— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
La complainte du sapin de Noël
Dans la verdeur de ma jeunesse
on m’a coupé le pied sous l’herbe,
on m’a coupé de mes racines,
de ma vie j’ai perdu le fil
et puis de fil en aiguilles…
Je me suis fait enguirlander,
ce n’est pas vraiment cool
même si c’est en foule
qu’on vient pour m’admirer.
Maintenant ils m’ont mis les boules…
lorsque je songe à ma famille,
à la forêt où je suis né
et que jamais, au grand jamais,
je sais que je n’les reverrai !…
À cause de leur stupide coutume
à laquelle ils m’ont sacrifié
sans respect, remords ni regret,
je suis rempli d’amertume
et je ne peux me “résinier”.
Pour ne pas se casser le tronc
ils n’ont su que couper le mien
pour m’offrir un costume à la fin,
un très beau costume en sapin !…
La rumeur
Méfie-toi donc de la rumeur
car elle est comme une tumeur
qui s’enfle alors et qui prend corps…
Bientôt elle a réglé ton sort
et si tu ne la fais pas taire
tel un cancer que l’on opère
au plus vite, ça te dessert :
socialement, te voilà mort !

Nota bene : Le poète n’analyse pas, n’explique rien. Ses poèmes sont des contes que chacun peut déchiffrer à sa guise. À l’instar du photographe ou du peintre, le poète prend des instantanés et s’efforce de décrire ce qu’il a observé avec son propre vocabulaire. Bien que le poète raconte ce qu’il voit, qu’il ne juge pas, son regard est sélectif et il ne cache pas ses états d’âme. S’il est « voyant », comme dit Rimbaud, il ne faut pas l’entendre au sens où il verrait plus clair que les autres, mais simplement qu’il faut le laisser libre de voir, parfois, autrement. Michel Herland.
Chido rivé
La vie, c’est mortel !
On cherche l’éclaircie
Et puis si c’était vrai? Si ces tableaux anciens
Ami
Man tonbé blo !
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
— Par Lenous Guillaume-Suprice —
— Par Daniel M. Berté —
État du monde
E poutan
Parler…
Man ka sòti an sann
—Par Robert Berrouët-Oriol, l


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Plus que jamais, Carpe Diem !
La main fantôme
Constat d’échec