Depuis 2015, 1,6 million de Vénézuéliens ont fui leur pays et la crise pour gagner la Colombie. L’un des points de passage entre les deux pays est le pont international Simon Bolivar, non loin de la ville de Cùcuta.
C’est la plus grave crise migratoire de toute l’histoire du Venezuela, et elle se ressent particulièrement autour du pont international Simon Bolivar, à la frontière avec la Colombie. C’est là que des Vénézuéliens à bout de force, de souffle et de nerfs décident de sauter le pas et de quitter leur pays.
Selon la police, chaque jour, 30 000 à 35 000 personnes passent cette frontière poreuse de la région de Cùcuta. Pour les Vénézuéliens, passer le pont-frontière ou traverser le Rio Tachira par des chemins de traverse illégaux, c’est entretenir l’espoir d’un futur meilleur, mais c’est aussi abandonner la patrie.
« Le Venezuela va mal », explique Nubia, accompagnée de sa fille de 12 ans, Angie. « Le Venezuela est à terre. On attendra que le président Maduro renonce pour que le pays se relève. »
C’est dur de quitter mon pays, de tout laisser, j’ai vécu tellement d’années là-bas.

En décernant le prix Sakharov à « l’opposition au Venezuela », le Parlement européen a choisi d’utiliser les droits de l’homme comme une arme politique au service d’un camp. Les Verts parlent de « jour noir » au Parlement européen.
Le Parlement européen distingue l’action de l’Assemblée nationale du Venezuela, privée de son pouvoir législatif, et les opposants emprisonnés.
Le principal syndicat de journalistes du pays a manifesté samedi pour dénoncer la censure du gouvernement Maduro en 2017, qui a empêché radios et télévisions d’émettre.
La gauche latino-américaine et européenne devrait préférer le débat sur le sens de la démocratie plutôt que de se barricader dans une défense aveugle du chavisme qui ouvre la porte à la droite. Une analyse de l’ancien directeur de l’édition bolivienne du Monde diplomatique.
L’un des chefs de l’opposition vénézuélienne, Leopoldo Lopez, qui avait été libéré de prison samedi 29 juillet, est de nouveau assigné à résidence à son domicile à Caracas, a annoncé son épouse Lilian Tintori.
La situation dure depuis plusieurs mois et ne semble pas s’infléchir. Confronté à de nombreuses crises, dues notamment à la chute des cours du pétrole, le Venezuela ne s’en sort pas. Le président Nicolas Maduro a décidé de réquisitionner les principaux ports du pays et des usines.
Plus que jamais, les plus radicaux des chavistes rêvent d’un grand soir vénézuélien, fait de nationalisations, contrôles et arrestations. Pour leur plus grande satisfaction, jeudi 5 février, deux directeurs de la chaîne de pharmacies Farmatodo ont été arrêtés, accusés de  » boycott et déstabilisation de l’économie « . Quatre jours plus tôt, les 167 succursales de l’entreprise avaient été occupées par la police. La force publique a également investi, lundi, les 36 magasins de la chaîne de supermarchés Dia a Dia.
Le sourire fatigué traduit tout de même un amusement attendri devant l’ignorance de l’étranger. Du sucre ? « No hay. » De la farine de blé ? « No hay. » Du papier toilette ? « No hay », pas plus que tout ce qui y ressemble, serviettes en papier ou essuie-tout. « Il n’y a pas » non plus de riz. En revanche, la jeune femme qui passe la serpillière dans ce supermarché d’un quartier chic de l’est de Caracas indique la farine de maïs pour les arepas, ces crêpes épaisses qui constituent la base de l’alimentation au Venezuela. Ce soir, les seuls rayons qui resteront bien garnis seront ceux des boissons alcoolisées : la prohibition s’applique jusqu’au 15 avril, lendemain de la présidentielle.
Hugo Chávez