• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère s’il n’y avait pas eu le mouvement de masse initié par le RPPRAC et soutenu notamment par la CGTM, la CDMT et certains partis politiques.
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans les puissantes manifestations aussi bien en Martinique que dans l’Hexagone par le mouvement initié en Martinique.
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans l’explosion de colère dans les quartiers de Fort-de-France à la fin de l’année 2024.
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère si la presse française et internationale n’avait pas relayé le mouvement de masse et de rue contre la vie chère.
Ce mouvement de masse venu des quartiers pauvres a fait peur au pouvoir et à une partie de la classe politique.
C’est finalement lui qui a obligé le groupe Bernard Hayot (GBH) à dévoiler des bénéfices de plus de 220 millions en 2023 et en même temps des subventions de 55 millions de l’État. Tout un chacun a pu se rendre compte que l’argent public servait bien à renflouer les grosses sociétés. Et même celles qui font des bénéfices.
Et pourtant, GBH est un nain à côté de milliardaires qui profitent tout autant de l’argent public.
Un seul exemple : Arcelor Mittal a réalisé un bénéfice de 1,78 milliards en 2023 et a bénéficié de plus de 300 millions d’euros d’aides de l’État.
À la CGTM, nous avons toujours dit et nous maintenons que la principale cause de la hausse des prix est dans les marges et profits énormes des grosses entreprises. Pas vraiment dans l’octroi de mer. Pas vraiment dans la TVA.
Ce sont les classes les plus défavorisées qui subissent de plein fouet la vie chère. Pour elles, les conséquences sont considérables. Contraintes d’acheter au plus bas, elles mangent des produits de mauvaise qualité, la malbouffe a des conséquences terribles : obésité, diabète sont légion.
Pendant ce temps, Carrefour a dégagé un bénéfice net de 1,09 milliard en 2024. Il en est de même pour toute la grande distribution : les profits pleuvent, les actionnaires sont très bien servis.
Alors, sachez tous que si nous sommes ici, c’est que nous ne pratiquons pas la politique de la chaise vide. Mais nous pensons que ces grandes messes ne changeront rien à rien.
Le progrès social est toujours venu des luttes des travailleurs et des masses laborieuses. Il en est de même pour la vie chère. Nous appelons donc à renforcer les mobilisations contre la vie chère et pour la hausse des revenus (salaires, pensions, minima sociaux).
Par notre mobilisation et nos manifestations, nous n’avons pas encore gagné la baisse réelle des prix. Mais nous avons gagné à ce que cette question sorte de l’anonymat officiel.
• Nous appelons à une redistribution des profits des entreprises vers les plus démunis.
• Qu’une partie de la richesse produite par le travail des salariés soit répartie et orientée vers les plus pauvres !
• Que les salaires augmentent réellement et de manière substantielle !
• Qu’ils soient proportionnels à l’augmentation du coût de la vie.
• Que les salaires atteignent au moins les 2000 euros net par mois !
Voilà les revendications de notre confédération.
Et puisque les patrons capitalistes n’accorderont pas ainsi aux travailleurs ce que nous réclamons, alors il ne nous reste que la lutte. Alors il ne nous reste que la grève au sein des entreprises.
Voilà notre point de vue général sur la question de la vie chère.
Nous publions ci-dessous la déclaration de la CGTM (Confédération générale du travail de la Martinique) du 13 juin 2025.
Déclaration de la CGTM (Confédération générale du travail de la Martinique) du 13 juin 2025.