le désir carnivore de vouloir reprendre l’offrande déposée une nuit sans lune dans « Les inséparables. »

La tempête, s’est apaisée.

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«  Altitud’Attitud » : Catherine Le Moal expose au Créole Arts Café

— Par Christian Antourel —

Catherine Le Moal, égrène les scènes de son théâtre intérieur, mine de rien, à sa guise, sans hâte, et sans en avoir l’air. Elle respire la poésie, comme l’air, elle ne retient du temps qui passe, que ce qui justement ne passe pas. Elle distille ses morceaux d’éternité, peintures, sculptures, au gré de ses inspirations, avec la patience de celle qui sait que le rêve est beaucoup plus réel que tout ce qui existe.

Si une nostalgie diffuse parcourt ses œuvres, c’est comme pour mieux souligner la valeur de l’instant. Ses personnages jouent tour à tour leur rôle sans jamais désirer prendre le premier. En marionnettiste affectueuse et attentive, elle les promène dans des lieux intemporels, que nous ne saurions connaitre, puisqu’à l’évidence ils n’appartiennent qu’à son âme. Une atmosphère déconcertante recouvre l’ensemble de ses toiles comme un souffle de silence. Vigilante et sensible comme le papier photographique, elle sait capturer le moindre brin d’émotion qui traine, révélant ainsi des vibrations spirituelles qui volent autour d’elle telles des espoirs de paix de réconciliations, de repos et de rencontres.

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Les formes du désir. Amours fous… Passions fatales.

Jusqu’au 12 mars au Centre d’Activités de Bellevue

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.» Dire cette passion relève tout autant de la fable que de l’ineffable, pour atteindre au plus secret de soi et éclairer au plus près l’essence même de la création.

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Les formes du désir. Amour fous … passions fatales.

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’activité de Bellevue à FdF

— Par Christian Antourel —

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.»

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Nadine Lejeune : « Entre nous », naissance et renaissance

Jusqu’au 29 Février 2020 à la Galerie Art & Vin à Ducos

— Par Christian Antourel —
Nadine Lejeune est une artiste au devenir qui devrait être prometteur . En effet, l’invention artistique dont elle fait preuve, ses visions oniriques qu’elle manifeste grâce à une écriture originale et audacieuse font de cette artiste non seulement une plasticienne, mais aussi une philosophe.
Son travail consiste à exprimer l’humain… « ses femmes » sous une forme renaissante à la beauté éblouissante, joyeuse, rêveuse, extra et ordinaire à la fois , et multi-active, comme on peut le découvrir à travers une approche en prise directe sur la toile qu’elle grossit progressivement pour nous. Point de départ de la vie, ce que l’on voit alors ne demande qu’à se transmuter et à évoluer au-delà d’une simple apparence de traces. Ainsi ce qu’elle nous offre à découvrir , c’est l’origine d’une vie où la notion d’espace-temps, de liberté prend une grande importance. L’origine de la vie collective de la femme et de la nature, les notions de l’espace et du temps forment la base de son travail. Cette origine est représentée par les éléments créatifs qui ont une structure double de l’intérieur et de l’extérieur.

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Plus que quelques jours pour voir l’exposition «Immaarcessible » de Baboo»

Jusqu’au 4 janvier 2020 Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel —

Si l’on demandait à Baboo «  comment vous situez-vous dans l’histoire de l’art ? » elle répondrait assurément « ce n’est pas mon problème ! » Et pourtant cette suite d’œuvres qu’elle vient de réaliser, n’est -ce pas une façon de tout remettre à l’heure ?Mais qu’importe ce qui l’intéresse dans l’immédiat c’est l’éclectisme .c’est de triturer l‘art, dans ses couleurs et ses formes extrêmes .Elle s’est longtemps préoccupée de nos lignes d’horizon, ses fondamentaux qui semblaient irréversibles et , jouant de la magie de la métaphore qui rapproche ce qui était distant l‘artiste vient taquiner l’étendue contemporaine qui se découpe comme une main se pose sur la page d’un livre aux lettres quasi effacées.

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Iskias : antHropique…

Du 22 novembre au 7 décembre 2019. Tropiques-Atrium.

— Par Christian Antourel —
Iskias songe au-dessus de ses toiles où des bondissements miment les gestes d’une société irrationnelle mais o combien existentielle.

Il cherche les mouvements intérieu nécessaires à la  vie psychique, grâce à l‘instinct et la spontanéité. Oublier l’innocence originelle de l’humanité et son pendant l’outrance consumériste. Seul persiste le savoir dire, le savoir-faire pictural d’Iskias qui atteint « l’espace du dedans »  les voies pour « l’insubordination » parce qu’il véhicule les angoisses de toute une génération. Il parle d’un monde qui doit nécessairement lutter pour survivre. De prime abord l’œuvre de l’artiste semble une fantaisie extravagante et satirique. Pourtant, à y regarder de plus près, elle décrit un monde riche et vraisemblable sur la réalité duquel l’artiste veut nous interpeller, sur l’urgence à réagir :  pour sauver l’équilibre écologique en péril des Antilles et de la planète entière. Iskias parle de son travail mieux que quiconque ne saurait le faire : «  je peins souvent avec un dessin plutôt simple voire fait de traits à la peinture (il n’y a pas forcément la présence de graphite ou de crayon à papier) et je travaille avec l’acrylique en sous-couche pour allumer ou éteindre certaines surfaces , voire utiliser sa capacité à sécher rapidement pour enrichir mon travail de couleur avec les techniques de voiles.

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Poglo : une voie de la sérénité

— Par Christian Antourel —

S’inscrivant dans le prolongement des actions toujours menées dans l’ensemble de son œuvre en recherche perpétuelle, cette nouvelle édition vise à mettre davantage en partage, à travers ses multiples expressions artistiques , peintre musicien poète, son engagement pour le respect et la préservation de la terre- création et de l’humanité toute entière.

Ainsi guidé par sa seule passion depuis plus de quinze ans son décryptage tombe juste par sa démarche à la définition adoptée par l’UNESCO dans sa déclaration universelle qui définit la diversité culturelle comme la «  multiplicité  des formes par lesquelles les cultures des groupes et des sociétés trouvent leur expression.  »Cette même diversité culturelle «  se manifeste non seulement dans les formes variées à travers lesquelles le patrimoine culturel de l’humanité est exprimé, enrichi et transmis grâce à la variété des expressions culturelles mais aussi à travers divers modes de création artistique, de production, de diffusion, de distribution et de jouissance des expressions culturelles, quels que soient les moyens et les technologies utilisés  »

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Continuum : l’Arretche Attitude

Du 5 au 28 septembre 2019,  au Vin l’Art et Vous.

— Par Christian Antourel —

Un parcours visiblement atypique a mené Michèle Arretche de la médecine pédiatrique à la peinture et à l’expression plastique. L’artiste avait besoin d’une autre motivation pour continuer sa passion. C’est donc l’Association Pabe, mouvement expérimental et amical d’art plastique dont elle est la présidente qui l’emporta pour la diffusion et la promotion d’œuvres pluriculturelles. Ses gammes picturales tournent autour de la naissance de l’œuvre, de la création du bébé, jusqu’à son accomplissement.

A voir et à entendre se mouvoir la nouvelle collection de peinture de Michèle Arretche, on peut avoir l’impression réflexe de déjà-vu . C’est là l’ambiguïté peinte d’un langage figuratif ou d’un travail tout autant pictural, franchement abstrait. Ou plus surement le cheminement d’un art pur créant une magie suggestive contenant à la fois l’objet et le sujet et permettant l’émergence de l’émotion.
La lumière qui donne le jour à l’œuvre est différente en étant la même. Le trait du pinceau bien sûr, impose sa vision nouvelle d’un tracé connu, son abstraction lyrique , et définit ce que l’on peut appeler ‘l’Arretche Attitude ‘ : où se conserve l’héritage d’un endroit tout en y en apportant une touche de modernité.

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« Les Buv’Art » présentent Sept pièces courtes d’Harold Pinter

Les 9, 10 et 11 mai à 19h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel —

Si Harold Pinter est l’un des auteurs contemporains les plus joués dans le monde, c’est d’abord parce qu’il s’est toujours engagé contre toute forme de tyrannie et d’oppression et à toujours pris parti pour la défense de la liberté. Mais c’est aussi pour la finesse du regard qu’il porte sur les difficultés des rapports humains. A travers ces courtes pièces et des textes Pinteriens qui ne livrent jamais directement leurs intentions, le spectateur plonge au milieu de tranches de vie où s’enchainent et se déchainent des portraits corrosifs et sans concession du monde du travail, du couple, de l’amitié et du pouvoir . Un mélange savoureux de styles et de couleurs pour rire, s’émouvoir et s’interroger sur le devenir de notre société, voilà la caractéristique essentielle de son œuvre qualifiée de «  théâtre de la menace. » L’incursion d’une agressivité latente dans la banalité du quotidien, traduite par des dialogues anodins qui l’apparentent au théâtre de l’absurde, crée une tension déstabilisante. Tout est drôle, le plus grand sérieux est drôle ; la tragédie même est drôle.

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Domi Marajo Serrentino : « Délires » vers d’autres mondes

Du 29 mars au 20 avril 2019 Galerie Le Vin l’Art et Vous

— Par Christian Antourel —

Une peinture comme un coup de fouet qui claque ! L’artiste se lâche, et c’est tant mieux. Trouble psychique,  perçoit elle des choses qui ne concordent pas avec la réalité ? Cette série de tableaux est une exaltation, un enthousiasme exubérant, une inspiration bien en accord avec sa cohérence interne. Elle délire en couleurs, son art brut offert sans fard ni complexe.

Domi Marajo voudrait se refuser à tout ce qui sclérose. « La vie est une farce…apprends à rire » Le réel est bien appréhendé dans sa confuse totalité, et en même temps se glisse dans ce surgissement on ne sait quel biais , quel décalage qui le transforme en vision. L’alchimie de l’artiste. Grands horizons et candeur ardente pour ses tableaux hantés auxquels se mêlent de pures fantasmagories futuristes. « Your » une étendue d’eau azurée soudainement limitée dans sa surface liquide devenue verdâtre. Deux silhouettes, étranges terrestres semblent s’être retournées sur une ville fantôme quittée la veille peut-être. L’artiste possède une perception du monde , à la fois rigoureuse et décalée.

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Compartiments fumeuses & Choisir de vivre

20 & 21 puis 22 &23 mars 2019 à 19 h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel —L’enfermement libère des émotions les plus cruelles, mais également très tendres. Au tréfonds de l’aberration carcérale, deux femmes que tout oppose, hors le cœur, les bons sentiments et l’espoir, détruites par leur passé, vont s’apprivoiser et retrouver leur humanité par ce besoin primordial d’aimer.

Joëlle Fossier le dit d’entrée de jeu :  Compartiment fumeuses est une pièce dédiée à toutes les femmes qui résistent , s’affranchissent , espèrent briser leurs chaînes et gagnent leur
liberté. La mise en scène colle au texte et crée l’ambiance « sans lacune ni intervalle. »  C’est un fait de société qui va droit au but , l’idée se dégage d’emblée. On regarde, on a compris. La violence faite aux femmes  dit son expression en des termes froids et durs qui peuvent blesser la conscience du genre humain. Deux femmes obligées de partager la même cellule, l’une en attente de son procès, l’autre purge sa peine. son père la violait elle la tué .Une pièce qui révèle un amour non charnel entre deux femmes de conditions différentes.

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Aso Mawon Matnik : le kannaval haute couture

— Par Christian Antourel —

Le carnaval revient chaque année et malgré la polémique qui divise l’opinion selon laquelle son origine serait une tradition chrétienne ou tout à fait païenne , que serait Fort de France et toutes ces villes du monde sans cet évènement où le carnaval est plus qu’une tradition : une institution, une raison de vivre presque, une thérapie sociale. Aso Mawon Matnik en est la preuve vivante.
Il convient de s’accorder en exacerbation, la possibilité du contournement, du déplacement du brouillage, du franchissement illicite de la frontière qui sépare les convenances de l’agitation. Le carnaval, c’est la fête , l’inversion, du contre sens et de la caricature. C’est un défoulement avec ses excès. C’est une fête sans pareil, un moment de liberté, de folie, d’errance, d’amusement et d’émotions hyper fortes. Ca peut-être aussi une agression, une parodie. On peut y voir même des danses licencieuses. Au milieu du tumultueux vidé abonde du comique inconscient et si les fantasmes les plus grotesques contiennent souvent quelque chose de sombre il s’en échappe d’excellents échantillons du comique absolu. Il ne faut pas oublier que le carnaval est une immense farce.

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Nadine Lejeune : « Étincelles » , de la musique pour les yeux

Du 08 février au 23 mars 2019 à la Le Vin l’Art et Vous

— Par Christian Antourel —
Sept ans que Nadine Lejeune s’est révélée au public, d’abord par ses sculptures qui ont su immédiatement et vivement séduire les amateurs par ses créations originales et son charme. Elle travaille essentiellement à partir de matériaux de recyclage, des tissus imprimés, de chutes d’aluminium, de pvc, de bois, de carton, de papier. Depuis quelques années elle est passée de la sculpture à la peinture avec un égal talent, et… comme souvent  de l’audace peut naitre l’excellence.

L’artiste met en valeur une œuvre qui redit des repères vivants, des références du quotidien et place ses personnages féminins dans un cadre au-delà du réel. Elle construit au fil de ses expositions une image à portée anecdotique ou familière, la nitescence de la femme essentielle potomitan. La plasticienne s’exprime de façon calme et sophistiquée pour traduire en un
langage poétique un univers existentiel composé de personnages aux yeux écarquillés, apparemment fragiles et éphémères, l’air habité par des transparences vivantes. Comme dans une chorégraphie sans cesse recommencée des figures se rassemblent en foule, forment des cercles puis s’écartent, se séparent.

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Renault, l’art de la collection

Jusqu’au 17 mars 2019 à La Fondation Clément

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Un demi-siècle que Renault collectionne des œuvres d’artistes ! Comment célébrer un anniversaire aussi exceptionnel ? S’il n’y a pas de règle absolue en la matière, pour Renault la réponse est évidente !A cette époque ou l’art moderne et contemporain était confidentiel et
ne supportait aucun mélange des genres, rien ne laissait présager une collaboration aussi étroite entre l’art et ce monde si éloigné, celui de l’industrie . Morceaux choisis.

Renault et l’art, c’est une belle histoire qui dure depuis cinquante ans. A l’occasion de cet anniversaire mémorable, Renault expose ses quelques trois cent œuvres d’artistes issues de de tous mouvements et de tous horizons , toutes générations confondues. Certains plus familiers que d’autres mais à la mesure d’un talent confirmé au fil des années. Cette rétrospective qui couvre la période de 1967 à nos jours se distingue par une singulière originalité, mêlant harmonieusement industrie automobile et art . L’utile s’allie à l’agréable dans un beau mariage. Renault-a-t-il joué un rôle de producteur avant l’heure ?

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Une maison de poupée : un thriller hitchockien

15, 16 & 17 novembre 2018 à 19h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel —

« La vraie femme est un produit artificiel que la civilisation fabrique. Ses prétendus instincts de coquetterie ; de docilité, lui sont insufflés comme à l’homme l’orgueil phallique , il n’accepte pas toujours sa vocation virile ;elle a de bonnes raisons pour accepter moins docilement encore celle qui lui est assignée » Ecrit Simone de Beauvoir en 1949. Ibsen écrit « une maison de poupée » en 1879.

Henrik Ibsen ,(1838-1906) est un grand auteur norvégien. Son théâtre, miroir brisé de la société bourgeoise, fait que ses pièces s’appuient sur une réflexion philosophique et sociale, elle dénoncent les défauts de la société en particulier ses aspects conformistes et hypocrites.
C’est l’histoire d’un couple Nora et Torvald qui explose en trois actes en direct. Montrer cette pièce maintenant permet d’explorer l’intimité de deux êtres qui ne sont jamais partis en quête de leur propre vérité et de repenser le cadre que Nora fait exploser un siècle et demi après
la Nora d’Ibsen. Où en est- on aujourd’hui de ces paradigmes masculin/féminin qui malgré une époque en progrès concernant l’égalité des droits, restent violemment héritiers d’un profond déséquilibre et d’un malaise socio- culturel latent ?C’est

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«Fantômes Caraïbes». Fiction artistique

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Comment un jour devient on fasciné par les civilisations méso-américaines précolombiennes Olmèques, Toltèques, Mayas, Aztèques. Cette relation aux Amérindiens strictement
muséographique et personnelle, sans pulsion de recherche anthropologique, ethnographique ou archéologique.

Depuis des études universitaires, de cheminement en découvertes , de rencontres en étonnement en surprises en France d’abord puis en Guadeloupe, en Martinique, rencontres avec des passionnes ayants la connaissances de l’Histoire précolombienne et la richesse des lieux : Les fonds archéologiques du Musée Edgard Clair du Moule et surtout le parc des Roches Gravées de Trois Rivières. Un autre lieux magique est la coulisse, entre les monts Caraïbes et la mer. Là se trouve quantité de pétroglyphes encore méconnus et une grande roche gravée volontairement inclinée qui trempe sa base dans la rivière représente une femme qui accouche.
Le trouble comme la passion s’insinues par touches successives par degrés exagérés. Par la photo la peinture, et le dessin Hugues Henri a fixé les premières mémoires de son Musée imaginaire. La révélation se fait au grand jour, sans fausse pudeur, convaincante et brillante.

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Jérôme Sainte-Luce : « Lespwineg »

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Le plasticien cisèle une exposition sur un thème qui peut inquiéter, chaotique, mais fantastique sur les esprits, les morts et les âmes, leur chemin de lumière et leur héritage. Son
œuvre pose la question de savoir comment transcrire par la peinture le ressenti des choses
Comment les rendre visibles au spectateur.

« Lespwineg » titre de cette nouvelle exposition de Jérôme Sainte-Luce présente une série de tableaux , étranges, inspirés des gravures amérindiennes et abordant le thème omniprésent dans son œuvre de la symbolique de l’âme. L’iconographie en est simplifiée mais aux traits dessinés gravés telle une empreinte. Elle présente des taches de couleurs floutées tout en transparence où le jaune d’or est comme happé par sa propre lumière. Visiblement les couleurs sont songeuses, comme vues au travers d’un halo de brume. Bleu aquatique, orange de feu, vert espérance,…la danse allégorique des nuances s’en donne à cœur joie dans ce traitement tout en subtilité de personnages récurrents et transparents : les âmes des morts pas encore parties.

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«  Trois ruptures » : peut-être une histoire de tous les jours ?

Au T.A.C. les 11, 12 & 13 octobre 2018 à 19h 30

— Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

« Trois ruptures le titre du premier spectacle de cette nouvelle saison du Théâtre Aimé Césaire annonce justement la thématique de notre programmation 2018-2019 : La rupture , sociale, idéologique, créatrice. On rit, on pleure, on s’interroge, on vit les émotions incontournables du théâtre comme l’ont montré de nombreux, amuseurs, avertis et baladins intemporels. Vive le spectacle et que perdure sa liberté de ton. Trois ruptures, la pièce de Rémi De Vos, n’est pas une tragédie, mais plutôt, en raison de l’humour corrosif de l’auteur, une comédie, dramatique certes, mais surtout une comédie » explique Michèle Césaire

Selon le proverbe, toutes les bonnes choses vont par trois, et trois représente l’harmonie parfaite d’après les anciens. Quoi de mieux donc que ce chiffre pilier pour contraster avec la brutalité du mot «ruptures » . La pièce traite de la violence dans le couple. Elle est organisée en trois saynètes présentant un couple en situation de rupture, traitant respectivement des rapports homme femme dans « sa chienne, » à l’homosexualité dans « pompier » à « l’enfant  » dans un enfant.

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«  An nou ay! » : considérations post-exotiques

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret. —

Le parcours atypique et prestigieux de Laurent Valère est avant tout celui d’un artiste quasi inclassable qui développe tableau après tableau un univers mélangé d’humour et de gravité. Cette nouvelle exposition vient renforcer la place unique et définitive qu’il occupe dans la peinture contemporaine.

Déjà connu et reconnu pour ses précédentes sculptures monumentales, le mémorial du cap 110 au Diamant et les gigantesques Mamandlo installées sous la mer, à Saint Pierre entre autres, c’est avec jubilation qu’il revient à ses premières amours la peinture par laquelle il a abordé l’art. De sa peinture transparait sous des envolées lyriques, et sur un ton bon enfant , un univers apparemment festif. Mais l’homme et son sourire de dandy comblé qui insiste sur le visible de la convivialité, sur la bonne humeur régnante de la vie sociale aux Antilles a un message à transmettre. Laurent Valère est nostalgique d’une beauté parlante qu’il semble ne plus trouver dans un art conceptuel omniprésent et s’attache à créer des espaces de respiration pour la réhabiliter. L’esthétique qu’il recherche n’est ni flatteuse, ni gratuite, ou superficielle, à la fois saisissante, déstabilisante, mais pourvue de fioritures ou d’éléments anecdotiques.

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Dans le cadre du forum « Bod lanmè », le mur d’images entre savoirs, savoir-faire et savoir être

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

L’Agence des 50 pas géométriques a contacté Philippe Bourgade pour être le président d’un concours photos, en effet qui mieux que lui, photographe de talent comme chacun sait pouvait tenir ce rôle. Jusque-là tout était parfait sinon que pour le photographe philosophe a ses heures et quelque peu sociologue «  le concours sépare et le mur rassemble ». Les représentants de l’agence , Amandine Limouzin et Didier Yokessa ont pu adhérer à l’idée et ainsi Philippe Bourgade à été chargé d’organiser la création du mur en étroite collaboration avec Amadine Limouzin. Le mot d’ordre : photographier le littoral martiniquais en soulignant la présence humaine( activités, habitat…)L’agence des 50 pas œuvre pour la mise en valeur des espaces urbains, cette réserve est faite entre autres pour que chacun ait un passage libre au long de la mer , car sans cela des habitants voudraient empêcher par des clôtures et des oppositions qui tous les jours auraient causé des procès et des querelles parmi eux.

Un mur de plus de 400 images

L’un des soucis de Philippe «  était d’éviter les répétitions et veiller à ce que le littoral de notre île soit représenté dans toute sa diversité. »

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Claude Cauquil : continuité des parfums d’esthétisme

— Par Christian Antourel —

Claude Cauquil fascine. Ses lignes sont indissociables, façon muralisme mexicain, quand le but des artistes est de réaliser un art monumental héroïque, humain, populaire à la fois didactique et épique. Grands décors emphatiques, propagandistes et expressifs à la mémoire d’activistes. Là s’arrête la comparaison juste dans le trait et par la forme. Pour le reste Claude Cauquil n’a rien d’un révolutionnaire à la Zapata ou Sancho Villa, hors, peut-être comme eux de fougueuses bacchantes.

A la fois « muraliste » et peintre de chevalet en atelier ce portraitiste en vérité dans l’âme, croise de nouveaux magnétismes urbains et sensuels, vitaux pour une prose hypnotique qui s’y ressource sans cesse, il répond à la commande de la ville quand le mur s’y prête. Les peintures murales décrivent alors la vie, le folklore et l’histoire d’un peuple. il se laisse porter par la peinture comme on peut le faire pour la musique. Ce qu’il cherche à exprimer n’est pas de l’ordre du dicible, c’est sans doute pour cela qu’il pense avoir choisi un mode d’expression dans le domaine du visible et «  le sensible doit garder son mystère …  Mon propos est essentiellement pictural ».

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«  Seuils du regard » Beautés cachées

Jusqu’ au 02 juin 2018 Marie Gauthier expose

— Par Christian Antourel —

Autre voyageuse du regard, Marie Gauthier présente une cinquantaine de petits tableaux principalement sur bois , travaillés au préalable par un marouflage de toile qui constitue le support de départ. Dans son travail, la plasticienne a su éliminer les détails d’une figuration trop marquée et travailler par tâches de couleurs, de lumières, de formes non-rationnelles.

La peinture de l’artiste nous livre un monde presque sans objets, puisque la multitude qu’elle fait naitre sous le regard n’a pas lieu dans l’objectivité des objets, mais dans la visibilité comme telle. Marie Gauthier donne vie à l’espace tableau en y dressant un ensemble de lignes sauvages et folles…Puis, cette atmosphère « nervurée » va s’organiser, se construire et se composer à partir d’un jeu de traits aux couleurs immédiatement identifiables sur les toiles qu’un bleu azuré déborde de ses nuances magiques. Les couleurs s’harmonisent , se juxtaposent les unes au côté des autres ou les unes sur les autres, jusqu’à former un ensemble de blocs colorés, où chaque surface ou forme naissante trouve non seulement sa place bien précise , mais également sa temporalité et sa densité dans une totalité lumineuse et sereine.

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« Alive, en vie » la valeur d’usage d’Habdaphaï

Jusqu’au 16 décembre 2017. Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel —

Un évènement, que l’exposition « Alive en vie »d’Habdaphaï. Une exhibition à ciel ouvert, si l’on peut dire. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? Cette question rhétorique qui sous-entend juste qu’il existe des options plus faciles pour parvenir à notre but, serait-elle l’étendard de notre artiste qui n’est pas simple. Cette exposition, tout un programme, qu’Habdaphaï nous décline par le menu.

Cherche-t-il à se faire expulser du groupe homogène de ses semblables ? Plasticien
multiculturel, faut-il le dire, il mixe au gré de ses envies, littérature, mémoire, performance, philosophie, contes, maison du bagnard, et tous les ateliers dont il est le maitre, ouverts à tout un chacun. Atelier à la KAZ -Atelier empreinte, Atelier de création, Atelier livres sculptures. Et chantier artistique-Atelier performance à la KAZ. Tout cela sur l’ensemble de, la durée de l’exposition. Bien entendu aux murs se trouvent des œuvres de l’artiste. Il affirme : « J’essaie de faire une approche technique, esthétique et spirituelle de cette contenance qu’est la Martinique, forme de subsistance pour l’émancipation de mon entité concise de vie… » Rien d’incompréhensible à cela, il a une approche multiculturelle de l’art, par trop avant-gardiste disent certains qui n’ont jamais manqué vertueusement de s’indigner devant son style et sa démarche.

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