Jour : 9 avril 2015

Haïti : 21 migrants trouvent la mort dans un naufrage

Vingt-et-un migrants ont été retrouvés morts sur la côte nord d’Haïti après le naufrage de leur bateau dans la nuit de mercredi à jeudi. 12 personnes ont survécu.

La directrice de la protection civile Marie-Alta Jean-Baptiste a indiqué jeudi que les passagers avaient embarqué aux environs de minuit pour rejoindre Providenciales, une île de l’archipel de Turques et Caïques située à 200km au nord d’Haïti. Dans un communiqué, la direction de la protection civile a précisé en fin d’après-midi que « le navire transportait une cinquantaine de passagers clandestins. Douze survivants ont pu regagner la terre ferme ».
Le bateau coule après avoir heurté un récif

Aidés par les pêcheurs de la ville, les autorités mènent actuellement des recherches pour retrouver la dizaine de personnes portées disparues.

Au cours de la nuit, en raison du mauvais temps, l’embarcation avait dû faire demi-tour mais le bateau a coulé après avoir heurté un récif au large de la côte haïtienne.

Vingt-et-un corps ont été retrouvés sur le rivage de la commune du Borgne, à l’ouest de Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays. Selon le communiqué, le juge de paix de cette commune de 60 000 habitants a constaté le décès de 11 personnes, les 10 autres corps ayant été récupérés par des proches des victimes.

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La première vie en couple : évolutions récentes

couples-2Télécharger l’Etude de l’INED Wilfried Rault*, Arnaud Régnier-Loilier*

Résumé

L’enquête Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic) (2013-2014) montre la poursuite des tendances observées ces dernières années en matière de vie de couple, ainsi que plusieurs changements. Le mariage continue à être de moins en moins systématique et de plus en plus tardif lorsqu’il a lieu. En revanche, l’âge à la première vie de couple cohabitant ne recule plus. Alors qu’autrefois les conjoints étaient souvent tous deux en emploi au moment de la première vie commune, aujourd’hui, l’homme est en emploi et la femme encore en études dans un cas sur quatre. Un quart des premières unions ont lieu par ailleurs avec un conjoint ayant déjà vécu en couple.

Il était difficile de vivre en couple sans être marié dans les années 1960. La cohabitation avant le mariage et l’union libre se sont développés depuis sans pour autant faire disparaître le mariage. S’appuyant sur une nouvelle enquête dont ils nous livrent les premiers résultats, Wilfried Rault et Arnaud Régnier-Loilier dévoilent la façon dont les jeunes générations vivent leur première expérience de couple cohabitant et les différences avec leurs aînés.

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« Les illusions du sang », de Georges Léno

les_illusions_du_sangAnn Rainville est une Américaine de Virginie. Férue de culture française, elle quittera son sud natal pour Paris, à la fi n des années mille neuf cent cinquante. Après son mariage avec un jeune Créole, elle partira s’établir en Martinique. Dans le milieu où elle tentera de s’immerger, le mode de vie clanique semble relever d’un principe fondateur ; aussi son union avec le fils d’une riche famille du cru sera-t-elle récusée comme « contre nature ». La notion pourrait être prise ici au sens que lui donne Montaigne : « On appelle contre nature ce qui est contre la coutume » ; au-delà de sa confrontation avec la virulence des normes sociales, la jeune étrangère s’inscrit dans le récit comme une sorte de révélateur d’un monde encore profondément marqué par l’économie de plantation, et les rapports aussi indéfectibles que dénaturés entre héritiers des colons et descendants des peuples razziés d’Afrique. La narration dévoile peu à peu cette tyrannie de l’histoire et des postures sociales qui en découlent ; elle croise plusieurs destins dans une trame dramatique sur laquelle passe comme un souffle de tragédie grecque où déferlent les haines et les passions.

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Au royaume de Bonellorie

Ange Bonello : Arches « Connections temporelles »

bonello-2— Par Christian Antourel —

Souverain d’un royaume au bord de ce monde, Ange Bonello devient tranquillement une sorte de monument parfaitement inclassable. Par le foisonnement, l’ampleur et l’intensité de son œuvre, parce que, sans doute, nul mouvement ne heurte l’implacable force d’inertie de « ses morceaux de terre devenus morceaux d’humanité » parce que la lumière qui en émane et qui nous éclaire par le dedans est d’étrange et peu commune nature. Et cette réflexion se réveille essentiellement comme un mur poétique.

Tout semble fendu de haut en bas, dans la rigueur contraignante d’une mise en scène fabuleusement calculée, mais au contraire l’univers tient par son
organique et symétrique fixité. « Mes réalisations sont comme des rencontres…Pas de plans savants, de stratégie autre que celle consistant à donner toute la place à l’émotion, à la spontanéité du mouvement, à la force de l’imaginaire et à l’impérieuse nécessité de créer » Une puissance magique s’est emparée de l’ensemble car Bonello 1er s’abreuve aux sources syncrétiques de toutes les cultures. Il cimente les éléments épars arrachés aux mythologies disparues ou du vaisseau lunaire de sa fantaisie changeante.

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« The Servant » ou le maître domestiqué

— Par Selim Lander —

The Servant 1  Brigitte EnguerandQu’est-ce qui fait une bonne pièce de théâtre, l’une de ces pièces d’où l’on sort parfaitement content, heureux comme le roi en France ? L’image n’est pas complètement hors de propos ; ces pièces rares communiquent en effet un sentiment de plénitude, proche sans doute de celui qui peut être ressenti par celui qui est en mesure d’obtenir ce qu’il désire simplement par un simple claquement des doigts. Du pouvoir il est beaucoup question, au demeurant, dans The Servant, le pouvoir – évident mais trompeur – du maître et celui – caché et bien plus pernicieux – du serviteur. Le roman de Robin Maugham (neveu de Somerset Maugham), publié en 1948, a connu une postérité éclatante grâce au film de Losey, avec Dirk Bogarde dans le rôle titre. L’auteur en avait lui-même tiré une pièce actuellement présentée au Théâtre de Poche Montparnasse – dont la programmation, en règle générale, ne déçoit pas. C’est encore le cas avec ce Servant qui procure, comme déjà signalé, un vrai « plaisir de théâtre ».

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Lumière : le cinéma inventé

lumiere_affiche_expo2À l’occasion du 120e anniversaire de la naissance du Cinématographe, l’Institut Lumière organise au Grand Palais à Paris une exposition inédite dédiée à leurs inventeurs Louis et Auguste Lumière.
Cette histoire est intimement liée à Paris : après le tournage du premier film à Lyon, la première projection eut lieu à Paris le 22 mars 1895, puis la première séance publique payante fut organisée au Salon Indien du Grand Café le 28 décembre 1895.
Enfin des vues Lumière furent présentées avec succès sur écran géant lors de l’Exposition universelle de 1900, non loin du Grand Palais, qui en fut l’une des grandes figures.
Du 27 mars au 14 juin 2015, dans le Salon d’Honneur du Grand Palais, l’exposition Lumière ! Le cinéma inventé ouvre ses portes au public en l’invitant à découvrir l’œuvre riche, créative et avant-gardiste  des Lumière, à se questionner sur leurs inspirations comme sur leur héritage esthétique et technique et à percevoir l’évolution du cinéma et de notre rapport aux images.

 Insuffler le mouvement : le cinéma des premiers temps

Dans la première moitié du XIXe siècle, un événement majeur marque l’histoire des images : la naissance de la photographie qui confère à l’Art la possibilité de ne plus représenter le réel à l’instar de la peinture, mais de le capturer.

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