— Par Roland Tell —
Le développement du système éducatif est un développement homothétique, c’est-à-dire lié à une progression, alors qu’un véritable développement passe par des stades de remaniement général, de restructuration générale de l’ensemble. Cette restructuration ne se fait pas.
Le système éducatif français tend toujours à demeurer sur le plan du développement homothétique quantitatif, sans véritables transformations structurales. Or, il y a nécessité de transformations structurales, à partir de considérations véritablement fonctionnelles, liées à des objectifs exprimables, à des formes opérationnelles données, mais liées aussi à des idéaux et à des finalités. Par conséquent, le nouveau langage de l’Éducation Nationale doit être un langage de procédure efficace. Il s’agit d’adapter les élèves à un monde de changements, à un monde où les contenus informationnels seront constamment offerts. Cela revient à dire que la méthode a la priorité sur les contenus.
C’est pourquoi la philosophie éducative doit prendre en main la manipulation intégrée des facteurs du système. Il faut qu’elle s’intéresse à ces facteurs, qu’elle les dévoile, et qu’elle donne les moyens de les manipuler, de manière intégrée. Il ne convient pas d’attendre la planification de conversions totales du système !