« Une si longue lettre d’amour – Et d’autres paroles », de José Robelot

5 mai 2017 à 16h 45, à la BU du Campus, Schoelcher

L’écrivain José Robelot sera présent à la BU du campus de Schoelcher vendredi 5 mai à 16h45 pour une rencontre/signature autour de son dernier ouvrage, Une si longue lettre d’amour – Et d’autres paroles (L’Harmattan, 2016).

Dans la lignée de ses prédécesseurs, poètes et écrivains marqueurs de la Parole caraïbe, José Robelot dresse le portrait sans concession d’une terre, d’un pays habité d’hommes et de femmes partagés entre la tentation de l’immobilisme et le désir de changement.
Ouvrage à la fois polémique, didactique, lyrique, épique, Une si longue lettre d’amour est un voyage au chaud de la réalité caribéenne dans ce qu’elle a de complexe, de dérangeant et de beau : le vivre ensemble. L’auteur se livre à un décryptage du pays aussi implacable que salutaire et revisite à sa manière les questions de mémoire, de « race », de liberté, de réparations, de partage de richesses, de pouvoir ou de protection de l’environnement.
Dans un extrait de la préface, Diana Rey-Hulman, ethnolinguiste marie-galantaise, souligne que « la publication de la Lettre intervient après une enquête méticuleuse d’où sont issus deux romans où l’auteur met à jour le continuum entre l’esclavage et la pauvreté extrême installée à la périphérie des métropoles ». Une telle remarque en dit long sur l’intention et le travail de l’auteur qui en accordant une place prépondérante à l’oralité met littéralement en écriture la Parole créole.
Comme le dit le poète Yves Untel-Pastel, Une si longue lettre d’amour « est un texte incisif, offensif… qui explore maintes thématiques sans jamais sacrifier l’esthétique poétique… C’est une longue lettre d’espérance, une lettre d’éveil. Une lettre d’émancipation ». Mais qu’on ne se méprenne pas ! Il s’agit bien d’une déclaration d’amour, un chant ample, puissant, fluide qui monte du cœur, interpelle et nous rappelle au respect de ce don précieux de la vie, de la nature et de notre espace caribéen.
J.Raïchi

Le témoignage est authentique, l’écriture habitée, la langue en travail selon des variations qu’impose l’accent éthique mis sur les plaies aussi bien que sur les beautés du monde.
Le cri est sans appel autant que sans haine mais radical dans sa détermination de souligner que tout est en devenir et jamais acquis.
L’Harmattan

Né à Marie-Galante, une des îles de l’archipel guadeloupéen, José Robelot est poète, romancier et diseur de paroles. Passionné par les voyages et l’errance, il continue à explorer le tout-monde dans sa diversité. Il a déjà publié deux romans et des articles sur l’UNIA, le mouvement de masse du Jamaïcain Marcus Garvey. Avec Une si longue lettre d’amour…., il signe son deuxième recueil de poésie. Il collabore à différentes revues notamment Alizés et participe à de nombreuses activités culturelles, de théâtre, de radio, sur les notions de mémoires, de transmission et de résistance.

Au fil de l’échange, animé par Patricia Donatien, enseignant-chercheur à l’UA, José Robelot évoquera également ses deux romans précédents, L’autre Bord et Liberté Feuille Banane, parus aussi chez L’Harmattan. Des lectures d’extraits interprétés en musique ponctueront la rencontre, sous forme de « montage poétique » afin de mieux nourrir les échanges avec le public. Cet accompagnement artistique sera assuré avec allant par Anglio Mireille, Balustre Boris, Glissant Raymond, Gibon Laurie, Anin Luc, Palcy lucille et Christian Crétinoir.

José Robelot est né à Saint-Louis de Marie -Galante (en Guadeloupe). Après des études en Europe et plusieurs séjour s aux États-Unis et dans la Caraïbe anglophone, il s’installe en Martinique où il est professeur d’anglais. En 1995, il figure parmi les lauréats du concours de poésie en langue créole , Kalbas Lò, à Paris. Il a déjà publié des articles sur l’UNIA, le mouvement de masse du Jamaïca in Marcus Garvey et un recueil de poésie , Mofwazé.